retour Retour

132 - 2004, DPP 33 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un avenant à la convention signée avec l'association "FSJU". - Attribution d'une subvention pour l'amélioration de la sécurité de ses établissements situés à Paris. - Montant : 500.000 euros


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DPP 33 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer un avenant � la convention sign�e avec l'association "FSJU". Attribution d'une subvention pour l'am�lioration de la s�curit� de ses �tablissements � Paris.
Monsieur BOHBOT, vous avez la parole.
M. Jacques-Yves BOHBOT. - Oui, Monsieur le Maire, comme chaque ann�e le groupe U.M.P. votera l'attribution d'une subvention au "Fonds social juif unifi�" et accueille tr�s favorablement l'effort suppl�mentaire qui est consenti par notre collectivit� pour compl�ter ce programme de s�curisation des b�timents fr�quent�s par la communaut� juive parisienne.
En effet, je dirai h�las, le nombre d'actes antis�mites n'a pas r�gress� en France et singuli�rement dans notre r�gion, ici � Paris, o� vivent les deux tiers de la communaut� juive fran�aise. Les documents d'ailleurs que m'a remis la communaut� juive et le CRIF et le SPCJ montrent une recrudescence des actes antis�mites ces derni�res semaines. Des actes dont on ne parle pas dans la presse mais qui sont des actes, Monsieur le Pr�fet, du quotidien, qui concernent des citoyens, des familles, des m�decins, des plaques qui sont macul�es avec des croix gamm�es.
Je dirai que plus que jamais nous devons manifester concr�tement, comme nous le faisons aujourd'hui � travers cette subvention, notre soutien � tous ceux qui subissent des violences racistes qu'elles soient physiques ou verbales.
La persistance d'un nouvel antis�mitisme, dont nous savons aujourd'hui qu'il n'est pas seulement l'apanage de l'extr�me droite mais �galement de mouvances de l'extr�me gauche, doit mobiliser tous les efforts des D�mocrates et des R�publicains.
L'action de la Ville de Paris compl�te celle du Gouvernement qui, d�s 2002 � l'initiative de Jean-Pierre RAFFARIN, a d�cid� de mobiliser tous les services de l'Etat pour lutter contre toutes les formes de discrimination au premier rang desquelles a �t� plac�e la lutte contre l'antis�mitisme.
A ce titre, la mont�e de l'antis�mitisme en milieu scolaire, et France 2 s'en est fait r�cemment l'�cho dans une �mission importante, est un ph�nom�ne particuli�rement pr�occupant qui concerne les �l�ves de plus en plus pr�cocement.
Je crois que vous ne devez pas exclure dans le dispositif qui est pr�sent� aujourd'hui la s�curisation � la fois des lieux culturels et des lieux scolaires.
Je crois que vous devriez �tudier, avec les repr�sentants de la communaut� juive parisienne, la possibilit� de mettre en place un plan d'action sp�cifique aux �tablissements priv�s accueillant des enfants juifs dans la Capitale.
La loi de 1905, et je l'avais d�j� dit l'ann�e derni�re � Christophe CARESCHE, ne nous interdit pas de le r�aliser, puisque si elle nous interdit de participer � l'�dification en particulier de lieux culturels, elle permet aux collectivit�s d'aider � l'entretien et � la s�curisation de nos b�timents scolaires.
Je saisis l'occasion de ce projet de d�lib�ration pour remercier le Pr�fet de police et l'ensemble des forces de police de la Capitale pour avoir contribu� au bon d�roulement des offices religieux lors du Yom Kippour qui a eu lieu samedi dernier. A ma connaissance, il n'y a pas eu d'incident notable � Paris, et les fid�les ont pu se rendre paisiblement dans l'ensemble des lieux de pri�re.
Je terminerai mon intervention en disant qu'il me para�t tout � fait inacceptable qu'au d�but du 3e Mill�naire notre pays et notre ville se voient contraints de prot�ger par des forces de police, par des vigiles, par des cam�ras, par des barri�res, des citoyens fran�ais qui simplement conduisent leurs enfants � l'�cole ou vont prier dans des lieux de culte.
Vous me permettrez d'y voir un terrible recul de notre culture et de notre civilisation. Je r�ve d'une assembl�e parisienne o� je n'aurais pas � faire ce genre d'intervention et o� nous n'aurions pas � voter ce type de d�lib�ration.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOHBOT.
Vous avez la parole, Monsieur CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, au nom de la 5e Commission. - Je n'ai pas grand-chose � ajouter � ce qu'a dit M. BOHBOT.
Il y a effectivement une recrudescence d'actes antis�mites. C'est pour cela que la Ville de Paris se mobilise. En m�me temps, je ne voudrais pas non plus que cela cr�e un climat exag�r�ment tragique.
Nous sommes l� pour appr�cier justement les risques qui existent et pour essayer d'y r�pondre. Ce projet de d�lib�ration s'inscrit dans l'action que nous avons commenc� � mettre en place il y a d�j� trois ans avec le "FSJU" ; nous avons en effet d�cid� d'un plan de s�curisation d'un certain nombre de locaux dans le cadre de la loi qui est strict : par exemple, ne peuvent �tre concern�s les lieux de culte, en l'esp�ce les synagogues.
Nous avons donc pr�vu une subvention de 900.000 euros r�partie sur quatre exercices. Le Maire de Paris a annonc�, il y a peu de temps, qu'il souhaitait qu'� cette subvention s'ajoutent 300.000 euros suppl�mentaires, consacr�s essentiellement � des d�penses d'investissement. Pour parler clairement, il s'agit d'�quiper un certain nombre de sites en vid�o-surveillance.
Voil� le cadre dans lequel nous sommes ; il ne s'agit, en aucun cas, de se substituer � l'action des forces de police. L'Etat, en ce domaine comme dans celui de la s�curit� en g�n�ral, a �videmment une comp�tence essentielle et principale qu'il lui revient d'exercer.
Mais nous avons pens�, le Maire de Paris a pens�, que la Ville pouvait elle aussi apporter sa contribution et c'est ce qu'elle fait. Je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de collectivit�s locales en France qui consentent un tel effort. Nous le faisons parce que nous pensons que c'est notre devoir et que, dans ces moments difficiles, il faut �tre capable non seulement de rechercher l'efficacit� en mati�re de s�curit�, mais aussi de lutter contre un sentiment parfois d'ins�curit� qui existe parfois. C'est �galement une fa�on de t�moigner du fait que nous sommes aux c�t�s de la communaut� juive dans ces heures difficiles.
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CARESCHE.
Monsieur BLOCHE, vous avez la parole pour une explication de vote, une minute.
M. Patrick BLOCHE. - Une minute, pas plus, Monsieur le Pr�sident de s�ance, Monsieur le Maire, simplement parce que M. BOHBOT a remerci� beaucoup de monde, et il a oubli� de remercier le Maire de Paris. Je voulais donc, en tant que pr�sident du groupe socialiste et radical de gauche, et sans doute en associant mes coll�gues de la majorit� municipale, remercier le Maire de Paris d'avoir �t� aussi r�actif et d'avoir pris des initiatives fortes qui vont au-del� du symbole. Je pense � la campagne d'affichage qui est actuellement � l'?uvre � Paris pour pointer �videmment notre rejet collectif de l'antis�mitisme et du racisme en g�n�ral, remercier le Maire de Paris pour ce projet de d�lib�ration que Christophe CARESCHE vient de pr�senter. C'est un avenant � une convention qui avait d�j� �t� pass�e avec le "FSJU" et qui vise � s�curiser nos concitoyens juifs.
Tout cela constitue une politique coh�rente, un signe fort donn� � Paris qui pourrait �tre utilement imit� par d'autres collectivit�s locales.
Nous votons donc avec d�termination ce projet de d�lib�ration en remerciant � nouveau le Maire de Paris.
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 33.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DPP 33).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour