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165 - QOC 2004-496 Question de Mme Roxane DECORTE et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police relative au climat d'insécurité causé par la présence de polytoxicomanes dans les quartiers "Chapelle", "Goutte-d'Or" (18e)


Libell� de la question :
"Roxane DECORTE et les �lus du groupe U.M.P. souhaitent attirer l'attention de M. le Maire de Paris et de M. le Pr�fet de police de Paris sur la pr�sence de nombreux polytoxicomanes dans les quartiers de la Chapelle et de la Goutte d'Or (18e) et sur les cons�quences de l'�vacuation le 7 septembre dernier du plus grand squat de la drogue situ� 59 bis, avenue du Pr�sident-Wilson. De nombreux. riverains et pr�sidents de conseils syndicaux interpellent les �lus sur cette question sensible et aigu� qui redevient pr�occupante apr�s une relative p�riode d'accalmie. Les intrusions sauvages dans les propri�t�s se sont intensifi�es et ces toxicomanes en errance n'h�sitent pas � forcer violemment les portes d'immeubles pour y p�n�trer et s'y installer pour se droguer et/ou dormir. Cette situation faite d'inhumanit� et d'ins�curit� cr�e un climat malsain fait de violences verbales et/ou physiques. Aussi, Roxane DECORTE et les �lus du groupe U.M.P. souhaitent conna�tre les mesures prises pour rem�dier � cette situation sensible."
R�ponse (M. Alain LHOSTIS, adjoint) :
"Le squat situ� de part et d'autre du p�riph�rique porte de la Chapelle, � Paris et avenue du Pr�sident-Wilson, � Saint-Denis �tait install� sur des terrains g�r�s par la S.N.C.F.
Investi depuis plus d'un an, il a abrit� en permanence une cinquantaine de personnes sans domicile fixe et jusqu'� 250 personnes en intermittence, dont 40 % de femmes. Ses habitants, en grande majorit� usagers de drogues, de crack plus particuli�rement, provenaient, selon la police et les associations, pour moiti� du 18e arrondissement et pour le reste des d�partements limitrophes.
L'�vacuation du squat le 7 septembre a �t� pr�par�e sous l'�gide de la sous Pr�f�te de l'arrondissement de Saint-Denis qui a initi� une large concertation entre les services de l'Etat (Police et DASS), les associations sp�cialis�es de Paris et de la Seine-Saint-Denis ainsi que les services concern�s des deux collectivit�s mitoyennes. Pour Paris, la Mission de pr�vention des toxicomanies et le Service municipal d'actions de salubrit� et d'hygi�ne (S.M.A.S.H.) de la DASES. Le processus de concertation mis en place en amont de l'�vacuation a atteint ses objectifs : mobilisation de moyens, mesures d'urgence sanitaires et sociales, d�part anticip� du squat et initiation d'une prise en charge pour certains r�sidents, �vacuation effectu�e sans violence.
L'implication soutenue de tous les acteurs visait � limiter les troubles � l'ordre public connus lors d'�vacuations ant�rieures dans le 18e arrondissement. L'�vacuation a donc pu se d�rouler sereinement, il n'en demeure pas moins que les conditions d'extr�me pr�carit� sociale et sanitaire restent inchang�es pour ce public.
Face � ces situations ancr�es et complexes, les solutions doivent �tre articul�es. C'est pourquoi la Mairie de Paris a fait le choix d'accompagner et de soutenir un ensemble de structures qui couvrent tout autant l'accueil, la m�diation, la r�duction des risques sanitaires et sociaux et l'insertion. Pour autant, la comp�tence premi�re revient � l'Etat tant en mati�re de prise en charge sp�cialis�e d'usagers de drogues, qu'en mati�re d'h�bergement d'urgence et d'insertion. Dans le contexte de compl�te saturation du dispositif parisien, l'impact de cette �vacuation en termes de perturbations et de tensions n'est pas surprenant.
La politique de la collectivit� parisienne s'efforce de conjuguer l'aide envers une population vuln�rable et le respect de la vie harmonieuse dans la cit�. Les moyens d�ploy�s sur le terrain au travers du soutien aux associations, de la mobilisation du S.M.A.S.H. et de la Direction de la Protection et de la Pr�vention ne peuvent suffire � eux seuls. C'est donc avec d'autant plus d'impatience que la collectivit� parisienne attend la mise en ?uvre du "Plan Crack", mesure annonc�e dans le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool 2004-2008."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"L'op�ration d'�vacuation de ce squat situ� � proximit� imm�diate du secteur de la porte de la Chapelle a �t� organis�e par les autorit�s du D�partement de la Seine-Saint-Denis, et r�alis�e le 7 septembre 2004.
Parall�lement, les effectifs de police du 18e arrondissement, pr�alablement avis�s de cette op�ration, ont mis en place un dispositif d'observation, afin d'�viter une arriv�e importante de toxicomanes, notamment dans le quartier de la Chapelle qui demeure un des lieux de trafic et d'usage de produits stup�fiants.
Il faut n�anmoins souligner que l'action polici�re men�e depuis le d�but de l'ann�e 2004 dans ce secteur a permis d'obtenir une diminution de plus de 15 % des faits d'infraction � la l�gislation sur les stup�fiants, par rapport � l'ann�e 2003 (soit 362 faits contre 489 durant la m�me p�riode en 2003).
Ces 362 faits ont donn� lieu au placement en garde � vue de 681 individus dont 473 pour trafic et 174 pour usage simple. A l'issue de ces proc�dures, 360 des personnes interpell�es ont �t� pr�sent�es � l'autorit� judiciaire.
Par ailleurs, l'Unit� de soutien aux investigations territoriales d�pendant de la Direction de la Police urbaine de proximit�, a interpell� le 15 septembre dernier, square Louise-de-Marillac situ� dans le quartier incrimin�, trois revendeurs de substances illicites ainsi que trois acheteurs. Cinq de ces individus ont �t� d�f�r�s devant le Parquet de Paris.
S'agissant des incivilit�s commises par des toxicomanes dans des immeubles de l'arrondissement, d�s lors que ces agissements sont signal�s par les riverains, les policiers de quartier fid�lis�s sur les aires d'initiative, de responsabilit� et d'�change proc�dent � l'�viction des fauteurs de trouble.
En tout �tat de cause, j'ai redonn� toutes instructions utiles aux services de police afin que ce quartier continue � faire l'objet d'une surveillance particuli�rement attentive."

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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