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30 - I - Question d'actualité de M. Jacques DAGUENET et des membres du groupe communiste relative aux mesures complémentaires à prendre concernant le chômage


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous commen�ons par la question d'actualit� pos�e par M. DAGUENET, au nom du groupe communiste.
Vous avez la parole, Monsieur DAGUENET.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Monsieur le Maire.
Paris enregistre dans la derni�re p�riode une baisse sensible du nombre de demandeurs d'emploi tout en conservant un taux de ch�mage plus �lev� que la moyenne nationale.
Cependant, cette donn�e positive ne doit pas masquer une autre r�alit�. Chacun le sait, Paris poursuit sa perte d'emplois avec une h�morragie de d�parts d'entreprises non jugul�e.
L'actualit� r�cente vient encore illustrer cette probl�matique avec de nouveaux d�parts d'entreprises comme "Nouvelles Fronti�res", l'op�rateur de t�l�phonie mobile "Orange" ou encore l'entreprise "Alsthom".
Le d�part des grandes entreprises s'inscrit dans un contexte de lib�ralisme �conomique et de concurrence o� la recherche de la baisse des co�ts fixes et parmi ceux-ci les charges locatives, p�nalise la Capitale, compte tenu de la flamb�e de la sp�culation immobili�re.
Cette situation fragilise Paris. Nous assistons � un desserrement des activit�s �conomiques et de l'emploi qui p�nalise la capitale face aux grandes m�tropoles, m�me si Paris reste encore aujourd'hui en deuxi�me position des capitales attractives au niveau europ�en.
Je rappelle que depuis le d�but de la mandature la majorit� municipale a d�ploy� un �ventail d'initiatives et d'actions concr�tes pour relancer le dynamisme �conomique et l'emploi � Paris.
C'est un v�ritable tournant qui s'est op�r� apr�s l'inertie des majorit�s pr�c�dentes.
Par ailleurs, le P.L.U. devra permettre de conforter ces ambitions nouvelles en contribuant au renouveau �conomique de Paris par des r�gles d'urbanisme favorables � l'accueil et au maintien des entreprises. Or, pour enraciner les grandes entreprises � Paris, il convient de mettre fin � la conception essentiellement redistributive qui a caract�ris� le Sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France au d�triment de Paris et de notre R�gion.
C'est pourquoi les �lus communistes consid�rent que la r�vision annonc�e du SDRIF est importante pour l'avenir m�me de Paris.
Les �lus communistes souhaitent donc conna�tre votre attitude sur cette question de l'emploi dans le cadre de la r�vision du SDRIF. Au-del�, quelles mesures, Monsieur le Maire, entendez-vous prendre, compl�mentaires � celles existantes, comme le Comit� pour l'emploi, pour que les grands groupes affichent en amont leur strat�gie et leurs besoins en mati�re de locaux pour contribuer � mieux y r�pondre ?
Paris apporte beaucoup aux entreprises. Il est juste � partir de l�, en retour, de leur demander de consid�rer la Ville comme un partenaire, alors que trop souvent elle est mise devant le fait accompli et devant des choix qui d�bouchent sur des d�localisations.
Merci, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur DAGUENET.
La parole est � M. SAUTTER.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, M. DAGUENET insiste � la fois sur des points positifs et sur des points de pr�occupation.
Il est vrai qu'il est positif que le ch�mage ait baiss� � Paris depuis un an, davantage qu'en Ile-de-France ou qu'en France, mais il reste � un niveau �lev�, 11,4 %.
Il est vrai aussi qu'un certain nombre de grandes entreprises quittent Paris parce qu'elles estiment que les loyers y sont trop chers et que les disponibilit�s de locaux d'activit� � loyer mod�r� y sont trop peu nombreuses.
Comme l'a dit M. DAGUENET, depuis 2001, avec le soutien de la majorit�, nous avons men� une politique dynamique en faveur de l'emploi. Je rappellerai le forum "Paris pour l'emploi". Le prochain aura lieu les 14 et 15 octobre. Il va voir la proposition de pr�s de 20.000 offres d'emploi par des entreprises soit parisiennes, soit de la R�gion Ile-de-France. Nous avons fait un effort pour d�velopper des contrats d'embauche de proximit� avec 12 entreprises. "Paris D�veloppement" qui est une aventure commune entre la Chambre de commerce et la Ville a permis d'attirer ou de consolider 2.000 emplois l'an dernier.
En outre, vous le savez, nous faisons un effort d'accueil des nouvelles entreprises dans les technologies de l'information, les biotechnologies, la cr�ation et le design.
Vous insistez sur l'urbanisme qui est tout � fait d�cisif. Le P.O.S. sous lequel nous vivons actuellement est un plan malthusien, restrictif � l'�gard de l'emploi, et je pense que nous avons montr� que dans des nouveaux territoires comme la porte des Lilas nous sommes capables d'ouvrir de nouveaux espaces � l'emploi et nous aurons l'occasion d'en parler plus tard.
Concernant le centre commercial Beaugrenelle, ce sont plus de mille emplois nets qui seront cr��s. C'est un bel exemple, � mon avis, d'une politique de d�veloppement �conomique et de l'emploi.
Avec Jean-Pierre CAFFET, nous travaillons � ce que le futur P.L.U. soit plus favorable � l'emploi que les documents d'urbanisme actuels. C'est dans cet esprit que la Ville de Paris participera � la r�vision du Sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France qui n'est pas encore commenc�e, mais dans laquelle la R�gion, qui pense que ce qui est bon pour le dynamisme de la R�gion parisienne est bon pour la France, aura la m�me conviction qu'il faut d�velopper l'emploi et l'activit� �conomique, dans une perspective de d�veloppement durable � Paris et dans sa R�gion.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
Un mot, Monsieur DAGUENET ?
M. Jacques DAGUENET. - Dans l'attente de travailler � ce nouveau Sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France, je crois qu'il y a moyen avec le PLU d'approfondir notre r�flexion sur cette importante question de l'emploi � Paris. Le Comit� pour l'emploi va auditionner M. Didier BERTRAND pour mieux travailler � partir de nos besoins.
Mais nous pensons que face � la sp�culation et au co�t du foncier, Paris doit �tre partie prenante de l'Agence fonci�re r�gionale qui est en cours de cr�ation. Nous pensons que face � ces g�chis que l'on peut qualifier de capitalistes, priv�s, il faut aussi, en m�me temps, affirmer une intervention publique forte aujourd'hui qui est n�cessaire face � ce que nous vivons.
Merci.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur DAGUENET.

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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