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60 - 2004, DU 57 - Secteur Beaugrenelle - Ilot Pégase (15e). - Approbation, après enquête publique, de la modification du Plan Local d'Urbanisme ayant pour objet l'évolution des dispositions du secteur de plan de masse "Beaugrenelle-Citroën".Vœu déposé par le groupe U.D.F


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer maintenant � l'examen d'un projet de d�lib�ration important si j'en juge par le nombre d'inscrits. Il s'agit du projet de d�lib�ration DU 57 relatif au secteur Beaugrenelle - Ilot P�gase. Approbation apr�s enqu�te publique de la modification du Plan Local d'Urbanisme ayant pour objet l'�volution des dispositions du secteur de plan de masse "Beaugrenelle-Citro�n", sur lequel un v?u n� 26 a �t� d�pos� par les membres du groupe U.D.F.
Je donne la parole � Mme CAPELLE, pour la premi�re intervention.
Mme Liliane CAPELLE. - L'urbanisme sur dalle, si pris� dans les ann�es 1960/1970, vieillit d�cid�ment mal. Aux Olympiades, comme dans le quartier Beaugrenelle, la lente d�gradation se poursuit et la municipalit� a bien fait de profiter de la modification du PLU pour restructurer le centre commercial de l'�lot P�gase, qui a pour inconv�nient majeur une conception labyrinthique faisant fuir la client�le et une absence totale de visibilit� depuis le front de Seine. Mieux int�grer le centre dans l'existant et le restructurer � l'int�rieur, l'ouvrir sur la Seine et requalifier la rue Linois sont des objectifs r�alistes et indispensables � l'avenir du quartier.
Comme le souligne la d�lib�ration qui nous est propos�e, les r�sultats de l'enqu�te publique qui s'est d�roul�e en 2003 montrent que la confusion s'est install�e dans l'esprit de nombreux habitants quant � l'objet r�el de la modification du plan de masse. Il ne fait qu'�dicter de nouvelles r�gles d'utilisation des sols. Le projet de restructuration du centre proprement dit �labor� par ses propri�taires fera l'objet d'une concertation ult�rieure et s�par�e.
Plus grave : aiguillonn�s par une partie de l'opposition municipale qui a eu pendant 20 ans la possibilit� de restructurer le quartier, et ne l'a pas fait, certains habitants ont carr�ment propag� le fantasme de l'irruption de nouvelles tours sur un front de Seine d�j� bien b�tonn�, mais on sait quand et par qui. Avouez, quand on conna�t le secteur, qu'il est assez cocasse d'entendre des craintes sur "la destruction de l'�quilibre architectural du quartier" ou" la suppos�e perte de l'aspect village du secteur Beaugrenelle". Ces qualit�s-l� m'avaient �chapp�.
Bien s�r, il faudra faire attention, lors de la restructuration proprement dite du centre, � la sauvegarde des espaces plant�s, aux cons�quences en termes de circulation et de nuisance et au devenir du petit commerce.
Je fais enti�rement confiance � la SEMEA-15 et � ses comp�tences techniques pour mener � bien ses fonctions. Je suis �galement certaine que la concertation continuera avec les riverains et les associations.
Les �lus du M.R.C. sont certains d'une chose : Beaugrenelle est un �chec urbanistique �vident et, dans l'int�r�t m�me des habitants, ne peut plus rester en l'�tat. Une partie de la droite en convient d'ailleurs. Dans cette affaire, c'est l'int�r�t g�n�ral qui doit pr�valoir et nous commande naturellement de voter cette d�lib�ration. Ce n'est pas � ceux qui ont b�tonn� Paris et ont transform� les quais de Seine en aspirateur � voitures de jouer aujourd'hui les boutefeu en d�formant sciemment le projet aux yeux des citoyens. Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. DAGUENET a la parole.
M. Jacques DAGUENET. - Vous nous pr�sentez donc un projet de d�lib�ration important portant approbation, apr�s enqu�te publique, de la modification du Plan d'urbanisme, ayant pour objet l'�volution des dispositions du secteur de plan de masse Beaugrenelle-Citro�n. Une chose est certaine : le centre commercial, et plus largement le quartier, m�ritent une attention renouvel�e. Ceux qui nient cette �vidence, et qui souvent portent une responsabilit� sur le d�p�rissement constat� aujourd'hui, devraient faire preuve d'un peu plus de modestie. D'ailleurs, nous avons eu d�j� � d�battre en s�ance de Conseil de Paris de l'�tat de la dalle, des parkings qui posent des probl�mes de s�curit�. Il faut ajouter les probl�matiques de r�novation dans les quartiers et les rues avoisinantes.
Ce dont a besoin le quartier Beaugrenelle, c'est bien d'un projet global pour l'ensemble de ses habitants et pour les activit�s qui s'y trouvent, notamment commerciales. Aujourd'hui, il nous est propos� un plan masse qui devrait, en volume, ne permettre aucune extension en hauteur du b�ti existant. C'est donc une donn�e positive qui pr�serve les perspectives des habitants. C'est une bonne chose.
Reste pos� le probl�me des espaces verts et, � ce sujet, nous souhaitons que le projet que nous aurons � conna�tre, comporte non seulement une dimension v�g�tale paysag�re, mais qu'en plus, il permette la reconstitution des espaces verts existants : c'est une premi�re remarque.
Concernant le projet de r�novation commerciale qui est en gestation, je souhaite dire que nous nous prononcerons le moment venu sur sa configuration en vous demandant de bien vouloir organiser une concertation approfondie dans le quartier bien s�r, mais aussi plus largement. Je le dis au stade o� nous en sommes : donner des possibilit�s de construction dans le PLU, ce n'est pas forc�ment donner le droit de les utiliser toutes.
On l'a vu d'ailleurs sur le sujet des Halles, ou encore plus r�cemment sur le PLU avec l'enqu�te : les Parisiens sont � m�me de prendre en compte et d'enrichir par leurs propositions l'am�nagement futur de leur Ville.
Nous serons donc attentifs aux propositions que vous formulerez � ce sujet, y compris bien s�r pour associer les �lus que nous sommes car il s'agit d'un am�nagement marquant porteur d'enjeux importants. L'avenir du Front de Seine concerne bien s�r la Ville toute enti�re.
Ceci �tant dit, je souhaiterais, en amont du projet, faire quelques suggestions compl�mentaires qui, je l'esp�re, retiendront votre attention. Le projet annonc� se place dans une perspective de r�alisation de Haute Qualit� Environnementale. L'intention est bonne, mais elle devrait s'appliquer non seulement au centre commercial, mais �galement � l'ensemble des op�rations envisag�es dans le secteur. Mieux, ce projet nous donne l'opportunit� de r�fl�chir et, nous l'esp�rons, de d�boucher sur l'utilisation de la voie d'eau pour la gestion du fret. La pr�sence de la Seine y incite au moment o� le transport fluvial reprend de l'essor. Il faut le conforter pour faire reculer la pollution des camions.
Parler en m�me temps du d�veloppement durable, c'est aussi parler de d�veloppement humain, donc de l'emploi. Il est annonc� la possibilit� de cr�er mille emplois sur ce site. Nous demandons que cette perspective puisse b�n�ficier pleinement aux habitants du quartier, particuli�rement aux jeunes, en relation avec l'A.N.P.E., la Mission locale. Nous proposons de confier � l'AFPA une mission d'�valuation des besoins des futures entreprises afin d'�tre en mesure de d�cliner des plans de formation, si c'est n�cessaire, afin que les jeunes des quartiers du 15e puissent en b�n�ficier. Au total, cette d�marche devrait d�boucher sur des emplois stables et de qualit�.
Nous proposons qu'un charg� de projet aupr�s de la SEMEA-15 anime cet objectif ainsi que la concertation.
Pour terminer, au-del� des questions de stationnement � propos desquelles nous demandons des informations, nous souhaitons que le quartier, ses habitants, ses commerces b�n�ficient d'une nouvelle dynamique urbaine, d'un cadre de vie am�lior�, notamment en mati�re d'�quipement. Concernant ce dernier aspect, nous souhaitons l� aussi, qu'en concertation, soit recherch�e l'opportunit� de cr�er dans cette partie de Paris un �quipement public marquant.
Monsieur le Maire, vous voyez, les �lus communistes avancent tr�s concr�tement un ensemble de propositions. Nous attendons vos r�ponses pour arr�ter notre positionnement sur la d�lib�ration que vous nous proposez.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, Pr�sident. - Merci.
Monsieur GALY-DEJEAN, vous avez la parole.
M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. - Je vais tr�s rapidement r�sumer les prises de position qui ont �t� les miennes � de nombreuses reprises et par divers canaux dans le 15e arrondissement pour manifester mon opposition au projet de d�lib�ration qui nous est soumis, et ensuite tr�s rapidement j'essaierai d'�claircir avec M. CAFFET un probl�me de proc�dure interne au fonctionnement de notre Ville.
En fait, derri�re l'aspect technique du projet de d�lib�ration se cache une vaste op�ration immobili�re dont nous n'avons vraiment d�couvert l'ampleur qu'apr�s qu'une enqu�te publique r�glementaire, indispensable pour modifier le droit des sols dans l'�lot P�gase, ait �t� compl�tement achev�e, et m�me depuis longtemps.
Dans cette affaire, aussi bien de nombreux �lus du 15e que les associations, que la population, ont manifest� les plus grandes r�ticences et les plus extr�mes r�serves vis-�-vis des projets consid�r�s. Vous connaissez les chiffres : 1.427 personnes qui sont intervenues � l'enqu�te publique ont manifest� une opposition r�solue au projet, seules 26 personnes y donnant un accord ; quant aux associations, elles ont fait conna�tre de diverses fa�ons leur opposition mais, pour montrer leur d�termination dans cette affaire, elles ont �t�, ce qui est un fait assez rare pour le 15e en tout cas, jusqu'� adresser en date du 10 septembre � l'ensemble des conseillers de Paris une lettre d�taillant les raisons multiples justifiant leur opposition au vote du projet de d�lib�ration dont nous d�lib�rons.
Ce qui est mis en avant par l'ensemble de toutes les critiques et de toutes les oppositions, c'est le caract�re d�mesur�, hypertrophi� du projet immobilier de modernisation du centre commercial. Les chiffres que nous connaissons, � savoir am�nagement ou construction de 58.000 m�tres carr�s de surface de plancher, dont 45.000 de surfaces commerciales, avec pr�s de 1.000 places de parking, indiquent de la mani�re la plus claire qu'il s'agit de r�aliser � Beaugrenelle un centre de dimension r�gionale susceptible de capter la client�le de l'Ouest de Paris et de la r�gion, en gros le 7e, le 16e arrondissement plus les villes de Boulogne-Billancourt, d'Issy-les-Moulineaux et �ventuellement de Vanves. C'est le caract�re d�mesur� de ce projet qui effraie, � juste titre, la population et qui nous conduit � voter contre ce projet de d�lib�ration.
Pour conclure, il ne s'agit pas ce soir de manifester quelque hostilit� que ce soit, ce qui serait � l'�vidence totalement absurde, � la restructuration et � la modernisation du centre commercial. Nous y sommes favorables et nous sommes pr�ts � accompagner cette modernisation, mais � la condition qu'elle ne se fasse pas au d�triment de la population que nous repr�sentons.
Je voudrais maintenant tr�s rapidement, avec M. CAFFET, essayer d'�claircir un point puisque celui-ci a pu dire en commission que le Maire du 15e avait donn� son accord � ce projet de d�lib�ration. Moi, j'ai devant moi la fiche navette, Monsieur CAFFET. Je lis : "accompagnant les projets de d�lib�ration adress�s pour avis simultan�ment aux adjoints aux maires sectoriels et aux maires d'arrondissement avant introduction sur ALPACA". Et puis en dessous, je vois : "Avis de M. le maire du 15e arrondissement".
Le papier que je vous ai envoy�, c'est "accord", mais accord sur quoi ? Accord sur l'introduction dans ALPACA. Parce que si le projet de d�lib�ration n'est pas introduit sur ALPACA, je ne vois pas comment il peut �tre d�lib�r� par le Conseil du 15e arrondissement, premi�re observation.
Deuxi�me observation : si vous, vous interpr�tez le fait que j'autorise le projet de d�lib�ration � �tre mis dans le r�seau ALPACA, c'est-�-dire � arriver jusqu'� la mairie du 15e arrondissement, si vous consid�rez qu'en donnant cet accord, j'ai donn� un accord de principe au projet de d�lib�ration, c'est quand m�me une interpr�tation abusive. Pourquoi ? Cela signifie que moi, maire du 15e, sur un projet comme cela, je peux tout seul, dans mon coin, vous donner un accord. Et le Conseil d'arrondissement, alors, il sert � quoi ? Quand est-il consult� ? Je ne vois pas comment, pour l'introduction sur le r�seau ALPACA, je pourrais donner un avis sur un projet de d�lib�ration de cette nature avant que le conseil d'arrondissement ait d�lib�r�. Et donc je demande, Monsieur CAFFET, que soit modifi� le libell� de ce document administratif de telle sorte que, quand je donne mon accord pour l'introduction sur le r�seau ALPACA, je ne puisse pas �tre tanc� d'avoir en quelque sorte donn� par avance l'avis du Conseil d'arrondissement ce qui, � l'�vidence, est absurde.
Je redis donc ici que, dans le 15e et au niveau de notre Conseil d'arrondissement, ma position sur ce projet n'a jamais vari�, elle est parfaitement connue. Et quand j'ai donn� mon accord pour l'introduction sur le r�seau ALPACA, cela signifie simplement une chose : c'est que j'�tais d'accord pour pr�senter devant le Conseil d'arrondissement et � la d�lib�ration de celui-ci le projet de d�lib�ration dont il s'agissait, mais sans que je puisse pr�juger � l'avance de ce que serait la d�cision du Conseil d'arrondissement.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur GALDIN, vous avez la parole.
M. Alexandre GALDIN. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je ne reviendrai pas sur les �l�ments de dossier que le maire du 15e a excellemment expos� et qui explique notre hostilit� � cette d�lib�ration.
Je voudrais cependant poser deux questions � la Municipalit�. D'un c�t�, vous d�clarez, Monsieur le Maire, vouloir associer les Parisiens � l'�laboration des nouvelles r�gles d'urbanisme cens�es modifier la physionomie de la Capitale pour les vingt ans � venir. Dans cet esprit, vous avez adress� � 800.000 foyers un questionnaire sur leurs souhaits et leurs priorit�s en mati�re d'architecture et de protection du patrimoine. La r�ponse des Parisiens, comme vous le savez, a �t� �loquente : les Parisiens r�vent d'une ville plus verte, plus humaine et pr�serv�e des exc�s urbanistiques.
D'un autre c�t�, sur un cas d'esp�ce concret comme la modification du PLU du secteur de plan de masse Beaugrenelle Citro�n, que voit-on ? Vous agissez exactement dans le sens contraire. Vous d�fendez un projet immobilier et commercial d'un dimensionnement inappropri� et d�mesur� aussi bien en surface qu'en hauteur, que les habitants du 15e refusent massivement, ainsi que l'ont montr� leurs prises de position lors de l'enqu�te publique et celles des associations de riverains unanimes.
Alors, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je pose les questions suivantes : votre premi�re adjointe, pr�sidente de la SEMEA-15, veut-elle par cette op�ration punir les habitants du 15e arrondissement qui ne lui apportent pas les suffrages attendus �lection apr�s �lection ?
(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
Ou, Monsieur le Maire, est-ce les sir�nes et pressions des promoteurs immobiliers qui expliquent cette initiative de la Municipalit� absolument contraire aux discours tenus par le Maire de Paris et aux attentes des Parisiens ? Je vous remercie de votre r�ponse.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GALDIN qui se situe toujours � des niveaux tr�s �lev�s.
Monsieur BLET, vous avez la parole.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, quelle est la pertinence de ce projet de centre commercial � Beaugrenelle ? Quels sont les probl�mes pos�s par cette extension ? Premi�rement une surdensification commerciale destructrice du petit commerce environnant. Rappelons-nous il y a quatre ans la lev�e de boucliers unanime face au projet de centre commercial de 50.000 m�tres carr�s d'Aubervilliers qui disait : "Ce projet est une v�ritable provocation � l'�gard de tous les commer�ants du Nord et de l'Est de Paris" ; le Maire de Paris de l'�poque, Jean TIBERI, qui estimait, � juste titre, que le projet aurait un effet d�vastateur sur le petit commerce ; Georges SARRE qui d�clarait en juillet 2000 : "En raison de l'importance du projet et de ses cons�quences graves notamment sur le commerce de proximit�, je suis naturellement contre son �tablissement tant � Aubervilliers qu'� Paris. En outre, je consid�re que la construction d'un centre commercial de 50.000 m�tres carr�s devrait faire l'objet d'une concertation dans un cadre intercommunal".
Bertrand DELANO� dont j'admire la prescience se d�clarait contre ce type de centre tant � Aubervilliers qu'� Paris, c'est Bertrand DELANO� qui le dit et Beaugrenelle c'est Paris. La Ville de Paris avait m�me attaqu� la d�cision de la DCDEC pr�cisant que l'implantation du centre entra�nerait la suppression de 4 commerces sur 10 et la disparition de 1.130 emplois sur Paris. Le commissaire enqu�teur charg� du dossier que disait-il ? : "Lorsque la grande distribution cr�e un emploi, elle en supprime trois, un dans le petit commerce qu'elle tue, un chez les interm�diaires et un chez les producteurs". Voil� le bilan pr�cis en termes d'emploi de la cr�ation d'un centre commercial de ce type, un emploi de cr��, trois emplois de d�truits.
Or Beaugrenelle est un projet aux dimensions rigoureusement similaires, 45.000 m�tres carr�s, si on y ajoute d'ailleurs le Monoprix mitoyen on atteint m�me plus de 48.000 m�tres carr�s et je ne reciterai pas le chiffre que M. le Maire a dit l'autre jour sur les 58.000 m�tres carr�s de plancher. Mais Beaugrenelle serait un projet diff�rent, un projet sans impact n�gatif, 1.000 emplois nouveaux de cr��s, aucun de d�truit. C'est une exception dans toute la France, augmentation du trafic g�n�r� par les 12 millions de visiteurs quasi nulle, alors que pour la Z.A.C. d'Aubervilliers l'augmentation du trafic automobile avait �t� chiffr� � 40 %, qui plus est tous les commer�ants du quartier soutiendrait le projet, or c'est vrai pour les commerces qui sont � proximit� parce qu'ils vont en b�n�ficier, mais si l'on regarde la liste de ces commer�ants, on s'aper�oit qu'il n'y a aucun commerce vestimentaire qui sont les plus menac�s par ce type de ce centre commercial. Cela fera, c'est clair le bonheur des restaurateurs, des bars situ�s dans un p�rim�tre tr�s proche du centre, mais l'impact sur les commerces situ�s dans une zone de chalandise plus �loign�e et notamment la rue du Commerce sera funeste. A titre d'exemple, la zone de chalandise pour la Z.A.C. d'Aubervilliers avait �t� extr�mement et pr�cis�ment d�crite, 18e, 19e et 20e arrondissements, plus une partie du 10e et du 11e arrondissement, la zone de chalandise de Beaugrenelle, je pense que cela va un peu au-del� du seul 15e en englobant une partie limitrophe du 16e. Ainsi d'un c�t� on d�clare vouloir prot�ger le petit commerce en cr�ant dans le futur PLU du lin�aire commercial, notamment sur la rue du Commerce et de l'autre on autorise l'implantation d'un hyper centre qui sera destructeur de ce petit commerce. O� est la coh�rence ?
Deuxi�mement, l'absence d'�quipements publics. Oui le secteur a besoin d'�tre r�am�nag�, c'est clair. C'est un devoir de la puissance publique et de notre collectivit� locale, mais de l� � sous-traiter cela au priv�... Le priv� peut s'offrir un morceau de quartier en mettant 200.000.000 euros sur la table, c'est merveilleux, o� va l'am�nagement de Paris si cette r�gle se multiplie, et on a d'autres exemples dans d'autres arrondissement. Le quartier Beaugrenelle n'a pas besoin de 18.000 m�tres carr�s de commerces suppl�mentaires. L'offre commerciale dans ce secteur du 15e est remarquablement diversifi�e. Pour am�liorer la vie du quartier, il faut peut-�tre d�velopper certains �quipements publics et la n�cessit� en est compromise par le choix fait de confier la r�habilitation du centre aux seuls investisseurs et promoteurs priv�s. Si on veut r�orienter ce projet, c'est possible. On peut r�fl�chir � un �largissement de la halte garderie en cr�che, on peut r�fl�chir � certains types d'�quipements culturels, le conservatoire de musique, une biblioth�que ou tout autre type d'�quipement.
Troisi�me point extr�mement important lui aussi, une architecture d�cevante. L'enjeu architectural d'un projet de ce type est de premi�re importance. Le bunker enrob� de verre de Valode et Pistre qui ne d�pare pas d'ailleurs des tours sans int�r�t et sans �me est d'une grande banalit�. Nous sommes loin de l'architecture innovante et cr�ative pr�n�e l� aussi par Bertrand DELANO�. Dans le pass� � Paris les b�timents commerciaux �taient de v�ritables joyaux. En attestent les immeubles de la Samaritaine, des Galeries Lafayettes, du Bon March� etc. De nos jours en Europe certains centres commerciaux tels les Grands magasins Selfridges � Birmingham sont � la pointe de l'avant-garde de la cr�ation architecturale. Nous ne devons pas renoncer � cette ambition architecturale sous pr�texte que l'op�ration est purement priv�e avec la carte forc�e d'un seul architecte choisi.
Quatri�me point, une d�marche HQE qui n'est pas inexistante, mais qui est par trop timor�e. L'investisseur a entrepris effectivement une d�marche int�ressante.
M. Christophe CARESCHE, adjoint pr�sident. - Vous avez �puis� votre temps de parole.
M. Fran�ois FLORES va intervenir, je pense que...
M. Jean-Fran�ois BLET. - Je fais des propositions tout � fait constructives.
M. Christophe CARESCHE, adjoint pr�sident. - J'ai dit que je serai draconien sur le respect du temps de parole sinon notre s�ance va d�river. Je constate que. M. FLORES est �galement inscrit. Soit vous prenez du temps sur M. FLORES et vous terminez, soit M. FLORES dira ce que vous avez � dire.
M. Fran�ois FLORES. - Je vous accorde une minute.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Je passe sur les fleurs que je vous ai adress�es en mati�re de d�veloppement durable en disant que ce projet est incomplet car il aurait fallu se fixer sur un objectif d'autosuffisance �nerg�tique, voire sur une production exc�dentaire ainsi qu'il en est dans nombre de projets europ�ens de ce type-l� et que le recours � l'�nergie solaire thermique et photovolta�que, devrait �tre envisag�e pour parvenir � un objectif de ce type-l�.
Monsieur le Maire, vous aviez demand� dans le cadre de la consultation sur le PLU aux Parisiens, s'ils �taient favorables � la pr�servation de la vocation commerciale de 200 kilom�tres de rues. R�sultat sans �quivoque : 90 % de oui. Vous avez fait remarquer lors du d�bat que la question qu'il aurait fallu poser aux Parisiens c'�tait : "Etes-vous favorables au d�veloppement de centres commerciaux � Beaugrenelle, aux Halles, sur les gares de plusieurs dizaines de milliers de m�tres carr�s, objectif totalement contradictoire avec le pr�c�dent.
A Beaugrenelle, nous avons la r�ponse, les riverains et "Les Verts" estimant que le projet tel qu'il est n'est pas acceptable. Les grands symboles de l'urbanisme s�gr�gatif des ann�e 60, les tours, les autoroutes urbaines et les centres commerciaux sont en total contradiction avec les valeurs de l'�cologie et les valeurs du d�veloppement durable. On nous a fait le coup des tours, l'autoroute des voies sur berges est toujours l�, maintenant ce sont les centres commerciaux. Paris m�rite mieux que ce retour � l'urbanisme d�vastateur des ann�es 60.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. Il restera trois minutes pour M. FLORES.
Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON. - Je ne m'engagerai pas, � l'instar de mon coll�gue, dans un long d�bat th�orique, mais je serais tr�s concret concernant cet important dossier de la r�novation dans le 15e, l'�lot Pegase sur le front de Seine et plus sp�cifiquement le centre commercial Beaugrenelle qui est un souhait partag� par un grand nombre d'habitants de ce quartier et comme d'autres j'y suis tout � fait favorable. M�me si l'expos� des motifs de ce projet de d�lib�ration pr�cise, je cite : "que cette modification du document d'urbanisme qui a pour objet de r�glementer l'utilisation des sommes ne pr�juge ni du p�rim�tre ni des caract�ristiques architecturales, ni m�me de la r�alisation effective du centre commercial", nous savons �videmment tous que la question qui se pose aujourd'hui est celle de la restructuration et de l'extension du centre commercial Beaugrenelle. Je rappelle que j'�tais d�j� intervenu au nom des �lus du 15e il y a de longs mois pour m'opposer au projet de d�lib�ration concernant l'enqu�te d'utilit� publique. Nous avons toujours souhait� que les Parisiens puissent b�n�ficier de la meilleure offre commerciale, des commerces de proximit� indispensables � la vie de nos quartiers, mais �galement de grands magasins et de centres commerciaux � taille humaine. Mais afin de limiter la concurrence d�loyale que pourraient repr�senter des centres commerciaux surdimentionn�s, leur implantation dans Paris a toujours fait l'objet d'un examen scrupuleux dans le respect de la loi. A cet �gard je n'ai d'ailleurs jamais entendu sur cette question Mme COHEN-SOLAL, mais sur ce dossier je pense qu'il serait utile qu'elle puisse nous donner son avis. Aujourd'hui le projet de centre implique en effet une extension de 18.000 m�tres carr�s. 45.000 m�tres carr�s est-il le seuil en-dessous duquel un centre commercial ne peut survivre ? Des centres commerciaux moins importants dans Paris parviennent pourtant � exister depuis longtemps avec une surface commerciale bien inf�rieure. J'en veux pour preuve le Centre Passy Plaza dans le 16e dont la surface GLA est de 6.800 m�tres carr�s.
En province m�me, la plupart des projets en centre-ville d�passent rarement 20.000 m�tres carr�s.
Je suis persuad� que les cons�quences sur le quartier, la vie quotidienne de ses habitants, la survie des commerces de proximit� alentours seront bien diff�rentes selon la superficie commerciale d�finitive du centre r�nov�. Je ne suis pas convaincu par la n�cessit� de cette extension car elle risque d'accro�tre un certain nombre de nuisances pour les habitants de ce quartier : la gestion d'un flux de 12 millions de visiteurs par an, l'augmentation de la circulation et des livraisons, l'accroissement du bruit et de la pollution atmosph�rique cons�cutifs.
Diff�rents �l�ments sont, je crois, � surveiller tout particuli�rement dans ce projet :
- d'abord la n�cessit� de hauteurs homog�nes de part et d'autres de la rue Linois (pour le moment, 21 m�tres sur l'�lot P�gase, 18 m�tres sur l'�lot Verseau). Il serait souhaitable que les hauteurs projet�es concernant l'extension des constructions sur l'�lot P�gase, aujourd'hui inconstructible d'ailleurs, ne d�passent pas les 18 m�tres ainsi que la Ville de Paris s'y �tait d'ailleurs engag�e aupr�s de l'Association syndicale du Front de Seine. L'adoption de cette disposition permettrait d'une part de limiter l'aspect bien trop massif du b�timent qui cachera � terme la vue sur la Seine de plusieurs centaines de r�sidents, d'autre part de respecter une coh�rence et une esth�tique sym�triques, et enfin de r�duire l'importance quand m�me assez d�mesur�e du projet pr�sent�. Il serait assez paradoxal effectivement que la Ville de Paris et son am�nageur d�l�gu� privil�gient plus les int�r�ts financiers de l'investisseur priv� que ceux du public !
- la n�cessit� �galement d'acheminer les livraisons vers le centre commercial, principalement en sous-sol et en �vitant notamment l'ouverture d'un acc�s des livraisons dans la rue de l'Ing�nieur-Robert-Keller. Un acc�s directement sur les quais serait pr�f�rable ;
- la n�cessit� d'indemniser les occupants des appartements l�s�s par cette r�novation, par exemple ceux qui ont vue sur la Seine et perdraient en partie cet atout ;
- la n�cessit� de maintenir dans le quartier une offre accrue en stationnement r�sidentiel. En effet, la suppression du stationnement en surface dans la rue Linois aura pour cons�quence un report du stationnement sur d'autres voies de ce secteur ;
- l'obligation d'une plus grande �quit� : la Mairie de Paris n'a pas encore autoris� l'am�nagement d'un parking souterrain rue du Commerce ou plut�t � proximit�, rue Fr�micourt, dans un autre secteur du 15e mais approuve la r�alisation de pr�s de 1.000 places de parking dans ce projet de centre commercial. Il ne faudrait pas que ce centre g�n�re une concurrence d�loyale au d�triment des petits commerces du 15e, notamment de la rue Saint-Charles et m�me de la rue du Commerce ;
- l'obligation de proposer un nouveau plan de d�placements et de circulation dans le quartier. D'ailleurs, lors du Conseil de quartier du 1er juin 2004, Mme HIDALGO d�clarait, je la cite : "La circulation autour du Centre fera l'objet, bien s�r au vu des projets qui seront adopt�s, d'une �tude des services de la voirie...". Et elle nous promettait que cette �tude nous serait pr�sent�e, mais elle ne nous a pas �t� communiqu�e jusqu'� pr�sent.
Pourtant la question de la circulation est primordiale si l'on veut conserver � ce quartier sa tranquillit� et un caract�re r�sidentiel. D'ailleurs, il serait opportun de porter � notre connaissance l'�tude d'impact commercial, paysager aussi et de circulation qu'est en train de pr�parer l'A.P.U.R.
Un dernier �clairage � notre Assembl�e, parce qu'il y a d'autres projets dans cette partie du 15e. Le quartier vert "Commerce" de 41 hectares...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non, ne parlez pas de tous les projets, sinon on ne s'en sortira pas ! Il vous reste 5 minutes.
M. Philippe GOUJON. - Bien s�r mais je crois qu'il faudra mettre en coh�rence les multiples projets en ce qui concerne la circulation, les am�nagements de pistes cyclables, la mise en Mobilien de la ligne 62, etc.
Nous demandons l'examen d'un sch�ma de coh�rence territoriale, permettant d'appr�cier globalement les effets de toutes ces transformations dans cette partie du 15e.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On vous a bien compris.
M. Philippe GOUJON. - Mais je m'achemine vers ma conclusion...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non, non, c'est termin�, Monsieur GOUJON !
M. Philippe GOUJON. - ... simplement pour dire :
Oui � un centre commercial r�nov�, correspondant aux attentes des riverains et � une r�novation architecturale d'un secteur qui en a besoin et a tr�s mal vieilli.
Mais non � un changement de vocation d'un quartier qui se veut r�sidentiel, en un quartier � vocation commerciale.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. Philippe GOUJON. - Le risque...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non, non. Vous abusez l� !
M. Philippe GOUJON. - Le risque est aussi qu'apr�s l'adoption de ce projet de d�lib�ration, nous n'ayons plus la possibilit� ni en Conseil d'arrondissement, ni en Conseil de Paris de nous prononcer. Et avec le pr�sident de notre groupe, Claude GOASGUEN, je voterai contre ce projet de d�lib�ration.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur ALAYRAC, vous avez la parole.
M. Gilles ALAYRAC. - Oui, Monsieur le Maire.
Chacun voit bien que ce projet est ambitieux. Pourquoi ? Parce qu'il va modifier les emprises, les volumes des constructions de ce quartier ainsi que leur aspect, et c'est donc normal, qu'il justifie un d�bat approfondi dans la mesure o� les am�nagements, dont nous aurons � d�battre plus tard, nous engageront vraisemblablement pour plusieurs ann�es.
Quelle est la situation d'aujourd'hui ? C'est un quartier qui ne va pas bien. La dalle est d�grad�e, les espaces publics posent des probl�mes d'accessibilit�, de s�curit� et d'esth�tique.
Le quartier �lot P�gase tourne � la fois le dos � la Seine et au reste de l'arrondissement, et il semble enferm� dans un isolement que l'ambigu�t� de sa construction, entre le niveau du sol et le niveau de la dalle, accentue.
Surtout, le centre commercial Beaugrenelle, qui est vieux de 25 ans, est en crise depuis de longues ann�es. C'est un centre qui est peu fr�quent�, peu accessible, peu agr�able. Ses commerces d'ailleurs d�p�rissent ou le quittent.
Cette crise trouve son origine dans la conception m�me du centre qui ne lui a pas permis de jouer le moindre r�le ni pour le quartier ni pour l'arrondissement.
Le projet sur lequel travaille la SEMEA-15 qui a confi� la r�habilitation du groupe commercial au groupe "APSYS-GECINA", je le crois sinc�rement, est une chance pour le quartier et pour l'arrondissement.
En effet, la r�novation du centre qui sera possible si nous modifions le P.L.U., apr�s l'enqu�te publique, constituera un enjeu de taille pour la population et pour l'emploi. Le projet sur lequel travaille le promoteur en effet sera pr�sent� aux �lus et � la population ; nous en connaissons d�j� les grandes lignes, mais il est l�gitime qu'il puisse �tre enrichi par des contributions d'o� qu'elles �manent.
Lors du Conseil du 15e arrondissement, plusieurs coll�gues et moi-m�me avons not� les interventions constructives du groupe U.D.F. et de plusieurs �lus U.M.P. qui se sont s�rieusement pench�s sur le dossier, je dirai sans a priori, et qui ont vu des aspects positifs, qui ont aussi pos� des questions qui m�ritent des r�ponses, notamment celles sur le plan de d�placement envisag� pour le quartier.
Mais h�las, je ne porterai pas la m�me appr�ciation sur la fa�on dont le maire de l'arrondissement et une partie de sa majorit�, mais aussi "Les Verts" locaux, ont abord� ce dossier selon une d�marche qui s'apparente plus � du conservatisme qu'� la volont� de faire bouger les choses. Je dirai m�me qu'un certain nombre d'entre eux ont d�lib�r�ment entretenu la confusion par une caricature de pr�sentation de ce dossier, et si on les suivait, nous attendrions sans doute encore 25 ans de plus pour r�habiliter Beaugrenelle.
Alors bien s�r il ne faut pas d�sesp�rer du bon sens des �lus et nous avons constat�, lors de ce Conseil d'arrondissement, que le maire d'arrondissement a d� retirer un projet de d�lib�ration qui consistait � annuler purement et simplement toute l'op�ration.
Aujourd'hui, circule une p�tition favorable au projet. Et au moment o� je parle savez-vous combien de signatures elle a recueilli ? 10.000.
(Manifestation d'�tonnement g�n�rale).
Et je pense que nous ne pouvons pas ignorer le r�sultat de cette p�tition. Je suis conscient qu'un effort d'information doit �tre poursuivi pour expliquer le projet, recueillir les avis mais surtout rassurer les habitants et plusieurs associations qui sont persuad�s qu'il ne sera qu'une surdensification urbaine et qu'il noiera le quartier sous des flots d'automobiles.
Ce projet sera le premier centre commercial certifi� H.Q.E. en France et peut-�tre m�me en Europe. Une place majeure sera accord�e au v�g�tal, les activit�s polluantes comme celles de "Shell" et "Midas" seront supprim�es, les livraisons r�organis�es pour en r�duire les nuisances et am�liorer le traitement des d�chets.
La maquette nous pr�sente un projet satisfaisant du point de vue esth�tique avec du verre, un projet lumineux, moderne, mais qui a surtout le m�rite d'enlever � ce quartier son c�t� inaccessible. Je dirai donc que ce projet est aussi raisonnable en terme de surfaces, et que celles qui seront construites seront consacr�es � un agrandissement du cin�ma MK2 dans un arrondissement o� nous en avons bien besoin apr�s la fermeture de deux cin�mas, mais aussi � la r�alisation de boutiques sur rue et � l'ouverture d'un grand magasin.
Les constructions pr�vues n'iront pas au-del� de celles existantes dans le quartier. Dans les centres commerciaux, ce sont les courses alimentaires qui g�n�rent le plus de trafic automobile, c'est pour cela que celui-ci n'en sera pas dot�.
Cette r�novation s'accompagnera de la r�alisation de plusieurs projets qui seront une chance pour le quartier, et je dirai que ce serait une faute que de ne pas la saisir. En effet, en r�habilitant ce centre commercial le promoteur nous propose aussi de d�senclaver l'�lot Beaugrenelle en ouvrant le centre sur le quartier et sur la Seine. La rue Linois va �tre �largie, r�am�nag�e, plant�e d'arbres et repens�e en v�ritable rue commer�ante, et les commer�ants du quartier n'y sont pas hostiles. Les passerelles aussi sur les rues Keller et la rue Linois deviendront transparentes et affin�es.
Tout ceci sera, et je pense qu'aucun �lu ne peut �tre insensible � cela, l'occasion de cr�er 1.000 emplois dans le quartier. Je pense que nous pouvons jouer la compl�mentarit� de la dalle Beaugrenelle avec le quartier qui est situ� � ses pieds, et rem�dier aux �checs patents des urbanistes et de la Municipalit� des ann�es 70 qui n'avaient pas int�gr� qu'une cit� �tait construite pour ses habitants et pas seulement pour faire joli quand on arrive � Paris par les quais de Seine.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. DESTREM a la parole.
M. Alain DESTREM. - En ayant �cout� les personnes qui sont intervenues avant moi, je vous sugg�re � tous de quitter le 15e arrondissement. Cela va devenir un arrondissement �pouvantable. N'achetez plus : le prix au m�tre carr� va s'�crouler, ce centre commercial va d�stabiliser le 15e arrondissement. Surtout n'�coutez pas ce que je vais vous dire parce que je vais tenter d'en prendre la d�fense.
Je suis toujours assez surpris lorsque je vois les relations que peuvent avoir les hommes politiques avec les professionnels. Lorsqu'on est face � un professionnel, on lui dit : c'est formidable, vous allez enfin faire quelque chose dans ce coin, il y a n�cessit�, tout le monde le dit, mais par contre, surtout pas 40 ou 45.000 m�tres carr�s, mais 18 � 20.000. Mais, le professionnel, si c'est 18 � 20.000 m�tres carr�s, il ne vient pas. On se retrouvera finalement avec le centre actuel, parce que les professionnels ne raisonnent pas forc�ment comme les hommes politiques.
Deuxi�me chose : il y a n�cessit�, pour ceux qui connaissent l'arrondissement, d'essayer de trouver une solution durable pour ce quartier du front de Seine. Cette solution durable est d'autant plus n�cessaire qu'on a �norm�ment de difficult�s d�j� � faire vivre les tours du front de Seine avec le reste de l'arrondissement et qu'on y note une certaine rupture dans le tissu environnemental. L'ouvrage "dalle", tout le monde le sait, en particulier les �lus du 15e, ne fait que vieillir et a besoin d'�tre restaur�.
Et la troisi�me chose, c'est que nous sommes oblig�s d'admettre, que cela nous plaise ou non, que le centre Beaugrenelle est actuellement un v�ritable �chec. Soit nous voulons �couter, travailler et veiller � ce qu'on puisse �ventuellement faire quelque chose de mieux, soit nous incitons les investisseurs priv�s � baisser les bras, et nous revenons � la case d�part. Et n'oubliez pas, mes chers coll�gues, que nous sommes au tout d�but de la proc�dure puisque, apr�s l'enqu�te publique, la modification du P.L.U. ne concerne aujourd'hui que l'�volution du plan de masse. Ensuite, nous aurons le temps de travailler avec les candidats � la r�novation de ce site pour que l'on fasse de Beaugrenelle un centre vivant et accueillant pour le 15e.
Aujourd'hui, c'est l'�chec, il ne reste qu'une dizaine de boutiques, alors qu'il y a une capacit� d'un peu plus de 90 enseignes. Je le redis : attention � cette volont� d'immobilisme que nous avons, pour certains d'entre nous ; il faut faire �voluer ce quartier, n'essayons pas de faire en sorte que ce soit, apr�s notre vote, l'irr�versible... Tout � recommencer et des ann�es de retard.
La deuxi�me chose que je voudrais dire, c'est n'oubliez pas que la proposition qui est faite permettra � la SEMEA-15, en vendant le foncier, de b�n�ficier de ressources financi�res nouvelles qui lui permettront de r�nover, entres autres, la dalle et le parking. Et moi qui suis un modeste lib�ral, je dis qu'il vaut mieux que ce soit le priv� qui �vite � la SEMEA-15 d'accro�tre ses difficult�s financi�res afin de faire face � ses engagements.
On dit que l'on passe de 28.000 � 45.000 m�tres carr�s. Je l'ai entendu. C'est d�j�, je vous le signale, une diminution d'un tiers par rapport aux propositions initiales. Des gestes ont donc �t� faits. La diff�rence, ces 17.000 m�tres carr�s, seront utilis�s � quoi ? En dehors de tous les commerces locaux qui seront pr�sents, ce sera environ 6.000 m�tres carr�s d'un petit "Printemps" ou d'une "Galerie Lafayette". Environ 6.000 m�tres carr�s pour une "FNAC" moyenne ou un "Virgin" et environ 5.000 m�tres carr�s pour l'extension d'un cin�ma dont le propri�taire est d�j� pr�sent (MK2). Est-ce bien grave pour le 15e ?
R�duire les surfaces et dire "attention, c'est dangereux", ce serait rendre ce projet encore plus fragile, et faire en sorte qu'il ne voit jamais le jour.
C'est la raison pour laquelle, � la fois dans l'int�r�t de la SEMEA-15, � la fois dans l'int�r�t du 15e et dans l'int�r�t du quartier, il est temps que l'on fasse aujourd'hui un bond en avant pour avoir un nouveau Centre Beaugrenelle. C'est ce que je voulais vous dire � titre personnel, d'autant plus que nous avons, dans le groupe, la libert� de vote.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C'est bien. C'est un groupe tr�s lib�ral.
M. FLORES a la parole.
M. Fran�ois FLORES. - Premi�re chose : avant d'intervenir, puisqu'on a mis en cause ici "Les Verts" locaux du 15e, et qu'il semblerait que "Les Verts" locaux soient des conservateurs, pour reprendre l'intervention d'un �lu "Vert" du 15e, malheureusement ce que l'on a constat� lors du Conseil d'arrondissement, c'est l'alliance des ultras lib�raux puisque nous avons entendu le discours ultra lib�ral de l'un des repr�sentants de l'U.M.P., avec les socio lib�raux. Et on a vu ce que cette alliance a donn� dans le 15e arrondissement.
Monsieur le Maire, le quartier sur dalle de Beaugrenelle est un quartier symbole des aberrantes conceptions urbanistiques en vogue jusqu'aux ann�es 60/70. Les tours d'habitation et la s�paration des espaces publics sur rue et sur dalle accentuent le sentiment d'anomie. Le centre commercial mal con�u vivote. Qui plus est, la dalle se d�grade rapidement. Le b�ton s'�rode en effet dangereusement et il devient urgent d'entreprendre des travaux de r�habilitation. Or, d�sagr�able surprise : la facture est particuli�rement sal�e (55 millions d'euros). Gr�ce notamment au renouvellement des baux de parking, une enveloppe de 28 millions d'euros a pu �tre d�gag�e. Pour les 27 millions restants, trois options restaient possibles: soit la collectivit� investissait elle-m�me sur le r�am�nagement du site, soit l'investissement de la Mairie de Paris n'�tait que partiel dans le cadre d'une op�ration public-priv�, soit la collectivit� s'en remettait aux investisseurs priv�s, propri�taires du centre commercial.
C'est ce dernier choix, le choix du lib�ralisme qui a �t� fait. En modifiant le plan masse de Beaugrenelle, on autorise l'investisseur � agrandir son centre commercial afin d'�vacuer le probl�me de la dalle. Pourquoi ? Pour des raisons purement budg�taires. Parce qu'il a �t� d�cid� unilat�ralement de ne pas inclure la r�habilitation du secteur Beaugrenelle dans les investissements municipaux de la mandature.
La r�habilitation du secteur est aussi absente du P.I.P.P., Projet d'investissement pour Paris et ne fut jamais d�battu en Conseil de Paris, ni m�me au sein de la majorit� municipale.
Le priv� pouvait ainsi se substituer � la puissance publique. Or, quel est l'objectif du secteur priv� ? De faire le maximum de profit en maximisant la charge fonci�re. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les investisseurs ou les promoteurs, qu'importe les ergotages s�mantiques, ne se sont pas restreints. Le premier projet qu'ils ont pr�sent� pr�voyait en effet une surface commerciale de 60.000 m�tres carr�s, soit l'�quivalent de la surface commerciale du Forum des Halles. Face aux protestations des associations de riverains, les surfaces commerciales ont �t� ramen�es � 45.000 m�tres carr�s contre 27.000 m�tres carr�s pour le centre actuel. En d�pit de cette r�duction, le nouveau centre Beaugrenelle deviendrait un des plus grands centres commerciaux parisiens.
Il est � noter que le Monoprix, le 1er des Monoprix de Paris et m�me de France pour le chiffre d'affaires, n'est bizarrement pas inclus dans le chiffrage des surfaces commerciales alors qu'il jouxte le centre commercial.
Monsieur le Maire, une fois la modification du P.L.U. adopt�e, le projet de Beaugrenelle ne sera plus soumis au Conseil de Paris. Or, de toute �vidence, ce projet n'est pas m�r. Si nous souhaitons que le centre de Beaugrenelle soit r�habilit�, nous ne pouvons accepter un projet priv� qui n'ob�it qu'� une logique lib�rale.
Ce projet doit �tre retravaill� et consid�rablement am�lior�. C'est l'avis des trois associations de riverains, d'Ile-de-France Environnement, et de la grande majorit� des riverains qui ont manifest� � 98,2 % leur d�saccord lors de l'enqu�te publique, avec 1.427 avis d�favorables contre 26 favorables.
Donnons-nous, Monsieur le Maire, le temps de la r�flexion. Certes, nous sommes prisonniers de l'option priv�e qui a �t� prise, mais si nous disposons encore d'une ann�e avant le d�p�t du permis de construire, je ne vois pas en quoi le report d'un mois de cette d�lib�ration est impossible, le temps de mener une v�ritable concertation sur quelques objectifs essentiels, susceptible de r�orienter positivement le projet que nous d�couvrons.
Merci de m'avoir �cout�.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, je voudrais apporter un soutien chaleureux � ce projet pour quatre raisons.
La premi�re : ayant habit� pendant 25 ans � 500 m�tres du centre commercial, je ne peux qu'approuver la r�novation d'un ensemble qui �tait gris�tre et inhospitalier parce que mal con�u et mal entretenu.
Deuxi�mement, je crois que, plut�t que d'aller en voiture faire leurs courses � V�lizy, il est mieux pour les habitants de l'Ouest parisien de faire leurs courses � proximit�. Je pense que la r�duction des trajets entre les lieux de r�sidence et les lieux de commerce fait partie du d�veloppement durable.
Troisi�mement, j'approuve la d�marche financi�re de la pr�sidente de la SEMEA-15. Je crois, comme elle, que l'argent public doit �tre investi en priorit� dans les quartiers p�riph�riques de Paris, dans les quartiers o� la vie est difficile, dans les quartiers politique de la ville plut�t que dans les quartiers qui sont plus favoris�s. Et un financement priv�, un financement transparent me para�t tout � fait opportun pour le centre Beaugrenelle.
Derni�re raison, et c'est pour moi la principale, 1.000 emplois nouveaux seront cr��s. Et je veux dire tout de suite � Jacques DAGUENET que bien �videmment nous ferons un effort pour que ces emplois b�n�ficient aux jeunes et aux moins jeunes qui sont en difficult� et qui habitent � proximit�.
Je crois que ce projet est une nouvelle bataille gagn�e dans la longue guerre que tous ensemble nous avons engag�e contre le ch�mage.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. POZZO di BORGO a la parole.
M. Yves POZZO di BORGO. - C'est un v?u pr�sent� par les �lus du groupe U.D.F. Vous avez remarqu�, Monsieur le Maire, que je profite des lumi�res que vous avez fait installer. Je vous en remercie. C'est tr�s joli.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Justement, je voulais vous en parler : attention, c'est fragile ! Ne les triturez pas dans tous les sens, cela co�te cher !
M. Yves POZZO di BORGO. - Je lirai les deux derni�res parties du v?u : "Sur la proposition des �lus du groupe U.D.F., le Conseil de Paris �met le v?u que soient pr�sent�s d�s que possible au Conseil d'arrondissement les d�tails du projet de r�am�nagement du centre Beaugrenelle tels qu'ils seront d�finis dans le permis de construire, que soient li�s au projet de r�novation du centre commercial, les mesures et projets de la Ville et de la Pr�fecture de police de Paris concernant le Plan de circulation et le r�am�nagement des voies urbaines environnantes".
Je vous rappelle, Monsieur le Maire, que ce v?u a �t� adopt� le 13 septembre 2004, � l'unanimit�, par le Conseil du 15e arrondissement.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, vous avez �t� aussi bref qu'au S�nat ! Tr�s bien !
Madame HIDALGO, vous avez la parole.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci.
Monsieur le Maire et chers coll�gues, beaucoup de choses ont �t� dites. Tout d'abord, je ne me savais pas sociale lib�rale. Le socialisme me va tr�s bien, tout simplement, pour mon ami Fran�ois-Xavier. Je voulais lui dire aussi que c'est vrai que le choix que nous avons fait dans ce projet, ce n'est pas de cr�er une r�gie municipale ou un goum pour g�rer le futur centre commercial de Beaugrenelle puisque, pour nous, cela rel�ve de l'initiative priv�e, sachant que l'initiative de la collectivit� est de veiller � l'am�nagement de l'ensemble de ce quartier. Nous n'en sommes pas, effectivement, dans notre r�flexion de gauche dans ce Conseil de Paris, encore � dire qu'il faudrait municipaliser les centres commerciaux, et je crois que c'est tant mieux.
Ce centre commercial, comme cela a �t� dit, construit en 1979, est en crise quasiment depuis sa cr�ation. Toutes les enseignes de qualit� qui existaient � son origine sont parties et ce d�p�rissement, ces difficult�s du centre commercial sont un puissant facteur de d�valorisation pour l'ensemble du quartier du Front de Seine. La crise de ce centre trouve son origine dans la conception m�me du centre. Ce qui est donc en jeu ici, pour ce quartier et pour Paris, c'est donc bien l'insertion dans le quartier de ce centre commercial, c'est ce � quoi nous nous sommes attel�s parce qu'il faut enfin que les habitants trouvent les commerces et les services dont ils ont besoin.
C'est un enjeu tr�s important, cette r�novation du centre commercial, pour nous, dans notre perspective de repr�sentants des int�r�ts de la collectivit� parisienne, c'est une premi�re �tape dans le renouvellement urbain du quartier parce que, autour de cette r�novation du centre commercial, l'id�e est aussi de cr�er une vraie rue commer�ante sur la rue Linois ; c'est de concevoir un centre commercial r�nov�, j'insiste, � l'�chelle du quartier. Ce qui a �t� dit sur le fait que ce serait un centre commercial du type les Halles, parce que j'ai vu des tracts l�-dessus... Quand m�me, qu'on ne se moque pas du monde : plus de 100.000 personnes habitent � 10 minutes � pied de ce centre commercial.
Et il s'agit bien d'en faire un centre qui soit attractif sur cette zone de chalandise qui attire du monde � pied ou en transport en commun. Ce sera le premier centre commercial H.Q.E., cela a �t� dit. Enfin, il sera accessible, r�ellement accessible ! Si vous vous amusez � prendre une poussette et � essayer d'utiliser les rampes pour acc�der au centre commercial, je ne vous garantis pas d'arriver enti�re. Surtout, si vous descendez les rampes, vous risquez d'arriver dans un piteux �tat derri�re votre poussette. Donc il faut le rendre accessible aux personnes � mobilit� r�duite �galement, bien s�r, et apporter le p�le culturel et de divertissement dont ce quartier a besoin car le 15e est encore tr�s en retard en mati�re d'�quipement culturel.
Cela a �t� dit aussi par Jacques DAGUENET, par Christian SAUTTER, par Gilles ALAYRAC : 1.000 emplois nets cr��s, ce n'est pas rien... et M. DESTREM, pardon ! Apr�s, on va dire que je fais alliance avec les lib�raux, alors.... Ces 1.000 emplois cr��s, nous nous engageons, Jacques DAGUENET, � travailler tr�s, tr�s en amont, et merci de nous solliciter l�-dessus, avec les services publics de l'emploi pour pr�parer les qualifications qui permettront d'�tre, le moment venu, vraiment op�rationnels sur ce centre.
Mais au-del� de cet �quipement, de cet investissement priv�, je tiens � dire, mes chers coll�gues que, quand m�me, depuis mars 2001, nous avons pris un certain nombre de d�cisions dans ce Conseil de Paris pour r�nover l'espace public et les �quipements publics qui sont � proximit� de ce quartier, qui sont notamment au pied d'une tour qui est la seule tour de logements sociaux, qui est la tour de l'ing�nieur Keller, et cette tour �tait largement abandonn�e par beaucoup de nos pr�d�cesseurs. J'en veux pour preuve que nous investissons sur la piscine Keller, sur les tennis du stade Mourmelon, sur la piscine Mourmelon, sur la piste d'athl�tisme, que nous avons d� entreprendre, cela a �t� dit, des travaux tr�s importants de r�novation et de s�curit� des parkings parce que, mes chers coll�gues, les planchers des parkings de Beaugrenelle �taient en train de se casser la figure et que notre responsabilit� p�nale �tait en jeu si nous ne faisions rien. Nous avons investi 28 millions d'euros vot�s par le Conseil de Paris en novembre dernier. Voil� un certain nombre de cons�quences positives sur ce centre commercial.
Le projet au stade auquel il est pr�sent� aujourd'hui n'est bien s�r pas abouti. Il ne s'agit pas aujourd'hui de se prononcer sur le projet du centre commercial de Beaugrenelle, mais bel et bien d'ouvrir la possibilit� de transformer ce quartier. Il y aura deux enqu�tes publiques encore � la suite de cette d�lib�ration, et puis un permis de construire sera propos�.
Nous nous sommes engag�s avec Jean-Pierre CAFFET, mais je lui laisse le soin de d�tailler cela, � organiser, comme cela nous est aussi sugg�r� par l'U.D.F., une concertation tout au long de ce projet, notamment lors des �tapes d�cisives. Mais, quand m�me, 10.000 personnes qui se prononcent aujourd'hui pour que ce centre soit r�nov�, un besoin d'investissement, un besoin de renouvellement urbain dans cette partie du 15e arrondissement et la possibilit� pour nous de marquer nos exigences par rapport aux investisseurs priv�s pour que la Ville trouve son compte et, derri�re la Ville, ce sont les habitants, tout cela ne peut pas nous amener � voter contre ce projet, mais bien s�r � l'accompagner et � l'accompagner encore pendant l'ann�e que nous avons devant nous.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme COHEN-SOLAL a la parole pour r�pondre, puis M. CAFFET et apr�s il y aura les explications de vote, mais ce sera bref.
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.
Tr�s bri�vement, � ce moment de la discussion, qu'ajouter � ce qui a d�j� �t� dit ? D'abord qu'aujourd'hui aucun op�rateur commercial ne s'int�resse � Beaugrenelle jusqu'� pr�sent dans l'�tat o� il est. Aucun op�rateur commercial ne vient vers Beaugrenelle pour investir ni d�velopper ses activit�s. Ce centre tr�s grand est, comme on l'a dit depuis longtemps, extr�mement vieux, ins�cure et vacant.
Si on veut que le 15e arrondissement... Monsieur le Maire du 15e, je vous demande vraiment d'y r�fl�chir, si l'on veut que le 15e arrondissement, qui est le plus grand arrondissement de Paris, ait une chance de voir d�velopper tous les genres de commerce parce que le commerce ne se d�veloppe pas par morceaux, mais par compl�mentarit�, par diversit� et il doit �tre dynamique partout dans le 15e, il faut absolument r�nover le centre Beaugrenelle. C'est une tautologie que de dire cela ! Nous avons l'opportunit� d'un projet pour r�nover ce centre Beaugrenelle. Nous avons l'opportunit� effectivement d'un projet, qui est un projet priv�, qui nous semble int�ressant et que nous allons continuer � observer. Nous ne sommes pas aujourd'hui en train de donner un quitus � un centre commercial. Il y a bien d'autres lieux, bien d'autres �tapes de concertation jusqu'� la CDEC qui nous permettra de regarder dans le d�tail ce qu'il y aura dans ce centre commercial Beaugrenelle.
On nous parle d'un projet de grand magasin, on nous parle de commerces culturels qui manquent cruellement dans ce quartier, et on nous parle surtout d'une modernisation, d'une attractivit�, d'une visibilit� de ces commerces.
Nous avons d�j� rencontr�, naturellement, les promoteurs commerciaux. J'ai parl� personnellement avec eux, Monsieur GOUJON, si je peux vous rassurer, je fais mon travail ! J'ai d�j� parl� avec eux de la n�cessit� d'aligner, par exemple, les petits commerces qui sont du c�t� de la rue Linois et de la rue Saint-Charles, d'y mettre des m�tiers, d'y mettre des cr�ateurs. Pour l'instant nous travaillons positivement dans ce sens. Il faut qu'il y ait une diversit� de l'offre commerciale dans ce grand ensemble. Je crois que nous pourrons suivre le projet, en concertation avec les habitants, en concertation bien s�r avec les associations de petits commer�ants du quartier qui sont loin d'�tre d�favorables � ce projet, de fa�on extr�mement pr�cise, avec les contraintes que la Ville a pos�es, pour que l'on donne une chance enfin � Beaugrenelle de d�marrer et d'�tre �videmment dynamique.
Je pense que cet arrondissement a besoin d'ambition et de dynamisme commercial. Permettons, au moins par ce projet de d�lib�ration qui nous permet de faire �voluer le P.L.U., d'y penser puisque nous regarderons de plus pr�s les choses au fur et � mesure, comme je vous l'ai propos�.
Merci, mes chers coll�gues.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CAFFET, vous avez la parole.
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire. Je vais �tre relativement bref parce que pratiquement tout a �t� dit dans ce d�bat et tous les points de vue ont pu largement s'exprimer.
Il faut partir d'un constat qui nous est commun et qui est largement partag� dans cet h�micycle : il y a une n�cessit� � la fois urgente et absolue de traiter ce centre commercial. Il est en d�sh�rence, il est dans un �tat de d�cr�pitude avanc�e, et si rien n'est fait dans un d�lai relativement bref, nous savons ce qui va se passer : les commerces vont fermer, progressivement, et nous aurons ici, sur ce terrain, une friche urbaine dont nous pouvons tous pr�voir le devenir. Il y a donc n�cessit� de faire quelque chose.
La Ville a d'ailleurs pris ses responsabilit�s. Lorsque des probl�mes de s�curit� se sont fait jour dans les parkings, elle a investi 28 millions d'euros, et ceci de mani�re rapide. Je vous rappelle le projet de d�lib�ration que nous avons vot� ensemble, il y a quelques mois. Qu'on ne vienne donc pas me dire que la collectivit� publique se d�sint�resse de ce secteur puisque, justement, la Ville a d�j� investi pr�s de 30 millions d'euros.
Donc premier constat, il faut faire quelque chose. C'est � partir de l� que les points de vue divergent. Il y a deux types de r�ponse. La premi�re est de b�tir un projet qui peut �tre discut�. La seconde est de dire que de toute fa�on, pour une question de principe, nous ne ferons rien. La question de principe est la suivante : un investisseur priv� doit-il intervenir ou pas ? Un investisseur priv� peut-il s'en m�ler ou pas ? Et l�, on aboutit � cette esp�ce de remarque sur l'ultra lib�ralisme...
Je ne suis pas loin de penser que c'est infantile, mais je ne le dirai pas...
Allez dire aux habitants du 15e arrondissement que c'est ultra lib�ral de refaire un centre commercial, tout en en discutant le contenu, je ne suis pas franchement persuad� que les tenants de cette th�se auraient beaucoup de succ�s !
Par ailleurs, que va-t-il se passer ? Il y a un investisseur, il va acheter de la charge fonci�re, et avec cette charge fonci�re, des op�rations publiques pourront �tre lanc�es. Que fait-on d'autre dans une Z.A.C. ? On fait exactement cela ! On vend de la charge fonci�re � des investisseurs, des m�chants capitalistes, pour que la Ville tire de la recette de mani�re � r�aliser des voiries, des �quipements publics et des espaces verts ! C'est la m�me chose.
Mais l�, c'est de l'ultra lib�ralisme parce que c'est une question de principe. A ce moment-l�, il ne faut plus faire de Z.A.C. et il faut doubler le montant des imp�ts des Parisiens... J'ai d�j� entendu cela.
La deuxi�me critique consiste � dire : il faut faire quelque chose, mais ce qui est pr�vu est d�mesur�. "D�mesur�", regardons les choses de pr�s. Ce projet, c'est 9.000 m�tres carr�s de SHON suppl�mentaires. En effet, dans les 18.000, il y en a la moiti�, c'est-�-dire 9.000, qui sont reconquis sur des espaces qui existent d�j� � l'heure actuelle. Jugez la d�mesure : 9.000 m�tres carr�s de SHON cr��s avec, je le signale, la diminution in fine du nombre de places de parkings. Et regardons l'utilisation de ces 18.000 m�tres carr�s. M. DESTREM en a cit� une partie, je vais la compl�ter. Je confirme que, sur ces 18.000 m�tres carr�s, 3.400 seront consacr�s � des salles de cin�ma. L'ogre capitaliste MK2 va faire un profit absolument colossal sur ces salles de cin�ma ! 4.500 seront consacr�s � un p�le culture : la FNAC ou Virgin, des int�r�ts �trangers peut-�tre ! A peu pr�s 6.000 m�tres carr�s pour un grand magasin : Le Printemps, les Galeries Lafayette... Vous vous rendez compte, quel scandale ! Et 4.100 m�tres carr�s pour des boutiques de rue, c'est-�-dire du petit commerce. Voil� la d�mesure de ce projet !
9.000 m�tres carr�s de SHON compl�mentaires, une r�duction des places de parking et 18.000 m�tres carr�s de commerces suppl�mentaires, qui peuvent d'ailleurs �tre discut�s avec l'investisseur.
Non, ce projet n'est pas d�mesur�. Il faut refuser la caricature. Je ne peux pas accepter que M. BLET, qui se veut d'ailleurs le meilleur �l�ve de Bertrand DELANO� puisqu'il le cite maintenant � longueur de Conseil de Paris, dise que ce projet, c'est le retour � l'urbanisme des ann�es 60, dont M. BLET indique par ailleurs qu'il repose sur un triptyque, � savoir les tours, les autoroutes et les hyper centres commerciaux. Non, il n'y aura pas � Beaugrenelle de tours, d'autoroutes et d'hyper centre commercial.
Vous savez tr�s bien que cette question des tours a �t� r�gl�e de mani�re d�finitive pour la mandature. Je ne peux pas m'engager pour la prochaine mandature, Monsieur FLORES ! Vous ne savez pas, comme moi, si vous serez l� !
La raison, l'urgence impose de faire quelque chose � Beaugrenelle. Je propose que nous adoptions ce projet de d�lib�ration, qui est un projet de d�lib�ration de modification du P.L.U. permettant de r�aliser un projet. Il y a actuellement un projet, il existe, il est sur la table, il est discut� et il est contest�. Sommes-nous oblig�s par ce projet de d�lib�ration de faire ce que nous voyons sur la maquette ? Absolument pas ! Il y a des marges de man?uvre : on peut demander � l'investisseur de consacrer une surface � un �quipement public, on peut demander � l'investisseur, comme le proposait Jacques DAGUENET, de pr�voir un certain nombre de dispositions en mati�re d'emploi. Bref, ce projet peut �voluer. Alors, ne bloquons pas.
Nous aurons une concertation qui se poursuivra, nous aurons de toute fa�on deux enqu�tes publiques : une enqu�te publique dite BOUCHARDEAU et une enqu�te publique CDEC. Je suis tout � fait d'accord avec le v?u propos� par l'U.D.F., c'est-�-dire que tout ceci soit pr�sent� le plus rapidement possible au Conseil du 15e arrondissement, et que des �tudes soient faites sur la circulation. Discutons de ce projet, mais ne fermons pas la porte parce que nous savons que si, aujourd'hui, nous agissons ainsi, cela entra�nerait, compte tenu des d�lais du PLU, deux ans de retard. Et deux ans de retard, cela veut dire que le centre commercial fermera, que chacun prenne ses responsabilit�s !
(Vifs applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, Pr�sident. - Je suis saisi de plusieurs demandes d'explications de vote : de M. GOASGUEN, de M. GALLAND et de M. VUILLERMOZ.
Monsieur GOASGUEN, vous avez la parole.
M. Claude GOASGUEN. - Merci, Monsieur le Maire.
Ce d�bat m�ritera, comme on dit dans les archives, un tir� � part parce qu'il est vraiment exceptionnel de contradictions. On se souviendra longtemps de voir Mme HIDALGO attaquer la municipalisation, de regarder M. VUILLERMOZ avec qui elle est d'accord pour fustiger les goums ! C'est quand m�me un grand moment d'entendre M. BLET prendre la m�me position que M. GALY-DEJEAN qui n'a pas la r�putation d'�tre un homme de gauche... Je me disais, parfois, que mon ami MADELIN, qui me disait souvent qu'il �tait � gauche, avait peut-�tre raison. Vous nous avez d�velopp� de mani�re extraordinaire le champ, et je reprends vos mots, "de l'insertion que pouvait provoquer le lib�ralisme". Puisque le lib�ralisme qui �tait honni devient maintenant un facteur d'insertion formidable, vous comprendrez que, dans ces conditions, on h�site, et nous h�sitons !
Personnellement, j'ai tendance � dire qu'� Paris, nous avons fait suffisamment d'abus pour qu'on ne charge pas � l'exc�s et qu'on privil�gie la libert� de proximit� par rapport � la d�mesure lib�rale.
(Exclamations).
Et vous comprendrez qu'avec les talents d'orateur que vous avez manifest� les uns et les autres pour d�fendre les th�ses lib�rales, j'en arrive � me poser moi-m�me des questions. C'est la raison pour laquelle, m�me si je reste favorable personnellement � un vote n�gatif, je laisserai, bien entendu, la libert� de vote � mon groupe parce que vous risquez d'en avoir s�duit beaucoup.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. GALLAND a-t-il �t� s�duit ?
M. Yves GALLAND. - Monsieur le Maire, comme vient de le dire excellemment Claude GOASGUEN, ce d�bat est �tonnant parce que partiellement � front renvers�. Nous allons essayer d'�viter la caricature et d'observer paisiblement ce dossier.
Sur le r�am�nagement de Beaugrenelle, qui est sinistr�, je crois qu'il y a dans cette salle une incontestable unanimit�. Et le projet que vous nous pr�sentez � des vraies qualit�s, c'est aussi incontestable. Mais, aujourd'hui, on ne peut pas nier qu'il y ait des r�ticences fortes dans la population parmi les habitants qui se sont exprim�s et qu'il y ait des r�ticences fortes des associations. Est-ce que, sur ces bases, il est sain d'avancer sur des projets extraordinairement sensibles en mati�re d'urbanisme sans cr�er un risque d'incompr�hension qui entra�ne l'�chec ? De notre point de vue, il n'est pas raisonnable d'engager aujourd'hui ce projet sur une base aussi fragile.
Nous allons voter contre, mais je voudrais �tre tr�s clair sur notre position. Je ne sais pas s'il sera repouss� ou s'il sera vot�. S'il est repouss�, nous souhaitons qu'une concertation rapide, tr�s rapide, - vous avez raison, Monsieur CAFFET, il ne faut pas reporter aux calendes grecques un probl�me qui est urgent - permette de trouver, dans l'esprit du projet que nous soutenons, investisseurs priv�s, un meilleur �quilibre sans qu'il y ait reniement pour entra�ner une v�ritable adh�sion. Et nous avons franchement le sentiment, au-del� de la passion, qu'en �coutant les uns et les autres, un consensus et, � d�faut du consensus, soyons r�alistes, une tr�s large majorit�, est possible sur ce projet.
Notre proposition : remettez un peu le m�tier sur l'ouvrage, et comme le disait Saint-Exup�ry : "Si tu veux r�unir les hommes, apprend leur � b�tir ensemble". On est pr�t � le faire. Alors, essayons d'ouvrir un peu ce d�bat, de vous donner un peu de temps et je crois que vous arriverez au consensus que vous souhaitez.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. VUILLERMOZ a la parole.
M. Jean VUILLERMOZ. - Un mot tout � fait aimable � M. GOASGUEN pour dire que je ne sais pas si, alors que je n'�tais pas n�, j'aurais �t� pour le Goum. Ce que je sais, c'est que nous avons analys� pas mal le pass� pour d�gager des pistes pour l'avenir et que je suis un communiste d'aujourd'hui qui se projette dans l'avenir pour faire quelque chose de concret. Je ne suis pas s�r, Monsieur GOASGUEN, vous me permettrez simplement ce mot, que ce ne soit pas le cas pour vous qui �tes � droite. Je sais que vous �tes � droite, je sais quelle a �t� la politique de la droite hier, et je vois bien quelle sera la politique de la droite demain. Cela fait une diff�rence importante, mais c'�tait simplement pour sourire.
J'ai �cout� ce qu'ont dit un certain nombre d'�lus dans cette Assembl�e. Je ne peux pas ne pas me souvenir de ce qu'a �t� la position d'un certain nombre d'�lus, ici, � propos d'un centre commercial qui �tait situ� � Aubervilliers. Et en entendant ce qui se dit aujourd'hui, je pense qu'il n'est plus possible que la position de la Ville de Paris soit celle qui a �t� la sienne dans le pass�. Il faudra donc faire en sorte, aujourd'hui, Aubervilliers puisse avoir son centre commercial parce qu'il est �vident que tout ce qui a �t� dit est clair : si on veut faire ce que nous souhaitons � Paris, il faudra accepter un certain nombre de choses ailleurs.
On ne peut pas avoir deux discours, il faut �tre clair. On ne peut pas avoir un discours pour Paris et un discours pour la banlieue, mais rassurez-vous, j'ai toujours d�fendu qu'� Paris on s'opposait aux centres commerciaux qui se faisaient en banlieue. Il faut r�fl�chir. Je n'�tais pas forc�ment pour, � l'�poque, qu'il y ait un centre commercial aussi grand. Ceci dit, j'ai toujours dit aussi qu'on ne demandait pas leur avis aux gens de la banlieue, quand on construisait des centres commerciaux, comme par exemple quand on a rempli les Halles avec un centre commercial qui �tait dix fois plus grand et qui attirait beaucoup de gens de la banlieue. Je ne suis donc pas en contradiction avec ce que je disais � ce moment l�.
Enfin, nous avons pos� trois questions. Sur ces trois questions, il m'a sembl� n'avoir entendu une r�ponse que sur une seule : sur l'emploi. Evidemment, nous allons aujourd'hui nous prononcer sur la modification du P.L.U. pour �ventuellement construire. Mais il est �vident que nous aurons demain � discuter de ce qui sera mis dans ce projet. Je sais bien qu'il y a un projet, et j'ai bien entendu tout ce qui �tait d�j� propos�. Mais en ce qui nous concerne nous souhaitons beaucoup de concertation pour arriver � d�cider ce que sera demain ce centre commercial et cette nouvelle construction qui se fera � Beaugrenelle.
Nous avons pos� la question : �tes-vous d'accord pour nommer un chef de projet, qui sera r�mun�r� peut �tre par les entreprises priv�es ? Nous avons aussi souhait� que, dans la discussion, il soit possible d'�voquer, et donc que la Ville �ventuellement soutienne l'id�e, de la r�alisation d'un �quipement public. Je n'ai pas eu de r�ponse aux deux derni�res questions et je souhaiterais les avoir.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il va falloir, � un moment ou un autre, que nous votions.
M. RIOU va parler, et nous voterons apr�s.
M. Alain RIOU. - Il r�sulte de ce d�bat qu'il serait plus raisonnable de reporter cette d�lib�ration. C'est ce que nous avons demand� et n'avons pas cess� de demander depuis le d�but. Il se trouve que nous avons effectivement discut� avec nos amis de la majorit�, et nous avons essay� de voir si on pouvait d�densifier ce projet. On nous a dit que c'�tait possible, mais qu'il faudrait voir avec l'investisseur. Sera-t-il d'accord ? On veut qu'il y ait des �quipements publics, plusieurs �quipements publics. Pourquoi un seul �quipement public dans un espace aussi vaste ?
On nous a dit : "Nous sommes de bons n�gociateurs, mais il faudra voir avec l'investisseur". C'est bien cette logique qui pose probl�me. Tout � l'heure, notre ami ALAYRAC disait que "Les Verts" locaux avaient �t� conservateurs. Je crois que Gilles ALAYRAC ne s'est pas rendu compte qu'il y a eu une r�ponse - m�me si nous avons contest� ce questionnaire - de 120.000 Parisiennes et Parisiens, qui montre bien que sur la concentration urbaine � Paris, les Parisiens ont r�pondu clairement "non".
D'ailleurs, qu'est-ce qu'on propose ici ? C'est de pr�voir d�j�, avant m�me que le PLU existe, une d�rogation au PLU qui sera d'ailleurs lui-m�me plus densificateur qu'on ne l'imagine.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur RIOU, les explications de vote durent une minute !
M. Alain RIOU. - Comme on n'a pas r�pondu au parti communiste, me semble-t-il, cela prouve que le projet n'est pas compl�tement abouti. Si le projet n'est pas retir�, le groupe "Les Verts" votera contre.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CAFFET, voulez-vous rajouter quelque chose ?
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - J'ai clairement r�pondu, me semble-t-il, et de mani�re positive, aux questions pos�es par Jacques DAGUENET. J'ai moi m�me �voqu�, dans ma conclusion, la possibilit� d'un �quipement public. Je constate simplement, et je terminerai l�-dessus, que ce sont ceux qui avaient trait� ce questionnaire du PLU par la d�rision, voire le quolibet, qui, aujourd'hui, s'en r�clament et en font leur Bible.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets d'abord aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.D.F., avec un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 186).
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 57.
Qui est pour ?
Je pense qu'il faut compter. Mettez-vous debout.
(Les membres qui votent pour, se l�vent).
Contre ?
Mettez-vous debout aussi.
Abstentions ?
52 voix pour, 32 contre et 2 abstentions.
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DU 57).
(Applaudissements).
La s�ance est suspendue.

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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