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96 - Vœu déposé par Mme Marie-Thérèse ATALLAH, M. Christophe NAJDOVSKI et les membres du groupe "Les Verts" pour un soutien financier aux familles des victimes de Beslan en Russie


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je vous propose donc, si vous le voulez bien, que nous examinions le v?u r�f�renc� n� 47 dans le fascicule, d�pos� par le groupe "Les Verts", relatif au soutien financier aux familles des victimes de Beslan en Russie.
Mme ATALLAH va le pr�senter. Je lui donne la parole.
Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Monsieur le Maire, vous avez d� �tre marqu� comme nous par la terrible prise d'otages de Beslan en Russie et par son d�nouement tragique et sanglant qui a choqu� les opinions publiques du monde entier. Le drame provoqu� et la mani�re dont a �t� g�r�e la lib�ration des otages ont soulev� au niveau international la question de savoir si un tel bain de sang n'aurait pas pu �tre �vit� par un proc�d� plus mesur�.
Cependant, aujourd'hui, c'est la situation d�sastreuse des familles des victimes qui nous interpelle et il faudrait pouvoir les soutenir. Toute la Russie s'est mobilis�e dans un �lan de solidarit� pour Beslan, et l'aide humanitaire afflue aussi de l'�tranger. La Ville de Paris devrait s'associer � ces efforts.
L'administration russe est connue pour �tre corrompue et l'aide ne parvient pas rapidement aux victimes, qui ont �galement tendance � se replier sur elles-m�mes dans leur souffrance. Une petite structure ind�pendante a �t� cr��e sur place par des enseignantes et enseignants de l'�cole qui a subi ce drame pour mieux canaliser les aides vers les plus pauvres. Il s'agit du "Comit� des enseignants pour l'aide aux victimes de l'attaque terroriste � Beslan".
Face � ce drame et pour exprimer notre solidarit� avec les familles des victimes, le Conseil de Paris, sur proposition des �lus du groupe "Les Verts", �met le v?u qu'une aide exceptionnelle soit octroy�e aux familles des victimes de Beslan, en passant par ce Comit� d'enseignants afin d'�viter tout d�tournement de l'aide.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - M. SCHAPIRA va vous r�pondre.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Nous sommes, bien entendu, tr�s concern�s et tr�s choqu�s par le nombre important de victimes lors de la prise d'otages de Beslan. Je ne sais pas si vous �tiez l� ce matin, mais apr�s l'intervention du Maire, nous avons fait une minute de silence pour toutes les victimes du terrorisme, notamment celles de Beslan.
Le Maire de Paris, qui �tait � Moscou la semaine derni�re, s'est enquis sur place, aupr�s des autorit�s moscovites et aupr�s de l'Ambassade de Russie en France aussi. Les Maires de Londres, de Berlin, de Moscou et de Paris ont fait une d�claration commune condamnant fortement le terrorisme. Une d�claration similaire a �t� adopt�e lors du Sommet des Maires du monde qui se d�roulait � Moscou. Plus sp�cifiquement, afin de montrer la solidarit� des Parisiens, le Maire de Paris et son homologue Youri LOUCHKOV, le Maire de Moscou, ont d�pos� une gerbe en hommage aux victimes du terrorisme � la station de m�tro R�jiskaya, o� une bombe � la fin d'ao�t avait fait de nombreux morts.
S'agissant de la demande de soutien financier et renseignement pris aupr�s de l'Ambassade de France � Moscou, aucune demande sp�cifique n'a �t� formul�e pour l'aide d'urgence aux familles. L'ensemble des besoins hospitaliers serait couvert par l'OMS, qui est pr�sente sur place, et qui expertise les besoins en termes de soutien psychologique aux familles des victimes, aux victimes elles-m�mes. La population russe �galement, d'apr�s les informations qui nous reviennent de l'Ambassade, fait preuve d'une tr�s grande solidarit� et la Croix-Rouge russe contribue financi�rement aux besoins sur place. Dans ces conditions, toute aide financi�re octroy�e en l'absence de demande formelle de la partie russe pourrait �tre mal per�ue par les familles des victimes.
Je vous informe que des m�dicaments sont arriv�s, et qu'ils ont �t� refus�s parce que les destinataires ont fait savoir qu'ils avaient ce qu'il fallait ! La Russie, est un pays important qui n'a pas besoin de m�dicaments. Par ailleurs, s'agissant d'une aide financi�re d'urgence, il est de tradition que la Commune de Paris contractualise avec des associations humanitaires, notamment avec la Croix-Rouge, M�decins du Monde, M�decins Sans Fronti�res, et non pas avec des associations aux intentions sans doute louables, mais dont l'objet n'est pas sp�cifiquement d�termin� dans ce cadre.
Quant au Comit� des enseignants pour l'aide aux victimes dont vous parliez tout � l'heure, il ne me semble pas opportun d'envisager � l'heure actuelle une aide financi�re. L'Ambassade de France, qui est la seule institution avec qui nous pouvons parler, d�conseille � ce stade toute implication financi�re tant que les circuits financiers locaux ne seront pas clairement identifi�s.
Je vous sugg�re, pour ce v?u, une modification tendant � ce que la Ville de Paris examine, en collaboration avec les autorit�s fran�aises de l'Ambassade, les modalit�s d'une aide adapt�e aux besoins des familles et des victimes de Beslan. On ne peut pas distribuer l'argent public, l'argent des contribuables � une association que l'on ne conna�t pas et dont on ne sait m�me pas quels sont les circuits financiers. C'est pourquoi que je vous propose, tout en adoptant le v?u, de faire cette modification qui demande que la Ville de Paris examine, en collaboration avec les autorit�s fran�aises de l'Ambassade, les modalit�s d'une aide adapt�e.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Madame ATALLAH, �tes-vous d'accord avec cet amendement propos� par M. SCHAPIRA ? Et si cet amendement �tait accept� par vous, l'Ex�cutif donnerait un avis favorable au v?u.
Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Tout � fait ! Ce v?u est surtout le moyen d'exprimer notre solidarit� avec les familles des victimes et notre refus de la violence.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe communiste, amend�e par l'Ex�cutif tel que l'a dit M. SCHAPIRA, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 195).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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