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2010, Condoléances.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous avons appris avec tristesse la disparition, vendredi 17 septembre, de M. Ren� Le Goff.

(Les Conseillers se l�vent).

Adjoint au Maire du 15e arrondissement de 1995 � 2001 puis conseiller de Paris de 2001 � 2007, Ren� Le Goff �tait un homme engag� au service des Parisiens, anim� du sens de l'int�r�t g�n�ral, respectueux de la dignit� et de l'efficacit� du d�bat public. Je regretterai sa pr�sence attentive et constructive dans la vie politique de notre cit�.

Mais c'est surtout par son action au service du sport et de ses valeurs que Ren� Le Goff laissera une empreinte profonde. Pr�sident de la Ligue nationale de basket-ball, il a accompagn� avec beaucoup de patience, d'�nergie, d'abn�gation, l'�mergence du basket professionnel en France.

Ren� Le Goff a port� tr�s haut les couleurs du sport parisien, en remportant � la t�te du Paris Basket Racing, le titre de champion de France. Je n'oublie pas non plus que c'est lui qui a permis � Tony PARKER de signer son premier contrat.

C'est donc un deuil pour le sport parisien et pour notre ville toute enti�re.

Au nom du Conseil de Paris, en mon nom personnel, je veux pr�senter, � sa famille et aux proches de Ren� Le Goff, les condol�ances de notre Assembl�e.

(L'Assembl�e, debout, observe une minute de silence).

Je sais que Mme DOUVIN souhaite dire un mot, bien s�r, sur Ren� Le Goff. Je lui donne la parole.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je me fais le porte-parole de notre groupe, et notamment avec mes coll�gues et amis issus de la famille lib�rale, pour rendre hommage � Ren� Le Goff en pr�sence de son �pouse, de sa fille, de ses petits-enfants, auxquels nous pr�sentons nos condol�ances et � qui nous exprimons notre tristesse.

C'�tait hier, puisque c'est jusqu'en 2007 que Ren� Le Goff a si�g� ici dans ces rangs au milieu de nous. Ses coll�gues du 15e arrondissement, puis les conseillers de Paris et les �lus du 10e, ont pu appr�cier ses qualit�s de comp�tences, de solidit� et sa capacit� de travail.

Ren� Le Goff ne s'engageait pas � la l�g�re. C?�tait un homme de confiance, une personne g�n�reuse sur laquelle on pouvait toujours compter. Que ce soit dans ses activit�s � la t�te de la Ligue nationale de basket ou dans l'exercice de ses mandats, il allait jusqu'au bout de ses responsabilit�s, n'acceptant jamais ni d�faite ni compromis. C?est aussi ainsi qu?il a affront� la maladie durant toutes ces ann�es, en luttant avec le plus grand courage.

Lors de la messe pour son enterrement figurait sur l?intitul� des pri�res une citation de Victor Hugo : "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent". Rien n'est plus juste s'agissant de Ren� Le Goff : le Conseil de Paris a perdu un homme d'honneur et de valeur ; il nous manque.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je m?associe � vos propos, Madame.

Madame ASMANI, vous souhaitez prendre la parole ? Je suis un peu surpris, mais je vous en prie, Madame, si c'est � propos de Ren� Le Goff.

Mme Lynda ASMANI. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.

Mon intervention avait �t� convenue avec Fran�ois DAGNAUD. Evidemment, je ne me permettrais pas de prendre la parole si je n'y avais pas �t� autoris�e au pr�alable.

J'en aurais pour deux minutes, Monsieur le Maire, je souhaite dire un mot, au nom des amis personnels de Ren� Le Goff du 10e arrondissement, qui est un quartier cher � chacun des �lus de cette Assembl�e.

Ce sera tr�s bref. C'est sign� de Cyprien LAURELLI, l?ancien d�l�gu� de circonscription U.M.P. du 10e arrondissement et ancien adjoint au Maire du 10e arrondissement ainsi que de Patrick AYACHE :

"Dans les nombreux hommages d�j� rendus � Ren� Le Goff, ses qualit�s ont �t� � chaque fois largement et tr�s justement soulign�es.

Homme de rigueur, d'engagement, de vision et de passion, il �tait dot� d?une force de caract�re assez bluffante.

Nous, ses amis du 10e arrondissement, partageons �videmment ces �loges unanimes, nous n'y reviendrons donc pas et remercions notre conseill�re de Paris Lynda ASMANI de porter notre voix dans un h�micycle qui a tant entendu celle de notre d�funt ami.

Merci de respecter sa m�moire.

Ren� restera pour nous avant tout un homme de terrain, attach� au 10e arrondissement, � ce Paris populaire o� son p�re �tait commer�ant rue Beaurepaire.

C?est l� qu?il a grandi, sur les bancs de la Communale, et qu'il a rencontr� celle qui deviendrait son �pouse, Chantal.

C?est l� qu'il a v�cu et qu?il m�nera pendant des ann�es sa vie politique. Conseiller de Paris du 10e arrondissement, il �tait tr�s exigeant avec les militants, parfois trop, mais il savait toujours revenir vers nous avec sa gentillesse en s'excusant.

Il dirigeait une �quipe de militants comme une �quipe de basket, ce qui finalement n?�tait pas fait pour nous d�plaire car nous avions un vrai chef avec qui nous partagions les m�mes valeurs.

Sa carri�re politique fut br�ve. Pourquoi ? Son franc-parler peut-�tre, avec une trop grande franchise, n?y sont peut-�tre pas totalement �trangers. Nous lui sommes rest�s fid�les jusqu'au bout, allions r�guli�rement le voir � son domicile pour l?entretenir de l?actualit� du basket tandis qu'il se battait farouchement contre la maladie.

Le 16 septembre dernier, inquiet de ne pas le joindre directement sur son portable, c'est sur son r�pondeur que nous avons entendu sa voix pour la derni�re fois, car Ren� c?�tait aussi une voix dont le timbre si particulier et si vivant raisonne encore � nos oreilles.

Cette voix grave, sonore et puissante dont il savait si bien jouer dans l'ardeur de ses convictions politiques, dans l?enthousiasme de ses actions associatives et dans la passion de la vie sportive.

Une voix g�n�reuse comme lui, enti�re comme lui, une voix qui portait haut et fort ses id�es, savait se faire orageuse dans ses coups de gueule, convaincante dans les d�monstrations, porteuse d?espoir dans la d�fense de tout ce � quoi il croyait.

C'est cet �cho que nous voulons garder dans nos m�moires et dans nos c?urs, c?est ce t�moignage de profonde estime et d'attachement que nous souhaitons aujourd'hui apporter � son �pouse, � ses enfants et � sa famille."

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.

Septembre 2010
Débat
Conseil municipal
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