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2010, DPP 36 - Signature d'une convention avec l'association pour la promotion d'un centre d'éducation des populations aux risques, pour l'attribution d'une subvention. Montant : 50.000 euros.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DPP 36 relatif � la signature d'une convention avec l'association pour la promotion d'un centre d'�ducation des populations aux risques, pour l'attribution d'une subvention de 50.000 euros.

La parole est � Mme BERTRAND.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Merci, Monsieur le Maire.

L'initiative du G�n�ral P�RICO, l'ancien G�n�ral commandant la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, r�pond � un besoin complexe et urgent, celui d'�duquer les populations aux risques domestiques, sanitaires, naturels et technologiques.

Les seules missions du secours � victime, les S.A.V., � la suite d'appels des num�ros 18 et 112 pour les d�partements de Paris et de la petite couronne, ont litt�ralement explos� pour atteindre 360.000 interventions en 2009, soit 10 fois plus qu'en 1980.

Pour la France enti�re, les seuls accidents domestiques sont la cause de pr�s de 20.000 morts par an, soit cinq fois plus que les accidents de la route.

La France est d'ailleurs le mauvais �l�ve de l'Europe puisqu'un quart du total europ�en des accidents de la vie courante se situe en France.

Comme �lus locaux, nous avons eu ou nous aurons l'exp�rience terrifiante d'incendies d'immeubles aux cons�quences mortelles. Pour ma part, j'en ai connu quatre en trois ans dans le 6e arrondissement o�, pourtant, les immeubles ne sont ni insalubres ni surhabit�s, touchant diverses tranches d'�ge.

Aussi, l'id�e de cr�er un centre d'�ducation des populations aux risques, le C.E.P.A.R., et de soutenir l'association qui la promeut m�rite-t-elle d'�tre relay�e.

Les sapeurs-pompiers de Paris sont les premiers en ligne pour constater � quel point un grand nombre de ces accidents dramatiques auraient pu ou pourraient �tre �vit�s.

50 % des accidents domestiques concernent les enfants de 0 � 16 ans et, � partir de 70 ans, le pic remonte avec les chutes de personnes �g�es, premi�re cause � 62 %, selon les chiffres de l?I.N.V.S., de l?I.N.P.E.S. et de l?A.N.A.H., en croissance probable avec le vieillissement de la population.

La prise de conscience est telle que 44 associations et f�d�rations nationales viennent de fonder le C.L.A.C., collectif interassociatif de lutte contre les accidents de la vie courante, pour que cette cause obtienne le label "grande cause nationale 2011".

Car les chiffres sont alarmants.

Aux 20.000 d�c�s, il faut ajouter 4.500.000 bless�s, 11.000.000 d'accidents annuels, avec des co�ts sociaux, humains et financiers �normes, �valu�s � 10 % du co�t total des soins dans notre pays, un tiers impliquant un passage aux urgences, soit 1.200 hospitalisations par jour.

Le C.L.A.C. (Comit� de Lutte contre les Accidents de la vie Courante) fait remarquer que la mobilisation autour de la s�curit� routi�re, qui fut la grande cause nationale en l'an 2000, a permis d'�pargner en six ans 12.000 vies, certes avec de la r�pression mais aussi une pr�vention surmultipli�e.

En conclusion, la cr�ation du C.E.P.A.R., dans l'orbite de la B.S.P.P. et de ses exp�riences dramatiques quotidiennes, m�rite largement le soutien financier de 50.000 euros de la Ville de Paris.

Le groupe Centre et Ind�pendants votera cette d�lib�ration avec conviction et une grande attente de formation de toutes les tranches d'�ge aux probl�matiques de s�curit� civile et de recours responsable aux services de secours.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BERTRAND.

Monsieur Georges SARRE, vous avez la parole.

M. Georges SARRE, adjoint. - Monsieur le Maire, chers coll�gues.

Je tiens � remercier Mme Genevi�ve BERTRAND pour l'attention constante qu'elle porte aux projets de d�lib�ration examin�s en 5e Commission. Il s'agit effectivement d'un bon projet, que je soutiens depuis le d�but et que soutient personnellement M. le Maire de Paris.

Le g�n�ral P�RICO, ancien g�n�ral commandant la B.S.P.P., souhaite cr�er � Paris une structure consacr�e � l'�ducation du grand public en mati�re de risques majeurs pour que chacun se familiarise avec les probl�mes et les probl�matiques de s�curit� civile.

Cette d�marche nous int�resse directement car, malgr� la particularit� du statut de Paris, le Maire de Paris a des responsabilit�s importantes en mati�re de gestion des risques. La r�alit� hors normes de Paris, urbaine, humaine, b�timentaire et �conomique, cr�e de fait des enjeux de s�curit� civile uniques.

La cr�ation de ce centre et le partenariat qui pourrait en d�couler avec la Ville de Paris participeraient de la diffusion d'une culture du risque � Paris, telle que la pr�conise la loi de modernisation de la s�curit� civile de 2004 qui place le citoyen au centre du dispositif de gestion de crise.

Enfin, je tiens � souligner qu'en favorisant une prise de conscience de la population, cette initiative pourrait conduire � une diminution notable des accidents domestiques et, par l� m�me, des interventions de la B.S.P.P. Quand on sait que les interventions de la B.S.P.P. pour secours � victime sont en progression de 8 % par rapport � 2007 et atteignent des niveaux difficiles � assumer, il s'agit, je le crois, d'un argument de poids.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Nous pouvons passer au vote sur ce projet de subvention � hauteur de 50.000 euros.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 36.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DPP 36).

Septembre 2010
Débat
Conseil municipal
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