retour Retour

2010, DPVI 108 - Quartier de la Goutte d'Or (18e). Subventions à 6 associations menant des actions au titre de la Politique de la Ville. Deuxième enveloppe 2010. Montant total : 21.922 euros. 2010, DPVI 141 - Subventions à 22 associations créatrices de 30 emplois d'adultes-relais. Montant total : 117.844 euros.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DPVI 108 relatif au quartier de la Goutte d'Or, dans le 18e arrondissement, et d'un ensemble de subventions � six associations qui m�nent des actions dans le cadre de la politique de la ville. Il s'agit d'une deuxi�me enveloppe pour 2010 d'un montant total, pour les six associations, de 21.922 euros.

C'est M. R�mi F�RAUD qui interroge Mme STIEVENARD.

Monsieur F�RAUD ?

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Mon intervention, d'ailleurs, portera sur l'ensemble des d�lib�rations qui suivent la d�lib�ration 108.

Mes chers coll�gues, on ne souligne jamais assez l'importance de la politique de la ville � Paris, d'autant qu'� l'heure actuelle, le Gouvernement semble, lui, pr�t � y renoncer.

Or, la politique de la ville est fondamentale car elle permet, notamment gr�ce � un tissu associatif dense et proche des r�alit�s de terrain, d'apporter une r�ponse aux ruptures sociales et urbaines dans les quartiers populaires et tous les �lus connaissent l'accroissement de ces difficult�s dans le contexte �conomique et social actuel o� la crise a un effet tr�s marqu� sur la pauvret�, le ch�mage, la pr�carit�, la fragilisation des familles et les ph�nom�nes de d�linquance.

En ce domaine, l?exp�rience acquise par notre Municipalit� depuis 2001 est � saluer. Ayant mis en place une strat�gie globale d'intervention, les r�alisations accomplies ont produit des r�sultats incontestables.

Mais la politique de la ville, c'est avant tout une action partenariale, et je veux vous faire part de notre inqui�tude concernant l'attitude de l'Etat dans ce domaine comme dans tant d'autres. La volont� de Fadela AMARA est clairement affich�e ; elle souhaite priver Paris des dispositifs de politique de la ville, m�connaissant ainsi totalement la probl�matique d'un certain nombre des quartiers parisiens qui ont absolument besoin de cette aide exceptionnelle des pouvoirs publics.

Et si le r�cent prolongement du contrat urbain de coh�sion sociale a donc �t�, dans ce contexte, un soulagement, gardons � l'esprit que l?engagement de tous doit �tre maintenu et aurait m�me besoin d'�tre renforc�.

En mati�re d?engagement, celui de la Ville de Paris est constant et, � ce titre, je voudrais remercier Gis�le STIEVENARD et son �quipe pour l'important travail accompli. Les 14 quartiers identifi�s "politique de la ville" � Paris souffrent de grandes in�galit�s, les difficult�s sociales y sont fortes, une grande part de la population dispose de bas revenus, les familles sont souvent monoparentales, le retard scolaire des enfants est parfois important, la d�gradation de l'habitat et son insalubrit� s'observent encore largement malgr� les efforts men�s, chacun des quartiers ayant sa typologie propre.

Une s�rie de d�lib�rations accorde donc des subventions � diff�rentes associations dans les 10e, 11e, 13e, 14e, 17e, 18e, 19e et 20e arrondissements. Elles ont pour objectif de soutenir le lien social � travers de multiples actions en direction de l?emploi, de l?habitat, de l?�ducation, de la sant�, de la pr�vention de la d�linquance ou de la culture. Le montant de cette seconde enveloppe pour 2010 avoisine, au total, les 650.000 euros � destination d'environ 160 associations.

Je me permettrai, d'ailleurs, d'insister sur le r�le de ces associations sur notre territoire, en mettant en ?uvre les projets pour lesquels nous les finan�ons. Elles participent � la vitalit� de nos quartiers et � leur �quilibre. Loin de mener des actions uniquement ponctuelles, elles interviennent dans la vie quotidienne de nombreux habitants de mani�re coh�rente et en leur offrant la possibilit� de redevenir acteur de leur propre vie et de suivre un parcours d'int�gration.

Je profite, enfin, de la parole qui m'est donn�e pour mettre en exergue l'�troite collaboration de la Ville et de la R�gion Ile-de-France. Une s�rie de d�lib�rations, les DPVI 74 et suivantes, illustre la qualit� des rapports que nous entretenons et dans le cadre des zones urbaines sensibles, une enveloppe de 328.000 euros financ�e par la R�gion est destin�e � des associations parisiennes menant des actions en mati�re d'animation sociale des quartiers. Il revient � la Ville d?en assumer la ventilation. Ainsi, 71 associations recevront un soutien suppl�mentaire.

Je soulignais donc au d�but l'importance du partenariat qui est le fondement du concept de politique de la ville. L?action conjointe de la R�gion Ile-de-France et de la Mairie de Paris en est un parfait exemple. Il ne doit pas s'accompagner, parall�lement, d'un d�sengagement de l'Etat.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur F�RAUD.

Dans un souci d'efficacit�, vous avez � la fois trait� du projet de d�lib�ration DPVI 108, que j'ai annonc�, et du projet de d�lib�ration DPVI 141 ; il s?agit de subventions � 22 associations cr�atrices de 30 emplois d?adultes-relais, 117.844 euros.

Mme Gis�le STIEVENARD va vous r�pondre sur l?ensemble.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je remercie M. R�mi F�RAUD de son intervention, car il a une excellente connaissance des m�canismes de la politique de la ville, de cette fa�on de travailler transversalement pour le bien des habitants.

Il est vrai que nous soutenons fortement la vie associative dans nos quartiers populaires. Nous lan�ons chaque ann�e un appel � projets qui est �troitement concert� avec les mairies d?arrondissement.

Celui-ci mobilise de l?ordre de 4 millions d?euros. Il associe la R�gion. Nous cofinan�ons �galement plus de 100 postes d'adultes relais qui sont employ�s par les associations dans des fonctions de m�diation.

M. F�RAUD s'est fait l'interpr�te des huit maires d'arrondissement qui ont des territoires en politique de la ville dans leur arrondissement.

Je les ai rencontr�s chacun avant l'�t� et tous confirment l'impact tr�s positif de la politique de la ville et l'importance de ne pas rel�cher l'effort.

Je diffuserai d'ailleurs d'ici peu un rapport d'�valuation de notre contrat urbain de coh�sion sociale, qui est un rapport de grande qualit�, qui �mane de l?A.P.U.R., de la D.P.V.I. et des services de l'�tat.

Il ressort de ce bilan deux enseignements majeurs.

D'une part, nous avons tenu nos engagements en r�alisant de nombreux nouveaux services et �quipements qui transforment le quotidien des habitants.

D'autre part, le travail n'est pas achev� car les populations se renouvellent et l'impact de la crise est violemment ressenti dans ces territoires qui, par ailleurs, ont gagn� des habitants, plus m�me que la moyenne parisienne, mais qui restent avec des taux de ch�mage �lev�s, plus �lev�s de cinq points par rapport � la moyenne parisienne, et des taux de C.M.U. et de R.S.A. deux fois sup�rieurs au reste de la capitale.

Il s'agit d'une probl�matique nationale, mais on voit bien que la Ville de Paris n'est pas �pargn�e. A juste titre, les maires qui �taient r�unis ici en Conf�rence des villes mercredi dernier ont dit leur inqui�tude et ont remis au Gouvernement un manifeste en faveur de la coh�sion sociale.

Par cons�quent, je rejoins tout � fait ce que vient de dire M. F�RAUD, les quartiers ont besoin d'une politique globale, �conomique, sociale, �ducative, de transport, de r�novation urbaine et ceci doit s'inscrire dans la dur�e avec le soutien de l'�tat.

Pour l'instant, on est confront� � une absence de volont� politique. J'esp�re que les choses �volueront dans les temps qui viennent.

En tout cas, nous sommes bien convaincus de l'utilit� de ce dispositif et nous sommes d�termin�s � ne pas abandonner les plus fragiles de nos concitoyens.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 108.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DPVI 108).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 141.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DPVI 141).

Septembre 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour