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2013 DASES 88 G - Renouvellement de la convention tripartite relative au dispositif des " Espaces Solidarité Insertion " (ESI) conclue entre le Département de Paris, l'Etat et la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) et renouvellement des conventions bilatérales conclues entre le Département de Paris et chaque gestionnaire d'" Espace Solidarité Insertion ".


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DASES 88 G relatif � des Espaces Solidarit� Insertion. C'est une convention entre le D�partement de Paris, l'Etat et la R.A.T.P.

Cela porte aussi sur les conventions entre le D�partement de Paris et chacun des gestionnaires d'"Espaces solidarit� insertion". Tout ceci est extr�mement clair, comme M. Gauthier CARON-THIBAULT va l'expliquer en moins de cinq minutes.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Mes chers coll�gues, Paris se caract�rise par une forte polarisation sociale, avec � la fois un revenu moyen par habitants parmi les plus �lev�s du pays et une forte proportion de m�nages pauvres. Le taux de pauvret� y est sup�rieur � la moyenne nationale, avec 14�% de la population parisienne qui vit en dessous de ce seuil.

Paris est �galement le d�partement m�tropolitain o� le niveau de vie des personnes d�munies est le plus bas.

Face � cela, face � l'importance des ph�nom�nes de grande pr�carit� qui concernent aussi bien des familles que des personnes isol�es, le D�partement conduit une politique volontariste visant � intervenir en profondeur sur le champ de l'insertion et de la solidarit�.

Le dispositif des "espaces solidarit� insertion", r�seau d'accueil de jour parisien destin� � recevoir de mani�re inconditionnelle tous ceux que les difficult�s de l'existence ont conduit � un �tat de tr�s grande pr�carit� et de grande exclusion, en est l'illustration.

Aujourd'hui, le D�partement de Paris a d�cid� de signer une nouvelle convention tripartite avec l?Etat et la R.A.T.P. afin de r�affirmer son attachement au fonctionnement et au d�veloppement de ces espaces qui ouvrent leurs portes aux personnes exclues, en d�tresse ou en rupture sociale.

Elu du 3e arrondissement, j'ai pu constater � de nombreuses occasions ce que l?E.S.I. Saint-Martin apporte aux personnes sans domicile fixe, aux travailleurs en situation de pr�carit�, � des personnes en situation de handicap psychique ou de conduite addictive.

Depuis 2000, dans une ancienne station de m�tro ferm�e en 1939, ce lieu accueille ceux qui en ont besoin. Ouvert de 9 heures � 17 heures tous les jours sans interruption et un week-end sur deux, on peut s?y rendre pour partager le traditionnel petit d�jeuner offert � tous.

Apr�s un premier contact et �change d'informations avec l'�quipe d'accueil, les personnes qui fr�quentent le centre ont acc�s � une grande vari�t� de services propos�s par l'�quipe de l'association, qui visent � r�pondre � l'urgence du moment et au besoin de chacun - soins, hygi�ne, laverie, sanitaires, douches et m�me coiffeur.

Ce sont plus de 50.000 personnes qui en b�n�ficient tous les ans.

Des lieux de d�tente et de restauration sont �galement accessibles, comme des caf�t�rias, des biblioth�ques, des salles de repos ainsi que des ateliers collectifs qui sont r�guli�rement propos�s pour pouvoir r�aliser couture, cuisine, arts plastiques ou m�me projection de films.

V�ritable aide � la survie, ce lieu d'accueil de jour s'adresse � toutes les personnes en situation de pr�carit� et de grande exclusion et les aide � pr�parer leur r�insertion.

Gr�ce au service de domiciliation, qui permet de cr�er une adresse et ainsi de recevoir du courrier, et � une exp�rimentation novatrice qui consiste � donner, via une carte, un num�ro de t�l�phone � chacun pour ainsi �tre joignable et r�pondre aux offres d'emploi, un travail de r�insertion professionnelle est ainsi initi� en prenant en compte la r�alit� sociale et les besoins particuliers des Parisiens les plus exclus. L?E.S.I. permet aussi et surtout de faire le point sur son parcours gr�ce aux interlocuteurs de l'association ou aux travailleurs sociaux qui y sont d�tach�s. Interviennent donc r�guli�rement lors des permanences un conseiller juridique, un agent de la s�curit� sociale, une infirmi�re et des m�decins - un g�n�raliste et un dermatologue -, ce qui permet d'orienter des demandes d'h�bergement ou d'accompagnement de plus long terme. D'autres partenariats permettent aux �quipes d'orienter certaines personnes accueillies vers des services adapt�s comme l'intersecteur psychiatrique ou d?organiser des sorties avec l'association "culture du c?ur". Parce que les "espaces solidarit� d'insertion" aident les personnes exclues � reprendre confiance en elles en leur offrant tous les outils utiles � leur r�insertion, il me para�t plus que n�cessaire de poursuivre cette action, en particulier en cette p�riode de crise o� le r�le de la Ville reste encore et toujours d'inclure, inclure et inclure. Merci, Monsieur le Pr�sident.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur CARON-THIBAULT. Mme TROSTIANSKY va r�agir bri�vement � votre tr�s bel expos�.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente. - Monsieur le Pr�sident, je remercie M. Gauthier CARON-THIBAULT d'avoir mis en valeur ce projet, qui traduit en effet l'engagement de notre collectivit� dans la lutte contre l'exclusion en permettant aux personnes sans-abri de trouver de nombreux lieux dans Paris o� trouver une premi�re accroche pour l'insertion.

Les 15 "espaces solidarit� insertion" sont au c?ur du dispositif de veille sociale en offrant aux personnes �coute, soutien, services de premi�re n�cessit� et en proposant la premi�re �tape de l'accompagnement social.

Monsieur le Pr�sident, en 2011, plus de 550.000 personnes ont �t� enregistr�es dans ces structures.

En lien avec les �quipes de maraude, les E.S.I. constituent une offre de proximit� tout � fait indispensable. Leurs �quipes sont en premi�re ligne pour constater l'�volution des besoins. Elles nous alertent actuellement sur le nombre important de nouvelles personnes � venir chercher - aide et secours-, notamment de jeunes migrants, souvent tr�s isol�s et sans rep�res dans notre ville.

Monsieur le Pr�sident, je tiens � souligner le r�le essentiel du Centre d'action sociale de la Ville de Paris dans le dispositif des E.S.I. Vous n'�tes pas sans savoir que le C.A.S.V.P. g�re deux de ces �quipements�: la halle Saint-Didier, dans le 16e arrondissement, dont l'�quipe s'est engag�e dans la campagne hivernale d'une mani�re tout � fait remarquable, et l'espace Ren�-Coty, dans le 14e arrondissement, dont la comp�tence m�dicale est tr�s pr�cieuse pour la prise en charge des personnes � la rue. Pour toutes ces raisons, Monsieur le Pr�sident, je vous invite � donner un avis favorable � ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 88 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2013, DASES 88 G).

Mars 2013
Débat
Conseil général
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