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2010, DAC 41 - Signature d'un avenant à convention avec la SARL La Manufacture (11e) pour l'attribution d'une subvention au Théâtre de la Bastille. Montant : 355.000 euros.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 41 relatif � la signature d'un avenant � la convention avec la SARL La manufacture dans le 11e arrondissement pour l'attribution d'une subvention de 355.000 euros au Th��tre de la Bastille.

Je donne la parole � Mme TA�EB, pour cinq minutes.

Mme Karen TA�EB. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, de la m�me fa�on dont je veux me f�liciter de la subvention de 355.000 euros au Th��tre de la Bastille, situ� dans le 11e arrondissement, j'aurais pu me f�liciter de la d�lib�ration qui concerne la subvention allou�e aux Ath�vains dans le 4e arrondissement ou encore au "Paris Mouff?Th��tre" dans le 5e arrondissement, et plus largement de la v�ritable politique de soutien au Th��tre, men�e par notre Municipalit� et conduite par notre excellent coll�gue Christophe GIRARD.

Car les temps sont durs du c�t� des th��tres parisiens. Apr�s une ann�e 2009 morose, avec quelques 300.000 spectateurs de moins qu'en 2008, soit une baisse de 9,5 %, le secteur th��tral subit aussi la crise �conomique.

Longtemps le th��tre de la Bastille a d� faire face � des difficult�s financi�res li�es notamment � l?emprunt contract� pour des travaux de r�novation en 2003 et aux recettes de billetterie limit�es en raison de sa faible jauge. Ce qui est le cas de nombreux th��tres parisiens qui optent d'ailleurs, depuis quelque temps, pour un spectacle � 19 heures suivi d'un second � 21 heures.

Certains cumulent petite jauge et autres infortunes. Pierre SANTINI, du th��tre Mouffetard, que j'ai rencontr� l'an dernier, n'a d'autre solution, par exemple, que d'arr�ter sa programmation en juillet et en ao�t car on �touffe litt�ralement dans la salle.

A l'inverse, certains sont mieux dot�s, comme le Rond-Point, magnifique th��tre subventionn� par la Ville et l?�tat et dirig�, qui plus est, par Jean-Michel RIBES qui, j?ai envie de dire, m�rite notre Moli�re pour son dynamisme et son talent au service de l'art dramatique d'aujourd'hui.

Quant � la cinquantaine de th��tres priv�s � Paris, ce qui est encore un autre sujet, on y prend forc�ment plus de risques et je me f�licite de l'int�r�t qui est pr�t� � cette cat�gorie de th��tres, m�me si cette notion de fronti�re th��tre public/priv� me g�ne souvent, car il s?agit, dans les premiers comme dans les seconds, de cr�ation, d?expression et d?art dramatique tout simplement.

On s'int�resse en tout cas visiblement davantage � ces th��tres. Le Minist�re de la Culture, la Ville de Paris et l?A.S.T.P. se sont engag�s � leurs c�t�s avec deux nouvelles conventions triennales qui portent sur la p�riode 2009-2011, et notamment la convention travaux qui pr�cise les conditions dans lesquelles le Minist�re de la Culture et la Ville de Paris contribuent au financement de travaux visant � la sauvegarde du patrimoine des th��tres, avec l'accent mis sur les travaux de s�curit� et des �tudes d'accessibilit� aux personnes porteuses de handicap, un premier pas en attendant la mise en accessibilit� efficiente et concr�te.

Faisons en sorte que les th��tres et autres lieux de cr�ation et d'expression restent une exception parisienne et restons de vigilants partenaires, afin d'�viter que des th��tres en souffrance financi�re ne soient vendus ou transform�s en bureaux, banques ou autres commerces.

Enfin, pour conclure sur le th��tre de la Bastille, qui a connu de r�elles difficult�s financi�res, nous esp�rons que cette importante subvention permettra � ce th��tre de continuer � offrir une programmation de qualit� et rester un des lieux phares de la cr�ation � Paris.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Pour r�pondre, la parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je remercie � mon tour l'excellente conseill�re de Paris, Karen TA�EB, solidaire et tr�s constructive, toujours, pour son intervention.

En effet, le th��tre de la Bastille, dirig� par Jean-Marie HORD�, est une sorte de th��tre priv� et non un th��tre municipal ou d'�tat, mais qui re�oit des subventions de la Ville et de l'�tat. Jean-Marie HORD� est � la t�te de ce th��tre depuis 21 ans. Il fait partie des th��tres de taille interm�diaire, comme le th��tre de la Cit� internationale, le Monfort ou le th��tre Paris-Villette, qui m�nent, en effet, une politique artistique audacieuse, en prenant des risques de programmation et en proposant de vraies conditions d'accueil aux compagnies ; c'est un point tr�s important pour nous que les artistes, les compagnies, soient accueillis dans de bonnes conditions � Paris.

Nous avons renforc� notre soutien � ces lieux d'exigence et d'innovation l'ann�e derni�re. Malgr� un contexte budg�taire serr� et difficile, nous avons continu� � leur accorder un effort particulier cette ann�e, afin de leur redonner une marge artistique plus confortable.

Il faut savoir que l'offre th��trale a explos� � Paris ces 40 derni�res ann�es. Le nombre de salles a doubl�, il y a une sorte d'inflation du nombre de salles, et le nombre de spectacles a �t� multipli� par cinq, avec une moyenne de 300 spectacles par semaine. La majorit� de ces salles sont des th��tres priv�s de petite jauge, 40 ou 50 places, non subventionn�s, qui trouvent leur �quilibre financier en accueillant les compagnies dans des conditions pr�caires et en fonctionnant � la location.

Pour rem�dier � cette situation inqui�tante et devant cette inflation, nous devons maintenir notre soutien aux th��tres qui garantissent des conditions d?accueil d�centes aux artistes et, parmi eux, renforcer notre soutien aux th��tres qui soutiennent les compagnies en production et permettent l'�mergence de projets artistiques innovants. C'est, en effet, la mission de "Paris Ville d'artistes".

La politique th��trale de la Ville de Paris se d�cline en plusieurs aides et dispositifs :

- le soutien aux huit th��tres municipaux, c'est-�-dire ceux financ�s exclusivement par la Ville, le Th��tre de la Ville, la Maison de la po�sie, le Monfort, le Paris-Villette, le Mouffetard, le Th��tre 13, le Th��tre 14 Jean-Marie Serreau et le 20e Th��tre ;

- l'aide aux principaux lieux de cr�ation et de diffusion cofinanc�s avec l'Etat comme le th��tre du Rond-Point, le th��tre de la Bastille, l'Etoile du Nord, le th��tre de la Marionnette, les Ath�vains, cit�s par Karen TA�EB, le th��tre de la Cit� internationale, l'International Visual Theatre d?Emmanuelle LABORIT, le th��tre Ouvert, le th��tre Dunois, le Tarmac et la liste est encore plus longue que cela ;

- l'aide aux petites et moyennes salles : la Com�die italienne, rue de la Ga�t�, dans le 14e arrondissement de M. CHERKI, le th��tre de l'Opprim�, l'Atelier du plateau, le Grand parquet, cher � Mme FOURNIER ;

- l'aide aux th��tres priv�s, �voqu�e par l?excellente Karen TA�EB, via le soutien � l?A.S.T.P. (Association de soutien aux th��tres priv�s), ce sont 57 th��tres priv�s parisiens membres de l?A.S.T.P. qui sont ainsi soutenus par la Ville ;

- l'aide aux festivals, principalement le Festival d'automne et "Paris quartier d'�t�", mais �galement plusieurs festivals de proximit� comme les Ar�nes de Montmartre, la compagnie Myst�re Bouffe, du Rififi aux Batignolles, Escapade ;

- l'aide aux centres de ressources comme Cassandre, Aneth et SKITe ;

- les aides directes aux compagnies ; il s'agit d?aides � la diffusion attribu�es sur la base du respect d'un certain nombre de crit�res : nombre de repr�sentations, conditions d'accueil des artistes.

Au total, c'est un budget de 25,6 millions d?euros qui est consacr�, en 2010, � la politique th��trale.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 41.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DAC 41).

Septembre 2010
Débat
Conseil municipal
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