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Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche relatif au maintien des urgences de l'Hôtel-Dieu.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 10 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, relative au maintien des urgences de l?H�tel-Dieu. C?est Mme Danielle SIMONNET qui intervient en une minute et M. LE GUEN r�pondra.

Mme Danielle SIMONNET. - Nous avons d�j� �chang� sur ce sujet.

Je rappellerai que l'aust�rit� nuit gravement � la sant�.

Vous savez que la Commission m�dicale d'�tablissement de l'A.P.-H.P. du 14 novembre 2012 avait propos� d�j� la suppression d�finitive des urgences de l'H�tel-Dieu et le 13 mars dernier, dans une note adress�e par le directeur du groupement hospitalier Cochin - Broca - H�tel-Dieu et le pr�sident de la C.M.E.L. � l?intention des chefs de service, on apprenait par exemple que la fermeture des urgences de l'H�tel-Dieu entra�nerait une remont�e partielle des passages aux urgences sur les autres sites extr�mement compliqu�e, et qu'aucun h�pital parisien ne pourrait accueillir les patients suppl�mentaires.

Et surtout, cette note r�v�lait qu'aucun sch�ma de fonctionnement m�dical d?organisation des soins m�dicaux n'avait �t� �labor� pr�alablement.

Je me souviens que M. Jean-Marie LE GUEN avait d�fendu la r�organisation de l'h�pital, du nouvel h�pital du XXIe si�cle, un h�pital debout, sans lit, comme si un tel h�pital, sans plateau technique, allait permettre de r�pondre aux urgences de sant� sur Paris.

Nous ne partageons pas ce point de vue et nous soutenons les mobilisations qui sont en cours. De plus vous le savez comme moi, nous avons aussi l'unit� m�dico-judiciaire de l'H�tel-Dieu et nous allons d'ailleurs dans ce Conseil de Paris accorder une subvention au CIDF Paris qui assure une permanence et travaille sur le probl�me des violences faites aux femmes et des probl�mes de viol. On sait pertinemment que la capacit� que les femmes ont de pouvoir d�poser plainte est �troitement li�e aussi � l'accompagnement humain qu'il y a l�.

Toutes ces raisons plaident pour qu?il n'y ait pas de suppression de ces urgences.

Nous vous le redemandons instamment pour une question de sant� publique � Paris, ne contribuez pas et ne cautionnez pas la fermeture des urgences de l?H�tel-Dieu. Au contraire, demandez � la Direction g�n�rale de l'A.P.-H.P. de renoncer � tout projet de fermeture de ces urgences et garantissez la p�rennit� du service d'urgence sur ce site de l?H�tel-Dieu. Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET. M. LE GUEN va vous rassurer.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je comprends bien et j'ai bien not� que dans le monde dans lequel vous vivez ces derniers jours, beaucoup de choses tr�s agressives se passent autour de vous.

Mais je voulais vous rassurer, s'agissant de l'H�tel-Dieu, premi�rement, les urgences m�dico-judiciaires resteront l�, donc toute cette partie d'intervention n'a pas lieu d'�tre. Donc, nous pouvons gentiment discuter du reste.

Et le reste, c'est quoi�? C'est l'�volution des h�pitaux, et l?�volution des h�pitaux en l'occurrence, pas toujours, vous avez raison d'�tre parfois m�fiante sur les probl�mes li�s � l'insuffisance des moyens financiers, mais s'agissant de l'H�tel-Dieu ce n'est pas pour des raisons d'insuffisance des moyens financiers que nous r�fl�chissons � mettre en ?uvre une politique hospitali�re diff�rente, parce qu?il se trouve que dans ce domaine aussi, les choses changent, le monde bouge, et qu'il faut s'adapter�! Eh oui, et c'est pourquoi tout � l'heure je d�non�ais les conservatismes que l'on voit ici et l�.

Et donc, comme les choses bougent, il faut savoir s'adapter. En m�me temps, il faut savoir r�pondre aux besoins qui se maintiennent.

Les besoins, quels sont-ils�? Une offre de soins renouvel�e en mati�re de proximit�. Et je vous le garantis, comme j'ai d�j� eu l'occasion de le faire�: il y aura une offre de soins de proximit� renforc�e dans le Centre de Paris, au-del� du 4e arrondissement. Et vous posez un dernier probl�me, qui m�rite �videmment toute notre attention�: c'est la question des urgences graves, en tant que telles. Ces urgences graves, pour partie, ont d�j� �t� relativement? comment dirais-je? n'�taient plus principalement adress�es � l'H�tel-dieu parce que les structures globales hospitali�res de l'H�tel-dieu n'�taient pas les plus? comment dirais-je? les plus adapt�es aux r�ponses les plus graves. Et nous allons continuer � renforcer les postes d'urgence qui sont, vous le savez, assez nombreux � Paris parce que, historiquement, nous avons � l'int�rieur de la capitale une certaine densit� hospitali�re que l'on ne retrouve pas forc�ment dans tous les d�partements fran�ais. On pourrait dire, sans beaucoup d'euph�misme, que nous avons une exception dont nous sommes fiers et que nous souhaitons �videmment conserver, mais il y aura, je vous l'assure, pour les urgences comme pour les soins de proximit�, une offre non seulement maintenue mais d�velopp�e�; elle sera simplement red�ploy�e d'une fa�on ad�quate beaucoup plus performante sur les h�pitaux parisiens.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GUEN.

Quel est votre avis sur le v?u�?

M. Jean-Marie LE GUEN. - Je suis d�favorable.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Oui, cela coule de source, � vous entendre�!

Je mets aux voix le v?u n� 10 G, avec un avis d�favorable?

Pardon�?

Mme Danielle SIMONNET. - D'habitude, vous demandez si on le maintient ou pas.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - M. LE GUEN ne l?a pas demand� mais je veux bien vous le demander, pour vous �tre agr�able, Madame SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Pour M. LE GUEN, c?est�: "Tout va bien, Monsieur le Marquis. Le monde bouge mais il faut s'adapter aux violences des n�olib�raux qui s'attaquent � l'h�pital public". Eh bien, nous ne sommes pas d'accord avec cela, donc nous maintenons notre v?u.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Bien, le v?u est maintenu.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, n� 10 G assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Mars 2013
Débat
Conseil général
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