retour Retour

2013 DDEEES 10 G - DASES 121 G - Conventions, conformes à une convention-type, relatives au financement par le Département de Paris d'actions d'insertion progressives par le biais du travail à la carte, dit "Premières Heures", au bénéfice des publics les plus fragilisés et éloignés de l'emploi.


Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DDEEES 10 G - DASES 121 G. C'est un dispositif concernant les "premi�res heures". La parole est � Mme Sandrine CHARNOZ.

Mme Sandrine CHARNOZ. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, la crise �conomique actuelle rend d'autant plus sensibles les probl�mes d?exclusion sociale et d'extr�me pr�carit�. Un nombre croissant de nos concitoyens sont concern�s par des situations de pauvret� et de d�socialisation.

Il est de notre devoir d'apporter des r�ponses � ces circonstances difficiles afin de permettre aux personnes les plus d�munies et les plus �loign�es de l'emploi de reprendre contact avec notre soci�t�.

Paris a d�cid� en 2011 d'exp�rimenter sur deux ans un dispositif baptis� "premi�res heures" en direction d'un public d�favoris�, notamment les sans domicile fixe.

Il s'adapte � la fragilit� et � la situation des b�n�ficiaires, qui ne peuvent acc�der de prime abord aux structures d'insertion par l'activit� �conomique et � des contrats de 26 heures hebdomadaires. Il permet aux b�n�ficiaires d'augmenter progressivement leur temps de travail en d�marrant un travail par une � deux heures parfois seulement par semaine, jusqu'� 16 heures quand cela leur est possible. Il leur permet de reprendre progressivement tout en b�n�ficiant d'un suivi social complet en mati�re d'h�bergement, de soins et d'acc�s au droit par l'interm�diaire de travailleurs sociaux. Cet accompagnement social est une condition sine qua non pour favoriser leur r�insertion. Cette d�marche � la carte et personnalis�e repr�sente une v�ritable innovation sociale puisque aucun contrat de travail ou contrat aid� n?a amen� un tel fonctionnement. Au cours de ces deux ann�es, l'exp�rimentation a b�n�fici� � 75 Parisiens, dont 20 ont d'ores et d�j� trouv� un emploi durable. D'autres sont engag�s dans des formations qualifiantes. Ce programme a �t� permis gr�ce � six associations partenaires - ATOLL 75, Emma�s D�fi, Macadam, SOS Insertion et Alternatives, Mains libres et la r�gie de quartier de Paris Centre. Je sais que leur retour d'exp�rience est unanimement positif. Je voudrais f�liciter Mme Pauline VERON, vous, Madame la Pr�sidente et M. Christian SAUTTER pour la p�rennisation et la g�n�ralisation de cette innovation sociale, qui offrira � d'autres Parisiens de nouvelles perspectives d'avenir, et je vous invite � voter ce projet de d�lib�ration avec enthousiasme.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame CHARNOZ.

Pour r�pondre, la parole est � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON. - Je remercie ma coll�gue Mme Sandrine CHARNOZ pour son intervention sur ce projet de d�lib�ration, qui me semble effectivement tr�s important.

Il concerne la possibilit� pour des personnes qui sont � la rue de pouvoir retrouver un travail assez rapidement et assez facilement.

Le D�partement de Paris a en effet permis � 75 Parisiens issus de la rue ou de centres d'h�bergement d'urgence de r�aliser plus de 10.000 heures de travail d'insertion en 2011 et 2012.

61 personnes ont par ailleurs, gr�ce � ce dispositif, b�n�fici� d'un h�bergement et d'un acc�s aux soins, et 55 d'une aide juridique.

Fort de ces r�sultats, je vous propose aujourd?hui de faire le choix de p�renniser ce dispositif en renfor�ant le soutien � l'accompagnement de ces personnes, notamment pour les associations partenaires.

Je souhaite � cette occasion remercier vivement les services de la Ville et les six associations partenaires - ATOLL 75, Emma�s D�fi, Macadam, SOS Insertion et Alternatives, Mains libres et la r�gie de quartier de Paris Centre - qui ont permis la r�alisation et la r�ussite de cette exp�rimentation pendant deux ans et qui, gr�ce � leur retour d?exp�rience, nous ont permis d'adapter le dispositif et de se lancer dans sa g�n�ralisation.

Je ne doute pas que les autres r�gies de quartier et associations parisiennes s'approprieront rapidement ce nouvel outil.

C'est d�j� le cas de la S.N.C.F., avec qui Paris a sign� une convention partenariale tr�s innovante lors de la derni�re r�union de travail du programme europ�en "WORK in stations", � Rome.

L'entreprise ferroviaire s'engage en effet � prendre appui sur les dispositifs parisiens pour favoriser l'insertion professionnelle dans les gares et notamment pour commencer � la gare du Nord et � la gare de Lyon.

"Premi�res heures" renforce ainsi notre action en faveur de l?insertion par l'activit� �conomique que nous d�veloppons particuli�rement � Paris.

Depuis 2008, plus de 12.000 Parisiens ont retrouv� un emploi gr�ce aux outils de l'�conomie sociale et solidaire que nous mettons en ?uvre.

Alors que nous sommes dans une p�riode �conomique difficile, nous montrons par ce dispositif qu'il existe des solutions de r�insertion qui marchent et c'est particuli�rement important.

Lors de l'inauguration du bric-�-brac d?Emma�s D�fi � Riquet, le Pr�sident de la R�publique a �t� s�duit par ce dispositif.

Aussi, le Ministre de l'Emploi, M. Michel SAPIN, a annonc� qu'il allait �tudier bient�t avec les acteurs du secteur la possibilit� d'une r�plique de ce dispositif au niveau national. Je me r�jouis donc que l'innovation sociale de Paris puisse �tre partag�e avec les autres villes, et je remercie mes coll�gues M. Christian SAUTTER et Mme Olga TROSTIANSKY d'avoir particip� � ce travail. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame V�RON.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 10 G - DASES 121 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�e � l'unanimit�. (2013, DDEEES 10 G - DASES 121 G).

Mars 2013
Débat
Conseil général
retour Retour