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2013 DASES 168 G - Subvention (135.000 euros) et conventions avec 3 Caisses des écoles en vue de l'extension du programme "Paris Santé Nutrition" aux 10e, 18e et 20e.


Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DASES 168 G relatif � l'attribution d'une subvention de 135.000 euros et conventions avec trois caisses des �coles.

La parole est � Mme Fr�d�rique PIGEON.

Mme Fr�d�rique PIGEON. - Madame la Pr�sidente, je vous remercie.

J'interviens en effet sur ce projet de d�lib�ration, car la sant� est un objet majeur des politiques municipales, et notamment dans sa dimension la plus efficace et la plus �conome, c?est-�-dire la pr�vention. Et quel meilleur endroit, en effet, que l'�ducation � la sant� dans les �coles, dont nous avons d�j� parl� toute la journ�e.

L'ob�sit� et le surpoids concernent de nombreux enfants�: un enfant sur six est touch� � Paris en CM2, 18�% dans la tranche des 3 � 17 ans, et 15�% des adultes �galement le sont.

D'autres enqu�tes montrent �galement que cette pathologie touche gravement des personnes d�favoris�es dans les quartiers, car la "malbouffe" est moins ch�re et constitue souvent un facteur d'exclusion et de discrimination.

Bien s�r, derri�re tout cela, il y a le cholest�rol, le diab�te, les maladies cardiovasculaires, des maladies lourdes � g�rer et � soigner, et parfois dont on ne gu�rit pas.

La lutte contre ce fl�au�: l'�ducation � la nutrition, la pr�vention par l'activit� physique, c'est l'objet du programme "Paris Sant� Nutrition". Ce programme a �t� exp�riment� depuis 2009 dans trois arrondissements pilotes�: 13e, 15e et 19e. Il y conna�t des r�sultats encourageants et donc il convient de l'�largir et de le consolider en l?�tendant � trois nouveaux arrondissements�: 10e, 18e et 20e.

Concr�tement, il s'agit d'une d�marche locale participative qui va permettre de mettre en place des actions au plus pr�s du public, apr�s avoir �labor� un diagnostic de terrain. Il s'agit de pr�venir, gr�ce � la r�alisation d'outils p�dagogiques adapt�s aux publics vis�s.

Depuis des ann�es, dans le 18e, Dominique DEMANGEL y travaille, Alexandra CORDEBARD dans le 10e, Serge WAJEMAN dans le 20e, et ils demandaient � participer � ce programme. C?est chose faite maintenant. L'action de tous ces intervenants agissant sur le th�me sera coordonn�e sous le pilotage des caisses des �coles de ces trois arrondissements. Elles supervisent d�j� la restauration scolaire et ce r�le suppl�mentaire sera rendu possible via l'embauche de trois charg�s de mission chefs de projet locaux, dont les salaires seront pris en charge par le D�partement.

Voil� donc ce qu'organise ce projet de d�lib�ration et c'est pourquoi je vous invite � adopter ces subventions et ces conventions avec les trois caisses des �coles concern�es.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame PIGEON. Pour r�pondre, la parole est � M. Jean-Marie LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Merci � Mme Fr�d�rique PIGEON d'avoir pos� cette question, parce que c'est un des �l�ments majeurs, qui n'est pas le plus visible au sens m�diatique du terme mais je consid�re n�anmoins que c?est un des �l�ments majeurs de notre politique de sant� de cette mandature.

Vous avez raison de souligner les dangers de l'�pid�mie d'ob�sit� qui, aujourd'hui, touche l'ensemble des soci�t�s d�velopp�es ou la partie d�velopp�e des soci�t�s, parce que des soci�t�s en d�veloppement en Afrique et ailleurs sont aussi touch�es par ces probl�matiques. C'est un fait mondial qui touche aussi notre pays.

Nous avons donc d�cid� d'avoir une r�ponse de pr�vention la plus structurelle et malheureusement, on peut imaginer que ce type d'intervention aura vocation � �tre durable.

D'ores et d�j�, aujourd'hui, plus de 18.000 enfants � Paris, dans plus de 100 �coles maternelles et �l�mentaires sont concern�s par l'op�ration "Un fruit � la r�cr�".

Au-del� de cet aspect des choses, nous avons une action globale parce qu?il est apparu d�s le d�part qu'il ne suffisait pas d'intervenir dans l'�cole s'il n'y avait pas une intervention plus globale qui se faisait autour de l'environnement de l'enfant, aupr�s de sa famille. On imagine bien que toute distorsion sur les comportements alimentaires, �ventuellement sur d'autres, entre la r�alit� de l'�cole et la r�alit� de la famille n'est pas de nature � faciliter l'engagement de l'enfant dans des comportements positifs.

Mais au-del� de la famille, il faut aussi intervenir sur l'environnement social, associatif, culturel et donc, ce sont des interventions globales qui se font autour de l'�cole, qui sont mises en ?uvre par ce plan "Paris Sant� Nutrition", qui concerne, vous l'avez dit, les 13e, 15e et 19e arrondissements.

M�me si nous avions d�j� essay� d'essaimer l'enseignement des bonnes pratiques, dans l'int�r�t des caisses des �coles - et vous avez cit� les adjoints qui �taient mobilis�s sur ces questions - et donc nous avons bien avanc�.

Nous voulons continuer n�anmoins pour que notre p�dagogie soit la plus efficace, et nous le faisons avec les meilleures pratiques en mati�re de sant� publique. C'est une des interrogations�: savoir comment faire adopter de bons comportements � des enfants, � des adolescentes et � des adultes. C'est une des grandes questions de la sant� publique. Nous essayons toujours d'am�liorer ce que sont nos pratiques. Aujourd'hui, nous allons passer � trois arrondissements nouveaux. Nous le faisons, ce qui est aussi int�ressant, en partenariat avec l'Agence r�gionale de sant�, notamment qui nous finance pour partie cette action.

Nous intervenons �galement dans le domaine m�dical, par la prise en charge d'enfants qui sont atteints par une probl�matique de surpoids et en particulier d'ob�sit�. Nous le faisons en partenariat avec l'h�pital Robert Debr� et le R.E.P.O.P. de fa�on � ce qu?il y ait une prise en charge m�dicale, bien s�r, mais pas seulement, en proposant une offre d?activit� physique adapt�e et gratuite pour ces enfants.

Ce sont des formes innovantes d'intervention dans le domaine de la sant�. D'une fa�on g�n�rale, il est tout � fait clair que notre programme ne porte pas simplement sur le mieux-manger mais aussi sur le fait de favoriser l'activit� physique et de profiter de l'activit� physique pour permettre aux enfants de sortir de leur milieu. C'est ce que nous faisons avec la fondation Abb� Pierre et Intersport.

Je voudrais pr�ciser que nous essayons aussi d'am�liorer l'offre de produits dans les distributeurs en tentant de faire �voluer l'offre et d'am�liorer l'aide alimentaire. L'autre cible, en dehors des enfants dans leurs �coles, des six arrondissements concern�s, c'est aussi les enfants qui sont concern�s par l'aide sociale, l'aide sociale � l'enfance, les familles en difficult�, et donc nous intervenons avec une offre renforc�e en direction de ces familles et de ces enfants. Je vous remercie d'avoir bien voulu insister sur cette dimension.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Monsieur LE GUEN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 168 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2013, DASES 168 G). Je vous remercie.

Mars 2013
Débat
Conseil général
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