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2010, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif aux créneaux d'utilisation des terrains de football et à la pratique du football féminin.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u r�f�renc� n� 22 dans le fascicule, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif aux cr�neaux d'utilisation des terrains de football et � la pratique du football f�minin.

La parole est � M. Pascal CHERKI, pour une minute.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Tr�s bri�vement.

Il y a une �quipe de foot f�minin qui est la premi�re section de foot f�minin de France, le CA Paris, auquel est adjointe une section sportive dans un �tablissement scolaire de la porte de Vanves, au lyc�e Fran�ois Villon. C'est une cr�ation r�cente qui marche tr�s bien, dans un quartier populaire, avec du football f�minin.

Dans le cadre de la pr�paration des tableaux de cr�neaux, nous avons demand� � la DJS, Direction que je connais bien pour l?avoir manag�e pendant sept ans, de pouvoir nous attribuer trois nouveaux cr�neaux.

Cette direction ne s'est pas mise en �tat de pouvoir organiser harmonieusement sur Paris la r�partition des cr�neaux et nous nous sommes trouv�s aujourd'hui dans une impasse.

Pourquoi ? Parce que deux de ces trois cr�neaux que nous avons demand�s �taient attribu�s � la FSGT, contre laquelle je n?ai rien et je souhaite qu'elle prosp�re, mais quand m�me, pour du foot loisir, c'est-�-dire du foot d'adultes hommes � 7, franchement, ils auraient pu aller ailleurs ! Parce que nous, nous ne pouvons pas d�placer les filles ailleurs. C'est quand m�me plus compliqu�.

Le troisi�me cr�neau �tant attribu� � un magnifique club qui s?appelle l?E.S.S., cr�ation r�cente, j?ai demand� de faire �tablir un constat d?huissier pour voir avec quel s�rieux travaille la DJS maintenant. Je me suis rendu compte de quoi ? C?est que ce cr�neau �tait attribu� � un club fant�me !

J'ai le constat de l'huissier.

Ce que je souhaite, c?est simplement de la justice et de l?�quit� pour ce club de football f�minin et, puisque nous avons une nouvelle directrice � la DJS, je l?invite vraiment � reprendre en main sa Direction et les services qui s'occupent de cela !

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et "Les Verts").

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci. Ce Conseil de Paris devient un pr�toire, mais enfin !

La parole est � M. Jean VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - D�j�, dans un premier temps, Monsieur le Maire, je vous signale que ce v?u n'a pas �t� d�pos� par le Parti socialiste, radicaux de gauche et apparent�s, mais qu?il a �t� d�pos� par Pascal CHERKI et Hermano SANCHES RUIVO et qu'il a �t� adopt� � la majorit� du Conseil du 14e arrondissement, ce qui change un peu les choses.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, je ne le savais pas !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Je ne cacherai pas, �videmment, en plus de ce qui vient d?�tre dit, mais j?y reviendrai, que ce v?u me pose un petit probl�me. Je tirerai seulement deux phrases des consid�rants.

La premi�re phrase est : "Ces demandes ont �t� balay�es d'un revers de main", ce qui voudrait dire en gros que je ne suis pas un d�mocrate !

(Rires).

Or, depuis le d�but de la mandature, je discute avec le maire du 14e arrondissement et son adjoint aux sports qui ont marqu� leur volont� de r�cup�rer tous les cr�neaux utilis�s dans le 14e arrondissement par des clubs sportifs non locaux afin de les attribuer aux clubs de l'arrondissement.

Si je suivais votre raisonnement, l'unit� parisienne serait mise � mal au nom des int�r�ts locaux, certes compr�hensifs mais non moins surprenants, venant de votre part.

L� o� le foncier est rare, s'est appliqu�e une conception du partage des �quipements sportifs entre arrondissements, au nom de la solidarit� qui, jusqu'� pr�sent �tait prise en compte par tous. Comme vous le savez tr�s bien, m�me si depuis 2001, nous avons commenc� � rattraper le retard en termes d'�quipements sportifs � Paris, les arrondissements centraux notamment seront toujours en d�ficit d?�quipements sportifs de par leur configuration. Il faudra plus que cette mandature pour combler l'in�galit� territoriale subie par les arrondissements du centre et du faubourg. Et notamment, et encore plus bien s�r, en ce qui concerne les terrains de grands jeux qui nous soucient par rapport � ce v?u.

Je rappelle que le CA Paris, qui est l'objet du v?u, est tr�s fortement soutenu d�j� par la Ville de Paris, avec une subvention que les 240 autres clubs de football lui envient, qui est de 100.000 euros. Ce n'est pas le moindre des soutiens, vous en conviendrez, c'est m�me la plus forte subvention vers�e par la Ville � un club de football de proximit�. Fort de son d�veloppement, de son excellent travail, de son souhait depuis quelques mois de soutenir sa section f�minine, les demandes de cr�neaux suppl�mentaires accord�s au CA Paris sont loin d'�tre n�gligeables.

En effet, pour la saison 2009-2010, ce sont 19 heures suppl�mentaires qui ont �t� octroy�es au CA Paris, r�parties entre le lyc�e Fran�ois Villon, factur�es � la Ville environ 30 euros et que nous refacturons aux clubs au tarif Ville de Paris, soit environ 65 centimes d'euros l?heure, et le gymnase et le stade Didot, le stade Jules No�l mais aussi dans le 15e arrondissement le stade Emile Anthoine.

Une deuxi�me phrase m'a un peu choqu�, sur le d�veloppement du sport f�minin.

Je rappelle que, depuis le d�but de la mandature, j'ai mis en ?uvre la r�forme des crit�res d'attribution des subventions allou�es aux clubs sportifs. Vous savez qu'un crit�re de majoration a �t� �tabli, notamment pour le d�veloppement du sport f�minin mais aussi pour le d�veloppement du sport dans les quartiers populaires dits politique de la ville.

Au-del� de la r�forme des crit�res que je viens d'�voquer, notons l'�v�nement "Femmes en sport" cr�� depuis 2009 et qui r�unit plus de 1.500 participantes venues de tous les arrondissements.

A cet �v�nement s?est ajout� un appel � projets dot� de 4.000 euros par projet retenu et un troph�e "Femmes d'avenir".

On peut citer aussi les cr�neaux suppl�mentaires accord�s � l?E.S. 16 pour ses �quipes f�minines mais bien entendu �galement au C.A. Paris puisque la Ville a valid� en grande partie les projets d?�largissement de la mairie du 14e.

La section basket f�minin reprise par le stade fran�ais omnisport avait des cr�neaux dans le 14e arrondissement, on a �t� oblig� de la reloger ailleurs.

Le R.C.P. XV, club de rugby, s?est vu octroyer des cr�neaux suppl�mentaires depuis 2008 pour ses �quipes f�minines, sans oublier la section de natation synchronis�e du Stade fran�ais omnisport. A citer �galement les cr�neaux f�minins en gymnastique mis en place par la fili�re sportive dans le 19e arrondissement, le soutien aux associations de sport f�minin au gymnase Berlemont dans le 11e, le d�veloppement de la course "La Parisienne" qui est tr�s ancr�e dans le paysage parisien, l'�volution de l'�quipe f�minine du P.S.G. qui a jou� pour la premi�re fois au Parc des Princes - j'esp�re que ce ne sera pas la derni�re - et �voquons enfin dans le domaine du hand le partenariat depuis 2009 avec la Ville d'Issy-les-Moulineaux pour soutenir la seule �quipe de hand f�minine professionnelle en R�gion Ile-de-France.

Enfin, et pour r�pondre, au nom de l'Ex�cutif sur votre v?u, je crois que les cr�neaux suppl�mentaires que vous sollicitez �vincent des clubs d'entreprise.

Si c'est vrai que Paris appartient aux Parisiennes et aux Parisiens qui y habitent, je pense que Paris appartient aussi pour une part � ceux qui y travaillent.

Je vous propose de ne pas retenir votre demande de cr�neau du lundi soir au b�n�fice du C.A. Paris, qui consisterait � faire dispara�tre le sport d?entreprise, qui n'existe d�j� aujourd'hui qu'� la marge.

Sur les cr�neaux suppl�mentaires que vous sollicitez sur le C.A. Paris, je vous redis, comme je vous l?ai d�j� dit dans mon bureau, que je suis d?accord pour le cr�neau du jeudi sur Jules No�l ainsi que pour le cr�neau du mercredi sur Emile Anthoine au d�triment de l'E.S. 16, �quipe �galement f�minine, mais je vous refuse le cr�neau du lundi soir sur Jules No�l, dernier cr�neau restant pour des clubs d'entreprise.

Avec ces cr�neaux suppl�mentaires, le C.A. Paris b�n�ficiera au total de 22 heures suppl�mentaires depuis la saison 2009-2010.

Si on fait un effort sur le sport f�minin, je suis d'accord sur le fait que la Ville doit donner un peu plus de cr�neaux pour le football f�minin, toutefois j'estime �galement n�cessaire que les clubs fassent un effort sur eux-m�mes pour justement d�velopper ce qu?ils souhaitent, � savoir le sport f�minin.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

Seriez-vous favorable au v?u n� 22 s'il �tait amend� ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Je souhaite qu'il soit retir�. On a discut� suffisamment avec Pascal CHERKI pour qu?il puisse l?�tre.

S'il n'y a pas d'accord sur le dernier amendement que je souhaite, �videmment, je dis non.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Maire du 14e arrondissement, vous avez les donn�es en main.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Je ne marche pas au chantage.

La Mairie de Paris prend ses responsabilit�s. Si elle veut donner deux cr�neaux sur trois, qu?elle le fasse, c'est son affaire, mais je ne n�gocierai pas des cr�neaux contre le retrait d?un v?u.

La Mairie de Paris prend sa responsabilit�, je n'ai jamais fonctionn� comme cela en sept ans que j?ai �t� adjoint aux sports, en disant que, pour avoir ce que l?on veut, il faut retirer son v?u.

Soit l'adjoint aux sports consid�re que la demande est l�gitime mais qu'il ne peut la satisfaire que partiellement, alors il prend ses responsabilit�s d'adjoint, mais il n'y a pas de chantage.

Je maintiens mon v?u, l'Ex�cutif prendra ses responsabilit�s.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Monsieur CAFFET, vous avez demand� la parole ?

M. Jean-Pierre CAFFET. - Merci, Monsieur le Maire.

Puisqu'il est question que chacun prenne ses responsabilit�s, je vais prendre les miennes en tant que Pr�sident de groupe.

Je consid�re que dans cette affaire, dans laquelle je vais essayer d'�tre un m�diateur, bien qu?apparemment mes capacit�s de m�diateur ne soient pas illimit�es, puisque selon l'expression, quand cela ne veut pas cela ne veut pas, pour ma part et au nom de mon groupe, je consid�re que Pascal CHERKI, dont la revendication peut �tre tout � fait l�gitime, ce n'est pas la question, a eu satisfaction pour deux cr�neaux sur trois qu?il avait demand�s.

Je le r�invite � retirer son v?u et � renouer le dialogue avec l'adjoint aux sports, sans qu'il soit question, dans vos relations, de chantage.

Si Pascal CHERKI maintenait ce v?u, au nom de mon groupe, je ne le voterais pas. J'invite mon groupe � ne pas le voter, Pascal CHERKI en est parfaitement inform�.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Parfait. On va maintenant mettre aux voix le v?u n� 22.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par M. Pascal CHERKI, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Septembre 2010
Débat
Conseil municipal
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