retour Retour

2012 DASES 551 G - Soumission du projet du schéma gérontologique départemental "Bien vivre son âge à Paris" 2012-2016.


M. LE PR�SIDENT. - Nous examinons en 6e Commission le Sch�ma g�rontologique d�partemental, excellemment pr�par�, encore, par Mme Liliane CAPELLE. Je donne la parole d'abord � M. Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT. - Merci, Monsieur le Pr�sident du Conseil g�n�ral. L'�laboration par chaque D�partement d'un Sch�ma g�rontologique d'organisation sociale et m�dicosociale a pour objectif d'appr�hender les besoins de la population, de dresser le bilan de l'offre existante et d'�valuer les actions mises en ?uvre.

Les Parisiens �g�s de 60 ans et plus repr�sentent 19,5 % de la population, ce qui est inf�rieur � la moyenne nationale qui est de 22 %. Il existe de fortes disparit�s de revenus entre ces Parisiens �g�s, d'o� la n�cessit� de mettre, quand cela est possible, les aides sous conditions de ressources. On constate, en effet, des conditions de vie favorables sur la rive gauche et dans l'ouest parisien et des difficult�s plus marqu�es dans les quartiers du nord et de l'est parisien, o� les personnes �g�es sont toutefois moins nombreuses.

A Paris, les b�n�ficiaires de l?allocation personnalis�e d'autonomie repr�sentent 7,1 % des personnes �g�es parisiennes de plus de 60 ans�; ces personnes sont moins nombreuses que la moyenne nationale, mais plus d�pendantes�; le taux de d�pendance de Paris est plus important que la moyenne nationale.

Ces disparit�s de situations entre les personnes �g�es de plus de 60 ans impliquent un effort d'anticipation et d'ajustement des politiques aux besoins h�t�roclites des Parisiens �g�s.

Le pr�c�dent Sch�ma directeur g�rontologique, "Paris et ses a�n�s", avait �t� adopt� pour la p�riode 2006-2011. Ce premier sch�ma �tant arriv� � son terme, un sch�ma g�rontologique intitul� "Bien vivre son �ge � Paris" couvre la p�riode 2012-2016�; c?est celui qui est aujourd'hui soumis � notre approbation.

Elabor� en concertation avec les institutions, les professionnels du secteur g�rontologique, les responsables associatifs, les personnes �g�es et leurs proches, il tient compte de l'�volution de leurs besoins et propose des solutions adapt�es � leurs attentes. Jusqu'� aujourd'hui, la priorit� �tait donn�e � la cr�ation de places en �tablissements sp�cialis�s. D�sormais, le D�partement va favoriser le maintien � domicile de ces seniors, comme cela se pratique dans de nombreux pays europ�ens.

Le nouveau Sch�ma a donc notamment pour objectif d'agir au domicile�; des efforts d'adaptation et d'accessibilit� sont � produire. L'accessibilit� et le niveau d'adaptation des logements sont des probl�matiques importantes dont il faut se saisir, en proposant des aides pour permettre � la personne �g�e de rester le plus longtemps chez elle sans toutefois �tre isol�e.

Il nous faut aussi adapter l'offre d'h�bergement, soutenir les aidants et accompagner le grand �ge et la perte d'autonomie. Prendre en compte les probl�matiques �mergentes comme l'isolement, la pr�carit�, les troubles psychiatriques, les migrants �g�s, les personnes handicap�es vieillissantes, tel que le pr�voit ce nouveau sch�ma, sont autant de priorit�s que se donne notre collectivit�, et je m'en r�jouis. Mais si vieillir accro�t les in�galit�s, cela n'est pas synonyme d'�tre malade. De nombreux seniors continuent � avoir une activit� sociale. A Paris, 51 % des plus de 65 ans exercent une activit� b�n�vole, dont 38 % dans le b�n�volat associatif. Continuer � donner aux anciens toute leur place dans la cit�, leur permettre de jouer leur r�le de passeur, c'est aussi cela que notre politique doit favoriser.

Enfin, juste une remarque en guise conclusion�: je crois qu?il aurait �t� heureux que ce projet de d�lib�ration fasse l'objet d'un d�bat organis�, afin que notre collectivit� puisse mieux se saisir et s'approprier son nouveau sch�ma g�rontologique.

Je vous remercie.

(Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, remplace M. le Pr�sident au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Monsieur BOUTAULT. La parole est � Mme Catherine BRUNO.

Mme Catherine BRUNO. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mes chers coll�gues, le D�partement de Paris, ma�tre d'?uvre de l'action sociale � l'�chelle du territoire parisien, applique dans le pr�sent sch�ma l'obligation l�gale consistant � recenser les besoins des personnes �g�es, dresser le bilan de l'?uvre existante et proposer des perspectives d'�volution au travers d'objectifs et de moyens sp�cifi�s, tout en ayant � c?ur de faciliter la coop�ration et la coordination entre les services.

La pr�paration de ce seul document de synth�se, retra�ant l'ensemble de la politique en direction des personnes �g�es pour la p�riode 2012-2016, s'est effectu�e dans un contexte l�gislatif nouveau marqu� par la cr�ation des A.R.S. ainsi que par l'instauration de la proc�dure des appels � projets. Un des principaux axes d'articulation dudit sch�ma concerne l'affirmation de la coordination territoriale dans un souci d'une plus grande coh�rence des actions men�es. Celle-ci trouve d'ailleurs sa pleine expression dans la mise en place d�but 2012 des nouveaux territoires Paris Emeraude, calqu�s autant que possible sur ceux des r�seaux de sant� et des fili�res g�riatriques, lieux d'ancrage de l'implantation des nouvelles plateformes de service � domicile du C.A.S.V.P., des �quipes m�dicosociales de l'A.P.A. et m�me des M.A.I.A. (Maisons pour l'autonomie et l'int�gration des malades atteints d'Alzheimer).

L'arriv�e des gestionnaires de situations complexes, dans le cadre de ces M.A.I.A. qui seront bient�t au nombre de six, pr�conis�es par l'A.R.S. et sollicit�es par la M.I.E. relative � la d�pendance dans son rapport final de septembre 2011, engendrera une mutualisation de l'information entre professionnels et une efficacit� accrue dans le traitement des probl�matiques aigu�s.

Ce nouveau sch�ma pr�sente �galement la particularit� de s'appesantir sur les probl�matiques �mergentes, telles que l'isolement, la pr�carit�, les troubles psychiatriques, les migrants �g�s ou encore les personnes handicap�es vieillissantes, sans oublier les difficult�s auxquelles font face les aidants qui se voient consacrer un long chapitre. La fragilit� de leur situation rend en effet n�cessaire une v�ritable r�flexion, tant sur la conciliation de leur vie professionnelle et familiale que sur les d�veloppements de structures ou de services permettant des moments de r�pit et de loisirs. L'exp�rimentation d'un forfait temps libre, sur l'exemple d�velopp� par les plateformes de r�pit autour d'un mode forfaitaire annuel en mobilisant un intervenant � domicile, constitue une initiative qu'il faut encourager.

Ce syst�me de baluchonnage devrait englober une enveloppe annuelle de 24 � 48 heures, d'apr�s la pr�sentation effectu�e par Mme CAPELLE, soit une demi-journ�e par mois. En cas de succ�s du dispositif dont je ne doute pas, cette enveloppe pourra-t-elle �tre abond�e�? De plus, quelles en seront les modalit�s de financement�? L'A.R.S., qui s'est dite int�ress�e par cette proposition, mettra-t-elle la main � la poche�?

La cr�ation de places d'accueil de jour suppl�mentaires et l'extension des horaires de certains centres d'accueil de jour participent d'une logique similaire. N�anmoins, alors que le pr�c�dent sch�ma a contribu� � la cr�ation de 174 places et � l'autorisation de 177 autres, sa nouvelle mouture n'en propose que 45. Pourquoi donc faire preuve d'aussi peu d'ambition�?

Il en va de m�me pour les places en �tablissements. Malgr� un taux d'�quipements tr�s faible par rapport � la moyenne nationale, le nouveau sch�ma programme la cr�ation de 955 places contre 2.200 pour le seuls E.H.P.A.D. en 2006. L'accent mis sur le qualitatif ne saurait faire oublier l'aspect quantitatif essentiel.

J'ai bien conscience des difficult�s li�es � la disponibilit� et au co�t du foncier parisien, un rattrapage des taux nationaux ou r�gionaux est illusoire, mais c'est justement la raison pour laquelle il me para�t essentiel de mener une politique volontariste de d�veloppement des petites unit�s de vie qui comportent moins de 25 places et ne mobilisent que de petites surfaces, voire d'envisager un accroissement des conventions partenariales avec les d�partements franciliens.

Enfin, si l'offre de soins de proximit� est importante, son accessibilit� financi�re est remise en question par la pr�valence du secteur II tandis que seuls 32 % des m�decins sont conventionn�s secteurs I contre 60�% au niveau national.

C'est pourquoi la M.I.E. pr�cit�e avait propos� d'accro�tre la qualit� de prise en charge des personnes �g�es en �tudiant l'�laboration de partenariats entre les P.P.E., les services sociaux polyvalents, les centres de sant� et les maisons de sant�, tout en �voquant la mise en place d'un p�le g�rontologique dans les centres de sant� parisiens. Il n'en est pas fait mention dans le sch�ma g�rontologique 2012-2016. Cette piste aurait-elle �t� abandonn�e�?

Enfin, les seuils d'�ligibilit� aux aides l�gales ou extral�gales tendent � rel�guer aux portes des aides sociales les Parisiens trop chanceux pour �tre pr�caires, mais pas suffisamment pour b�n�ficier d'une retraite leur permettant de subvenir aux d�penses li�es � la d�pendance. A ces laiss�s-pour-compte de la politique sociale?

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Si vous pouvez conclure.

Mme Catherine BRUNO. - ? que proposez-vous, Monsieur le Maire�?

Et en d�pit de cette pr�occupation majeure, vous l'aurez bien compris, le groupe U.D.I. votera en faveur de ce sch�ma g�rontologique. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame BRUNO. La parole � pr�sent est � Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT.

Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT. - Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, le document qui nous est pr�sent� aujourd'hui est un document prospectif riche, car il couvre la majeure partie de la prise en charge de la probl�matique du vieillissement � Paris, avec toutefois un net tropisme par rapport � la d�pendance qui reste un enjeu majeur pour notre collectivit� pour les ann�es � venir. Permettez-moi toutefois d'apporter un certain nombre de remarques et de r�flexions. Premi�re remarque, elle concerne le logement. Disposer d'un logement adapt� � sa situation est une condition indispensable pour bien vieillir. Les demandeurs de logements sociaux sont de plus en plus nombreux chez les personnes �g�es. Si un travail important a �t� r�alis� concernant la r�glementation et les normes, je constate qu'il y a peu de r�alisations pratiques, notamment en ce qui concerne l'�radication de l'habitat insalubre. Je rappelle que ce probl�me concerne pr�s de 4 % des personnes �g�es � Paris. L'objectif que s'�tait fix� le maire de Paris d'�radiquer totalement l'habitat insalubre n'a pas �t� atteint, loin s'en faut. Je regrette aussi un manque de r�flexion et d'ambition concernant la politique de r�servation de logements pour les seniors dans le cadre de la construction de nouveaux logements sociaux. L� encore, ni volont� affich�e, ni objectifs quantifi�s. De m�me, aucune piste n'a �t� explor�e pour instaurer une certaine souplesse dans la pratique des �changes au sein de Paris Habitat, ce qui r�soudrait le probl�me des personnes �g�es disposant de logements trop grands. Deuxi�me r�flexion ou deuxi�me remarque, elle est d'ordre �conomique et financier. Dans le cadre de l'aide aux aidants, �voquer � juste titre l'importance des solutions de r�pit comme les C.A.J. A ce titre, l'engagement d'en cr�er 45 d'ici 2016 me para�t, comme le disait Mme BRUNO, peu ambitieux compte tenu des besoins. La r�flexion concernant leur accessibilit� financi�re, comme l'id�e du forfait temps libre, ne me para�t pas assez pouss�e encore. Cette r�flexion ne me semble pas assez pouss�e, mais en revanche parfaitement int�ressante. Par ailleurs, une fois de plus, je souhaite insister sur la n�cessit� de prendre en compte les besoins des personnes �g�es qui ne rel�vent pas des minima sociaux, mais dont les revenus modestes rendent leurs conditions de vie � Paris extr�mement difficiles. Je prends comme exemple l'allocation Paris Logement dont le plafond tr�s bas exclut nombre de seniors qui vivent eux aussi � la limite de la pr�carit�, et n'ont droit � aucune aide de la collectivit�. Il faut que vous teniez compte de cette population dans le cadre de votre r�flexion sur l'acc�s aux centres d'accueil de jour et sur le forfait temps libre.

Troisi�me angle de r�flexion�: la pr�vention.

Le sch�ma est essentiellement ax� sur la pr�vention de la perte d'autonomie, ce qui est bien mais ce qui n'est pas suffisant. En effet, je vous rappelle que 82�% des personnes �g�es de 60 � 79 ans sont autonomes, et que seulement 14 % des plus de 80 ans sont r�ellement d�pendantes.

Lors de l'audition de Genevi�ve Laroque dans le cadre de la M.I.E., � qui d'ailleurs a �t� d�di� ce sch�ma, celle-ci a �voqu� la notion de "pluri-mini-handicaps", c'est-�-dire comme elle l'avait rappel� le sort du vieux qui va bien et cela concerne les besoins de l'�crasante majorit�.

On aurait souhait� une r�flexion plus approfondie sur cet aspect du vieillissement qui concerne tous les domaines d'intervention de la Ville et n�cessite une approche transversale. Il est vrai que ce n'est pas un sujet facile � traiter mais il est n�anmoins essentiel compte tenu du nombre de personnes concern�es.

Quatri�me point�: la coordination.

J'ai constat� avec plaisir une avanc�e en mati�re de coordination. Permettez-moi d'y apporter deux remarques. En premier lieu, j'aimerais insister sur le r�le primordial des C.L.I.C. Paris �meraude. Ce document le laisse entendre mais ne consacre pas cette structure comme le pivot de la coordination du champ g�riatrique local, tant sanitaire que m�dicosocial. C'�tait une pr�conisation de la M.I.E., et c'est une �vidence dans la r�alit� des faits. Par ailleurs, je regrette que n'ait pas �t� �voqu�e l'�laboration d'un sch�ma g�rontologique interd�partemental qui permettrait de cr�er la planification et la programmation, notamment pour ce qui concerne les structures d'accueil pour personnes �g�es, car on doit d�sormais penser en termes d'agglom�rations et de bassins de vie. Cinqui�me point�: la communication. C'est un des grands enjeux pour le succ�s de votre politique.

Je conclus�: beaucoup de choses existent, beaucoup de choses sont r�alis�es mais elles manquent de lisibilit�. Je pense par exemple aux actions men�es en mati�re de pr�vention ou encore celles en direction de l'aide aux aidants. Concernant les C.L.I.C. Paris �meraude, ils sont relativement peu connus malgr� leur r�le essentiel comme lieux-ressources et interfaces avec les personnes �g�es. Il me semble qu'une vraie grande campagne de communication soit n�cessaire pour les institutionnaliser aupr�s du grand public

En conclusion, parce que ce sch�ma g�rontologique est un outil essentiel du bien-vieillir � Paris au service des Parisiens, notre groupe votera ce projet de d�lib�ration en esp�rant toutefois que nos remarques constructives seront prises en compte.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame CH�RIOUX de SOULTRAIT. A pr�sent, la parole est � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je m'attarde � mon tour quelques instants sur ce sujet qui est loin d'�tre anecdotique. Si, � Paris, le taux des personnes �g�es est inf�rieur � ce qu'il est en France, ce qui marque surtout dans notre ville, c'est l'importante disparit� de revenus dont disposent nos concitoyens �g�s.

Si le revenu moyen est plus fort � Paris que dans le reste de la France, � l'autre bout de l'�ventail social, les personnes �g�es b�n�ficiaires du minimum vieillesse sont plus nombreuses et le pourcentage de m�nages entre 60 et 74 ans se situant en dessous du seuil de pauvret� est de 13 % � Paris contre seulement - si l'on peut dire - 10 % en France.

A noter �galement que la disparit� de revenus recouvre une disparit� territoriale entre arrondissements populaires et arrondissements plus favoris�s. Toutes ces donn�es ont d�j� �t� prises en compte par le plan "Paris et ses a�n�s" qui s?est d�roul� sur la p�riode 2006-2011, et qu'il faut d�j� saluer.

Car quelle diff�rence d'approche avec avant 2001, tant sur la forme que sur le fond�!

Elles sont bien loin, les ann�es o� Paris traitait ses vieux comme ses pauvres en les chassant en banlieue - souvent en grande banlieue -, o� ils avaient � affronter le d�racinement et la solitude, o� la fin de vie n'�tait que tristesse et isolement.

L'approche du temps de la retraite, puis de la vieillesse, enfin du grand �ge a radicalement chang�. Paris reconna�t � ses a�n�s toute leur place dans leur ville, dans ses murs comme dans sa vie.

La place de nos a�n�s dans nos murs s'est traduite par un rapatriement des maisons de retraite � Paris intra-muros. La programmation de plus de 2.000 places en E.H.P.A.D. ou bien la cr�ation de 174 places dans neuf nouveaux centres d'accueil de jour en sont t�moin, et c'est d�j� un beau rattrapage par rapport � la situation ant�rieure. Mais tout aussi importante est la place de nos a�n�s dans la vie de notre ville, � la m�moire de laquelle ils ont tant � apporter, et � l'animation de laquelle ils apportent beaucoup - 51 % des seniors ont une action de b�n�volat. Il nous faut maintenant embrayer sur l'avenir et poursuivre dans cette d�marche. C'est la raison d'�tre du sch�ma 2012-2016 "Bien vivre son �ge � Paris".

Au-del� de l'approche quantitative, utile, n�cessaire et que je ne veux pas minimiser - 950 places nouvelles d'h�bergement, admission possible avant 60 ans pour les personnes porteuses de handicap, atteintes d?Alzheimer ou ayant �t� victimes d?A.V.C. -, au-del� aussi des 45 nouvelles places en centre d'accueil de jour, je voudrais mettre en �vidence la volont� affich�e de r�pondre � l'ensemble du spectre des situations et de le faire en poursuivant des am�liorations qualitatives.

C'est ainsi que la question des aidants est centrale dans ce nouveau sch�ma, une des propositions concr�tes est la s�rie de mesures qui leur sont destin�es�: le forfait temps libre, l'�largissement des horaires des C.A.J., l'incitation � recourir � l?h�bergement temporaire - 138 places � Paris -, la mise en place des haltes-relais et des plates-formes de r�pit.

Je voudrais souligner un autre des axes essentiels du sch�ma, celui du maintien � domicile. 8.000 personnes b�n�ficient de L?A.P.A.H.,�ce qui repr�sente un montant de 82 millions d?euros, et on note une augmentation de 45 % en cinq ans de l?A.P.A.H. � domicile. Des aides parisiennes sp�cifiques sont mises en place. Plus de 8.700 personnes b�n�ficient de la carte "Paris � domicile", qui permet l'acc�s aux prestations de soutien au C.A.S.-V.P. Voil� qui, en plus du d�veloppement des services d'aide m�nag�re, donne une id�e de l'investissement de notre Ville dans ce secteur.

Sur un autre plan, ce sch�ma s'efforce de diversifier les types de r�ponse en fonction des besoins. Ainsi, outre le maintien � domicile, on peut �voquer les E.H.P.A.D. qui s'ouvrent sur la ville mais aussi les foyers-logements, les r�sidences-appartements ou les r�sidences-services. Chaque type r�pond � des formes et � des niveaux divers de d�pendance ou de n�cessit� d'acc�s aux soins.

Je veux aussi approuver le choix de soutenir par des aides cibl�es les pr�caires pauvres vivant � domicile.

Ce sch�ma �tant particuli�rement riche, il faudrait aussi d�velopper la prise en compte particuli�re du grand �ge, la question des personnes �g�es handicap�es et vieillissantes, des migrants �g�s, l'attention port�e � la transition domicile-h�bergement, la mise en place de la prise en charge m�dicale avec les E.M.G.E. (Equipes mobiles de g�riatrie externes), en lien avec l'A.P.-H.P., l'attention port�e au maintien du lien interg�n�rationnel, voire par exemple le projet de r�sidence interg�n�rationnelle quai des C�lestins mais bien s�r, le temps me manque. Ce sch�ma est passionnant, le travail effectu� est tout � fait consid�rable, il faut en f�liciter Mme CAPELLE et son �quipe mais �galement tout le personnel des directions de notre Ville et de tous les organismes et associations qui y ont contribu�. Il faut surtout leur apporter notre soutien. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame BACHE. Pour r�pondre, je donne la parole � Mme Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE. - Mes chers coll�gues, merci beaucoup pour votre soutien port� � ce sch�ma. Avant de vous r�pondre, tr�s bri�vement, je voudrais remercier les �quipes, toute l'�quipe de la DASES et mon cabinet, ici pr�sent, pour le travail effectu�. C'�tait un travail long, passionnant, qui m�rite vraiment toute ma reconnaissance parce que ce n'�tait pas simple.

Vous l'avez dit, Madame CH�RIOUX de SOULTRAIT, ce sch�ma - je crois c'est la premi�re fois que cela se fait - est d�di� � Genevi�ve Laroque, qui avait beaucoup impressionn� les membres de la M.I.E. lors de son audition.

Alors, "Bien vivre son �ge � Paris", c'est le terme qui a �t� choisi pour ce sch�ma, puisqu'il prend effectivement en compte les seniors dans toute leur diversit�, m�me quelquefois bien avant 60 ans puisque avec M. Christian SAUTTER, nous nous occupons m�me de leur emploi, ce qui n'est pas une chose simple.

Mais, c'est vrai, beaucoup d'entre vous l'avez not�, il y a une forte disparit� � Paris, qui fait que r�gler tous les probl�mes n?est pas ais�. Il faut parler effectivement de personnes tr�s riches, et je n'ai rien contre les personnes tr�s riches, elles sont tr�s bien et ont leur place dans la cit�, elles r�glent leurs probl�mes comme elles le peuvent et le veulent, mais j'ai souvent tendance � dire que quand on a les moyens de faire les 3/8 � domicile, ce n'est pas pareil que quand on n'a vraiment pas les moyens, et que le r�le des politiques est quand m�me de mettre tout le monde � �galit� face � la perte d'autonomie, que je pr�f�re au terme de d�pendance.

En effet, l� aussi vous l'avez dit, on en parle beaucoup mais il faut quand m�me se souvenir que nous serons 5 � 10 % vraiment en perte d'autonomie. Les autres vivront bien. On vivra tous bien. Il ne faut pas non plus faire peur et dramatiser plus qu'il ne faut.

Je voudrais juste remercier, �videmment, M. Jacques BOUTAULT, Madame BRUNO, je vous remercie, nous en avions parl� ensemble. Ce sch�ma a �t� �labor�, je crois, avec beaucoup de monde, en tout cas sans exclusive. Vous avez beaucoup parl� du forfait temps libre. Je voudrais r�pondre � Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT et � Mme BRUNO. Vous savez que ce sch�ma, nous avons l'obligation de le pr�senter devant l?A.R.S., qui donne un avis consultatif �videmment, qui l'a re�u avec beaucoup d'int�r�t et qui notamment, sur le forfait temps libre, nous a fait part, non pas de son int�r�t mais de sa volont� de travailler avec nous. Donc nous aurons de ce c�t�-l� une aide qui sera extr�mement importante. Nous allons commencer par une demi-journ�e par mois pour l'instant pour �valuer comment cela va �voluer, mais nous avons bien l'intention de continuer.

Sur les places, les centres d'accueil de jour, nous en aurons 500 � terme, ce qui nous semble �tre un maximum parce qu?apr�s, il y a des mont�es en charge qui sont difficiles � prendre en compte, et je voulais vous dire aussi que nous sommes le seul D�partement � proposer une prestation extral�gale qui permet justement � ces centres d'accueil de jour de fonctionner et de bien fonctionner, m�me si quelquefois cela est compliqu�; je pense notamment effectivement pour les jeunes Alzheimer. S'il n'y avait pas la prestation extral�gale du D�partement de Paris, les jeunes Alzheimer ne seraient pas pris en charge. Donc, je crois qu'on fait l'effort qu'il faut. Sur l'interd�partemental, c'est extr�mement compliqu� puisque, l�, on est justement avec l'A.R.S. et que les territoires choisis sont les territoires d�partementaux. N�anmoins, nous avons pass� des partenariats avec l'Essonne et avec le Val-d'Oise pour voir comment on peut travailler ensemble. Sur les petites unit�s de vie, oui, vous le savez, c'est exactement dans le sens dans lequel on va, puisqu'� Paris on a quand m�me beaucoup de mal � trouver du foncier et, en plus, il est cher, donc, oui. Sur les coordinations diverses et vari�es, je voulais juste vous rappeler que cette r�forme, je l'ai voulue, nous l'avons voulue avec le Maire de Paris. Nous l'avons voulue et nous l?avons d�fendue aupr�s de l'A.R.S. qui, effectivement, a entendu notre message. Nous serons certainement, en 2013, le seul d�partement � �tre enti�rement couvert par des M.A.I.A. dont le C.L.I.C. sera le porteur. Il n'y aura pas d'autres porteurs que les C.L.I.C. Je suis d�sol�e, je ne vais pas entrer dans les d�tails, c'est affreusement technique, mais cela veut dire que, comme on en parlait tout � l'heure pour d'autres sujets, la coordination est primordiale.

Madame BRUNO, vous demandiez�: est-ce que tout cela est oubli�?

Non, je voulais juste vous dire que, tr�s prochainement, sera sign� un parcours de sant� exp�rimental 9-10-19, donc tout cela aussi. Si cela porte ses fruits, nous pourrons aller plus loin. Un mot sur les classes moyennes.

Paris Logement�: c?est attribu� � toutes les personnes dont le plafond est 1.100 euros mais c'est comme tout le monde, ce n?est pas plus, pas moins.

Je voulais juste vous dire que les �changes sont extr�mement avanc�s, notamment avec Paris Habitat qui fait preuve en la mati�re de beaucoup de volont� politique, puisque, quand une personne �g�e veut bien aller dans un appartement plus petit, souvent on le laisse au m�me prix que son appartement pr�c�dent, en la faisant b�n�ficier du loyer le moins cher et que, en fonction des ressources, Paris Habitat peut participer pour partie au d�m�nagement.

Pour toutes les aides au logement que l'on pourra faire, les classes moyennes sont concern�es. Quand on fait des prix de journ�e et des aides dans les centres, c?est en fonction des ressources, donc aucune classe moyenne n'est oubli�e. Je remercie �galement Marinette BACHE pour la place des seniors dans la cit�.

Je terminerai sur les E.H.P.A.D.�: il y aura 950 places.

Je voulais simplement dire que 67 % des E.H.P.A.D. sont habilit�s � l'aide sociale. L� aussi, c'est une r�ponse pour qu'aucun Parisien ne soit exclu de la possibilit� d'�tre admis en �tablissement quand le moment est venu. Je vous remercie de votre attention.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame CAPELLE.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 551 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2012, DASES 551 G).

Je vous remercie. 2012 DU 9 G - Subvention (759.000 euros) et avenant � convention avec l'association Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) (4e) au regard du programme annuel d'activit�s.

Décembre 2012
Débat
Conseil général
retour Retour