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2012 DDEEES 170 G - Subvention et convention (15.000 euros) avec l'association Mozaïk RH (3e).


Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DEEES 170 G relatif � l'attribution d'une subvention et convention pour 15.000 euros avec l'association "Mosa�k RH", dans le 3e arrondissement. Je donne la parole � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Je suis ravie d'intervenir juste apr�s que Mme Pauline V�RON ait eu le plaisir de rappeler que le march� Riquet du 19e arrondissement est "the place to be", en ce moment, � Paris.

La transition est toute faite avec ce qui vient d'�tre abord� sur la question de l'innovation associative, puisque je vous propose aujourd'hui d?intervenir sur une convention avec l?association "Moza�k RH", qui travaille de fa�on tr�s volontariste et tr�s novatrice sur les questions de lutte contre les discriminations � l'emploi.

Je pars du principe que le ch�mage a de nouveau augment� en France au troisi�me trimestre 2012 pour atteindre d�sormais 9,9 % de la population active en m�tropole, avec un taux record chez les jeunes. Nous sommes aujourd'hui dans une situation h�rit�e, �videmment, de l'ancienne majorit� nationale, qui n'a pas fait de son mandat une r�ussite en mati�re de r�sultat sur les chiffres de la r�duction de la pauvret� en g�n�ral et de la baisse du ch�mage en particulier.

La derni�re enqu�te de l'Insee nous montre donc qu'entre juillet et septembre 2012, le ch�mage a globalement augment� de 0,1 point�; celui des 15-24 ans a, lui, bondit de 1,4 point. Une variation de cette ampleur en un trimestre est rare. Ce fut le cas, notamment, en 2005, et surtout au d�clenchement de la crise, en 2008, et je tiens � souligner, dans ce cadre, que les jeunes femmes ont d'ailleurs plus souffert de cette d�gradation de l'emploi, puisque cela augmente de 2,6 points, plut�t que les jeunes hommes qui augmentent de 0,4 point.

Pour ce qui concerne les chiffres du ch�mage parisien, m�me s'ils sont pr�occupants, ils sont relativement plus favorables que ceux de la France et de l'Ile-de-France, 8,4 % en octobre 2012 contre 8,5 % en Ile-de-France et 9,9�% en France. C?est donc une croissance de 5,7 % sur un an. Il faut savoir que 7.700 jeunes de moins de 25 ans sont inscrits � P�le Emploi, mais qu?ils doivent �tre, en fait, bien plus nombreux si l?on consid�re ceux qui ne sont pas inscrits. Par exemple, la mission locale suit plus de 20.000 jeunes par an.

C?est donc, pour le Gouvernement, un point prioritaire sur lequel il s?est engag�, je n'y reviendrai pas, mais c'est, pour la Ville de Paris, toujours une politique volontariste, que ce soit par l'interm�diaire des diff�rentes interventions de nos services et de nos prestations sociales, mais aussi par le financement d'actions associatives sp�cifiques, et c'est sur ce dernier point que je souhaite attirer votre attention, puisque nous vous proposons, par ce projet de d�lib�ration, de financer une action d?une association qui a pleinement investi le champ de la lutte contre le ch�mage des jeunes et de l'in�galit� � l'emploi li�e � des discriminations.

"Moza�k RH" a �t� fond�e en 2007. Sa mission�: promouvoir l'�galit� des chances dans l'acc�s � l'emploi et faire reconna�tre les comp�tences des habitants issus de la diversit� aupr�s des entreprises publiques et priv�es.

"Moza�k RH" fonctionne, de fait, comme un cabinet de recrutement solidaire. D'une part, elle s�lectionne en priorit� des jeunes dipl�m�s des quartiers populaires, les accompagne dans leur recherche d?emploi sous forme d'ateliers collectifs de pr�paration aux entretiens et de sensibilisation aux codes du monde professionnel, de s�ances de coaching individuel ou de m�dia training avec des professionnels de la communication et des ressources humaines et, d'autre part, elle propose ses prestations � des entreprises qui lui confient des offres d?emploi, y compris dans l'apprentissage.

Les r�sultats sont � la hauteur des besoins, puisqu'en 2011, ce sont 1.748 candidats qui ont b�n�fici� d'un accompagnement. "Moza�k RH" porte aussi un projet de C.V.th�que, qui vise � faciliter la mise en relation entre les entreprises de petit taille, les T.P.E., les P.M.E. et les associations, offrant des opportunit�s d?embauche chez les jeunes dipl�m�s des quartiers populaires. La cr�ation de la plate-forme web permettra aux recruteurs de visualiser les profils des candidats gratuitement et des partenariats ont d�j� �t� nou�s avec la C.G.P.M.E. Ile-de-France et le Mouves pour faire conna�tre la C.V.th�que � leurs adh�rents.

La subvention de 15.000 euros propos�e pour cette action repr�sente 22 % du budget global de cette action et, dans le cadre de l'urgence de la r�sorption du ch�mage des jeunes et parce que cette association propose une action novatrice et efficace, je vous demande de bien vouloir voter ce projet de d�lib�ration et je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame FILOCHE. Pour r�pondre, je donne la parole � M. Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident. - Merci, Madame la Pr�sidente et merci � Mme L�a FILOCHE d'attirer l'attention sur le ch�mage des jeunes et sur cette association "Moza�k", dont elle a tr�s bien d�crit l'action.

Comme Mme L�a FILOCHE l'a expliqu�, le nombre de jeunes inscrits au ch�mage � Paris, un peu plus de 7.000, ne refl�te pas vraiment la situation du non-emploi des jeunes, puisque, par exemple, la mission locale suit 20.000 jeunes qui sont en recherche de travail.

Ces jeunes souffrent d'un handicap suppl�mentaire pour certains d'entre eux�: ils sont victimes de discriminations selon leur nom, selon leur pr�nom, selon leur adresse, et, ainsi, la moiti� des r�clamations que recueille la H.A.L.D.E. concernent des discriminations � l'emploi, et l'on sait par des �tudes, notamment du B.I.T., qu'il suffit de changer le nom d'un candidat � l'emploi pour qu?il perde la moiti� de ses chances�; ceci a �t� test� de fa�on assez rigoureuse.

Comment aider ces jeunes victimes de discrimination�?

De deux fa�ons.

La premi�re est qu'avec Mme Isabelle GACHET et d'autres adjointes, vous, Madame la Pr�sidente, Mme Gis�le STIEVENARD et Mme Claudine BOUYGUES, nous allons organiser un "Forum m�tropolitain de l'emploi des jeunes", qui se tiendra le 19 f�vrier dans la grande halle de la Villette, qui mettra particuli�rement l'accent sur les emplois d'avenir pour les jeunes non dipl�m�s et qui proposera pour les jeunes dipl�m�s, surtout ceux victimes de discriminations, des emplois apport�s par plusieurs centaines d'entreprises.

Et puis, pour que les jeunes aient les meilleures chances de trouver un emploi parmi ceux qui sont offerts, notamment dans ce forum, nous nous appuyons sur des associations�; je citerai "Nos quartiers ont des talents", par exemple, mais je citerai, puisque c'est l'objet de ce projet de d�lib�ration, "Moza�k RH", qui a prouv�, depuis sa cr�ation, qu'elle est efficace, non seulement solidaire mais efficace, puisqu'elle arrive parmi les jeunes qui sont accompagn�s, qui sont plac�s en entreprise, � un taux de sortie positif qui d�passe 30 %.

Je ne reviens pas sur l'entra�nement individuel � la vid�o qui est apport� par "Moza�k RH", je ne dis rien de plus sur la nouvelle C.V.th�que, c'est-�-dire la possibilit� pour des entreprises moyennes ou des associations - je dis ceci pour Mme Pauline V�RON et l'�conomie sociale et solidaire - qui trouveront des candidats qualifi�s et motiv�s pour les postes qu'elles peuvent offrir.

Je vous invite, chers coll�gues, � voter ce projet de d�lib�ration, si possible � l'unanimit�.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 170 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2012, DDEEES 170 G). Merci.

Décembre 2012
Débat
Conseil général
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