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Vœu déposé par les groupes U.M.P.P.A. et U.D.I. relatif au futur monument OPEX.


Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � un v?u non rattach�, le v?u n��187 qui est relatif au futur monument Opex. Je donne la parole � Mme Genevi�ve BERTRAND, pour une minute.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Merci, Madame la Maire. Le Conseil de Paris avait vot� � l'unanimit� en mars 2012 un v?u dont les termes �taient similaires au pr�sent v?u, � la diff�rence qu'il �tait pr�vu � l'�poque d'implanter le monument aux soldats morts en op�rations ext�rieures sur la place de Fontenoy. Il semble que l?Ex�cutif ait donn� son accord au Ministre de la D�fense pour l'installation de ce monument sur la place Vauban. Comme vous le savez, les Parisiens sont attach�s � la pr�servation des grandes perspectives magistrales, qui sont l'essence de l'urbanisme � la parisienne, et le futur monument ne devra donc pas obstruer celles de l'axe Breteuil-Invalides. Les �lus du 7e arrondissement appellent de leurs v?ux une concertation car celle-ci est �galement indispensable en mati�re m�morielle. Andr� Malraux disait�: "La plus belle s�pulture des morts, c'est la m�moire des vivants." Et nous avons pu mesurer l'importance de cette concertation dans le cadre de l'implantation de la st�le en hommage aux goumiers. Les participants des conseils de quartiers l'ont particuli�rement appr�ci�e et ont ainsi apport� leur soutien � cette op�ration. C'est le sens de ce v?u qui, nous l'esp�rons, sera vot� avec la m�me unanimit� que celui adopt� en mars dernier. Je vous remercie.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame BERTRAND. Je donne la parole � Mme Catherine VIEU-CHARIER pour vous r�pondre.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Mes chers coll�gues, je suis un peu �tonn�e de ce v?u pour la bonne et simple raison que Mme DATI si�ge � la Commission d'appels d'offres du monument et que, �videmment, vous pensez bien que le jury de ce monument, et la Commission d'appel d'offres de ce monument, a �t� soigneusement pens�, que nous sommes entour�s, les �lus, de personnels du Minist�re de la D�fense, de personnels de l'arm�e, puisque nous avons dans cette commission, pour le nommer, M. le Gouverneur g�n�ral militaire de Paris, le g�n�ral CHARPENTIER. Je ne vais pas �num�rer tous les gens qui sont l�, mais vous imaginez bien que toutes ces personnes sont extr�mement raisonnables.

Nous avons le Minist�re de la Culture aussi.

Donc, tous ces gens sont extr�mement raisonnables et, �videmment, ils sont tout � fait responsables aussi et ont l'intention de r�fl�chir � toutes les probl�matiques soulev�es par le v?u pr�sent� par Mme DATI. Je voudrais dire une chose�: nous cherchons, dans un premier temps, aussi � associer les familles des disparus en OPEX, puisque ce sont les familles qui ont demand� tr�s fort ce monument qui, me semble-t-il, est n�cessaire puisqu'il va, au fond, rendre hommage � tous ceux qui sont morts pour la France depuis 1963 en op�rations ext�rieures. Vous pensez bien que ce monument est charg� d'�motion, d'une tr�s forte charge �motionnelle et que, en m�me temps, il n'est nulle intention de nuire au paysage parisien, notamment � la perspective des Invalides. Donc, je vous demanderai de retirer votre v?u, car nous travaillons en tr�s bonne intelligence et nous n'en sommes qu'� la premi�re partie de ce projet. �videmment, il sera pr�sent� aussi, je pense, � la population et aux familles plus tard, mais nous d�butons le travail. Je pr�f�rerais que le v?u soit retir�.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Madame BERTRAND, acceptez vous la proposition de Mme Catherine VIEU-CHARIER�?

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Oui, je pense que les auteurs du v?u, Mme DATI et M. POZZO di BORGO, seront d'accord pour proc�der comme vous le souhaitez.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie. Le v?u n��187 est donc retir�. 2012 DAC 794 - Appositions de plaques comm�moratives relatives � la reconnaissance et la d�nonciation des "zoos humains" qui se sont tenus � Paris � l'�poque coloniale.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DAC 794. Il s'agit de l?apposition de plaques comm�moratives relatives � la reconnaissance et la d�nonciation de "zoos humains" qui se sont tenus � Paris � l'�poque coloniale. Je donne la parole � Mme Danielle FOURNIER.

Mme Danielle FOURNIER. - Merci. Quelques mots sur l'exposition coloniale de 1931 qui est la derni�re des grandes expositions, des grandes manifestations organis�es � Paris entre la fin du XIXe et le milieu du XXe si�cle. Cette exposition est embl�matique du colonialisme fran�ais. D'ailleurs, le Mar�chal Lyautey �tait le commissaire g�n�ral de l'exposition coloniale et il voulait exalter l'empire et affirmer, entre guillemets, "la mission civilisatrice et bienfaitrice" - on a retrouv� cela plus tard - "de la France sur ses colonies". En d�pit de l'opposition de certains, il y a une centaine de canaques qui ont �t� pr�sent�s comme les "derniers sauvages polygames et cannibales", et qui ont �t� exhib�s en m�me temps que l'exposition au bois de Boulogne. Ces zoos humains, parce qu?il faut appeler les choses par leur nom, vraiment honteux, scandaleux sont maintenant bien connus gr�ce aux travaux des historiens, comme Pascal BLANCHARD, gr�ce � la vulgarisation, je pense, au film d?Eric DEROO sur les zoos humains, justement. Je pense aussi � l'exposition qui s'est tenue au mus�e du quai Branly l'ann�e derni�re avec l'aide de la fondation Lilian THURAM. Bref, maintenant, les faits sont connus et on peut justement regarder le pass� sans complaisance et voir qu'� l'�poque aussi, cette exposition coloniale avait soulev� quelques marques d'opposition, notamment de la part des Surr�alistes, et qu?une contre-exposition coloniale, sous le titre "La v�rit� sur les colonies" avait �t� organis�e par la Ligue contre l'imp�rialisme et l'oppression coloniale, c'est-�-dire essentiellement la C.G.T.U. et le Parti communiste dans le 19e arrondissement. C'est pourquoi je suis vraiment contente de voir que sont pos�es trois plaques comm�moratives�: - l'une � la porte Dor�e qui rappelle l'existence de l'exposition coloniale, avec le c�t� exhibition de plusieurs centaines de figurants indig�nes, - une autre qui rappelle l'histoire que j'ai bri�vement �voqu�e, de la centaine de canaques exhib�s en 1931, - et une autre qui rappelle le courage d'un certain nombre qui ont os�, justement, faire une contre-exposition. Je suis tr�s contente de rappeler ici la m�moire des Surr�alistes, entre autres.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame FOURNIER. Monsieur Alain LHOSTIS, vous avez la parole.

M. Alain LHOSTIS. - Je suis particuli�rement heureux de soutenir ce projet de d�lib�ration dont j'avais demand� le d�p�t il y a maintenant pr�s de huit mois, reprenant la proposition de Pascal BLANCHARD, commissaire de l?exposition "Exhibition, l'invention du sauvage" pr�sent�e pendant plusieurs mois, avec un immense succ�s, au cours de l'ann�e 2012 au mus�e du quai Branly.

Je dois dire aussi que c'�tait une proposition qui avait �t� faite d�s 2006 au Conseil du 12e arrondissement par Alexis CORBI�RE et qui avait �t� heureusement adopt�e par le Conseil d?arrondissement mais qui n?�tait pas remont�e au Conseil de Paris. Donc, il faut rendre aussi hommage � ce travail qui avait �t� fait d�j� � ce moment-l� par Alexis CORBI�RE.

Il sera appos� trois plaques�: porte Dor�e, � l'entr�e du Jardin d'acclimatation, et au n��3, avenue Mathurin-Moreau, trois lieux symboliques, cela vient d'�tre d�crit, du pass� colonial et esclavagiste de notre pays. Je voudrais, � cette occasion, insister pour qu?un prolongement soit donn� au magnifique travail de l?exposition du mus�e quai Branly. Actuellement, une exposition plus l�g�re et � vocation p�dagogique est pr�sent�e au Jardin d'acclimatation. Elle a �t� inaugur�e en pr�sence de Claudine BOUYGUES et Catherine VIEU-CHARIER, adjointes au Maire de Paris. Cette exposition mobile est visible jusqu'au 6 janvier, avec le soutien de la Ville. A l'occasion de cette inauguration le 21novembre, Lilian THURAM, qui parraine avec sa fondation l?exposition, a eu des mots tr�s forts pour montrer le lien entre ces faits et les probl�mes actuels de la soci�t� autour de l'immigration. Il a d�clar� qu'il ne faut pas s'arr�ter � la condamnation du racisme, mais qu'il convient de poser les enjeux en terme d'�galit� de tous les citoyens. Il a soulign� combien un regard lucide port� sur cette p�riode permettrait d'aider � mieux nous comprendre et vivre ensemble. Aussi, compte tenu du fait que cette exposition s'interrompt le 6 janvier, je sugg�re que l'adjointe au Maire de Paris en charge de la vie scolaire et de la r�ussite �ducative propose sans attendre aux coll�ges, comme je l'ai fait dans mon arrondissement, avec un certain �cho, de se rendre � cette exposition dans le cadre d'un travail avec les professeurs d?histoire qui le souhaiteraient. Je soumets �galement l'id�e aux maires d'arrondissement d'accueillir cette exposition localement, exposition itin�rante, en 2013.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur LHOSTIS. M. Alexis CORBI�RE s'�tait inscrit aussi sur ce projet de d�lib�ration.

M. Alexis CORBI�RE. - Je serai bref. C?�tait juste pour f�liciter cette initiative que nous avions lanc�e dans le 12e en 2006, initiative importante pour d�coloniser le regard, comme le dit notamment l'historien Pascal BLANCHARD qui en est � l'initiative. Merci.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur CORBI�RE. Je donne la parole � Mme Claudine BOUYGUES, pour r�pondre aux interlocuteurs.

Mme Claudine BOUYGUES, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Je ne vais pas �tre longue, dans la mesure o� mes coll�gues ont dit tout ce qu'il fallait, vraiment.

Je me r�jouis � mon tour que, avec Catherine VIEU-CHARIER, nous portions ce projet de d�lib�ration qui, effectivement, dans la p�riode actuelle, marque la m�moire d'un certain nombre d'�v�nements qui ont eu lieu dans notre pays et qui ne sont pas r�jouissants�; c'est le moins que l'on puisse dire�! Donc, ces trois plaques seront install�es et je pense que nous serons nombreux, au moment de leur installation, � comm�morer ces �v�nements. Je vous remercie.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 794. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2012, DAC 794).

Décembre 2012
Débat
Conseil municipal
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