Vœu déposé par le groupe EELVA relatif à la reconnaissance des nouvelles familles résidentes à Paris. Vœu déposé par l'Exécutif.
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Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Les v?ux nos�12 G et 12 G bis sont relatifs � la reconnaissance des nouvelles familles r�sidant � Paris.
La parole est � M. BOUTAULT.
M. Jacques BOUTAULT. - Madame la Pr�sidente, le Pr�fet de Paris remet, comme dans tous les d�partements de France d'ailleurs, chaque ann�e, la M�daille de la famille fran�aise, qui se pr�sente comme une distinction honorifique d�cern�e aux personnes qui �l�vent ou ont �lev� de nombreux enfants.
Cette distinction, qui a vu le jour en 1920 dans un contexte d'apr�s Premi�re Guerre mondiale, valorise le natalisme car il faut avoir donn� naissances � huit enfants pour avoir droit � cette m�daille.
Il est temps que celle-ci �volue. Et d'ailleurs, � Paris, celle-ci a �volu� puisque depuis maintenant 2004, l?U.D.A.F. qui, � Paris, attribue cette m�daille, gr�ce � l'action du D�partement de Paris, a pu d�signer des familles qui n'�taient pas des familles de huit enfants minimum. Il s'agit d'ouvrir cette distinction aux familles monoparentales recompos�es dont les parents sont �trangers, aux familles homoparentales bient�t, �trang�res ou �migr�es.
Mais il semble que la f�d�ration qui chapeaute l'Union d�partementale des associations familiales, la F�d�ration nationale de la m�daille de la famille fran�aise n'a pas la m�me conception moderne et contemporaine de la famille puisqu'elle s'est �mue r�cemment que le remariage, c'est-�-dire le divorce, �tait une atteinte � la coh�sion sociale et en particulier, elle s'est alarm�e du projet ouvrant le mariage � des personnes de m�me sexe.
Nous pensons que dans un contexte o� le Gouvernement pr�voit l'�largissement du mariage � tous les couples, de m�me sexe ou de sexes diff�rents, le D�partement de Paris devrait soutenir un message d'ouverture et de modernit� afin que cette m�daille soit d�cern�e plus largement � toutes les familles, quelle que soit leur composition.
C'est l'objet du v?u que nous avons d�pos�.
Merci pour votre attention.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Mme TROSTIANSKY vous r�pond.
Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente. - Madame la Pr�sidente, Monsieur BOUTAULT, je voulais vous dire que je partage pleinement vos critiques sur la F�d�ration nationale de la m�daille fran�aise, qui d�fend une vision classique, voire r�actionnaire des familles et des parcours amoureux et conjugaux en France.
Je suis par ailleurs attach�e, comme vous, � la reconnaissance de toutes les familles, quelles qu'elles soient, et le D�partement de Paris a depuis de nombreuses ann�es prouv� et assum� une vision progressiste en ne faisant aucune distinction entre les familles et en ne s?int�ressant qu?au bien-�tre des parents et de leurs enfants.
Concernant votre v?u, je tiens cependant � vous informer que c'est l?U.D.A.F., l'Union d�partementale des associations familiales, qui organise la remise de ces m�dailles � Paris. A la diff�rence de la F�d�ration nationale de la m�daille fran�aise, l?U.D.A.F. de Paris compte en son sein une pluralit� d'associations avec une diversit� d'opinions sur les familles, m�me si nous regrettons que les associations de familles homoparentales ne puissent pas encore en faire partie.
Comme vous l'avez dit, les m�dailles peuvent �tre actuellement remises � des familles monoparentales recompos�es ou dont les parents sont �trangers. On a remis � plusieurs familles des m�dailles, m�me pour des familles � partir de quatre enfants. Vous voyez donc les gros progr�s qui ont �t� r�alis�s.
Tr�ve de plaisanteries, pour toutes ces raisons, Monsieur BOUTAULT, je vous propose de retirer votre v?u et de voter le v?u de l'Ex�cutif qui demande au Gouvernement de revoir les conditions d'attribution et la nomination m�me de cette m�daille afin de la rendre plus conforme � la r�alit� des familles qui vivent � Paris et en France.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Monsieur BOUTAULT, �tes-vous d'accord pour retirer votre v?u�?
M. Jacques BOUTAULT. - Le v?u de l'Ex�cutif est correct et pr�cise bien que le D�partement de Paris, peut-�tre gr�ce � l'esprit d'ouverture plus grand de l?U.D.A.F. que sa f�d�ration, a pu prendre un peu d?avance et honorer toutes les familles.
Reste effectivement � honorer les familles homoparentales quand celles-ci auront droit de cit�, ce que nous souhaitons dans cette ville et en France.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Le v?u n��12 G est donc retir�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u bis de l'Ex�cutif.
Qui est pour�? Qui est contre�?
Abstentions�?
Le v?u est adopt�. (2012, V. 55 G).
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