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2012 DJS 235 - Subvention (607.315 euros) et convention avec le Paris Handball au titre de la saison sportive 2012-2013.


M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DJS 235 accordant une subvention et convention avec le Paris Handball. La parole est � M. Sylvain GAREL, pour un maximum de 5 minutes.

M. Sylvain GAREL. - Je vais essayer d'�conomiser notre temps.

Le Paris Handball est un club qui va recevoir, si par malheur on vote ces deux subventions, 900.000 euros�: d'une part, une subvention de 600.000 euros et une offre de billetterie d'environ 300.000 euros, puisqu'il y a une part variable de plus ou moins 20.000 euros dans la subvention qui nous est propos�e.

Je vous rappelle que Paris Handball a les m�mes propri�taires que le PSG et que c'est le groupe du Qatar, Sport investissement, qui est propri�taire de ce club, et le moins que l'on puisse dire est que ces propri�taires ont de gros moyens, puisqu'ils ont d�pens� pas moins de 145 millions d'euros pour acheter des joueurs de football cet �t�, d'apr�s certains journaux sportifs.

Donc j'imagine que nos 900.000 euros, qui repr�sentent une esp�ce de pourboire qu'on leur donne, n'ont pas une utilit� absolue pour la poursuite de leurs activit�s. Et comme l'argent est rare en ce moment, je pense qu'il pourrait �tre donn� � d'autres personnes, en particulier au sport amateur qui a souvent beaucoup de difficult�s, lui, � exister et � pouvoir travailler dans de bonnes conditions, simplement pour d�placer des joueurs, acheter des maillots, des ballons ou entretenir un stade. Je pense simplement que nous devrions nous abstenir de soutenir ce type de clubs sportifs professionnels ultra privil�gi�s, en rappelant aussi qu'en juillet, notre assembl�e a d�cid� de quadrupler le tarif de location des �quipements sportifs pour 1,6�million d'euros.

L�, on pourrait d�j� r�cup�rer presque 1�million d'euros. Avec ce que l'on pourra r�cup�rer, je l'esp�re, en supprimant la subvention au PSG, nous pourrions �viter d'augmenter cette location d'�quipements, simplement en supprimant la subvention � deux sports de milliardaires.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

La parole est � M.�ALPHAND, pour 5 minutes maximum.

M. David ALPHAND. - Merci, Monsieur le Maire.

Le handball, Monsieur GAREL, sport de milliardaires, l� on repassera quand m�me�! Vous n'avez pas tr�s bien conscience de la mesure de vos propos.

Puis je voulais vous dire aussi, Monsieur GAREL, je voulais �galement vous le dire, moi, je pr�f�re les jeunes qui s'enthousiasment pour le sport, je pr�f�re les jeunes qui pratiquent le sport quand ils le peuvent, je pr�f�re les jeunes qui aiment se d�penser physiquement � ceux qui fument du cannabis�! Je vous le dis, Monsieur GAREL, parce que ce sont deux philosophies tr�s diff�rentes�! Oui, oui, oui, en termes d'�ducation, Monsieur GAREL, on est tr�s diff�rent les uns des autres. Et cela appara�t, y compris sur des questions de subventions au handball�!

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - S'il vous plait, Monsieur GAREL. La parole est � l'orateur et � lui seul.

Monsieur ALPHAND, vous poursuivez.

M. David ALPHAND. - Alors pr�cis�ment, Monsieur GAREL, on peut peut-�tre se retrouver sur la d�ontologie sportive. Et c'est aussi l'objet de mon intervention. Je le dis � M.�VUILLERMOZ, je lui rappelle un rapport de la Chambre r�gionale des comptes d'il y a deux ans, portant sur les rapports entre la Ville de Paris et les clubs sportifs professionnels qu'elle subventionne. Et ce rapport de la Chambre r�gionale des comptes soulignait en particulier la faiblesse du contenu des conventions pass�es avec les clubs sportifs concern�s. Alors, comme on sait, comme on conna�t les probl�mes tr�s r�cemment rencontr�s dans le domaine du handball, j'aimerais vous faire une proposition, Monsieur VUILLERMOZ, c'est d'assortir la subvention au club de handball, et plus g�n�ralement aux clubs sportifs subventionn�s par la Ville de Paris, d'une charte de d�ontologie qui porte � la fois sur le respect de l'adversaire et sur le respect des r�gles du jeu, et �galement sur la question des paris sportifs. C'est un v�ritable risque aujourd'hui que court le sport professionnel et, de ce point de vue-l�, je pense qu'avec M.�GAREL on peut au minimum se retrouver sur la question. Je crois que la Ville de Paris s'honorerait � prendre des garanties en la mati�re, aussi bien en mati�re de handball, qu'en mati�re de football, qu'en mati�re de basket en particulier. Voil� la proposition que je vous fais, Monsieur VUILLERMOZ, qui peut s'appliquer d�s cette ann�e, ou d�s ce mois m�me ou un peu plus tard, mais je crois que la Ville de Paris doit exercer un contr�le, jouer son r�le d'aiguillon - c'est le r�le de notre collectivit� - en termes de respect des r�gles �l�mentaires de d�ontologie pour pr�server le sport professionnel et plus g�n�ralement pour pr�server l'�thique sportive.

Merci.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je remercie les deux orateurs pour l'�conomie de moyens dont ils ont fait preuve, ils n'ont pas du tout utilis� leur temps de parole. Pour r�pondre, M.�VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ. - Ecoutez, j'ai toujours les m�mes probl�mes de diff�rence politique avec Sylvain GAREL, c?est-�-dire que, moi, je n'oppose pas le sport de haut niveau et le sport de proximit�. Tout le monde sait que le sport de haut niveau permet ou peut permettre � une grande partie des jeunes filles et des jeunes gar�ons de vouloir faire du sport. L'objet n'est pas de le mettre en opposition. Le probl�me de l'argent dans le sport, c'est une autre paire de manche. On est dans une soci�t� capitaliste, il y a �videmment beaucoup d'argent qui a p�n�tr� le sport, tous les sports. Evidemment, c'est beaucoup plus important dans le football que dans les autres sports.

Dans le handball, les salaires des joueurs n'ont rien � voir avec les salaires des footballeurs, m�me peut-�tre avec les salaires des basketteurs, puisque le joueur qui touche le plus, doit percevoir autour de 10.000�euros par mois et 100.000 euros par an. C'est quand m�me dix fois moins ou cent fois moins que le footballeur.

Ni les salaires des joueurs, ni ceux des entra�neurs, ne sont � la m�me hauteur dans le handball que dans les autres sports. L�-dessus, je vais dans le sens de ce que disait M.�ALPHAND.

L� o� je ne vais pas dans le sens de ce que dit M.�ALPHAND, c'est que, sur la subvention - je reviendrai apr�s sur le march� de billetterie�- Monsieur ALPHAND, vous devriez vous mettre en relation avec le pr�sident de votre groupe. En effet, tous les ans nous faisons une r�union qui permet d'�tablir si les conventions sign�es avec les clubs, ont �t� bien mises en ?uvre. Nous allons de plus en plus d'ailleurs vers des conventions qui ne sont plus pluriannuelles mais annuelles de fa�on � avoir une meilleure visibilit� de ce qui se passe dans les clubs.

En ce qui concerne cette convention, je peux vous dire qu'elle s'�tablit sur la poursuite des actions en faveur de la formation des jeunes joueurs et des joueurs de l'�quipe professionnelle. Dans le cas des �quipes de handball, il faut, je pense, si l'on veut �tre s�rieux, assurer le suivi professionnel apr�s la fin de la carri�re du joueur, puisque justement celui-ci n'a pas eu l'occasion, comme dans d'autres sports, d'amasser suffisamment d'argent pour assurer la suite de sa vie.

Ensuite, nous avons pr�vu dans cette convention de poursuivre l'activit� de l'�cole de handball, puisqu'� c�t� du club professionnel, il y a beaucoup d'�quipes amateurs, filles et gar�ons, qui obtiennent de tr�s bons r�sultats. C'est donc pr�vu dans la convention que nous signons avec le club�: il y a la participation des �quipes du club aux comp�titions de diff�rentes cat�gories d'�ge dans la ville, et enfin la participation aux animations sportives de la Ville, et notamment les O.M.S.

Cette convention que nous signons, Monsieur ALPHAND, n'est pas seulement sur le club professionnel, mais elle est en relation avec toutes les actions que ce club doit mener. Evidemment, c'est le cas pour tous les autres clubs professionnels, mais en particulier pour le handball qui rend vraiment de tr�s bons services � l'ensemble des Parisiennes et des Parisiens. Sur le march� de billetterie, Monsieur GAREL, je crois qu'il ne faut pas le mettre au m�me niveau - Monsieur GAREL, c'est moi qui parle - que la subvention, puisque ce march� de billetterie va servir principalement pour acheter des billets, pour que l'ensemble des gamins et gamines et personnels �ventuellement de la Ville puissent b�n�ficier de places pour aller voir les matchs. Il est vrai que, cette ann�e, la situation du handball parisien va �tre nettement meilleure que les autres ann�es, puisque vous savez que, les autres ann�es, le club avait fini l'ann�e avec un d�ficit de 300.000 euros, puis cette ann�e de 800.000 euros. C'est pour cela que M. le pr�sident ONILLON est all� voir les Qataris, qui ont rachet� le club. Je voudrais aussi vous dire que quand nous avons sign� cette convention, nous l'avons sign�e avec le nom du Paris-Hand, et non pas avec le Paris Saint-Germain. Voil� ce que je voulais vous dire sur ce projet de d�lib�ration.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci pour tous ces �l�ments.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 235.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DJS 235).

Octobre 2012
Débat
Conseil municipal
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