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2012 DPP 23 - Subvention (20.000 euros) et convention avec l'Association pour la défense des familles et de l'individu au titre de la lutte contre les dérives sectaires.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous vous proposons d'examiner un dernier projet de d�lib�ration avant la pause m�ridienne.

Nous passons � la 5e Commission et nous examinons le projet de d�lib�ration DPP 23 relatif � une subvention de 20.000 euros et � une convention avec l'Association pour la d�fense des familles et de l?individu au titre de la lutte contre les d�rives sectaires.

La parole est � Mme Marinette BACHE pour le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Dans le dernier rapport de la mission interminist�rielle de vigilance et de lutte contre les d�rives sectaires, on d�nombre de 500 � 600 mouvements sectaires �tablis en France, soit pr�s de quatre fois plus qu'il y a 15 ans.

Les sectes s'emparent de toutes sortes de domaines et ciblent �videmment les plus faibles, souvent des jeunes, mais aussi des personnes fragilis�es, parfois en qu�te de r�ponses qui pourraient combler leurs doutes et qu'elles pensent pouvoir trouver ainsi.

Ces mouvements se cachent derri�re des offres en tous genres�: offres d'emplois, offres de soins et ils sont particuli�rement introduits dans le secteur de la formation.

La question des d�rives sectaires rel�ve maintenant du champ de comp�tence de l?�lue en charge de la pr�vention et de la s�curit� et un axe pr�vention de lutte contre les d�rives sectaires s'inscrit dans le cadre du contrat parisien de s�curit� depuis mars 2009.

Si c'est un sujet particuli�rement difficile, ce n'est pas pour autant, d'ailleurs, que la Ville se d�robe. Bien au contraire, elle agit, dans le cadre de ses comp�tences de pr�vention, � travers la mise en place d'une cellule pr�sid�e par notre coll�gue Myriam EL KHOMRI. La Ville de Paris soutient des associations qui �coutent et aident les victimes des agissements des sectes ainsi que leurs familles. Ces associations interviennent �galement dans le milieu scolaire. La D.P.P. a en charge l?animation d?un r�seau de r�f�rents dans les directions et dans les mairies d'arrondissement. C'est avec l'aide justement de ces associations que ces r�f�rents sont form�s. En effet, comme je le disais, les sectes op�rent dans de multiples domaines et il faut donc absolument que nos r�f�rents soient aptes � d�tecter ces mouvements afin de mieux prot�ger les plus fragiles. Ce dispositif s'inscrit dans un cadre partenarial qui a �t� lanc� lors de la premi�re r�union de la cellule de vigilance en avril 2010 et qui se poursuit � travers un travail commun de formation entre Pr�fecture de police, Parquet, les diff�rents r�f�rents et les associations qui d�fendent ces victimes. C'est en effet en unissant nos efforts que nous pourrons endiguer ce grave ph�nom�ne. Vous l'aurez compris, c'est en rendant hommage � tous ceux qui accomplissent ce travail difficile, mais n�cessaire, que je vous appelle � voter cette subvention � une association qui lutte contre les d�rives sectaires et apporte un v�ritable soutien aux familles touch�es. Je vous remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire, merci, Madame BACHE.

Permettez-moi de r�pondre en lieu et place de Myriam EL KHOMRI qui est emp�ch�e.

Evidemment, Madame BACHE, ce sujet nous pr�occupe tous, d'autant plus que cette ann�e nous avons pu assister � un d�ferlement de discours apocalyptiques de la mouvance New Age � l?approche de la fin de l?ann�e 2012 et il est malheureusement � craindre un regain d?activit� de diverses sectes avec les cons�quences dramatiques qui peuvent en d�couler.

En effet, les sectes exigent, vous le savez, des ruptures avec les familles, les amis, parfois les �tudes ou le travail, de plus en plus d'argent, de temps, de disponibilit� et de soumission. Elles obligent � recruter d'autres adeptes et instaurent donc une d�pendance compl�te.

Bien entendu, en tant qu?�lus, nous ne pouvons nous r�soudre, au nom de la libert� individuelle, � accepter qu'un individu justement perde tout contr�le sur son existence. Nous saluons donc les associations et notamment l?A.D.F.I., l'association de d�fense des familles et de l'individu victimes de secte pour l'accueil, l'�coute et l?accompagnement qu?elle propose � ces personnes, car nous savons que leur travail est long, complexe et d�licat aupr�s de ces personnes manipul�es. M�me si la Ville de Paris et les mairies d'arrondissement ne peuvent avoir qu'un r�le de pr�vention et d?information dans la lutte contre les d�rives sectaires, nous souhaitons �videmment faire vivre le dispositif de vigilance pr�vu par le contrat parisien de s�curit�. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Myriam EL KHOMRI, � sa prise de fonction, a relanc� la cellule de vigilance parisienne. La premi�re r�union a eu lieu le 10 janvier dernier � l'H�tel de Ville de Paris, r�unissant la Pr�fecture de police, le Parquet ainsi que les r�f�rents des directions et des mairies d'arrondissement et les associations de d�fense de victimes de d�rives sectaires. Cette instance permet, a permis et permettra d?�changer des informations concr�tes, de relever les besoins d'information et de formation et �galement de d�finir avec les partenaires les orientations de la lutte et de la pr�vention contre les d�rives sectaires � Paris. Lors de la cellule de vigilance parisienne, Myriam EL KHOMRI a ainsi propos� un nouveau programme de sensibilisation pour les r�f�rents des directions de la Ville de Paris et des mairies d'arrondissement. La Direction de la Jeunesse et des Sports, notamment la fili�re technique, a soulign� l'int�r�t et le besoin des agents de cette direction � �tre sensibilis�s et inform�s sur la question du ph�nom�ne sectaire. Deux sessions de formation ont donc �t� organis�es par la Miviludes et les associations le 2 mai dernier pour la D.J.S. et le 28 septembre pour les coordinateurs de contrats de s�curit� d?arrondissement et les intervenants sociaux en commissariat. Lors de sa rencontre la semaine derni�re avec Serge BLISKO, le nouveau pr�sident de la Miviludes, Myriam EL KHOMRI lui a rappel� sa d�termination � poursuivre ce travail de sensibilisation aupr�s des agents en 2013. Plusieurs pistes de travail sont envisag�es et, �videmment, Myriam EL KHOMRI est tr�s int�ress�e � ce que la formation puisse �tre propos�e par exemple aux professionnels de la protection de l?enfance. A ce sujet, je vous informe que la Ville de Paris soutient la campagne d?affichage r�alis�e par la Miviludes � destination des familles et les affiches vont donc �tre pos�es dans les semaines � venir dans les C.A.S.-V.P., les centres sociaux, les �coles, les biblioth�ques afin de sensibiliser un large public au ph�nom�ne sectaire. Je profite de cette occasion pour rappeler aux �lus et aux maires d'arrondissement l'int�r�t de monter des r�unions d'information � destination du grand public, par exemple en mobilisant les C.I.C.A. Et pour finir, il lui semble, et je reprends ces propos �videmment � mon compte, il nous semble qu'un travail de partenariat avec l'Education nationale reste � cr�er pour faciliter les actions de sensibilisation dans les �tablissements scolaires. Nous envisageons donc de la proposer � nos partenaires du contrat de s�curit� lors de la prochaine cellule de vigilance d�but 2013. Je vous remercie en tout cas de votre soutien � ce projet de d�lib�ration.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP�23.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2012, DPP 23).

Octobre 2012
Débat
Conseil municipal
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