retour Retour

2006, DVD 196 - DPJEV 43 - Autorisation à M. le Maire de Paris de lancer 4 marchés dans le cadre du projet d’aménagement du quartier des Halles relatif à l’aménagement du jardin et aux aménagements de voirie de surface et souterraine.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DVD 196 DPJEV 43. Il s?agit d?autoriser M. le Maire de Paris � lancer 4 march�s dans le cadre du projet d?am�nagement du quartier des Halles, relatifs � l?am�nagement du jardin et aux am�nagements de voirie de surface et souterraine.

Je donne la parole � M. BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. Madame la Maire, chers coll�gues, r�soudre les dysfonctionnements du site sans tout d�structurer, c?est dans cet �tat d?esprit que la majorit� municipale, en accord avec les riverains, aborde depuis l?origine le projet de r�novation des Halles. Personne ne souhaite revivre les atermoiements et les gaspillages d?il y a trente ans.

A ce titre, le parti pris urbanistique de l?�quipe SEURA/MANGIN, parmi les quatre projets pr�sent�s, �tait bien le plus pertinent.

Pourtant, depuis ce choix voulu par le Conseil de Paris, force est de constater que la mise en ?uvre du projet, son calendrier et son �laboration, patinent.

De nombreux parents d?enfants et usagers du jardin Lalanne, v�ritable patrimoine local, regrettent la d�cision de supprimer ce lieu unique � Paris, tr�s appr�ci� des jeunes et des moins jeunes.

Aussi, il est essentiel que le futur projet de jardin pr�voit, � d�faut d?avoir pu les conserver, de nouveaux espaces de loisirs et de d�tente pour tous les �ges et notamment les plus jeunes. Les parents disposent de trop rares lieux pour les enfants dans le Centre de Paris.

D�s lors, une question se pose : o� en sommes-nous en ce qui concerne le dessin d?ensemble du jardin et, en particulier, de l?�tude sur les attentes des enfants et des parents en mati�re d?espaces et de jeux dans le jardin ?

En mati�re de circulation, il est �galement essentiel que nous y voyions un peu plus clair et m�me rapidement.

Que r�v�lent les �tudes sur les circulations verticales et sur les flux ?

Dans le domaine de la haute qualit� environnementale, une �tude �nerg�tique du site devrait �tre envisag�e afin d?aboutir � la conception de b�timents � faible consommation d?�nergie. Cette �tude est-elle envisag�e ?

A propos de la partie b�tie, appel�e abusivement ?le carreau?, une inqui�tude se fait jour. L?�laboration du cahier des charges qui sera soumis au concours architectural semble prendre son temps. Nous souhaiterions �tre rassur�s en ce qu?il devra imp�rativement respecter l?esprit du parti pris urbanistique de MANGIN en s?en tenant � la hauteur de 9 m�tres envisag�e initialement.

Toutes ces orientations fondamentales qui, d?ores et d�j�, dessinent l?avenir du site devraient �tre pr�sent�es rapidement afin de laisser le temps � la concertation de s?op�rer. A d�faut, il ne s?agirait que d?une simple information.

Enfin, lors de leur derni�re r�union, les �lus du 2e arrondissement se sont �mus de l?importance et du nombre de march�s compl�mentaires d?aide � la ma�trise d?ouvrage d�j� vot�s par le Conseil de Paris.

Depuis la d�cision de confier le projet de r�novation des Halles � SEURA/MANGIN, ils souhaitent conna�tre les montants des sommes d�j� engag�es et celles qui sont pr�vues.

Par ailleurs et pour finir, je souhaiterais que soit port� � la connaissance de notre Assembl�e l?�tat d?avancement de la fusion en cours entre la S.E.M. ?Paris Centre? et la S.E.M.E.A.15.

J?ai bien conscience que, parmi ces questions, nombreuses sont celles qui s?adressent � l?adjoint charg� de l?Urbanisme qui ne me semble pas �tre en s�ance. Je pense qu?elles lui seront transmises et qu?il me fournira une r�ponse d�taill�e.

Je vous en remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Il n?y manquera pas, nous y veillerons.

Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Le projet des Halles est dans l?impasse, dans l?orni�re, sans aucun espoir d?en sortir avant les prochaines �ch�ances �lectorales.

Je crois qu?il serait temps de sortir de la d�sinformation. Dites-vous bien toutefois que dans le Centre de Paris, Jacques BOUTAULT ne me d�mentira pas, nous rencontrons beaucoup de gens qui demandent ce qui va se passer !

On est oblig� de leur dire qu?il n?est plus question de faire le projet ?MANGIN?, en tout cas s�rement pas dans la forme initiale, et quant au calendrier, il est absolument impossible de lancer quelque march� que ce soit avant les prochaines �lections municipales.

Il y a un devoir de v�rit�. Je dois dire que j?ai vraiment �t� constern� en recevant, au d�but du mois de septembre, avec le journal ?Ville de Paris?, comme tous les Parisiens - car, dans sa grande g�n�rosit�, le Maire de Paris adresse ce journal � tous les foyers parisiens - en recevant donc un document qui s?appelle ?Paris change?. Curieusement, ce document a �t� adress� � tous les Parisiens, sans que le moindre espace soit r�serv� � l?expression des groupes n?appartenant pas � la majorit� et c?est une parfaite ill�galit� car la loi impose de donner la parole aux groupes politiques lorsqu?une collectivit� finance sur des fonds publics un tel document.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

C?est un document qui est adress� � tous les Parisiens.

Dans les premi�res pages, il y a une belle photo de synth�se du jardin des Halles et on nous dit que le chantier se poursuit. Les gens qui viennent rarement � Paris ou qui ne sont pas du quartier vont se d�cider � venir faire un tour aux Halles pour voir l?�tat d?avancement du chantier.

Je crois qu?il faut que l?on arr�te les baratins car les baratins, c?est insupportable quand c?est de la propagande totalement mensong�re.

Le quartier des Halles est un sujet suffisamment s�rieux pour que l?on puisse s?arr�ter un instant et essayer de revoir les probl�mes pos�s, de voir ce que l?on peut faire, essayer d?arr�ter des projets qui rel�vent purement et simplement de l?intention de casser.

Je ne vois absolument pas qui pourrait trouver le moindre avantage � la destruction du jardin Lalanne qui est refus�e et rejet�e par tous les habitants, par le Conseil d?arrondissement, par les conseils de quartier. Qui peut imaginer de commettre cet acte de vandalisme, purement gratuit et sans le moindre int�r�t ? Qui peut imaginer de casser l?am�nagement de la place Ren�-Cassin avec cette tr�s belle t�te d?Henri de Miller qui est devant l?�glise Saint-Eustache ? Qui peut imaginer de modifier totalement la composition du jardin en coupant des arbres qui sont encore en pleine croissance ?

Pour le plaisir de qui ? Pour satisfaire les fantasmes de quels am�nageurs ? Il n?y a plus d?am�nageurs ! Dans les Halles, il n?y a pas de programme ; il n?y a pas de budget ; et il n?y a plus de projet. Avec cela, on ne risque pas d?aller loin.

Il faut que l?on arr�te de continuer � faire comme s?il allait se passer quelque chose. Je vous dis de la mani�re la plus nette et la plus ferme, et on verra si je me trompe, qu?il est impossible qu?un commencement de chantier - ou alors on nous mettra une palissade et on mettra un marteau piqueur en action pour nous faire croire que les travaux commencent, ce qui ne trompera personne - il est impossible donc qu?un chantier commence avant les prochaines �ch�ances �lectorales.

Sur ce projet de d�lib�ration, on veut encore nous faire voter pour financer des �tudes. Je signale que j?ai fait le compte et, avec le projet de d�lib�ration qui nous est soumis ce soir, on atteint un total de 23 millions d?euros !

Vingt-trois millions d?euros qui ont �t� financ�s par notre Assembl�e pour rien ! Absolument rien ! En dehors des �tudes, des d�dommagements, des financements des travaux des architectes et des cabinets d?�tudes, rien ! Alors, je dis simplement que la mauvaise plaisanterie a suffisamment dur�, qu?il y a un devoir de v�rit�. J?y reviendrai, mais j?exige du Maire de Paris et de l?Ex�cutif - c?est dommage que Jean-Pierre CAFFET ne soit pas l� en cet instant -, que le Maire de Paris remplisse et respecte ce devoir de v�rit�.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Bien. Sur ces exigences, Monsieur BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je laisserai surtout Yves CONTASSOT r�pondre puisque beaucoup d?interventions portaient sur la question du jardin Lalanne et de l?espace vert.

Je voudrais simplement indiquer � Jacques BOUTAULT, par rapport � une partie de son intervention qui concernait la question des d�placements, que bien �videmment la question des circulations verticales est un des sujets sur lesquels portent les �tudes qui vont tr�s lanc�es. C?est un sujet extr�mement complexe puisqu?il imbrique plusieurs niveaux, � la fois la surface, le centre commercial et la gare R.E.R. Donc, l?ensemble des d�placements, l?ensemble des �l�ments de s�curit� doivent �tre pris en compte, cela n�cessite �videmment un travail tr�s pouss� men� actuellement par le S.T.I.F. - un comit� a �t� mis en place par le S.T.I.F. avec la R.A.T.P.

Pour les autres �l�ments, je laisse Yves CONTASSOT compl�ter.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur CONTASSOT, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Avec cela, on n?en sait pas plus.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Tout d?abord, Monsieur BOUTAULT, vous avez dit que vous souhaitiez que l?on prenne en compte les besoins des enfants de toutes les classes d?�ge et notamment les plus petits. Cela va de soi et je peux vous dire qu?aujourd?hui cela fait partie des r�flexions en cours.

Vous avez �galement �voqu� le fait qu?il y aurait des enqu�tes r�alis�es � cette fin. Il y a effectivement un march� qui a �t� lanc�. On est en train d?�tudier les offres pour que soit missionn�e une association ou une soci�t� pour savoir ce qu?attendent les enfants, mais aussi �videmment leurs parents. Mais on veut aussi pouvoir interroger directement les enfants � travers des structures qui sont sp�cialis�es dans ces questions. Et je pense que d�s que nous aurons ces �l�ments, nous reprendrons les r�unions sp�cifiques sur cette th�matique.

J?aime beaucoup M. LEGARET quand il parle d?acte de vandalisme � propos de la suppression du jardin Lalanne car?.

Mais oui, Monsieur LEGARET, mais ayez un peu de m�moire ! Ayez un peu de m�moire !

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je n?ai jamais commis d?acte de vandalisme.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Mais si. Vous me disiez : c?est ni fait ni � faire. Il faut compl�tement le d�truire et le repenser. Aujourd?hui, comme par hasard?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Revoir cela ne veut pas dire casser.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Mais, oui ! Alors, vous savez qui demande la suppression de la place Ren�-Cassin ?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - MANGIN ?

M. Yves CONTASSOT, adjoint, rapporteur. - Non, le cur� de Saint-Eustache. Ah ! Ah ! Vous voyez ! Vous avez quelquefois de dr�les de surprises, Monsieur LEGARET !

Quant � couper des arbres?

Non, il n?est pas le seul � d�cider, fort heureusement dans ce domaine comme dans les autres?

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Ce n?est pas � moi qu?il faut dire cela. Je sais que vous �tes un sp�cialiste dans ce domaine.

? Simplement, couper des arbres, je crois que vous n?avez encore une fois pas lu, c?est �a qui est dommage et terrible avec vous, c?est que vous ne lisez pas ! Vous fantasmer sur les dossiers ! Lisez les cahiers des charges, lisez le programme et vous verrez que l?objectif, c?est le maintien des arbres, sauf ceux que, effectivement, soit pour des raisons phytosanitaires, soit pour des raisons tr�s techniques que vous connaissez, nous serons oblig�s de couper en quasi-totalit�.

Oh, vous �tes tr�s forts ! Ce n?est pas vous qui plaidez pour supprimer tous les arbres de la place Dauphine ? Il me semble bien que si alors qu?ils ne sont pas du tout en mauvais �tat et c?est vous qui vous battez pour les faire abattre. Simplement parce qu?il y a quelques copains � vous qui habitent pas loin? Voil� la r�alit� !

L�, �a ne sera pas la m�me chose, effectivement, et on maintiendra tous les arbres possibles d�s lors que cela ne posera pas de probl�me.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 196 - DPJEV 43.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. ?2006, DVD 196 DPJEV 43).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
retour Retour