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2006, Voeu déposé par M. Pierre LELLOUCHE, au nom du groupe U.M.P. relatif à la mémoire de Lise Delamare.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 112 dans le fascicule du groupe U.M.P. relatif � la position d?une plaque comm�morative � la m�moire de Mme Lise Delamare.

Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Restons ton sur ton, Monsieur le Maire, apr�s les ?Nuits blanches?, la rue Blanche puisqu?au n� 75 a longtemps r�sid� Lise Delamare, qui a disparu dans la journ�e du 26 juillet dernier. C?est une grande figure qui a marqu� de son empreinte l?histoire du th��tre, du cin�ma et, bien s�r, de la Com�die fran�aise. Elle a �t� professeur au conservatoire. Elle a eu comme �l�ves Daniel AUTEUIL, Francis HUSTER, Sabine AZEMA et bien d?autres encore.

Je crois que nous pourrions, sans grande difficult�, suivre la suggestion de de notre coll�gue Pierre LELLOUCHE et des �lus de notre groupe qui ont souhait� que la Ville de Paris honore la m�moire de Lise Delamare en apposant une plaque comm�morative sur la fa�ade de l?immeuble o� elle a v�cu 75, rue Blanche dans le 9e arrondissement.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

M. GIRARD a la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - On a constat� avec Jean-Pierre CAFFET et un certain nombre d?�lus qu?en effet il y avait comme une inqui�tude � ce qu?il y ait un oubli de ces grands personnages tels que la merveilleuse Lise Delamare, com�dienne exceptionnelle, et l� tout le monde le reconna�t, mais qu?il y a comme un empressement ou une inqui�tude.

Alors sont-ce les �ch�ances �lectorales qui approchent ? Je ne sais pas. Une inqui�tude � ce qu?on les oublie. La semaine pass�e, avec Jacques BRAVO, nous avons appos� une plaque au 9, rue Chaptal sur la maison o� vivait Iannis Xenakis en pr�sence de Fran�oise et de M�khi Xenakis, la femme et la fille de Xenakis. C?�tait un moment formidable avec beaucoup d?artistes pr�sents mais on l?a fait 4 ans apr�s le d�c�s de Iannis Xenakis, qui est un musicien consid�rable et connu dans le monde entier.

Il a �t� jou� � New York, � Tokyo, � S�oul, dans le monde entier. Et c?est vrai que l?on a attendu 4 ans car la r�gle voulait qu?il y ait un d�lai de 10 ans. Ce d�lai de 10 ans est long mais un d�lai de moins d?un an ne me semble pas raisonnable. Je vais vous dire pourquoi. Non pas parce que j?ai bien vu le pi�ge dans lequel nous nous sommes trouv�s ce matin � propos de Marie Trintignant, maintenant je serai donc extr�mement prudent, mais faisons attention � ce qu?il n?y ait pas de pr�cipitation.

La proposition est bonne. Lise Delamare est inconstestablement une immense artiste que vous connaissez tous tr�s bien. Il est incontestable qu?elle m�rite qu?il y ait sur sa maison une plaque. Je vous propose que pour la 1ere ann�e de l?anniversaire de sa mort, c?est-�-dire en mars 2007, le Conseil du 9e arrondissement nous le propose � nouveau.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Juillet.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Oui, juillet 2007. Nous sommes en septembre. Le deuil n?est m�me pas termin� d?une certaine fa�on. Que l?on attende juillet 2007, o� un an sera �coul� et que le Conseil du 9e arrondissement, sur proposition peut-�tre de Pierre LELLOUCHE et du maire de l?arrondisse-ment, majorit� et opposition r�unies, nous fasse en effet, au Conseil de Paris, une proposition qui verrait le d�lai de 10 ans r�duit peut-�tre � 1 an ou 2 ans, mais 3 mois ne me para�t pas raisonnable.

Apr�s, vous allez voir affluer, dans cette Assembl�e, des propositions imm�diates d�s qu?il y aura le d�c�s de telle ou telle personnalit�. Nous ne serons pas en mesure de r�pondre favorablement. Nous cr�erons de la frustration et nous ferons peut-�tre des erreurs historiques. Un an me parait un d�lai d�cent et respectueux. Mais je propose que, dans un an, vraiment, on l?�tudie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C?est vrai que, bient�t, on va le faire avant la mort, ce qui serait plus emb�tant.

Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Tr�s bri�vement et sans aucune pol�mique, je dirai respectueusement � Christophe GIRARD que la r�gle des 10 ans est une r�gle non �crite qui, en principe, �tait respect�e mais qui ne concerne que les attributions de rues et de places. Elle ne s?est jamais appliqu�e aux appositions de plaques. L?apposition d?une plaque est un geste beaucoup plus modeste, beaucoup plus simple qui ne requiert que l?accord du propri�taire et une d�lib�ration du Conseil de Paris.

On n?a jamais appliqu� la r�gle des 10 ans. Je pourrai vous citer de tr�s nombreux exemples qui le d�montrent. On n?a jamais appliqu� la r�gle des 10 ans pour l?apposition d?une plaque.

J?ajoute, dernier argument, que j?avais re�u une lettre de Mme HIDALGO, qui m?avait parue �tre une d�marche intelligente et tout � fait appropri�e, encourageant les �lus parisiens � faire des propositions pour honorer des noms de femmes en faisant observer qu?il y avait plus qu?un d�ficit dans les attributions des noms de rue.

Je vous fais observer qu?en ce qui nous concerne, nous avons fait des efforts depuis la r�ception de cette lettre et que nous avons syst�matiquement propos�, � chaque s�ance, des noms de femmes.

J?aimerais qu?il en soit tenu compte et que M. GIRARD tienne aussi compte de cet argument pour qu?il fasse un effort. Je ne pol�mique pas, la date du premier anniversaire est une proposition honorable, mais je rappelle que la r�gle des dix ans ne vaut pas pour les appositions de plaques et que l?on pourrait �tre plus lib�ral - c?est un mot qui lui plaira certainement - s?agissant d?honorer des noms de femmes parce qu?il y a plus qu?un besoin � Paris.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, je vous donne la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - On va essayer de trouver un arrangement.

Je voudrais quand m�me vous lire l?article 2 de la d�lib�ration du Conseil de Paris du 12 mars 1979 qui stipule dans son premier alin�a que l?hommage, quel qu?il soit, ne pourra �tre rendu qu?apr�s l?�coulement d?un d�lai de dix ans � compter du d�c�s de la personnalit� � honorer ou de la date de l?�v�nement � comm�morer, que ce soit une rue, une impasse, une plaque ou un parc.

Je comprends ce que vous dites, et j?y suis favorable dans l?esprit, surtout que le Conseil du 9e arrondissement a vot� � l?unanimit�.

Simplement, je nous mets en garde contre l?afflux que nous allons certainement rencontrer de demandes de plaques car il y aura certainement d?autres d�c�s c�l�bres dans les mois � venir, malheureusement.

Non, je ne vais pas vous donner des noms d?avance !

(Rires dans l?h�micycle).

En effet, devant la sagesse et l?intelligence de l?intervention de Mme HIDALGO, la premi�re adjointe, je ne peux que m?effacer et donc accepter votre proposition, apr�s avoir pourtant tent� d?y r�sister avec sagesse.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 333).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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