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2006, DPVI 73 - Attribution d’une subvention à l’association “Collectif pour l’avenir des foyers” (COPAF) menant des actions sur le thème de l’accès aux droits et de la lutte contre les discriminations. - Montant : 8.000 euros.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons donc au projet de d�lib�ration DPVI 73 portant attribution d?une subvention � l?association ?Collectif pour l?avenir des foyers?.

La parole est � Mme G�GOUT.

Mme Catherine G�GOUT. - Bien s�r, nous sommes tout � fait d?accord avec la subvention au ?Collectif pour l?avenir des foyers?.

Je profiterais toutefois de cette occasion pour parler un peu du foyer de la Commanderie qui, en ce moment, conna�t certains probl�mes. C?est un tr�s grand foyer, porte de la Villette, de l?autre c�t� du p�riph�rique. Il est en tr�s mauvais �tat ; il n?a jamais �t� entretenu. Il est m�me autog�r� par les r�sidents depuis plusieurs ann�es.

La SONACOTRA, en 2001, a rachet� ce foyer. Des travaux ont d� commencer, lundi dernier. Ils vont durer quatre ans pour une r�habilitation de ce foyer. Nous nous r�jouissons tout � fait de cela.

Le probl�me, c?est que la transition, la p�riode actuelle, pose vraiment un gros probl�me. D?abord, il y a eu une intervention muscl�e de la police pour �vacuer les r�sidents de la salle de pri�re, ce qui n?est pas la meilleure fa�on de commencer les travaux.

Je voulais insister sur un point. Le probl�me se posait, comme dans tous les foyers d?ailleurs, d?une salle de pri�re.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Vous �coutez Mme G�GOUT, s?il vous pla�t.

Mme Catherine G�GOUT. - Comme dans tous les foyers, le probl�me de la salle de pri�res se posait. Il y a eu des discussions, plus ou moins act�es, mais toujours est-il qu?une mosqu�e est en construction, assez voisine de ce foyer. A terme, c?est cette mosqu�e qui devrait servir pour la pri�re, m�me si tout le monde ici n?est pas compl�tement d?accord sur ce point.

Pendant la p�riode transitoire, c?est-�-dire aujourd?hui, la mosqu�e n?est pas termin�e. Le foyer est en travaux et les r�sidents n?ont pas d?autres solutions que de faire leur pri�re dans les couloirs, si ce n?est dehors.

Je sais bien que la SONACOTRA n?est pas un partenaire facile, mais il faudrait trouver une solution transitoire pour que ces travailleurs puissent pratiquer leur culte. En outre, tr�s souvent, ils ont des horaires difficiles : ils arrivent tard le soir, partent t�t le matin. Il faut absolument qu?ils puissent, dans des conditions dignes, exercer leur religion.

Peut-�tre une solution serait de mettre une salle provisoire? Il existe des terrains autour. Je ne sais pas quelle est la solution, mais il faudrait la prendre d?urgence.

Merci.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame G�GOUT.

Madame BOURCART, vous avez la parole.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Madame G�GOUT, de ces pr�cisions, mais je vais compl�ter ce que vous avez dit.

Effectivement, on se r�jouit du d�but des travaux au foyer de la Commanderie, mais, en m�me temps, c?est l?exemple typique de ce qu?il ne faut pas faire en terme de construction et de r�habilitation.

Vous l?avez rappel�, c?est un foyer qui est construit dans une non-zone urbaine, � Paris, mais de l?autre c�t� du p�riph�rique, coinc� entre une station-service et un supermarch�. Vous aviez raison encore de dire qu?il a �t� laiss� pour compte de toute politique et de toute gestion pendant des ann�es.

La Ville de Paris, depuis avril 2005, est en charge du dossier de la r�habilitation des foyers. Celui de la Commanderie �tait d�j� entam�, depuis 2001. Il a �norm�ment tra�n� et les travaux ne font que commencer maintenant.

Il y a deux questions.

Il avait �t� pr�vu par la SONACOTRA - nous n?�tions pas associ�s � l?�poque - des travaux durant quatre ans et un habitat en rez-de-chauss�e provisoire pour loger les r�sidents le temps que les 8 phases des travaux soient r�alis�es. Il devait y avoir une suppression de tous les lieux collectifs (cuisine, salle de r�union et salle de pri�re). Apr�s discussion avec les r�sidents et la SONACOTRA, une salle de r�union a �t� conserv�e pour la dur�e des travaux. Effectivement, la salle de pri�re devait dispara�tre pendant les travaux, mais, en accord avec les autorit�s de la mosqu�e Adda?wa, qui est en travaux et qui a install� une mosqu�e provisoire � 100 m�tres du foyer, il avait �t� d�cid� avec le comit� des r�sidents que ceux-ci pourraient se servir de cette mosqu�e provisoire. Elle a pris du retard qui n?est pas de notre fait, puisque la mosqu�e provisoire est du ressort de ses responsables et non pas de la Ville.

Autre point, c?est ce qui a pu se passer lundi dernier. Effectivement, il y a eu intervention des forces de l?ordre � la demande de la SONACOTRA, ce qui n?�tait pas pr�vu. Il devait juste y avoir un constat d?huissier. Suite � cette intervention, j?ai �crit au pr�sident de la SONACOTRA pour lui rappeler que nous �tions dans un processus de concertation et non d?intervention, comme cela a �t� fait lundi.

Nous devons nous revoir mercredi avec la SONACOTRA, avec son pr�sident, pour discuter de cette question.

La Ville de Paris a tout � fait d�nonc� cette m�thode que nous regrettons.

Par ailleurs, se pose la question du culte. Si nous sommes oppos�s � ce qu?il y ait des lieux de culte au sein des foyers, doit �tre abord�e la question du culte � l?ext�rieur aussi.

Je regrette, pour ma part, que la mosqu�e Adda?wa, qui a demand� un permis depuis plus d?une d�cennie, a toujours re�u, sous l?ancienne mandature, des refus syst�matiques. Un permis de construire n?a �t� obtenu qu?apr�s 2001, d?o� les travaux actuellement. S?il y avait eu des anticipations, nous ne serions pas dans cette situation.

C?est un cumul de situations qui a fait qu?aujourd?hui on est oblig� uniquement de constater les d�g�ts et de r�parer presque au jour le jour.

Je reviens encore une fois sur l?intervention de la police � la demande de la SONACOTRA. Je regrette �norm�ment. Les gens du foyer l?ont subie vraiment comme une humiliation. Il s?agissait de sortir quelques personnes de la salle de pri�res. Je pense que cela pouvait �tre fait dans la concertation et je l?ai rappel� encore une fois � la SONACOTRA.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BOURCART.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 73.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DPVI 73).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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