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2006, Voeu déposé par M. Jean-François BLET, Mme Isabelle GUIROUS-MORIN et les membres du groupe “Les Verts” ayant pour objet de sauvegarder un témoignage exceptionnel de l’architecture domestique du XVIIe siècle Faubourg Saint-Antoine : 22, rue Basfroi.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n� 104 dans le fascicule d�pos� par le groupe ?Les Verts? et qui concerne le 22, rue Basfroi.

Monsieur BLET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, comment justifier la d�molition d?une maison du XVIIe si�cle, la plus ancienne d?un quartier embl�matique du faubourg Saint-Antoine sauv� de la destruction sous la mandature pr�c�dente gr�ce � l?action de l?association ?Onze de pique? pr�sid�e par Eric GALMOT et de la C.L.A.Q.

Le cas du 22, rue Basfroi est une symbolique du vandalisme ordinaire de la Ville de Paris. Comment justifier cette d�molition ? Premi�rement, en trouvant une justification oiseuse, en l?occurrence la n�cessit� d?�largir le trottoir, n�cessit� incluse dans l?ancien P.L.U. qui frappait le 22, rue Basfroi et les parcelles qui le jouxtent d?une servitude d?�largissement de voirie. R�sultat : les immeubles tomb�rent les uns apr�s les autres, une technique traditionnelle sous les pr�c�dents mandatures, le tissu urbain est compl�tement d�structur�, il ne reste plus que le 22 qui fait saillie sur la rue.

Dans le nouveau P.L.U., la servitude d?�largissement a �t� reconduite, alors que l?adaptation de la ville � la voiture est un dogme que l?on croyait r�volu. Force est de constater que les mauvaises pratiques urbanistiques perdurent.

Deuxi�me combine pour d�molir un b�timent vieux de 400 ans, le stigmatiser pour son insalubrit�. La maison du 22, rue Basfroi a travers� les si�cles et a le tort d?�tre v�tuste. Et oui, figurez-vous qu?apr�s 400 ans, un brin de toilette lui serait utile pour lui redonner son lustre d?antan. Or, loin de l?entretenir, l?O.P.A.C. l?a laiss�e se d�grader et a d�pos� une demande de permis de d�molir le 30 juin dernier. Curieusement, cinq jours plus tard, la Pr�fecture de police d�clare l?immeuble en �tat de p�ril imminent et demande sa d�molition. La maison est pourtant vide de tout occupant. Apr�s la d�molition des b�timents qui la jouxtaient, elle menacerait de s?effondrer. La pose d?�tais n?est d?ailleurs m�me pas �voqu�e. De qui se moque t-on ?

Troisi�mement, la concertation est biais�e. La valeur patrimoniale de l?immeuble est ainsi totalement occult�e lors des r�unions de concertation durant lesquelles sont juste �voqu�es la n�cessit� d?�largir le trottoir et la nature de l?op�ration b�n�fique de logement social envisag�e.

Quatri�mement, il n?est nullement tenu compte de l?avis de Commission du Vieux Paris. En juin dernier, celle-ci s?est, je cite le compte rendu de r�union, ?indign�e du projet de d�molition de cette maison datant des d�buts du faubourg sous le r�gne d?Henri IV?. Aussi, a-t-elle �mis ?un v?u en faveur d?une protection au titre du patrimoine? et a rappel� l?historique de cette maison.

Le terrain en avait �t� achet� en 1606 par Nicolas Le Maistre, marchand de vin. En 1667, il comporte une maison ayant pour enseigne l?image de Saint Nicolas avec plusieurs corps de logis, une cour au milieu, un jardin � l?arri�re. En 1724, Nicolas Louette, ma�tre potier, s?y installe et effectue de nouvelles constructions � l?arri�re. La maison poss�de encore son escalier en bois rampe sur rampe � balustres chantourn�s dans un bon �tat de conservation, ainsi que des menuiseries et quincailleries d?origine.

Pour la Commission du Vieux Paris, elle constitue, � ce titre, un t�moignage exceptionnel de l?architecture domestique du XVIIe si�cle dans le faubourg Saint-Antoine. Le 12 septembre, la Commission du Vieux Paris, une nouvelle fois r�unie, a renouvel� son v?u, suite � l?arr�t� de p�ril de la Pr�fecture pour, je cite, ?que l?�difice soit conserv� et consolid� rapidement?. Depuis, il y a eu un article du ?Canard encha�n�?, le d�p�t de notre v?u et les �chafaudages de la d�molition ont �t� �rig�s en quelques jours, juste avant le Conseil de Paris.

Pourtant, on vient m�me de d�couvrir dans cet immeuble, dans une cave, un puits rarissime du XVIIe si�cle, que l?on va d�truire, bien s�r, je suppose, avec le reste, l?escalier � balustres du XVIIe en bois rampe sur rampe que l?O.P.A.C. envisagerait peut-�tre de d�poser dans des caisses. Cela ne vous rappelle rien ? Le couvent des R�collets, du XVIIe, lui aussi avec sa rampe en fer forg�, dont le ministre Paul Quil�s avait demand� la destruction, permis de d�molir � l?appui, d�pos� en Pr�fecture, et que nous avons pu sauver in extremis.

Par ailleurs, la maison est signal�e dans le Plan local d?urbanisme pour son int�r�t patrimonial. En d�pit du signalement au P.L.U., en d�pit des avis de la Commission du Vieux Paris, le projet de d�molition est maintenu et la n�cessit� de r�aliser des logements sociaux est oppos�e � la n�cessit� de conserver le patrimoine.

Or, les deux ne sont absolument pas incompatibles. Partout en France, dans des villes ou dans des villages, des immeubles et des maisons m�di�vales sont am�nag�s en immeubles de logements sociaux mais � Paris, cela serait impossible, nous dit-on. Si l?O.P.A.C. refuse de prendre en compte la dimension patrimoniale, c?est uniquement pour faire du remembrement parcellaire sauvage en regroupant les parcelles des 20, 22, 24, rue Basfroi.

Aussi, pour pr�server ce t�moignage exceptionnel de l?architecture domestique du XVIIe si�cle, nous proposons que conform�ment � la position de la Commission du Vieux Paris, la maison construite en 1608 sur la parcelle sise sur la parcelle du 22, rue Basfroi soit r�habilit�e et que le projet d?am�nagement de l?O.P.A.C. soit modifi� pour mettre en ?uvre cette r�habilitation. A d�faut, le r�sultat est calamiteux.

Premi�rement, les immeubles signal�s, cat�gorie innovante du P.L.U., sont vou�s � la d�molition. Le signalement devient ainsi une prime � la destruction. On saborde l?une des innovations du P.L.U. Bravo !

Deuxi�mement, la Commission du Vieux Paris est d�savou�e, bafou�e, ses avis jet�s aux orties. C?est du m�pris. On ne lui accorde m�me pas le milli�me de la consid�ration accord�e aux promoteurs d?hypercentres commerciaux � Paris, aux promoteurs de mobilier de bureau, aux multinationales L?Or�al, L.V.M.H. et autre Lagard�re.

Troisi�mement, emport� par votre �lan sur cette pente funeste, vous plombez le patrimoine parisien. C?est le patrimoine universel de Paris et son rayonnement que vous plombez, l?image m�me de Paris. Et enfin, ce que vous plombez in fine � travers cela, c?est le Maire de Paris, Bertrand DELANO�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons essayer de revenir au sujet lui-m�me. Madame CAPELLE, je pense que c?est bien d?�clairer l?Assembl�e que tout le monde puisse?

Mme Liliane CAPELLE. - Je vais �tre tr�s br�ve. Je comprends tout � fait le souci de pr�server un b�timent du XVIIe. Je dois rappeler que dans l?arrondissement, j?en parlais avec Patrick BLOCHE, il y a deux immeubles, un du XVIIe, un du XVIIIe tout � fait dans le m�me quartier, au coin de la rue Saint-Bernard et de la rue de Charonne qui ont �t� r�habilit�s parce qu?ils �taient vraiment tout � fait r�habilitables.

Je ne suis pas architecte, je ne sais pas? Les gens qui habitaient dans cet immeuble ont �t� �vacu�s au titre du p�ril. Et apr�s si c?est r�habilitable, les services le diront. Je ne voudrais pas, en tout �tat de cause, je suis tr�s claire, je ne veux pas perdre 80 logements. Nous sommes dans un arrondissement avec 8.000 demandeurs de logement, on ne peut pas � la fois dans chaque conseil de quartier, chaque Conseil d?arrondissement faire des v?ux pour du logement et remettre en cause. Si on me dit que cela ne remet pas en cause les logements, je n?ai pas d?�tat d?�me.

Deuxi�mement, il y a dans cet immeuble, ce qui semblait �tre le plus embl�matique, c?est un escalier en bois qui est du XVIIe. Je comprends parfaitement l?utilit� de d�monter cet escalier, de voir avec les architectes qui sont suffisamment comp�tents pour pouvoir r�installer l?escalier en t�moignage du b�ti existant. Cela peut aussi �tre une id�e.

Je pense que l?on peut �tre suffisamment cr�atifs, comme le dit le Maire de Paris, pour en m�me temps garder t�moignage de ce qui fait effectivement le b�ti faubourien, et en m�me temps ne pas mettre en p�ril un projet vieux de plus de 20 ans que nous venons seulement de r�soudre pour partie puisque l?O.P.A.C. a rachet� des appartements pour que les derniers occupants puissent �tre log�s.

Il faut faire la balance de tout cela, et arriver � un compromis qui soit satisfaisant mais j?insiste sur le fait de ne pas perdre les logements.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur MANO, vous avez la parole.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Ce dossier n?est pas nouveau pour notre Assembl�e. D?abord c?est un dossier qui date de plus de 20 ans mais rien que pour nous, � deux reprises, en 2003 et 2005, nous avons �t� amen�s � nous prononcer sur la totalit� du projet qui entra�nait la disparition de l?immeuble. Ce n?est pas nouveau.

Ce n?est pas de gaiet� de c?ur mais par n�cessit�. On n?est pas en train de faire un acte d�lib�r� pour construire � tout prix, de vouloir sacrifier un patrimoine historique parisien. Le temps est pass� et l?O.P.A.C. n?est pas responsable de l?�tat du b�ti parce que l?O.P.A.C. n?�tait pas en totalit� propri�taire. Elle a eu lot par lot la propri�t� de l?immeuble en question.

Je rappelle que le 20 et le 24 se sont effondr�s il y a longtemps, et que cet immeuble, en saillie sur la voie, est seul au milieu d?un espace. Si jamais il restait, je le dis, il est clair que nous ne pourrions pas r�aliser le programme tel qu?il a �t� fait, et l?O.P.A.C. n?agit pas seul dans cette affaire et prend toutes les pr�cautions n�cessaires, notamment vis-�-vis des B�timents de France.

Il se trouve qu?en mars 2003 l?architecte des B�timents de France, � la demande de l?O.P.A.C., s?est prononc�. Et qu?est-ce qu?a dit, l?architecte des B�timents de France ? Il dit la chose suivante :

Il est vrai que l?immeuble constitue une vieille maison du XVIIe si�cle.

Il est vrai aussi que bien �videmment il y a des caract�res particuliers, notamment � l?int�rieur, qui m�riteraient qu?on les conserve.

Voil� la conclusion de l?architecte des B�timents de France. ?Aussi, moyennant la d�pose des volets d?escalier et leur repose dans un nouveau projet d?immeuble, je donnerai un avis favorable � la d�molition de ce t�moin, h�las trop isol� et en trop mauvais �tats du Paris des faubourgs.?

Voil� la position de l?architecte des B�timents de France dans le contexte actuel et l?�motion suscit�e r�cemment.

Je rappelle de plus qu?il y a eu deux enqu�tes publiques, qu?il y a eu des r�unions publiques � la mairie du 11e arrondissement, que nous avons des concertations avec les habitants, et de la rue et des immeubles, qu?aucun - je dis bien aucun - ne s?est manifest� pour la pr�servation de ce b�timent et que, malgr� cela, l?O.P.A.C. a pris les pr�cautions n�cessaires vis-�-vis des architectes des B�timents de France.

Alors je vous dis clairement que je ne suis pas pour accepter le v?u ou l?amendement tel qu?il est, qui nous dit ?On a d�cid�, nous, M. BLET et les Verts, que cet immeuble �tait � r�habiliter?. Je ne sais pas si je dois consid�rer M. BLET comme le sp�cialiste en tout de l?urbanisme parisien d?�tat du b�ti ou si l?architecte des B�timents de France a peut-�tre autant, si ce n?est peut-�tre un peu plus, d?exp�rience sur le sujet que M. BLET.

Donc en pr�sence de ces positions qui me semblent relativement claires, notamment celle des B�timents de France, nous n?allons rien pr�cipiter. Cela veut dire que demain matin, l?O.P.A.C. ne va pas d�molir - soyons clairs - et que nous allons prendre le temps n�cessaire d?avoir des avis ad�quats pour nous dire, oui ou non, si tel immeuble est r�habilitable. Franchement quand on va sur le site et qu?on le conna�t, on ne voit pas comment nous pourrions aujourd?hui r�habiliter cet immeuble malgr� son ant�riorit�, malgr� son histoire et malgr� la pr�sence de potiches historiques. Voil� ce que je vous propose.

Tr�s honn�tement, nous n?allons pas prendre aujourd?hui une position de dire ?on r�habilite?. Nous ne sommes pas en �tat technique de le d�cider, donc je rejetterai effectivement l?amendement tout en pr�servant le devenir pour les prochains jours pour qu?une enqu�te compl�mentaire soit men�e par les experts comp�tents.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - D?accord.

La parole est � M. BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Tr�s rapidement pour une explication de vote, parce que je remercie Jean-Yves MANO de son intervention qui est une intervention dans laquelle il montre une volont� et un esprit d?ouverture que je tiens � saluer.

En l?occurrence, je connais presque trop ce dossier, comme Liliane CAPELLE, comme Georges SARRE et sans doute comme Jacques DAGUENET. C?est une parcelle qui se trouve dans un �tat de d�labrement total depuis 25 ans. L?immeuble du 22, rue Basfroi, je le connais par c?ur. C?est un immeuble dans lequel je ne m?aventure plus pour ma s�curit� personnelle. Et en l?occurrence, il y a derri�re un enjeu qui est le cadre de vie des habitants de ce quartier, car la rue Basfroi est une rue qui s?est modifi�e au bon sens du terme, c?est-�-dire avec des constructions neuves, des r�habilitations. C?est une jolie rue du 11e arrondissement � l?heure d?aujourd?hui. Il est incontestable que sans �tre un fanatique de l?alignement, il y a quand m�me le probl�me de cet immeuble qui avance sur la rue.

Je comprends tr�s bien les habitants du 11e qui n?ont pas pass� tout le temps que nous avons pass� en r�unions publiques depuis 25 ans. Je peux n�anmoins vous dire que, sans retarder la s�ance, l?on a eu des probl�mes �normes. Je dois dire que l?alternance de 2001 a quand m�me permis de r�soudre tous ces probl�mes et l?O.P.A.C., sous l?autorit� de Jean-Yves MANO et de Jean-Fran�ois GUEULETTE, a manifest� tout l?esprit de m�diation qui �tait souhaitable, et en tant qu?�lus nous avons pris nos responsabilit�s pour accompagner les habitants qui restaient sur cette parcelle. L?O.P.A.C. y a mis beaucoup d?efforts en rachetant des appartements, en relogeant donc des locataires et des propri�taires qui restent propri�taire. Je vous passe les d�tails.

En l?occurrence, examinons bien s�r, voyons le probl�me sp�cifique de l?escalier, tel qu?il a �t� �voqu� par Liliane CAPELLE et par Jean-Yves MANO.

En tout cas, je crois que l?int�r�t g�n�ral nous guide en ce domaine pour se dire qu?il y a incontestablement � court terme le cadre de vie des habitants � am�liorer, et ensuite le fait - estce n�gligeable ? - qu?il y a des logements � la clef et des potentialit�s de loger des habitants du 11e et d?ailleurs sur cette parcelle. Voil�.

En tout cas, le groupe socialiste ne votera pas ce v?u.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. BLET.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Tr�s bri�vement.

Il y a d?innombrables immeubles � Paris qui sont en saillie sur la voirie. Faudra-t-il tous les d�truire un par un avec le m�me argument ?

Cette technique funeste d?�largissement de voirie qui permettait de faire d�gringoler tous les immeubles d?une rue sur un c�t�, puis sur l?autre �ventuellement, je veux dire que fort heureusement nous y avons renonc�.

Deuxi�mement, en ce qui concerne la rampe d?escalier, c?est exactement le m�me argument que nous avons eu sur le couvent des R�collets. On voulait d�poser la rampe d?escalier dans des caisses qui auraient �t� mises dans une cave au Louvre ou je ne sais o�. Mais quand une rampe d?escalier a un int�r�t patrimonial ou m�me est prot�g�e, ce n?est pas seulement la rampe en elle-m�me, c?est le volume qui va avec. C?est �vident. Cela n?a pas de sens que d?avoir une rampe dans des caisses.

Et enfin, en ce qui concerne l?avis de l?architecte des B�timents de France, sur le couvent des R�collets, je vous conseille de relire les d�bats de l?�poque ; il y avait eu les m�mes d�bats. L?architecte des B�timents de France, le Ministre qui avait �voqu� le dossier � l?�poque, le Ministre de la Culture, avait tenu le m�me raisonnement. Il a fallu que l?on passe par Matignon pour pouvoir effectivement, apr�s le d�part de ce Ministre de l?Equipement, obtenir que le permis de d�molir d�pos� � la Pr�fecture soit retir�. Ce qui est dramatique pour quelqu?un qui se situe � gauche comme moi-m�me : c?�tait un Ministre socialiste qui demandait la destruction et la d�molition.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ne m�langez pas tout.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Je ne m�lange pas tout, c?est la r�alit�.

A l?�poque, c?est le Gouvernement BALLADUR qui a pu sauver le couvent des R�collets.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C?est tr�s bien. Allez !

M. Jean-Fran�ois BLET. - Le couvent des R�collets, cette ruine immonde?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Pas de provocation.

M. Jean-Fran�ois BLET. - ? cette ruine immonde qui ne tenait plus debout, qui �tait un p�ril constant pour tout le monde, etc., eh bien, allez-le voir maintenant qu?il est r�habilit�. Allez voir, c?est un b�timent superbe. Alors, de gr�ce?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On s?est compris.

M. Jean-Fran�ois BLET. - J?ai entendu ce qu?a dit Jean-Yves MANO.

De gr�ce, arr�tons cette entreprise funeste.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Moi aussi, je l?ai entendu et je crois qu?il ne ferme pas la porte, y compris � une r�habilitation.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Jean-Yves MANO veut prendre des avis, alors qu?il prenne les avis du Conseil et de la Commission du Vieux Paris dont les avis sont extr�mement clairs. Ou alors la Commission du Vieux Paris, il faut la fermer, elle ne sert � rien.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons regarder. Oui, c?est comme le Conseil scientifique.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Elle n?engage pas le Maire de Paris.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. Heureusement, parce que si c?�tait une commission (dont la l�gitimit� peut se discuter, �videmment, � part l?expertise qui est tr�s bien) qui d�cidait des permis de construire � la place du maire, cela poserait un probl�me.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - On saura s?en rappeler.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur LEGARET, je crois qu?il y a un P.O.S. particulier dans le secteur. L?avis conforme est celui de l?architecte des B�timents de France et non celui de la Commission du Vieux Paris. Je connais bien cela parce que nous avons le m�me probl�me � Montmartre.

Je mets donc aux voix le v?u.

Vous le maintenez, Monsieur BLET, vous n?allez pas nous d�cevoir ? Non ?

M. Jean-Fran�ois BLET. - Vous n?�tes pas oblig� de voter.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Dites moi : oui ou non.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Vous pouvez vous abstenir sur le voeu.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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