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Evocation de l’aide de la Ville de Paris aux sinistrés du Liban et du Nord d’Israël.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Avant d?aborder notre ordre du jour et conform�ment � ce qui a �t� dit � la conf�rence d?organi-sation, je vais vous dire un tout petit mot tr�s rapide, et je pense consensuel, de l?attention, de la solidarit�, de l?engagement de Paris aux c�t�s des victimes du conflit de cet �t� entre le Hezbollah et l?Etat d?Isra�l.

Comme vous le savez, pendant l?�t�, nous avons, en fonction des demandes des gouvernements concern�s, organis� la solidarit� de Paris.

Tout � l?heure, dans le cadre de la 9e Commission, vous seront propos�es des d�lib�rations pour que nous puissions affirmer avec les populations civiles notre solidarit� notamment au Liban � travers la Croix-Rouge internationale et la Croix-Rouge libanaise et l?association ?Care? pour l?apport en eau potable.

De la m�me mani�re qu?avec les populations civiles d?Isra�l, nous vous proposerons, et nous en d�battrons, d?apporter notre concours, notamment � la reconstruction d?un lieu d�di� aux personnes handicap�es dans le Nord d?Isra�l qui a �t� d�truit au cours de cette guerre.

Je voudrais vous dire aussi que c?est en votre nom � tous que je me suis rendu il y a huit jours au Liban et que je me rendrai d?ailleurs dans quelques semaines dans les villes du Nord d?Isra�l. Dans ces quelques mots que je veux vous dire, d?abord c?est que la France, je dis bien la France, est ressentie au Liban comme un pays ami, actif et que j?ai voulu dire au nom de la Capitale de la France, que c?�tait bien tout le peuple fran�ais qui s?�tait exprim� notamment � travers l?action du Pr�sident de la R�publique, Jacques CHIRAC, et l?engagement des Fran�ais aux c�t�s du peuple libanais.

Cela a �t� �videmment l?occasion de renforcer consid�rablement la coop�ration entre Beyrouth et Paris. D?ailleurs, j?ai invit� nos coll�gues du Conseil municipal de Beyrouth � venir tenir avec nous un Conseil municipal conjoint sur nos sujets de coop�ration commune : sant�, urbanisme, culture. Je pense qu?ils vont le faire et qu?avant la fin de l?ann�e, nous pourrons marquer cette solidarit�.

Je voudrais vous dire aussi qu?au nom de l??Association internationale des maires francophones?, nous allons reconstruire un pont � Zahl�, une des villes francophones libanaises. Je veux vous dire aussi que le message de Paris a �t� vraiment un message de paix et un message de solidarit� avec tout le peuple libanais.

Je voulais vous dire ces quelques mots en ouverture parce qu?� l?�vidence lorsque nous sommes face � ce genre de circonstances et � ce genre d?�preuves, ind�pendamment des personnes, c?est Paris qui s?exprime. Je crois que c?�tait tr�s important que Paris s?exprime aux c�t�s des victimes de ce conflit, en solidarit� avec la diplomatie de notre pays comme je l?ai fait au Liban il y a quelques jours. Je vous pr�cise que j?avais �t� tent� d?emmener une d�l�gation un peu plus nombreuse, mais en accord avec Bernard EMIE, l?Ambassadeur de France au Liban

- que je veux saluer particuli�rement, qui fait un travail magnifique et courageux, y compris personnellement -, j?ai restreint un peu la d�l�gation pour que nous soyons dans les conditions optimales de s�curit� et surtout que l?on ne pose pas plus de probl�mes qu?autre chose.

Voil�, je voulais vous le dire parce que j?ai conscience dans de tels cas d?agir au nom de vous tous, et au nom de tous les Parisiens et nous reviendrons tout � l?heure, �videmment dans le Conseil, sur les d�lib�rations concr�tes qui montreront notre engagement � c�t� des populations du Liban et du Nord d?Isra�l.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame, voulez-vous faire un rappel au r�glement ?

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Peut-�tre, Monsieur le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Sur quel article ?

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Sur l?article 8 du r�glement.

Monsieur le Maire, vous venez de prendre la parole en ce d�but de s�ance � propos de l?attribution d?une subvention sur un sujet grave. En effet, nous sommes tous conscient qu?il s?agit de populations qui sont en souffrance, et nous nous rappelons � cette occasion les liens r�els et historiques qui existent entre la France et le Liban, des liens qui sont fraternels, profonds, ancr�s dans l?histoire, qui portent sur des aspirations communes, et d?autre part, la souffrance de nos amis isra�liens, la col�re des habitants de Ha�fa, menac�s par des tirs quotidiens de roquettes.

Alors, Monsieur le Maire, lors de la conf�rence d?organisa-tion, il avait �t� pr�vu que ce projet de d�lib�ration qui est important, serait pr�sent� en tout d�but de s�ance et qu?il ferait l?ob-jet, ce qui est bien normal d?une d�claration par groupe. Chaque groupe de cet h�micycle veut rappeler � sa mani�re ce que je viens de dire.

Cette suggestion vous a �t� soumise, puisque vous �tes le seul ma�tre de l?ordre du jour. A vrai dire, nous sommes nombreux � ne pas comprendre aujourd?hui pourquoi vous venez de d�cider de reporter en cours de s�ance la prise de parole de nos groupes politiques. Nous le savons tous, lorsqu?il s?agit de subventions exceptionnelles vers�es par la Ville de Paris au b�n�fice de populations sinistr�es, ces dossiers font toujours l?objet d?une �vocation en d�but de s�ance.

Alors, Monsieur le Maire, nous ne savons plus quoi penser. Est-ce que le vote d?une telle subvention provoque un malaise au sein de votre majorit� municipale, au point de ne pas d�cider de donner la parole aux pr�sidents des groupes politiques pour qu?ils puissent exprimer toute leur solidarit� et motiver le vote de la subvention de 220.000 euros qui seront r�partis, vous les avez cit�s, entre trois associations : la Croix-Rouge, ?Care France? et ?Appel Unifi� Juif de France?.

Monsieur le Maire, je crois que dans un moment aussi grave et solennel, et compte tenu des liens que je viens de rappeler entre ces pays et nous, il serait bon que chaque pr�sident de groupe puisse s?exprimer au nom de son groupe pour traduire de mani�re officielle et d�s maintenant la solidarit� que nous avons vis-�-vis de toutes ces populations.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame, je me conforme toujours strictement aux d�cisions de la conf�rence d?organisation, et je vois d?ailleurs le compte rendu de cette conf�rence d?organisation - je parle sous le contr�le de celui qui l?anime, M. CARESCHE. On m?a dit que j?exprimerai un mot au nom de Paris et que les d�lib�rations seraient discut�es. J?ai pos� la question. Je vois que plusieurs pr�sidents de groupe le confirment.

Mais ce n?est pas important. Faites comme vous le sentez. C?est vraiment un d�tail pour moi.

Monsieur BARIANI? Mais si ! J?ai compris que vous aviez pris des dispositions pour ce matin. Cela ne m?a pas �chapp� mais honn�tement l?ordre de passage des d�lib�rations d�cid� par la conf�rence d?organisation m?est compl�tement indiff�rent. Surtout que sur ce sujet, nous sommes d?accord, nous agissons ensemble. Donc c?est vraiment comme vous le sentez.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur BARIANI, vous avez la parole.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, ce n?est pas maintenant, � cette heure, que nous allons faire part les uns et les autres de notre �motion. De toute mani�re, elle traverse l?ensemble des rangs de cette Assembl�e. Mais de fait, je dois vous le dire, il n?y a pas eu moins de trois changements. D?abord, c?�tait pr�vu effectivement en d�but de s�ance et cela apparaissait l�gitime au regard de la gravit� du sujet et de la jurisprudence en la mati�re dans cette Assembl�e.

Ensuite, m?a-t-on dit, ce d�bat a �t� report� au mardi soir, dans le cadre de l?examen des affaires de la 9e Commission. Enfin pour des raisons qui tiennent � l?emploi du temps des uns et des autres, cela viendra ce soir, la 9e Commission ayant �t� avanc�e � la fin de l?apr�s-midi. Vous dites, Monsieur le Maire, que cela n?a pas une importance consid�rable, dont acte.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Sur le moment o� cela passe, mais le sujet est consid�rable.

M. Didier BARIANI. - Le sujet est consid�rable. Et vous-m�me introduisez le sujet ce matin m�me, risquant par l� m�me de faire que les uns et les autres nous ayons envie de r�agir puisque cela nous touche tous profond�ment. Je n?en rajouterai pas plus, mais force est de constater que cette affaire n?a pas �t� bien g�r�e au titre de la pr�paration de la s�ance.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous savez, nous sommes quelques uns � avoir une s�rieuse exp�rience en la mati�re, notamment s?agissant des deux pr�sidents de groupe qui viennent de s?exprimer. Je ne fais pas diff�remment de mes pr�d�cesseurs, qui sur un sujet comme celui-l�, en g�n�ral, et j?ai �t� pr�sident de groupe, exprimaient l?avis de l?ensemble de l?Assembl�e.

Les pr�sidents de groupe attendent-ils le passage des projets de d�lib�ration ou souhaitent-ils dire un mot maintenant ? Vous savez, moi, rien ne me d�range. Peut-�tre se sont-ils sentis engag�s par ce que je disais ? Bien. Il y aura des projets de d�lib�rations qui seront d�battus tout � l?heure.

Est-ce que vous voulez bien, conform�ment aux d�cisions prises, que je passe � la rentr�e scolaire ?

Monsieur LEGARET, s?il vous pla�t, je sais qu?il y a des changements, mais gardons un ordre d�mocratique. Moi, je fais ce que veut la conf�rence d?organisation.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - On veut un ordre juste !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, l?ordre juste ! C?est bien, il faut avoir de l?humour de bon matin.

Deux pr�sidents de groupe se sont exprim�s. J?ai interrog� les autres pr�sidents de groupe, il semble qu?apr�s votre expression que j?ai tout � fait entendue et appr�ci�e, on peut passer � l?ordre du jour et on reviendra �videmment sur cette question � l?occasion de l?examen des projets de d�lib�ration aff�rents. Si vous voulez que je fasse des conf�rences d?organisation en ?live?, dites le moi. On peut les faire pendant le Conseil.

Monsieur LEGARET, qu?est-ce que l?on peut rajouter � cela ?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - A la conf�rence d?organisation � laquelle j?ai assist�, il nous a �t� annonc� que conform�ment � toutes les traditions, ce projet de d�lib�ration passerait au d�but de l?ordre du jour et qu?un temps de parole serait donn� � chaque pr�sident de groupe.

M. Patrick BLOCHE. - C?est faux.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Une fois que cela a �t� dit, M. Patrick BLOCHE, pr�sident du groupe socialiste, est intervenu en s?interrogeant sur l?opportunit�. Je ne veux pas trahir les secrets de la conf�rence d?organisation mais la position de Patrick BLOCHE n?a pas r�uni l?unanimit� au sein m�me de l?Ex�cutif.

Et il nous a �t� pr�cis� que le Maire arbitrerait et qu?on nous ferait part de sa d�cision avant le d�but de la s�ance.

La 9e Commission, c?est demain soir. Cela veut dire � une heure o� il y aura sans doute tr�s peu d?�lus en s�ance. On nous dit ce matin que ce serait ce soir. Je constate donc que vous n?avez pas arbitr� et que les d�cisions de la conf�rence d?organisation n?ont absolument pas �t� respect�es.

Il y a une tradition au sein du Conseil de Paris : ces projets de d�lib�ration sont toujours examin�s en d�but de s�ance. Je pense qu?il est �minemment souhaitable, Monsieur le Maire, que vous donniez maintenant la parole aux pr�sidents de groupe.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - D?abord, il n?y a pas de tradition avec...

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Vous pouvez �couter, comme je vous �coute ! Qu?est-ce que vous avez ?

M. Christophe LEKIEFFRE. - Cela fait 30 ans que vous �tes �lu, vous devriez conna�tre les traditions de ce Conseil.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Justement, c?est ce que je suis en train de dire. Seulement, je n?ai pas tout � fait le m�me rapport � la v�rit�.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Oui. Il y a eu plusieurs cas de figure.

Monsieur CARESCHE, que recommandez-vous? Moi, cela m?est totalement �gal.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Il y a un certain nombre d?�lus qui se sont pr�par�s, qui se sont inscrits, donc je propose que l?on examine, comme il �tait pr�vu, la question, dans le cadre des affaires relevant de la 9e Commission? Effectivement, M. SCHAPIRA a une obligation demain : il part � Bucarest avec le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il s?agit de l?Assembl�e des Maires francophones. C?est son travail. Il ne part pas en vacances !

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Il a une obligation li�e � son mandat municipal. C?est la raison pour laquelle la partie de la 9e concernant ces questions sera examin�e en fin d?apr�s-midi. Je vous propose, Monsieur le Maire, de continuer l?ordre du jour.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame de PANAFIEU, vous avez la parole.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, je crois, pour clore ce d�bat, qu?il faut rappeler ce que vous avez dit vous-m�me, c?est-�-dire que c?est un projet de d�lib�ration qui est essentiel? trois m�me ! Mais avec 220.000 euros � la clef.

Donc trois projets de d�lib�ration essentiels.

Deuxi�mement, les d�cisions ont �t� prises on ne sait pas trop comment. Au d�but, tout cela �tait pr�vu en d�but de s�ance, ensuite mardi soir, enfin nous venons d?apprendre : en fin de matin�e aujourd?hui ou en fin de soir�e. Nous ne savons plus bien o� nous en sommes.

Lorsque les projets de d�lib�ration sont d?importance, comme c?est le cas et comme je l?ai rappel�, passons-les en tout d�but de s�ance, sinon de mauvaises interpr�tations seront faites. Est-ce que, par hasard, ces projets de d�lib�ration d�rangeraient quelque part une partie de votre majorit�, plus particuli�rement la majorit� verte ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mais non !

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Pour lever toute ambigu�t�...

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Vous voyez, M. CONTASSOT dit : ?C?est un fantasme !? Alors, pour lever toute ambigu�t�, faisons donc passer maintenant ces projets de d�lib�ration et, de cette fa�on, ensuite, nous arriverons � l?ordre du jour calmement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - MM. SARRE, VUILLERMOZ et DUTREY m?ont demand� la parole.

La parole est � Georges SARRE.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Monsieur le Maire de Paris, compte tenu de l?importance du sujet abord�, o� la s�r�nit� est vraiment n�cessaire, partageant les propos que vous avez exprim�s, je vous demande de passer imm�diatement � l?ordre du jour.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Ren� DUTREY.

M. Ren� DUTREY. - J?ai compris dans les propos de Mme de PANAFIEU qu?elle �tait beaucoup plus int�ress�e par la vie de la majorit� que par l?avenir du Liban. Je trouve cela dommageable !

Deuxi�mement, je vous demande �galement, comme l?a pr�vu la Conf�rence d?organisation, de passer � l?ordre du jour.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur VUILLERMOZ, est-ce votre sentiment ? S?il y a quatre pr�sidents de groupe sur six qui le demandent !

M. Jean VUILLERMOZ. - Monsieur le Maire, je d�plore vraiment que ce sujet grave, la guerre, fasse l?objet ici de la part de la droite, disons-le tr�s clairement, d?une pol�mique politicienne. Je pense que l?objectif est plut�t de passer � l?ordre du jour et de venir tranquillement � ce projet de d�lib�ration, quand le temps sera venu.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur BLOCHE, quel est votre sentiment ?

M. Patrick BLOCHE. - Une conf�rence d?organisation, c?est le moyen pour les pr�sidents de groupe que nous sommes, et nous sommes six, d?exprimer notre point de vue sur l?organisation de la s�ance. Christophe CARESCHE, ensuite, est amen� � vous faire le compte rendu de cette conf�rence d?orga-nisation, en ayant � l?esprit que, comme tout maire, vous �tes ma�tre de l?ordre du jour de nos Assembl�es?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, mais je suis tellement d�mocrate que j?�coute tout le monde !

M. Patrick BLOCHE. - En l?occurrence, Monsieur le Maire, vous m?avez �cout�. Je m?en r�jouis, puisque je me suis permis, lors de la conf�rence d?organisation, devant tout le monde et notamment devant les repr�sentants de l?opposition, d?exprimer le souhait (car je craignais et visiblement cette crainte �tait fond�e) que le d�bat de ce matin ne manque de s�r�nit� et ne fasse l?objet d?une tentative de r�cup�ration tr�s politicienne d?un enjeu qui nous d�passe tr�s largement.

Je suis vraiment tr�s renforc� dans la conviction qui fut la mienne lors de la conf�rence des pr�sidents.

En l?occurrence, j?ai encore � l?esprit les propos de M. LEGARET repr�sentant le groupe U.M.P. � cette conf�rence d?organisation, se tournant vers Christophe CARESCHE qui vous repr�sentait et lui disant : ?Vous ferez ce que vous voudrez?.

M. LE MAIRE DE PARIS. - J?ai �cout� les six pr�sidents de groupe et l?adjoint charg� de me rendre compte de la Conf�rence d?organisation. Il est clair que nous allons passer � l?ordre du jour et je ne voudrais pas, au-del� de ces quelques minutes un petit peu politiciennes, que cela mette en cause en quoi que ce soit notre solidarit� g�n�rale, unanime, consensuelle avec les populations civiles victimes de ce conflit. Je passe donc � la...

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame, j?ai beaucoup de respect pour votre groupe et votre fonction de pr�sidente, mais j?ai le devoir, Madame, de faire travailler cette Assembl�e selon son ordre du jour.

Alors, un mot, Madame, mais soyez br�ve.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Monsieur le Maire, je crois qu?il est tr�s difficile de parler de politicaillerie au moment o� on �voque le drame du Liban, d?Isra�l et les relations de ce pays avec la France.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Deuxi�mement, je note que, dans son intervention, M. DUTREY a d�rap�.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mais non !

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Et je demande, en cons�quence, compte tenu de ce d�rapage, 5 minutes de suspension de s�ance.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - La s�ance est suspendue 5 minutes pour se d�tendre un peu.

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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