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2006, DJS 511 - Attribution de la dénomination “Centre d’Animation Solidarité - Angèle Mercier” au nouvel équipement de jeunesse situé 133-135, boulevard Serrurier (19e).


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DJS 511, sur lequel M. VUILLERMOZ est inscrit, sur la d�nomination du Centre d?animation Solidarit� - Ang�le Mercier.

M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, Ang�le Mercier est n�e dans une famille modeste d?un village de Seine-et-Marne en 1909.

Apr�s l?�cole primaire, � 13 ans, elle fut plac�e chez des marchands forains qui vendaient des fruits et des l�gumes sur les march�s.

Ses patrons appr�cient son travail et lui confient la g�rance d?un petit h�tel dont ils sont propri�taires, rue de Lun�ville dans le 19e arrondissement. L?�tablissement re�oit une client�le ouvri�re parmi laquelle Ang�le fait la connaissance de Pierre Landrieux.

En 1936, la guerre civile �clate en Espagne. Pierre Landrieux, membre du Parti communiste fran�ais s?engage dans les brigades internationales aux c�t�s des R�publicains espagnols. Ang�le, chr�tienne de par son �ducation, entre au Parti communiste et s?investit corps et �me dans l?aide � l?Espagne r�publicaine.

En 1939, de retour d?Espagne, Pierre Landrieux est aussit�t mobilis�. Il est fait prisonnier apr�s avec pr�s de 2 millions de combattants. Ang�le d�cide alors de prendre la place de son compagnon dans le combat contre Vichy et l?occupant hitl�rien. Elle distribue des tracts d�s l?automne 1940.

En 1941, elle accepte d?�tre affect�e au secteur arm� qui s?organise et elle devient agent de liaison de Georges Vallet dit ?Raoul?, lui aussi, ancien des brigades internationales. Il participe � la mise en place de l??Organisation sp�ciale? qui va ouvrir les premi�res op�rations arm�es contre l?ennemi. Ang�le y assure les liaisons avec les responsables F.T.P.

Pierre Landrieux, prisonnier de guerre en Prusse orientale et Ang�le devaient se marier. Tous les papiers �taient r�unis pour un mariage par procuration. Ce projet ne put se r�aliser car le 21 d�cembre 1942, Ang�le Mercier est arr�t�e par ?la brigade sp�ciale? � Levallois. Tortur�e pendant une semaine, elle ne livrera aucun secret. Apr�s un s�jour au d�p�t puis � Fresnes, le 23 janvier 1943 elle rejoint � Compi�gne le convoi du 24 janvier en partance pour Auschwitz.

Au d�but de mars 1943, Ang�le est port�e, �puis�e, par ses camarades jusqu?� la place d?appel du camp. C?est l� qu?elle meurt � bout de force. Sa famille et Pierre Landrieux n?apprendront son d�c�s qu?au retour des rescap�s en 1945. Seulement 49 survivantes reviendront sur les 230 femmes d�port�es de ce convoi o� se trouvait Ang�le Mercier.

Son nom, Ang�le Mercier, sera tr�s bien associ� au Centre d?animation Solidarit�.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

La parole est � Mme AUTAIN.

Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Oui, je remercie Jean VUILLERMOZ d?avoir attir� l?attention sur la d�nomination de ce nouveau centre d?anima-tion.

Sur la plaque, il y aura bien inscrit ?Ang�le Mercier, r�sidente du 19e, morte � Auschwitz?, mention ?Morte pour la France?. Et le choix �tait un choix, je tiens � le dire, consensuel apr�s une concertation du conseil de quartier. Je tenais tout particuli�rement � ce choix et aussi parce que nous avons la volont� de choisir des noms de femmes pour nommer des �quipements publics. Je dois dire que, de ce point de vue, il y a quand m�me beaucoup de travail � faire.

J?en profite puisque nous avons parl� de ce centre d?animation pour rappeler qu?il s?agit d?un bel �quipement de 800 m�tres carr�s avec des studios de r�p�tition et tout le confort moderne - comme on dit - dans un secteur qui est situ� en ?politique de la ville? et que les inscriptions ont commenc� d�s la rentr�e � un rythme tr�s, tr�s satisfaisant et le 19e arrondissement va finir par �tre un arrondissement tr�s g�t� en centres d?animation, ce qui est une tr�s bonne chose.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame AUTAIN.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 511.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DJS 511).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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