retour Retour

2006, DAC 330 - Marché de réalisation d’une oeuvre de Sophie CALLE intitulée “Le Téléphone” installée sur le Pont du Garigliano (15e) dans le cadre de l’accompagnement artistique du Tramway. Voeu déposé par le groupe U.M.P. relatif à l’implantation de l’œuvre de Sophie CALLE.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DAC 330, sur lequel le groupe U.M.P. a d�pos� le v?u n� 109. Il s?agit de la r�alisation d?une ?uvre de Sophie CALLE intitul�e ?Le t�l�phone?, install�e sur le pont du Garigliano.

Madame TA�EB, vous avez la parole.

Mme Karen TA�EB. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne serai pas longue du tout parce que je suis d�j� intervenue sur le sujet. Il est important de rappeler, � l?occasion de ce projet de d�lib�ration, que le tramway parisien doit son originalit� en France � cet accompagnement artistique, et l??uvre de Sophie CALLE ?Le t�l�phone?, qui doit �tre, comme vous venez de le dire, install�e sur le pont du Garigliano, s?inscrit dans cette perspective.

Notre majorit� a ainsi con�u le tramway pour am�liorer la qualit� mais aussi pour embellir le cadre de vie des Parisiens. C?est pour cela que je tenais � m?en f�liciter � nouveau.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame de FRESQUET ? Vous �tes conquise par ?Le t�l�phone? ?

Mme Elisabeth de FRESQUET. - Absolument ! Merci, Monsieur le Maire.

J?ai d�j� eu l?occasion de le dire lors du Conseil de Paris de juillet 2006, la mise en place d??uvres d?artistes de renomm�e internationale le long de la ligne de tramway est, incontestablement une chance pour Paris.

Certes, l?art contemporain n?a pas que des d�fenseurs, mais ne perdons pas de vue qu?il s?agit d?une action volontariste qui participe plus g�n�ralement d?une r�flexion sur l?environnement urbain.

Ce type d?action artistique sur l?espace public rappelle que l?art n?est pas simplement un moyen d?�vasion, mais aussi un moyen d?invasion et qu?il s?inscrit dans notre r�alit� quotidienne pour la dire, l?inventer et la renouveler.

Sur neuf projets propos�s, huit march�s de r�alisation ont d?ores et d�j� �t� approuv�s, mais le projet de Sophie CALLE, ?Le t�l�phone?, a n�cessit� des d�lais suppl�mentaires et nous en d�lib�rons aujourd?hui.

Dans le cadre de cette op�ration, je voudrais proposer quelques pistes de r�flexion concernant l?implantation de l??uvre pr�vue en l?�tat actuel des choses sur le pont du Garigliano. Ce site, force est de le constater, n?est pour le moment ni sur le passage du tramway ni un lieu de promenade couru.

Alors, de deux choses l?une : soit on choisi d?exposer une ?uvre dans un endroit fr�quent� et on lui assure un public naturel, soit on compte sur l??uvre elle-m�me pour d�velopper et accro�tre l?attractivit� du lieu. Ce n?est, convenons-en, pas la m�me philosophie ni le m�me projet artistique.

Pour ma part, je pense que le pont du Garigliano n?est peut-�tre pas le seul site d?accueil possible. Au d�marrage de la ligne de tramway, une ?uvre de Buren �tait initialement pr�vue. Elle n?a pas �t� retenue pour des raisons budg�taires, mais � ma connaissance elle n?a pas �t� remplac�e. Pourquoi ne pas exposer ?le t�l�phone? � cet endroit et raccorder ligne de tramway et ligne t�l�phonique !

Cela semble d?autant plus pertinent que la r�alisation de Sophie CALLE ne pourra pas, si j?en crois les responsables techniques, �tre fix�e de mani�re solide sur le pont afin de pr�server l?int�grit� physique de ce dernier. D?�vidence, cela la rendra vuln�rable. On peut m�me imaginer qu?elle fasse les frais d?une malveillance.

Pour ces raisons, il serait plus sage, Monsieur le Maire, de trouver un site alternatif � cette ?uvre embl�matique.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je n?ai pas grand-chose � ajouter, puisque Mme de FRESQUET vient de traiter le sujet. Je voulais simplement signaler qu?il y a un v?u aussi qui a �t� adopt� par le Conseil du 15e arrondissement.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Le 109.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Comme cela a �t� pr�cis�, cette ?uvre a �t� pr�vue dans le cadre de l?accompagnement artistique du tramway. On propose le pont du Garigliano qui, sauf erreur de ma part, n?est pas un site de passage actuel du tramway, donc il y a une premi�re curiosit�. Je pense qu?il y a notamment la possibilit� d?implanter cette ?uvre � la place initialement pr�vue pour une ?uvre de Daniel Buren qui n?est plus inscrite, elle, dans le programme artistique. C?est le v?u �mis par le conseil du 15e arrondissement.

Ce que Mme de CLERMONT-TONNERRE souhaite, avec les auteurs de ce v?u, c?est que l?on puisse avoir une discussion positive sur une r�flexion pouvant aboutir � une meilleure localisation.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - D?accord.

Monsieur GIRARD, vous avez la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci beaucoup.

J?ai bien aim� le presque lapsus de M. LEGARET sur le pont du Gar? igliano !

Je vais r�pondre �videmment. Les �l�ments de r�ponse pour Mme de FRESQUET et M. LEGARET sont dans ma r�ponse. Je remercie Mme TA�EB, bien s�r, pour son soutien qui ne me surprend pas. Elle aime, en effet, l?art contemporain.

L?esprit du projet de Sophie CALLE, pour son intervention artistique du tramway des Mar�chaux sud, est d?associer une forme inhabituelle � Paris, largement visible, et l?intimit� des relations al�atoire qu?elle cr�e avec son public.

Je vous rappelle d?ailleurs que pour la prochaine Biennale de Venise, Sophie CALLE est la commissaire officielle de la France et qu?elle s?est associ�e les talents de Daniel Buren, puisqu?elle avait fait passer une petite annonce - elle a eu 200 r�ponses - c?est une forme tr�s inhabituelle pour une biennale. Elle a eu, dans les r�ponses, Daniel Buren qui sera donc son associ� comme commissaire � la prochaine Biennale de Venise o� la France sera repr�sent�e par Sophie CALLE.

En sollicitant l?un des architectes les plus renomm�s au monde, Frank GEHRY, pour ne pas le nommer, dont tout le monde r�ve pour Paris, m�me s?il a r�alis� ce qui est devenu aujourd?hui la cin�math�que, mais jamais Frank GEHRY n?a r�alis� d??uvre majeure encore.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Peut-�tre que ce serait mieux avenue du G�n�ral Mangin.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Pla�t-il ? Avenue du G�n�ral Mangin ?

(Rires dans l?h�micycle).

En sollicitant donc l?un de ces grands architectes les plus renomm�s au monde, Frank GEHRY, qui n?habite pas avenue du G�n�ral Mangin, Sophie CALLE souhaitait obtenir une forme singuli�re, d�cal�e, aussi �loign�e que possible de ce que l?on a l?habitude de voir en mati�re de mobilier urbain. Le r�sultat sera spectaculaire. Il s?agit d?une v�ritable sculpture dans le plus pur style de l?architecte du Mus�e Guggenheim de Bilbao. La cabine t�l�phonique que l?architecte GEHRY a con�ue est une monumentale fleur aux larges p�tales m�talliques qui se d�ploient au bord de la Seine, on va dire, plut�t qu?au-dessus de la Seine.

Il est important que cette fleur soit visible de loin et que les correspondants �ventuels de Sophie CALLE acc�dent � la cabine lors de leur travers�e du pont. C?est pourquoi cet emplacement a �t� choisi par l?artiste comme �tant d�terminant pour la qualit� et la r�ussite de l??uvre.

Comme j?ai d�j� eu l?occasion de l?exposer � votre Assembl�e, un certain nombre d?instances consultatives ont �t� associ�es au choix des ?uvres command�es dans le cadre de l?accompagnement du projet de tramway et de leurs emplacements.

Le Comit� d?arts dans la Ville, d?abord, compos� d?�lus de la majorit� et de l?opposition et d?experts a �t� saisi � plusieurs reprises du projet, tant au stade de l?�laboration du cahier de consultation qu?� celui du choix des artistes eux-m�mes.

Par ailleurs, le Comit� de ma�trise d?ouvrage artistique du tramway, r�uni autour de la Ville et de la R.A.T.P., les partenaires de l?op�ration, que ce soit l?Etat, la R�gion.

On a �galement associ� la Pr�fecture de police, pour des raisons de s�curit� sur lesquelles je vais revenir, ainsi que les maires d?arrondissement concern�s et les services techniques comp�tents. Evidemment, les maires concern�s dans le 15e, il n?y en a qu?un : c?est M. GALY-DEJEAN ! Il n?y a pas plusieurs maires concern�s dans un m�me arrondissement !

Cette instance a examin� le programme artistique et les projets des artistes.

Par ailleurs, les bases d?une concertation avec les trois arrondissements concern�s, le 13e chez M. BLISKO, le 14e, M. CASTAGNOU, et le 15e, M. GALY-DEJEAN, ont �t� �tablies, impliquant leurs adjointes � la culture ; il s?agit de trois femmes dans ces trois arrondissements.

Ainsi, j?ai pr�sent� moi-m�me le projet de Sophie CALLE et de Frank GEHRY � M. GALY-DEJEAN, en pr�sence de Mme FONLLADOSA, l?adjointe au Maire du 15e en charge de la culture. Ils m?ont assur� de leur grand int�r�t et m�me de leur joie de voir cette ?uvre install�e dans leur arrondissement.

Je leur ai naturellement propos�, s?ils le souhaitaient, de rencontrer d?autres �lus du 15e arrondissement pour plus d?explications.

D?autre part, la Direction des Affaires culturelles, et je salue la pr�sence de Mme FONT, a veill� � ce que l?implantation de cette ?uvre respecte toutes les r�gles de s�curit�. Je remercie la Pr�fecture de police de nous aider � ainsi promouvoir l?art contemporain � Paris.

Sur la question plus sp�cifique de Mme de FRESQUET et de M. LEGARET. Ces ?uvres qui vont �tre install�es, bien �videmment, peuvent conna�tre...

Je vois Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE qui vient de revenir.

Ensuite, si on avait voulu installer l??uvre de Sophie CALLE � la place du projet Buren , elle se serait trouv�e au milieu d?un carrefour. Vous imaginez les encombrements et les dangers et le refus de la Pr�fecture de police.

Compte tenu de la r�glementation sp�cifique li�e aux ponts, il a �t� d�cid� en accord avec la Direction de la Voirie, de retenir un dispositif de fixation � la rambarde du pont, sans accroche au sol. Et pour ceux qui m?avaient pr�dit qu?il y aurait peut-�tre des plongeons de cette ?uvre, je vous signale que les plongeons peuvent �tre faits �galement de la rambarde tout au long du pont.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Pour parler clairement, vous donnez un avis d�favorable au v?u n� 109 ?

Je n?ai pas dit le contraire mais pour parler du v?u. J?ai compris que vous avez parl� du voeu disons pour avoir votre avis. Je comprends que vous donnez un avis d�favorable sur le voeu n� 109. Nous sommes d?accord.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Vous avez compris.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le voeu est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 330.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DAC 330).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
retour Retour