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2006, Voeu déposé par M. René DUTREY, Mme Pénélope KOMITÈS, M. François FLORES, Mme Violette BARANDA et les membres du groupe “Les Verts” concernant le retrait du rapport du Conseil scientifique de la Ville de Paris sur les antennes de téléphonie mobile. Voeu déposé par l’Exécutif.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant les voeux r�f�renc�s n� 34 et n� 34 bis qui ont trait au rapport du Conseil scientifique de la Ville de Paris sur les antennes de t�l�phonie mobile.

Le voeu n� 34 a �t� d�pos� par le groupe ?Les Verts? et le voeu n� 34 bis par l?Ex�cutif.

Monsieur DUTREY, vous avez la parole.

M. Ren� DUTREY. - Merci, Monsieur le Maire.

A la demande du Conseil de Paris, le Conseil scientifique a �t� saisi afin d?�tablir un bilan critique des diff�rentes �tudes concernant l?�ventuelle dangerosit� de la t�l�phonie mobile.

Ce Conseil scientifique de la Ville de Paris a adopt�, le 16 juin dernier, des conclusions disant que la t�l�phonie mobile ne pose pas de probl�me particulier pour la sant� publique. Ce rapport et cet avis ont �t� publi�s sur le site Internet de la Ville de Paris et dans le journal ?A Paris?.

Le groupe de travail du Conseil scientifique a suivi l?avis de deux experts et s?est appuy� sur une s�rie de rapport de l?OPRCST et de l?AFSSET pour �tayer ses propos.

Il se trouve que, r�cemment, un rapport de l?Inspection g�n�rale des affaires sociales, en janvier 2006, et rendu public de longs mois apr�s, met en cause tr�s clairement l?expertise de l?AFSSET en mati�re de t�l�phonie mobile, ses moyens, son ind�pendance, l?ind�pendance de ses experts, les m�thodes employ�es, en ciblant plus particuli�rement MM. Bernard VEYRET et Ren� de SEZE, accus�s, pour le premier d?avoir des liens directs avec des op�rateurs de t�l�phonie mobile et pour le second des liens indirects. Ces deux experts apparaissent effectivement dans l?ensemble des publications qui existent sur la t�l�phonie mobile aujourd?hui, portant un discours extr�mement rassurant, par ailleurs, Bernard VEYRET, premier expert, a particip� activement au Conseil scientifique de certains op�rateurs de t�l�phonie mobile.

Cet �l�ment jette un discr�dit sur l?�tude r�alis�e par le Conseil scientifique car les experts entendus, qui ont �mis un avis qui a �t� suivi par ce Conseil scientifique, manquent apparemment d?ind�pendance.

Ce voeu vise � demander au Maire de Paris de demander au Conseil scientifique de retirer cet avis car nous consid�rons que sa cr�dibilit� est aujourd?hui mise en cause.

A l?heure o� les premi�res plaintes sont d�pos�es au p�le sant� visant � relier des pathologies � cette nouvelle technologie de la t�l�phonie mobile, � l?heure o� de nombreuses �tudes � l?�tranger, je pense entre autres � l?�tude ?Stewart? en Angleterre, l?�tude T.N.O., tirent la sonnette d?alarme sur les dangers potentiels que repr�sentent la t�l�phonie mobile, nous sommes dans une situation o� aujourd?hui, bien que n?ayant aucune certitude sur cette r�elle dangerosit�, des indicateurs alarmants devraient en tout cas nous amener � la plus grande prudence.

Voil� donc l?objet de ce voeu. Premi�rement retirer cet avis du Conseil scientifique. Deuxi�mement, le faire savoir � travers les diff�rentes publications de la Ville.

Je vous remercie.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur DUTREY.

La parole est � M. LHOSTIS.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Puisque mes deux coll�gues, Yves CONTASSOT et Christian SAUTTER, n?ont pu �tre pr�sents en s�ance, notamment Yves CONTASSOT qui, dans le groupe, anime beaucoup ces questions, je vais r�pondre en notre nom � tous les trois et au nom de l?Ex�cutif.

Dans cette affaire, c?est le Conseil de Paris, sur proposition, en notre nom, d?Yves CONTASSOT, qui a d�cid� de saisir le Conseil scientifique du Maire pour formuler une appr�ciation et une opinion. Des avis, nous en demandons r�guli�rement � des instances consultatives. Nous le faisons pour le Conseil scientifique, mais nous le faisons �galement pour d?autres instances comme l?Observatoire de la d�mocratie locale, le C.O.D.E.V., la Commission du Vieux Paris : il y a donc un certain nombre d?instances de ce type. Bien �videmment, la r�gle fondamentale est que les avis sont rendus en toute ind�pendance, et que nous ne saurions dicter les r�gles � nos interlocuteurs que nous consultons, que nous sollicitons sur leurs comp�tences.

Ren� DUTREY vient de mettre en cause l?ind�pendance de deux experts en disant que le rapport se fonde sur l?avis de ces deux experts. Pour �clairer le d�bat, je voudrais rappeler que le Conseil scientifique a auditionn� une demi-douzaine d?experts et pas seulement ces deux-l�. C?est ce qu?il y a dans le rapport d?expertise.

Effectivement, une critique est �mise sur le financement par les op�rateurs de t�l�phonie mobile de ces experts. Et vous avez cit�, Monsieur le Pr�sident, le rapport de juin 2005 de l?I.G.A.S. et de l?Inspection g�n�rale de l?environnement, auquel nous sommes extr�mement attentifs et qui porte un certain nombre de r�flexions. Vous avez utilis� des mots comme ?condamnation?, ?mise en cause?, ce ne sont jamais les termes d?une inspection g�n�rale, jamais. Sauf si l?on consid�re qu?il y a une faute lourde et grave. Ce qui n?est pas en l?occurrence dit dans le rapport qui a �t� donn�, puisque ce rapport porte essentiellement sur les m�thodes de l?AFSSET qui �taient relev�es dans un certain nombre de pratiques et pas seulement � ce propos.

L?I.G.A.S. ne critique pas le fait que le laboratoire de M. VEYRET a des contrats de recherche avec l?industrie. A ce moment-l�, la plupart des recherches actuelles dans les diff�rents domaines �tant financ�es par l?industrie, on consid�rerait qu?elles n?ont aucune valeur et aucune ind�pendance par principe. L?I.G.A.S. ne critique pas non plus le fait que M. VEYRET ait �t� auditionn� comme expert dans le cadre d?une instance de travail comme l?AFSSET. Mais la critique de l?I.G.A.S. porte sur la participation de M. VEYRET au projet de d�lib�ration, et non pas sur la qualification de M. VEYRET.

Je cite cela non pas pour dire qu?� ce stade nous nous portons caution ou garant du rapport du Conseil scientifique, mais pour donner un �clairage global sur les conditions dans lesquelles j?ai pu le recueillir et nous avons pu le recueillir. L?avis du Conseil scientifique cite beaucoup d?autres rapports, et pas seulement celui-l�, contrairement � ce que vous avez dit dans votre v?u : ceux de l?O.M.S. par exemple, les documents de la C.R.I.I.R.E.M. et une �tude suisse plus r�cente qui a r�pliqu�certaines �tudes et qui donne des rapports contradictoires auxquels nous sommes toujours tr�s attentifs.

Vous avez �galement cit� les �tudes anglaises, mais � notre connaissance, et vous le savez aussi bien que moi, les �tudes portent aujourd?hui beaucoup plus fortement, et notamment les cohortes europ�ennes qui sont �tudi�es, sur le t�l�phone portable dont nous abusons. C?est l� qu?il y a une vraie r�flexion et qu?on nous conseille de faire jouer au maximum le principe de pr�caution. Sur la question des �missions des antennes, pour l?instant il y a effectivement ici et l� une ou deux interrogations, mais toutes les �tudes jusqu?� pr�sent, � 99 %, n?ont pas r�v�l� de liens de causalit� en rapport avec certaines pathologies.

La saisine du Conseil a �t� demand�e par nous, le Conseil scientifique est compos� de personnalit�s incontest�es et incontestables, et la publication de ce rapport est de droit et de r�gle. Nous sommes tenus de le porter � votre connaissance. Et c?est ce que nous avons fait. Bien �videmment, le rapport tire un certain nombre de conclusions qui ne sont pas � ce stade les conclusions que la Municipalit� en tire. Nous avons pris acte de ce rapport et il fait partie des �l�ments d?appr�ciation. Nous analysons comme vous les autres �l�ments contradictoires.

C?est pour cela que nous ne pouvons accepter le voeu que vous nous proposez, et qui nous dit : il faut annuler le rapport, etc. Ce voeu voudrait dire en clair que ce rapport n?a pas exist�. Je crois que ce n?est pas possible. Ce n?est pas possible compte tenu de ce que je viens de rappeler : le rapport existe, c?est un des �l�ments du d�bat. Mais �videmment, pour �viter toute confusion, et notamment � ce stade, le voeu n� 34 bis qui est propos� par Yves CONTASSOT, Christian SAUTTER, mes deux estimables coll�gues et moi m�me, rappelle justement ce que je viens de dire sur le fait que nous sollicitons beaucoup d?instances consultatives : que tout cela doit �tre accessible au public - c?est une r�gle -, que c?est nous-m�mes qui avons saisi le Conseil scientifique, mais qu?�videmment cet avis, comme tous les autres avis �manant de ces instances consultatives, �labor� par le Conseil scientifique de mani�re ind�pendante, sous la responsabilit� de ses membres, n?engage donc pas la Municipalit� elle-m�me.

Je vous propose de substituer le v?u 34 bis au voeu que vous avez formul�. Les trois adjoints concern�s continueront � �tre vigilants et attentifs � tout ce qui se produit dans ce domaine o� nous avons innov�, comme je l?ai d�j� dit et redit, en signant une charte. C?est la seule ville qui dispose d?une charte qui est contraignante pour les op�rateurs.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS.

Monsieur DUTREY, acceptez-vous de retirer le voeu n� 34 ?

M. Ren� DUTREY. - Trois petits mots et tr�s courts. D�j�, je voudrais remercier M. LHOSTIS de me r�pondre puisqu?il �tait apparemment difficile de trouver un adjoint pour me r�pondre. Donc, merci, Monsieur LHOSTIS, de me r�pondre et de m?apporter ces pr�cisions.

Deuxi�mement, je prends bien acte que les avis du Conseil scientifique de la Ville de Paris publi�s sur les sites Internet et dans le journal ?A Paris? n?engagent pas la Ville de Paris. Je crois effectivement qu?il pouvait tout de m�me y avoir une confusion avec ce Conseil scientifique de la Ville de Paris utilisant le site Internet de la Ville et publiant dans le journal ?A Paris?, qui est a priori notre organe de communication, mais qui, en fait n?engage pas la Ville de Paris.

Je crois que dans un deuxi�me temps il serait peut-�tre important de r�fl�chir plus globalement au fonctionnement de ce Conseil scientifique par rapport � ce probl�me et � son niveau d?engagement.

Deuxi�me point, tr�s rapidement, le lien de causalit� entre victime et technologie. Vous savez bien que sur ce type de dossier - et c?est bien pour cela que le principe de pr�caution existe - ce lien de causalit� quand on r�ussit � le prouver, il est d�j� trop tard. Ce n?est pas parce que ce lien n?est pas prouv� aujourd?hui qu?il n?y aura pas un probl�me demain.

Derni�rement, j?ai bien pris acte qu?effectivement, vous me l?affirmez, ce Conseil scientifique est ind�pendant de la Ville de Paris. J?aurais �galement aim� qu?il soit ind�pendant de toute id�e re�ue par rapport � la technologie de la t�l�phonie mobile, ce qui apparemment n?a pas �t� le cas car je maintiens que la cr�dibilit� de ce rapport, � mettre en �quilibre avec le rapport de l?I.G.A.S., est tout de m�me extr�mement critiquable. Je vous remercie. J?accepte le v?u.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Une explication de vote. Monsieur LELLOUCHE, vous avez la parole pour le groupe U.M.P.

M. Pierre LELLOUCHE. - Je regrette, au nom du groupe U.M.P., que vous retiriez, Monsieur DUTREY, votre v?u.

M. Ren� DUTREY. - D�posez en un.

M. Pierre LELLOUCHE. - Nous allons le reprendre, si vous le permettez.

J?ai �t� frapp� par les explications filandreuses et quelque peu embrouill�es de M. LHOSTIS. Dans cette affaire, si j?ai bien compris?

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Vous ne connaissez rien � ce sujet, absolument rien !

M. Pierre LELLOUCHE. - Vous avez tort, Monsieur LHOSTIS. J?ai travaill� avec un d�put� vert?

C?est vous qui n?y connaissez rien. J?ai travaill� plusieurs ann�es sur ces dossiers avec un d�put� vert qui s?appelle M. ASCHIERI. Je tiens � votre disposition les travaux des r�unions que nous avons tenues sur la t�l�phonie mobile, bien avant que le Conseil de Paris s?en saisisse. Et vous tombez mal, Monsieur LHOSTIS. C?est vous qui n?y connaissez rien !

La preuve, c?est qu?apr�s avoir saisi le Conseil scientifique, la Ville vient de se d�solidariser compl�tement des r�sultats qu?elle a elle-m�me publi�s, ce qui est ?fort de caf�?.

La v�rit� dans cette affaire est la suivante et M. DUTREY a mis le doigt sur quelque chose de tr�s juste : des scientifiques qui travaillent sur la t�l�phonie mobile sont en fait stipendi�s par l?industrie de la t�l�phonie mobile. C?est cela la r�alit�. C?est comme si, en mati�re de tabac, l?expertise sur l?innocuit� du tabac �tait donn�e uniquement par les fabricants du tabac. C?est cela la r�alit� en mati�re de t�l�phonie mobile.

M. DUTREYvient donc de dire qu?il y a des raisons raisonnables de penser que le rapport n?est probablement pas �quilibr�. La meilleure preuve, Monsieur LHOSTIS, c?est que vous-m�me vous vous d�solidarisez du rapport en disant : ?Ce n?est pas nous, ce sont eux. Ils sont ind�pendants, nous ne voulons pas le savoir?. Vous faites m�me un v?u n� 34 bis pour expliquer que vous n?�tes pas li�s par les conclusions du rapport.

Je dis qu?au nom du principe de pr�caution, le v?u de M. DUTREY est fond�. Il y a des raisons de se poser des questions sur l?ind�pendance d?un certain nombre d?experts qui ont particip� � l?avis du Conseil scientifique de la Ville de Paris. D�s lors, cet avis devrait �tre retir�.

Cela dit, la preuve de l?innocuit� ou du danger de la t�l�phonie mobile, � ce jour, n?est pas apport�e, en partie parce que la recherche investie par l?autorit� publique est insuffisante et que l?essentiel des connaissances scientifiques vient de l?indus-trie. C?est le sujet.

Je voudrais, Monsieur LHOSTIS, que nous traitions entre gens raisonnables, sans s?insulter.

Je dis qu?en l?esp�ce le v?u n� 34 sera vot� par le groupe U.M.P.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 34 a �t� retir� par le groupe ?Les Verts?. Les explications de vote portent donc sur le v?u n� 34 bis.

M. COMBROUZE avait demand� la parole pour une explication de vote.

Je vous en prie.

M. Francis COMBROUZE. - Nous nous rallions sans aucune difficult� au v?u n� 34 bis pr�sent� par l?Ex�cutif.

L?�change auquel nous avons assist� montre qu?il y a une certaine confusion. Au nom du principe de pr�caution, ne confondons pas le d�bat d?expertise et l?�valuation et la gestion et la d�cision de crise.

Manifestement, quand on a de l?incertitude, on fait d�battre des scientifiques ou des experts. Ces experts doivent respecter une d�ontologie, des m�thodes de travail. Et c?est un d�bat national que celui des d�bits de dose des antennes. On ne voit pas pourquoi, � Paris, il y aurait une vari�t� et que, � Reims, il n?y ait pas le m�me d�bit de dose.

En revanche, quand il y a une instance scientifique ind�pendante, elle fait son travail. Il n?y a pas � �tre d?accord ou pas d?accord ; il y a des avis publi�s. On peut en discuter. Continuons le d�bat.

Qu?il y ait une d�ontologie de l?expertise, c?est le r�le de l?Etat et, d?ailleurs, le repr�sentant de la Pr�fecture a parl� du Plan ?Sant� Environnement? qui pr�voyait que l?ensemble des instances d?expertise puisse, librement, faire ses travaux et qu?apr�s des conclusions en soient tir�es sur les d�cisions, les valeurs limites et les normes.

Je pense que le d�bat doit se poursuivre. Il y a des int�r�ts �conomiques en jeu et il faut �tre extr�mement vigilant dans cette affaire. Mais il est logique que dans ce type d?affaires on ne retire pas un avis. La m�thode n?est pas de retirer ou d?annuler un avis. La m�thode est de poursuivre les d�bats scientifiques. Ici, personne ne conna�t vraiment ce dont il parle. Nous ne sommes pas des experts en mati�re de relation dose/sant� sur les fr�quences.

En revanche, nous avons une id�e et, dans ce cas, les experts d�battent et nous nous nourrissons de leurs travaux. Ensuite, il y a des d�cisions � prendre et c?est le r�le des gestionnaires.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur COMBROUZE.

Monsieur BLOCHE, vous avez la parole pour une explication de vote, pendant une minute.

Ensuite, M. LHOSTIS interviendra.

M. Patrick BLOCHE. - Une minute au plus, rassurez-vous, Monsieur le Maire.

Je me r�jouis que nous ayons ce d�bat et je remercie le groupe ?Les Verts? d?en avoir pris l?initiative � travers le d�p�t du v?u n� 34, surtout qu?il s?av�re, et cela a �t� dit, que la parution de l?avis du Conseil scientifique dans ?A Paris? �tait une erreur.

S?agissant de ce dossier sur lequel nous sommes tous sensibilis�s, il m?apparaissait tout � fait n�cessaire que nous ayons ce d�bat pour dire clairement que les scientifiques ont leur avis et qu?ils ont le droit de l?avoir et que la Municipalit�, notamment la majorit� municipale que nous repr�sentons, est bien s�r en capacit� de se former une opinion en prenant les avis les plus divers.

Je suis heureux que la synth�se arrive sur ce dossier � travers le v?u n� 34 bis, � l?image d?ailleurs de la mani�re dont ce dossier est g�r� entre trois adjoints, Christian SAUTTER, Yves CONTASSOT et Alain LHOSTIS.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Je voudrais dire ici � M. LELLOUCHE - ce n?est pas une insulte -, que je pense que si vous pr�sentez les choses ainsi, c?est que vous ne connaissez pas le dossier.

(Mouvements de protestation sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Poursuivez, Monsieur LHOSTIS. Ne r�pondez pas aux provocations.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Dans cette affaire, le Conseil de Paris, nous ici? d�cidons de saisir le Conseil scientifique. Et nous d�cidons r�guli�rement de saisir pour avis certains organismes. Il est de r�gle, quand il y a un rapport, et c?est le cas du rapport dont nous avons fait �tat, de l?Inspection g�n�rale de l?Environnement et de l?Inspection g�n�rale des Affaires sociales de le publier? On a protest� parce que ce rapport ne l?avait pas �t�. Et vous, vous nous sollicitez pour nous demander de dire que le rapport du Conseil scientifique n?a pas exist�. Ce rapport a exist�, au-del� du fait de ce que nous en pensons, les uns et les autres?

Pour ma part, je le dis tr�s clairement, Monsieur le Pr�sident BLOCHE, je ne consid�re pas qu?il s?agisse d?une erreur.

M. Pierre LELLOUCHE. - Comme c?est int�ressant !

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Nous aurions d�, � mon avis, rappeler que ce type de rapport, cette mise en garde, �tait n�cessaire.

Mais � partir du moment o� il existe, tout le monde, et c?est normal, veut en conna�tre la teneur, y compris pour le critiquer fortement, comme cela vient d?�tre fait. C?est cela la question, car sinon, demain, nous ne pourrons plus saisir aucun organisme � qui nous ne garantirions pas cette ind�pendance et ce droit � la transparence.

C?est fondamental. Vous m?excuserez, mais c?est aussi mon m�tier de faire des rapports et de souhaiter qu?ils soient publi�s et qu?ils ne soient pas rang�s dans un tiroir parce qu?ils posent un probl�me, � un moment ou un autre.

C?est cela le respect que nous devons aux gens que nous avons sollicit�s, et c?est pour cela que nous faisons cette proposition. Le d�bat se poursuit �videmment sur les enjeux, notamment de lien de cause � effet sur les maladies �ventuelles. On ne peut pas en pr�juger, mais on doit constater, � un moment donn�, l?�tat des connaissances scientifiques sur le sujet.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LHOSTIS. Vous aviez le mot de la fin.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 321).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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