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2006, SG 123 - Subvention à la Fédération nationale Solidarité Femmes pour son observatoire parisien des violences faites aux femmes. - Montant : 10.000 euros.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons au projet de d�lib�ration SG 123 portant attribution d?une subvention � la F�d�ration nationale Solidarit� Femmes.

La parole est � Mme DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Monsieur le Maire.

En mars 2005, les �lus du groupe ?Les Verts? ont pr�sent� un v?u demandant � ce que des �tudes soient r�alis�es sur les violences faites aux femmes � Paris.

Nous demandions :

-une �valuation des fr�quences des divers types de violences interpersonnelles, psychologiques, etc. qui s?exercent envers les femmes dans les diff�rents cadres qu?elles peuvent rencontrer : vie de couple, famille, travail et lieux collectifs ;

-une analyse de ce contexte familial, social et culturel ;

-une �tude des r�actions des femmes aux violences subies ;

-et enfin, l?analyse des cons�quences de la violence sur le plan de la sant� physique et mentale, de la vie familiale et sociale et de l?usage de l?espace priv� public.

Nous avions soumis ce v?u au vote, et il a �t� adopt� parce que sur cette question les �lus mais �galement les associations ne disposent que de donn�es anciennes puisque l?enqu�te de l?ENVEEF date de 2003, que ces donn�es par ailleurs ne sont pas d�taill�es par territoire puisqu?elles portent sur l?int�gralit� de l?Ile-de-France et, par ailleurs ou en plus, ces donn�es ne concernent que les violences conjugales et il nous semble important de prendre �galement en compte les violences sur la voie publique.

Sur ce point-l� justement, je voudrais r�interpeller le Pr�fet de police puisque nous n?avons eu droit qu?une seule ann�e � des statistiques genr�es de la part de la Pr�fecture de police pour les violences sur la voie publique, et ce malgr� les engagements r�p�t�s du Pr�fet de police en la mati�re. Or, je viens de le dire, ce type de violences est pour nous tout aussi important que celles subies dans le cadre familial. Et je vous avoue que je n?ai toujours pas bien compris pourquoi la Pr�fecture de police qui s?est pourtant engag�e dans un certain nombre de dispositifs aux c�t�s de la Ville ne puisse plus, alors que cela a �t� fait � un moment donn�, nous fournir ces donn�es qui permettraient de mettre en place des dispositions qui ont fait leurs preuves ailleurs et qui rentrent dans le cadre de la pr�vention situationnelle.

Pour en revenir � ce projet de d�lib�ration, il nous livre dans ses conclusions un certain nombre de chiffres, des observations qui sont certes int�ressantes mais n�anmoins tr�s insuffisantes pour avoir une vue d?ensemble de cette probl�matique.

Je finirai donc mon intervention de la m�me fa�on que je l?avais termin�e en septembre 2004, � savoir en vous demandant de nous communiquer les donn�es que cette association a pu r�unir, les constats, les analyses qu?elle en tire, de fa�on � ce que chacun d?entre nous puisse �galement travailler et avancer sur ces questions.

Je vous en remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

D?abord, je suis d?accord avec vous, vous le savez, sur les statistiques genr�es. La question de la s�curit� y compris sur la voie publique m�rite vraiment d?�tre distingu�e selon le sexe des personnes parce que cela ne donne pas � l?arriv�e non plus les m�mes propositions. Je vous rejoins donc sur ce point.

Sur l?�tude qui a �t� faite par cette association, elle a souhait� donc mettre en place un observatoire des violences qui �tait tout � fait indispensable, vous l?avez rappel�. Les enqu�tes sur les violences faites aux femmes ont �t� tout de m�me tr�s rares dans notre pays. Il y a eu une grande enqu�te en 2000 d?abord. C?est la premi�re enqu�te diffus�e qui �tait men�e par Mme JASPARD. Puis elle a �t� reprise en 2003. Et le travail que fait cette association, c?est justement dans le prolongement de se donner v�ritablement dans la dur�e des rep�res permettant de voir l?�volution des violences, avec, vraiment, un regard tr�s pr�cis sur l?origine des femmes victimes de violence, le suivi m�dical, l?�volution des plaintes, leur statut professionnel - c?est l� qu?on voit que 42,77 % d?entre elles sont des salari�es -, la nature des violences, leur fr�quence, etc. C?est un ensemble de donn�es tr�s compl�tes qui nous sera utile dans la dur�e.

Bien s�r, on va transmettre � l?ensemble des groupes de cette Assembl�e le rapport fourni sur la base de cette enqu�te. Je proposerai que nous puissions profiter de la journ�e du 25 novembre, Journ�e internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, pour en faire une journ�e, avec l?association, car ce sont des donn�es qui lui appartiennent, m�me si nous l?avons aid�e, de communication beaucoup plus large sur les �l�ments statistiques et qualitatifs qu?il y a dans cette enqu�te.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 123.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, SG 123).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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