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Vœu déposé par le groupe U.M.P. relatif à l’extension des patrouilles équestres de la Garde républicaine dans Paris.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons le v?u r�f�renc� n� 33 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P., qui concerne l?extension de patrouilles �questres de la Garde r�publicaine dans Paris. Cela ne se rapporte � aucun projet de d�lib�ration et c?est M. GOUJON qui a la parole.

M. Philippe GOUJON. - Il s?agit d?un voeu qui fait r�f�rence aux d�clarations d?un adjoint, M. CONTASSOT. Je regrette d?ailleurs qu?il n?ait pas eu le courage de rester.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - C?est s�rement une question de courage, Monsieur !

M. Philippe GOUJON. - Oui, oui, j?en suis m�me convaincu, oui !

Apr�s avoir d�clar� qu?il voulait faire vivre un enfer aux automobilistes, voil� que M. CONTASSOT veut faire vivre un enfer aux animaux, maintenant, dans la ville !

Vous avez pu constater d?ailleurs dans la presse qu?� Paris, il y avait un quart de chiens en moins, gr�ce � la politique de M. CONTASSOT...

Et maintenant, M. CONTASSOT veut supprimer les quelques rares chevaux qui restent encore � Paris. Or, il y a un certain nombre de cavaliers parmi nous qui sommes pr�ts � d�fendre mordicus les chevaux dans la ville !

Vous savez que le r�giment de cavalerie de la Garde r�publicaine est le dernier r�giment de ce type dans l?arm�e fran�aise et qu?il concourait jusqu?� l?intervention de M. CONTASSOT, � la satisfaction g�n�rale, � la s�curit� des Parisiens, des touristes, des promeneurs, en assurant des patrouilles �questres dans les bois de Boulogne, de Vincennes et aussi, depuis plus r�cemment, dans plusieurs espaces verts de la Capitale.

Beaucoup parmi nous savent que la surveillance � cheval est plus efficace qu?� pied, le cavalier voyant plus loin, plus haut et allant plus vite. C?est une surveillance, �videmment, plus �cologique qu?une surveillance � moto ou en voiture, comme d?ailleurs cela se faisait avant.

Cette formule permet de r�introduire l?animal dans la ville. Je crois que c?est un objectif que nous devons tous accepter et rechercher. S?il en r�sulte quelques tr�s modestes et biod�gradables inconv�nients, qui font, para�t-il, un excellent engrais d?ailleurs, selon les sp�cialistes, je crois que l?adjoint charg� de la propret� devrait porter son regard vers d?autres inconv�nients de la politique qu?il m�ne � Paris, celle-l� n?�tant pas, me sem-ble-t-il, la pr�occupation essentielle des Parisiens ! Et en tout cas rien ne l?emp�che de faire accompagner les chevaux de la Garde par des engins de la propret�.

Le groupe U.M.P., pour sa part, souhaite une extension des missions du r�giment de cavalerie, aussi bien � de nouveaux espaces verts parisiens qu?� leurs abords et � certaines voies qui s?y pr�tent plus particuli�rement, en fonction de leur configuration.

Nous souhaitons aussi que la Ville de Paris, � cette occasion, t�moigne de sa reconnaissance � la Garde r�publicaine, dont c?est une initiative tout � fait heureuse, que de surveiller les parcs, les promenades et les bois, pour ses missions de s�curit� � cheval dans Paris.

Evidemment, nous souhaitons que l?adjoint vert concern� retire ses propos publics. Je citerai juste une phrase de France Bleu Ile-de-France, le 30 ao�t � 18 heures 03, o� il assimilait les cavaliers de la Garde R�publicaine � des d�linquants qu?il fallait r�primer s�v�rement !

Donc, je pense que le Maire de Paris doit aujourd?hui se d�solidariser de tels propos qui sont injurieux et tr�s injustes pour la Garde R�publicaine qui n?a comme seul objectif que d?assurer une meilleure s�curit� des Parisiens.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur CARESCHE, vous avez la parole.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Parlons de cette importante question qui a l?air de mobiliser beaucoup d?�nergie.

Premier point, le fait d?�tendre les patrouilles ne d�pend pas de nous, mais de la Garde r�publicaine. Monsieur GOUJON, nous avons toujours �t� tout � fait ouverts � des propositions dans ce domaine et nous le restons.

S?agissant de la question du crottin,

(Rires).

Il faut bien �voquer le sujet?

(Rires).

Je vais vous donner ma position, bien s�r.

Sur cette importante question qui a motiv�, notamment les d�clarations de l?adjoint charg� de l?Environnement, je veux vous apporter un certain nombre d?�l�ments d?information.

Le G�n�ral POUPEAU qui est le g�n�ral charg� de la Garde r�publicaine et qui est un homme tout � fait cordial et courtois, que j?ai eu au t�l�phone, a �tudi� la question de fa�on extr�mement approfondie.

Effectivement. Il m?a adress� un courrier. Il l?a adress� �galement � M. CONTASSOT. Je fais vous en lire un petit extrait pour faire le point sur cette question tr�s importante :

?Il ressort que l?utilisation de sacs destin�s � r�cup�rer le crottin est une pratique courante qui, comme vous le faites justement remarquer - il s?adresse � M. CONTASSOT -, s?applique aux attelages car les sacs peuvent prendre appui sur le reculoir, les traits ou les brancards. Elle ne peut cependant �tre �tendue aux chevaux mont�s. Et, ainsi, les cavaliers de l?escorte royale belge, apr�s plusieurs essais infructueux, ont d� se r�signer � abandonner cette technique jug�e traumatisante pour l?animal, voire dangereuse.?

Le G�n�ral POUPEAU ajoute que la police mont�e de la City of London Police n?a pas recours, pour les m�mes raisons, � ce proc�d�.

Le G�n�ral POUPEAU nous a donc indiqu� tous les �l�ments qui nous permettent, � moi et � M. CONTASSOT, de consid�rer que la technique du sac pour r�cup�rer les crottins n?�tait pas adapt�e et pouvait �tre traumatisante pour l?animal.

Le G�n�ral POUPEAU nous propose tout simplement de nous donner les horaires auxquels les chevaux circulent, de fa�on � ce que les services de la Ville puissent, �videmment en fonction de ces horaires, suivre les chevaux pour assurer la propret�.

Je pense que cette pol�mique est maintenant derri�re nous ; que les �l�ments que je vous ai donn�s closent le d�bat. Je veux rassurer M. GOUJON, nous entretenons d?excellentes relations avec la Garde r�publicaine et nous n?avons pas l?intention de traumatiser les chevaux et encore moins ceux qui les montent.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, tr�s bien. Quel est votre avis sur le v?u n� 33 ?

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - D�favorable car je ne saurais d�savouer mon coll�gue CONTASSOT.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Tr�s bien, mais on a bien entendu l?ouverture qu?il y a pour que ces patrouilles �questres se d�veloppent.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est rejet�.

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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