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2006, DPJEV 98 - Attribution de la dénomination “Jardin Anne Frank” au jardin qui doit être créé derrière le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (3e).


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DPJEV 98 qui veut donner le nom d?une personne � un jardin. Il s?agit d?appeler ?Jardin Anne Franck? le jardin qui doit �tre cr�� derri�re le mus�e d?Art et d?Histoire du Juda�sme.

C?est Mme CAPELLE qui souhaite intervenir.

Mme Liliane CAPELLE. - Mesdames, Messieurs, mes chers coll�gues.

Il va sans dire que la d�cision prise par la Municipalit� parisienne de donner le nom d?Anne Franck au square attenant au mus�e d?Art et du Juda�sme sera vot�e sans aucune r�serve par notre groupe.

L�, le nom d?une personnalit� n?est pas contestable et l?histoire a d�j� parl�. La raison et simple : le nom d?Anne Franck est devenu depuis la fin de la seconde derni�re mondiale le symbole de ce que les nazisme a r�alis� de plus monstrueux � savoir la d�portation des enfants. Peu importe alors qu?Anne ait �t� N�erlandaise, ce qu?elle n?�tait d?ailleurs pas.

A travers elle, nous rendons aussi hommage � tous les enfants juifs d�port�s qui vivaient ici � Paris, fran�ais ou �trangers, et dont les noms sont d�sormais, ce n?est que justice, appos�s au fronton des �coles de la R�publique o� ils �tudiaient. Si Anne Franck a acquis ce statut embl�matique, c?est �videmment � cause de son journal, publi� � ce jour � 25 millions d?exemplaires dans 55 langues. Cet ouvrage a sensibilis� � la r�alit� de la Shoah des g�n�rations enti�res et comme l??uvre de Primo L�vi ou celle Andr� Schwarz-Bart, il fait partie des livres qui ont transmis l?exp�rience des pers�cutions antis�mites commises par les nazis dans cette imm�diate apr�s-guerre o� les t�moignages de victimes �taient fort peu nombreux.

Que le journal d?Anne Franck soit une ?uvre majeure donnant � comprendre l?entreprise g�nocidaire est attest�e par le fait que les n�gateurs de la Shoah s?y sont attaqu�s tr�s t�t mettant en doute une authenticit� malheureusement incontestable.

Il en va ainsi des grands t�moignages sur la nature profonde du nazisme. Leur force est insupportable pour les nostalgiques du totalitarisme, de l?antis�mitisme et du racisme du 3e Reich. A Amsterdam, la maison de la famille Franck a �t� transform�e en mus�e, pas un mus�e fig�, un lieu d?histoire, mais un endroit qui consacre l?essentiel de son activit� � la p�dagogie et � la pr�vention de l?antis�mitisme.

Le message d?Anne Franck tient autant dans ces activit�s que dans son livre et je me permets de sugg�rer qu?au-del� de cette nomination de square la Municipalit�, prenant acte de la recrudescence inqui�tante de l?antis�mitisme y compris en milieu scolaire, r�fl�chisse � des initiatives susceptibles de contribuer � lutter � Paris contre ce fl�au.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.

Je donne la parole � Yves CONTASSOT pour vous r�pondre au nom de l?Ex�cutif.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je n?ai pas grand-chose � ajouter si ce n?est une pr�cision que n?a peut-�tre pas donn�e Mme CAPELLE. Ce mus�e va jouxter le mus�e d?Art et d?Histoire du Juda�sme. Vous l?avez dit ? Je n?ai pas entendu, excusez-moi.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Monsieur CONTASSOT, merci pour cette br�ve r�ponse.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPJEV 98.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DPJEV 98).

Septembre 2006
Débat
Conseil municipal
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