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M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen de v?ux nos 23, 24 et 24 bis relatifs � la biblioth�que Vaugirard.

Le premier voeu nous sera pr�sent� en une minute maximum par Danielle FOURNIER, � qui je donne la parole.

Mme Danielle FOURNIER. - Nous avons d�j� eu l'occasion d'�voquer la biblioth�que Vaugirard qui, parce qu'une nouvelle m�diath�que a ouvert dans l'arrondissement, aurait perdu toute pertinence et devrait fermer.

Certes, le b�timent n'est pas tout neuf, mais cette biblioth�que est tr�s fr�quent�e et propose un fonds important d'ouvrages avec un espace d�di� � la jeunesse. En termes de pr�ts, elle se situe � la quatorzi�me place sur une cinquantaine de biblioth�ques � Paris. Rapport�e � la superficie occup�e, la biblioth�que Vaugirard est m�me la deuxi�me du r�seau parisien parce que l'espace r�duit qu'elle occupe lui permet d�j� de limiter ses co�ts de fonctionnement.

L'ouverture il y a un an de la biblioth�que Yourcenar n'a pas fait baisser le nombre de pr�ts et cette biblioth�que a son propre public. C'est pourquoi elle doit fonctionner de mani�re autonome.

Si cette biblioth�que devenait une annexe de la m�diath�que, elle n'ouvrirait plus que quelques heures l'apr�s-midi, de 15 heures � 19 heures, et perdrait sa mission de proximit�, de lien tiss� avec les habitants du quartier. Alors que le pouvoir d'achat des Fran�ais et des Parisiens diminue consid�rablement depuis quelques mois, la fermeture d'un service d'emprunt gratuit de livres serait un mauvais signal. Pour nous, les Verts, la culture de proximit� est indispensable pour d�velopper le lien social et la vie dans les quartiers.

Ce partage est m�me fondamental en temps de crise �conomique. Il passe par l'acc�s � la culture pour toutes et tous, par l'acc�s public et gratuit au livre et � l'�crit dans chaque quartier. Aussi, nous demandons au Maire de Paris de renoncer au projet de fermeture ou de semi fermeture qui est projet�, c'est-�-dire de transformation en annexe de la biblioth�que Vaugirard.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Une minute, je rappelle que c'est le temps de parole pr�vu pour la pr�sentation des v?ux. Je le dis avec fermet� mais courtoisie. Deux minutes, ce n'est une minute, et ce n'est pas la premi�re fois que je suis oblig� de le rappeler.

Madame MAC� de L�PINAY, une minute pour pr�senter le v?u que vous avez d�pos�.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Je ne reprendrai pas tous les termes qu?a fort bien dits Danielle FOURNIER.

Je souscris parfaitement � tout ce qu'elle a dit et je ne le r�p�terai pas, m�me diff�remment.

Je veux simplement dire que la mobilisation contre la fermeture ou la transformation en annexe de la biblioth�que Vaugirard prend de l'ampleur puisque le conseil de quartier, une p�tition, le voeu des Verts et le n�tre, l'ensemble des syndicats, les lecteurs, Facebook, tout le monde se mobilise pour maintenir la biblioth�que Vaugirard, et pour �teindre l'incendie que vous provoquez par vos d�cisions prises de mani�re unilat�rale et sournoise.

Vous nous proposez un v?u - entre parenth�ses j?aime beaucoup les v?ux que l?Ex�cutif s?adresse � lui-m�me - que nous ne pouvons pas accepter. Nous maintenons �videmment le n�tre, puisque nous voulons absolument que les postes � la biblioth�que Vaugirard soient r�tablis pour qu'elle puisse continuer de servir comme elle le fait la population du 15e arrondissement.

Alors que vous allez lancer � grands coups de communication une nouvelle op�ration m�diatique intitul�e "Paris en toutes lettres", c'est une bien mauvaise mani�re que vous faites � votre soi-disant priorit�, la lecture publique. J'invite tous nos coll�gues � voter le voeu des Verts et le n�tre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Christophe GIRARD pour r�pondre.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je ne demanderai pas au nouveau groupe Verts-U.M.P.P.A. de voter ces deux voeux qui se rejoignent.

En revanche, ch�re H�l�ne de MAC� de L�PINAY, je ne vous ai pas vu me demander comme ami sur "Facebook".

Comme nous nous y �tions engag�s lors du Conseil de Paris de d�cembre dernier, une �tude pr�cise concernant l'�volution de la fr�quentation et des op�rations de pr�ts � la biblioth�que Vaugirard a �t� r�alis�e.

Elle a permis de mettre en �vidence une baisse de 28 % concernant ses activit�s de pr�ts.

N�anmoins, et c'est l� que je rejoins, �videmment, les analyses qui ont �t� exprim�es, force est de constater que la biblioth�que Vaugirard pr�sente une importance r�elle en termes de service public de proximit� ! Voil� ! On n'est pas abruti !

Consid�rant ces �l�ments et prenant exemple sur d'autres collectivit�s territoriales fran�aises, nous souhaitons engager une r�flexion avec les personnels concern�s afin d'aboutir � la mise en place � partir de 2010 d'un dispositif novateur � Paris, en l'occurrence un p�le de lecture publique Marguerite Yourcenar-Vaugirard. Nous n'entendons donc pas fermer l'�quipement de lecture publique mais adapter au mieux ce service public aux attentes et aux pratiques locales constat�es.

Cela n'est pas d?ailleurs pas du tout non plus, je vous le signale, la position d'Anne HIDALGO, premi�re adjointe, �lue du 15e, qui, bien au contraire, est pour le d�veloppement et la protection de tout ce qui touche � la proximit� et aux pratiques locales.

Je salue d'ailleurs, permettez-moi de le faire, l'excellent travail du Bureau des biblioth�ques de la Direction des Affaires culturelles, et en particulier M. PILON et M. JACQUES, qui part d?ailleurs � la retraite aujourd'hui.

Nous sommes donc d�favorables aux deux v?ux pr�sent�s et nous vous proposons d'adopter le v?u de l'Ex�cutif suivant :

"Consid�rant le succ�s rencontr� par la nouvelle m�diath�que Marguerite Yourcenar, et dont le taux d'emprunt, depuis son ouverture le 14 f�vrier 2008, la place d'embl�e parmi les premi�res biblioth�ques du r�seau avec pr�s de 241.754 op�rations de pr�ts ;

Consid�rant le bilan effectu� en d�but d?ann�e par la Direction des Affaires culturelles, et saluant la comp�tence des services de la Direction des Affaires culturelles, sur l'�volution des taux de fr�quentation des �tablissements de lecture publique situ�s � proximit� de la nouvelle m�diath�que Marguerite Yourcenar, et notamment la biblioth�que Vaugirard, malgr� une baisse d'activit� de 28 % ;

Consid�rant cependant le service de proximit� que repr�sente la biblioth�que Vaugirard, pour de nombreux usagers, tels que les personnes �g�es et le public familial ;

Le Conseil de Paris �met le v?u :

- que les 11 agents attach�s jusqu'� pr�sent � la biblioth�que Vaugirard soient maintenus jusqu'� la fin de l'ann�e, afin que l'ensemble des activit�s de l'�tablissement soient assur�es et qu'� partir de 2010, la biblioth�que Vaugirard puisse s'inscrire dans un dispositif novateur, en lien �troit et compl�mentaire avec la m�diath�que Marguerite Yourcenar - ce n'est pas scandaleux, � quelques centaines de m�tres, que les gens travaillent ensemble -, un p�le de lecture publique dans le 15e arrondissement, permettant un travail des �quipes en synergie, et une politique documentaire coh�rente entre les deux �tablissements ;

- et qu'une r�flexion soit men�e avec la mairie du 15e arrondissement, son maire, M. Philippe GOUJON, et l'adjointe � la culture, Mme FONDALLOSA, afin d'�tudier et d?�chelonner les travaux n�cessaires pour la mise aux normes d'accessibilit� aux personnes en situation de handicap et de mobilit� r�duite".

Cela a �galement �t� inspir� par Mme HIDALGO.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci de ces r�ponses.

M. GOUJON a la parole pour une explication de vote.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. Monsieur le Maire, je suis heureux que, pour la premi�re fois, on songe � associer de fa�on institutionnelle le maire du 15e � une concertation sur la biblioth�que Vaugirard et qu'on envisage des travaux d'accessibilit�, alors que ma demande, dans la programmation budg�taire de 2009, a �t� refus�e � l'�poque, Mme HIDALGO pr�sidant d?ailleurs cette conf�rence de programmation budg�taire.

Mais ce que je voudrais dire, c?est qu?il y a eu d�j� des tentatives de fermeture de cette biblioth�que avant les �lections - je pense que la p�riode �lectorale a �t� salvatrice pour cette biblioth�que - et qu?aujourd'hui, m�me si c'est sous un habillage plus adroit, c'est un petit peu vers cette orientation qu'on va. Le 15e �tant d�j� dramatiquement sous-�quip� en mati�re de lecture publique, je pense que ce n'est pas vers une suppression de biblioth�que ou une r�duction du fonctionnement d'une biblioth�que que l'on doit aller mais plut�t l'inverse.

D'ailleurs, ceci cr�e un �moi dans le quartier, puisque sous la mandature pr�c�dente, mais encore la semaine derni�re, le conseil de quartier de Vaugirard-Saint-Lambert a exprim� son souhait de voir cette biblioth�que maintenue et non pas transform�e en une annexe de Yourcenar qui est tr�s diff�rente, ce qui n'avait jamais �t� pr�vu au d�part et, en plus, la biblioth�que Yourcenar est quand m�me assez distante et n'est pas aussi bien desservie. Bref, de nombreux arguments qu?a rappel�s notre coll�gue H�l�ne MAC� de L�PINAY font que nous nous prononcerons contre ce v?u et que nous maintiendrons le n�tre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Est-ce que le groupe "Les Verts" maintient son v?u ? Il est maintenu ? D?accord.

Monsieur POZZO di BORGO, vous avez la parole.

M. Yves POZZO di BORGO. - Dans ce genre d'affaire, on refait tout le d�bat de la loi P.M.L. Vous avez des maires d'arrondissement qui connaissent bien leur arrondissement, qui expriment leurs besoins et puis il y a la position de l'adjointe qui a une autre vision, ce que l'on peut comprendre, il y a la volont� du Maire de d�centraliser.

Cela donne vraiment l'impression que les maires d'arrondissement ont de moins en moins de pouvoir malgr� tous les discours sur la d�centralisation. En ce qui nous concerne, nous nous d�terminons, non seulement parce qu'il y a deux �lus de notre groupe du 15e qui soutiennent la position du Maire du 15e, mais aussi parce que, derri�re cela, se profile la n�cessit� d'avoir une plus grande libert� pour les maires. C'est valable pour les maires de gauche comme du centre ou de droite.

Je comprends votre analyse, Monsieur GIRARD, mais l'action des maires est quand m�me importante. Ils sentent les choses, ils ont des besoins. Accompagnons-les ! N'adoptons pas la vision un peu technocratique de l'appareil parisien o� les administrations sont tr�s puissantes et ont leur vision � elles.

Laissons vivre la vision des maires !

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Pr�sident.

J'ai le sentiment que le v?u de l'Ex�cutif a largement int�gr� cette dimension-l�, mais chacun se d�terminera tranquillement, il n?y a pas de probl�me.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe "Les Verts" assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

(Vives protestations sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Mes chers coll�gues, il y a une contestation du r�sultat.

Je mets aux voix � nouveau, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe "Les Verts" assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet� par 25 voix pour et 32 contre.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Avis contraire ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 83).

Madame DOUVIN ?

Mme Laurence DOUVIN. - Je voudrais intervenir parce qu?il y a eu mise en cause d'un membre de mon groupe. Je voudrais dire que l?adjoint qui a pr�sent� la r�ponse au projet de d�lib�ration et au v?u a �mis une appr�ciation totalement gratuite quant � la connaissance ou la m�connaissance de l'outil informatique par Mme MAC� de L�PINAY.

Donc, j?aurais voului lui demander s?il s?est fait plaisir ! Et auquel cas, je demande des excuses par rapport � Mme MAC� de L�PINAY.

Sinon, une suspension de s�ance.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je crois que nous connaissons et nous appr�cions le sens de l'humour de Christophe GIRARD. Ce ne sont pas des propos d�sobligeants, c'�tait sur la ma�trise de "Facebook" de Mme MAC� de L�PINAY.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je ne demande ni des excuses, ni des suspensions de s�ance pour �tre r�guli�rement trait� de sournois.

Etant donn� le rapport que H�l�ne MAC� de L�PINAY et moi avons, un rapport de confiance, un rapport amical, je pense qu'elle a suffisamment le sens de l'humour pour entendre que je regrette qu'elle ne m'ait pas choisi comme ami sur "Facebook".

Je ne trouve pas cela insultant.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Madame MAC� de L�PINAY, avec le sourire ?

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Je ma�trise tr�s bien "Facebook" et effectivement, je choisis mes amis.

(Rires).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Un partout, l'incident est clos.

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