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M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous allons maintenant examiner les v?ux nos 31 et 31 bis, relatifs au camp d?Auschwitz-Birkenau.

Le v?u n� 31 a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. et le v?u n� 31 bis par l?Ex�cutif.

Je donne la parole � M. DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Mes chers coll�gues, le plus grand cimeti�re de la Shoah, celui d?Auschwitz-Birkenau, menace actuellement de tomber en ruines. De gros travaux sont n�cessaires pour pallier le non-entretien depuis 1945 de ce lieu de m�moire. Simone VEIL elle-m�me, pr�sidente d'honneur de la Fondation pour la m�moire de la Shoah, s'en est r�cemment �mue. Comme elle le d�clarait : "Auschwitz tombe en ruines, les baraques sont en train de pourrir et le monde a l'air de le d�couvrir. Or, la pr�servation de ce lieu de m�moire est essentielle."

Je me contenterai de citer Elie WIESEL, dans la pr�face de son premier ouvrage "La nuit", paru en 1958. Je le cite : "Pour le survivant qui se veut t�moin, le probl�me reste simple : son devoir est de d�poser pour les morts autant que pour les vivants, et surtout pour les g�n�rations futures. Nous n'avons pas le droit de les priver d'un pass� qui appartient � la m�moire commune. L'oubli signifierait danger et insulte. Oublier les morts serait les tuer une deuxi�me fois. Et si, les tueurs et leurs complices except�s, nul n'est responsable de leur premi�re mort, nous le sommes de la seconde."

Ces termes n?ont pas vieilli. Ces termes sont si vrais que de nombreux �l�ves parisiens font le voyage � Auschwitz apr�s une pr�paration avec leurs enseignants.

Samia ESSABAA, une enseignante d?une classe de 1�re, le d�crit parfaitement dans son r�cent ouvrage "Le voyage des lyc�ens". C'est dans ce contexte que la Ville de Paris a un r�le essentiel � jouer, celui de l?exemple.

C'est la raison pour laquelle je vous demande d'approuver le v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Mme VIEUCHARIER a la parole pour r�pondre.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - J'�tais le 27 janvier au m�morial de la Shoah, aux c�t�s du Maire et avec Simone VEIL, pour la comm�moration des Marches de la mort apr�s la Lib�ration des camps.

Effectivement, Mme VEIL a alert� sur l'�tat d?Auschwitz-Birkenau qui est effectivement un des plus grands cimeti�res.

Je voudrais dire � M. DUBUS que la Ville de Paris a montr� dans les ann�es ant�rieures et montre toujours � quel point elle est impliqu�e dans le souvenir, dans l'histoire et dans la recherche de toute la v�rit� et de tout ce qu?il est important de conna�tre autour de la Shoah. De ce point de vue, je pense que la politique men�e depuis 2001 est assez irr�prochable.

Cette demande s'est inscrite dans l'appel lanc� par le Premier Ministre polonais, M. Donald TUSK, en direction de tous ses homologues pour qu'il y ait un projet de fondation internationale dot�e d'un capital minimum de 120 millions d'euros et qui pourrait �tre g�r�e par le mus�e national d?Auschwitz.

Il faut donc s'inscrire dans ce projet et le v?u n� 31 bis tend � ce que nous apportions tout notre soutien � cette initiative, soutenue en France par Mme Simone VEIL et M. Serge KLARSFELD, en intervenant en particulier aupr�s d'autres capitales europ�ennes, pour rechercher les meilleurs moyens d'action afin que ce camp soit pr�serv� pour la m�moire et pour l'histoire.

J'�mets donc un avis favorable au v?u n� 31 bis et je demande � M. DUBUS de retirer le v?u n� 31.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur DUBUS ?

M. J�r�me DUBUS. - Je suis d'accord pour retirer le v?u n� 31, puisque vous reprenez, en dehors de la participation financi�re qui est discutable, l'essentiel de notre v?u.

Simplement, vous dites dans le dernier paragraphe : "Le Conseil de Paris, sur proposition de Mme VIEU-CHARIER...".

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Au nom de l'Ex�cutif.

M. J�r�me DUBUS. - Oui, mais c'est quand m�me nous qui proposons ce v?u !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - "Sur proposition de M. DUBUS", allez !

M. J�r�me DUBUS. - Je ne vais pas pol�miquer l�-dessus, donc nous acceptons le v?u de l'Ex�cutif.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Que mon nom apparaisse dans le v?u m'importe peu. Ce qui m?importe, c'est que l'on apporte effectivement tout notre soutien pour la r�paration du camp d?Auschwitz-Birkenau. Donc, on retire mon nom vraiment sans probl�me !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Tout le monde est d'accord : on retire le v?u n� 31 et on vote sur le v?u n� 31 bis.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u amend� d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est favorable ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u amend� est adopt� � l'unanimit�. (2009, V. 87).

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