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2009, DPA 172 - Principe, modalités de passation et signature de marchés à bons de commande de prestations intellectuelles pour le diagnostic et l'étude préalable avant travaux de matériaux contenant de l'amiante, pour le diagnostic et l'étude préalable avant travaux de peintures ou poussières contenant du plomb dans le cadre du groupement de commandes.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous allons donc examiner le projet de d�lib�ration DPA 172 qui a rapport au principe de modalit� de passation et de signature de march�s � bons de commande de prestations intellectuelles pour le diagnostic et l'�tude pr�alable avant travaux de mat�riaux contenant de l'amiante, pour le diagnostic et l'�tude pr�alable avant travaux de peinture ou poussi�res contenant du plomb dans le cadre du groupement de commandes.

Je donne la parole � Ren� DUTREY.

M. Ren� DUTREY. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, ce projet de d�lib�ration vise � �tablir ces diagnostics et �tudes sur la pr�sence d'amiante dans les locaux et �tablissements publics de la Ville et du D�partement de Paris.

Je suis �tonn� de ce projet de d�lib�ration. Etonn� car ces diagnostics, selon la loi, auraient d� �tre r�alis�s avant le 31 d�cembre 2005. Et nous continuons � voir arriver � ce Conseil de Paris des projets de d�lib�ration visant � lancer des march�s pour r�aliser ces diagnostics.

L'amiante est un dossier tr�s s�rieux. L'amiante, c'est aujourd'hui � peu pr�s dix morts par jour, c'est 4 � 5.000 morts par an et 50.000 � 60.000 victimes pr�vues en 2030.

L'amiante est un produit dangereux, m�me s'il a fallu attendre tr�s r�cemment pour le voir reconna�tre, m�me si l'Institut national de recherche sur la s�curit� des normes du travail en 1997 estimait que l'amiante n'�tait pas dangereuse et que Claude ALL�GRE parlait de psychose collective en �voquant la pr�sence d'amiante � Jussieu.

Aujourd'hui, j'esp�re que nous sommes tous d'accord, l'amiante est un produit dangereux. Bien qu'il existe des seuils minimums d'amiante, calcul�s en fibres, par nombre et par litre, l'amiante est dangereuse d�s qu'elle existe, d�s qu'elle est pr�sente.

Nous sommes en 2009. La loi nous imposait de r�aliser ces diagnostics avant 2005. D'apr�s les quelques informations que j'ai pu drainer dans les services, il semble qu'au niveau du D�partement de Paris, des coll�ges, des P.M.I., permanences maternelles et infantiles n'auraient pas encore �t� diagnostiqu�s en termes de pr�sence d'amiante, ce qui est particuli�rement inqui�tant.

Pourtant, d�j� aujourd'hui et d'apr�s les chiffres qui nous ont �t� communiqu�s lors d'un dernier Conseil de Paris, 2.448 agents ont �t� recens�s comme ayant �t� expos�s � l'amiante et 580 font l'objet d'un suivi m�dical par la m�decine du travail.

Il y a eu une prise en compte par la m�decine du travail de ce dossier amiante, n�anmoins je n'ai pas encore les signaux de la prise en compte de ce dossier amiante par l'Ex�cutif parisien.

Au mois d'octobre dernier, nous votions un voeu � l'initiative du groupe "Les Verts" pour cr�er une commission. Cette commission avait pour objectif de rassembler l'ensemble des informations sur l'amiante, les diagnostics r�alis�s par b�timent au niveau de la Ville et du D�partement.

Six mois apr�s, nous n'avons aucune nouvelle de cette commission. J'ai relanc� l'Ex�cutif par courrier, je n'ai pas de nouvelles. Nous voyons ces projets de d�lib�ration continuer � arriver.

Ma question va �tre tr�s simple. L'Ex�cutif peut-il nous affirmer que nous sommes parfaitement dans les clous par rapport au dossier de l'amiante � la Ville de Paris ?

Deuxi�mement, quand cette commission, dont le principe a �t� adopt� par le Conseil de Paris du mois d'octobre, commission qui vise � �tudier le probl�me de l'amiante � la Ville de Paris, sera-t-elle r�ellement op�rationnelle ?

Troisi�mement, j'attire votre attention sur le fait qu'un r�cent rapport de l'A.F.S.S.E.T. incite � durcir davantage la l�gislation sur l'amiante. Ce rapport risque d'avoir des effets. Il semble que la Ville a d�j� du mal � appliquer la l�gislation actuelle, qu'en sera-t-il avec une nouvelle l�gislation ?

J'esp�re avoir des r�ponses � toutes mes questions, je vous remercie et souhaite que cette commission puisse exister pour ne pas �tre oblig� d'intervenir � chaque projet de d�lib�ration sur l'amiante au Conseil de Paris depuis 2005.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Camille MONTACI� pour la r�ponse.

Mme Camille MONTACI�, adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Je n'ai pas toutes les r�ponses � apporter � M. DUTREY, en revanche je rappelle qu'effectivement c'est le renouvellement d'un march� qui arrive � �ch�ance au 31 d�cembre 2009.

Je n'ai pas de r�ponse pour la Commission "amiante", je m'engage de ce fait � v�rifier aupr�s de la D.P.A. o� ils en sont. Je vous assure que j'obtiendrai une r�ponse.

Je voudrais dire par ailleurs qu'il y a r�guli�rement sur des lieux de travaux de l'amiante qui n'avait pas encore �t� suspect�e, en particulier lors de gros travaux. Suite � des d�molitions, on d�couvre de nouveau des lieux o� l'amiante est pr�sente et dangereuse.

J'ignore si ma r�ponse vous satisfait.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur DUTREY, rapidement ?

M. Ren� DUTREY. - Je ne vous prends absolument pas � partie personnellement. La derni�re fois, je m'adressais � Mme ERRECART, la fois pr�c�dente, c'�tait M. DAGNAUD.

J'aimerais avoir un interlocuteur sur le dossier amiante. Je m'adresse � vous, Monsieur VUILLERMOZ.

Le groupe "Les Verts" souhaite avoir un interlocuteur sur le dossier amiante depuis 2005, c'est un message politique.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - J'ai pris bonne note.

Je vous r�pondrai d�s que j'aurai la possibilit� de le faire.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 172.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DPA 172).

Avril 2009
Débat
Conseil municipal
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