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2009, Vœu déposé par M. Jérôme DUBUS et les élus du groupe U.M.P.P.A. relatif à la mémoire des victimes du régime Khmer rouge au Cambodge.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 32 dans le fascicule relatif � la m�moire des victimes du r�gime khmer rouge au Cambodge, qui a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.P.A.

Je redonne la parole � M. DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Mes chers coll�gues, le 17 avril 1975 marque le d�but d'une trag�die pour le peuple cambodgien. C?est en effet � cette date que les premiers Khmers rouges on p�n�tr� dans Phnom Penh, entra�nant la chute du r�gime en place. D�s lors, ce sont quatre longues ann�es de souffrances, de tortures, de disparitions qui attendent le Cambodge, au nom d'une id�ologie qui aboutira dans son application � la disparition du quart de la population de ce pays.

Pendant quatre ans, la r�volution khm�re rouge fut un v�ritable tourbillon fun�bre. Elle restera la plus brutale et la plus sanguinaire des tentatives de transformation sociale de tous les temps : abolition de la monnaie, an�antissement des couches poss�dantes, intellectuelles, commer�antes, suppression en moins de deux semaines de l'antagonisme mill�naire entre les campagnes et les villes. Tout est all� tr�s vite.

Oui, la trace que laissent les Khmers rouges dans l'histoire est tout enti�re faite de sang. Aucun autre pays depuis 1945 n'a �t� touch� � ce point.

En 1990, le nombre d'habitants de 1970 n'avait pas �t� encore rattrap�.

Pendant longtemps, les gouvernements cambodgiens successifs n'ont pas souhait� rouvrir ses plaies, souhaitant plut�t que le peuple revienne � une vie normale. Nombreux sont les responsables de la dictature khm�re rouge qui sont morts tranquillement dans leur lit, sans proc�s, sans jugement, sans ch�timent.

L'ouverture r�cente du proc�s du tortionnaire Douch, qui dirigeait la prison S21, d�montre que le Cambodge est d�sormais pr�t � regarder la v�rit� en face et � commencer son travail de m�moire.

La France, compte tenu des liens particuliers qui l?unissent au Cambodge, accompagne ce pays dans la recherche de la v�rit� en apportant son soutien humain et financier � la tenue du tribunal dit Khmer rouge.

La Ville de Paris peut et doit d�sormais aussi participer � ce devoir de m�moire. Cet hommage aux victimes doit prendre la forme d'une plaque comm�morative, je vous propose de voter ce v?u � l'unanimit� si possible.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Catherine VIEU-CHARIER pour la r�ponse.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - C'est de bien triste m�moire, effectivement, puisqu'en pr�s de quatre ans d'horreur, les historiens estiment que le g�nocide perp�tr� par le r�gime des khmers rouges aura co�t� la vie � environ deux millions de personne, soit un quart de la population du pays.

En mars 2003, les Nations Unies et le Cambodge ont conclu un accord sur la cr�ation de chambres extraordinaires rattach�es au syst�me judiciaire cambodgien et int�grant des normes internationales afin de juger les auteurs de ces crimes.

Le 17 f�vrier dernier, c'est ouvert � Phnom Penh le premier proc�s de l'histoire contre un ancien khmer rouge. Ce dernier comparait pour crime de guerre, crime contre l'humanit�, torture et homicide.

Je rappelle que le Conseil de Paris, le 5 mars 1979, avait d�lib�r� sur ce probl�me, disposant notamment que : "l'hommage ne pourra �tre rendu qu'apr�s l'�coulement d'un d�lai de dix ans � compter du d�c�s de la personnalit� � honorer ou la date de l'�v�nement".

L'hommage aux victimes du r�gime des khmers rouges par l'apposition d'une plaque comm�morative peut donc �tre rendu sans d�roger � cette disposition.

En l'esp�ce, il pourrait �tre opportun d'attendre la fin du proc�s et le rendu du verdict par la Cour sp�cialement compos�e pour juger de ces crimes, mais avec tous ces consid�rants, l'Ex�cutif �met un avis favorable.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 88).

Avril 2009
Débat
Conseil municipal
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