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30 - 2012, DU 50 - Approbation du résultat de la mise à disposition du public de l’étude de pollution sur le secteur Bruneseau Nord/ ZAC PRG. Approbation du dossier de réalisation modifié et du programme des équipements publics modifié de la ZAC. Signature de l’avenant au contrat de concession conclu avec la SEMAPA pour l’aménagement de la ZAC Paris Rive Gauche (13e).

30 - 2012, DU 50 - Approbation du r�sultat de la mise � disposition du public de l?�tude de pollution sur le secteur Bruneseau Nord/ ZAC PRG. Approbation du dossier de r�alisation modifi� et du programme des �quipements publics modifi� de la ZAC. Signature de l?avenant au contrat de concession conclu avec la SEMAPA pour l?am�nagement de la ZAC Paris Rive Gauche (13e).

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la 8e Commission, nous examinons le projet DU 50 relatif � la Z.A.C. ?Paris Rive Gauche?.

La parole est � M. Patrick TR�M�GE.

M. Patrick TR�M�GE. - Monsieur le Maire, merci.

Je suis d�sol�, je n?ai pas pu amener les tours sur mon bureau, on en a trois dans le 13e arrondissement.

Monsieur le Maire, nous d�lib�rons aujourd?hui sur un nouvel �pisode, la suite, mais pas la fin, de l?am�nagement de la Z.A.C. ?Paris Rive Gauche? dans le 13e arrondissement.

Vous soumettez � notre approbation plusieurs dossiers qui ne sont en r�alit� qu?une suite d�clarative de projets, sans r�elle pr�cision quant � leur int�gration dans le tissu du 13e et en harmonie avec Paris.

En r�alit�, tout d�coule de votre d�cision de modifier le plafond des hauteurs d?immeuble aux abords tr�s imm�diats du p�riph�rique.

Ce projet aurait pu avoir l?ambition de cr�er un lien de vie harmonieux avec une grande qualit� environnementale autour d?un p�le universitaire, ouvert sur la Seine, avec des am�nagements dignes de ce nom, au lieu d?y voir perdurer des usines � b�ton. Avec votre projet, malheureusement, c?est tout l?inverse.

Le projet est devenu aujourd?hui le laboratoire de votre vision �triqu�e en termes d?urbanisme et en termes de mixit� sociale.

Nous avons bien compris, Monsieur le Maire, que vous souhaitiez densifier Paris plut�t que de l?�tendre sur l?ensemble de la m�tropole, dont acte.

Je n?ai pas ?a priori? d?opposition de principe sur la densification, pour peu que celle-ci s?accompagne d?une volont� de d�senclavement, notamment par des transports en commun adapt�s.

C?est tout l?inverse que vous avez choisi comme parti.

En termes de mixit� sociale, le projet est terrifiant. Vous annoncez la cr�ation de 7.500 logements. Ce serait une excellente chose si cela concernait l?ensemble de Paris, mais certainement pas concentr�s sur ce territoire tr�s excentr� dans un environnement extr�mement compliqu� : le p�riph�rique et ses bretelles d?acc�s, l?usine de d�chets d?Ivry, etc. Bref, ce que les magistrats n?ont pas voulu, ce serait bon pour les habitants !

Votre projet est � l?oppos� de toute id�e de mixit� sociale.

Monsieur le Maire, mon id�al de mixit� sociale n?est pas de concentrer 50 % de logements sociaux dans un m�me quartier, et ce n?est certainement pas d?empiler les logements dans des immeubles de grande hauteur, de recr�er les difficult�s de vie que nous connaissons par ailleurs dans le 13e arrondissement, notamment dans le quartier des Olympiades.

Nous ne pouvons pas voter la cr�ation d?une ville nouvelle avec 50 % de logements sociaux empil�s dans des immeubles de grande hauteur � proximit� du p�riph�rique, une ville-dortoir o� l?activit� �conomique est compl�tement absente des diff�rentes propositions que vous nous faites.

Vous aviez sans doute l?ambition d?un quartier? juste un mot avant de conclure si vous me le permettez, sur l?environnement.

Aujourd?hui, tous s?accordent � reconna�tre que ces immeubles de grande hauteur sont de v�ritables gouffres �nerg�tiques. Je n?ai pas trouv� dans les diff�rents dossiers qui nous ont �t� soumis, une analyse sur ces diff�rents points.

Par ailleurs, qu?en est-il de votre r�flexion sur les d�placements logement-travail ? 7.500, c?est 15.000 personnes. O� vont-elles aller travailler ? Une �tude sur les d�placements a-t-elle �t� entreprise, et o� est l?�quilibre entre les m�tres carr�s construits et les espaces verts ?

Vous aviez sans doute l?ambition d?un quartier utopique � l?image des phalanst�res, familist�res et, comme toute utopie, la Z.A.C. ?Seine-Rive Gauche? va devenir morne et triste, et les ann�es qui viennent vont �tre pleines de difficult�s.

Vous comprendrez, Monsieur le Maire, que tout cela est pour nous, groupe U.M.P., un non-sens, et nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Yves CONTASSOT, pour cinq minutes.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

D?abord, j?appr�cie que M. TR�M�GE commence � comprendre les questions �nerg�tiques en mati�re de tours : c?est une tr�s belle �volution, continuez !

La d�lib�ration qui nous est propos�e, en r�alit�, vise, au-del� du premier point qui est la mise � disposition du public de l?�tude de pollution, dont d?ailleurs on peut s?interroger sur le fait qu?elle n?ait pas �t� confi�e � AIRPARIF, qui est quand m�me le sp�cialiste en mati�re de pollution, notamment � proximit� du p�riph�rique. On s?interroge donc un peu sur le fait qu?un bureau d?�tudes assez peu connu ait r�alis� cette �tude avec, semble-t-il, quand m�me, des approximations relativement importantes.

Mais au-del� de cela, ce qui nous sont propos� c?est quand m�me d?ent�riner le fait qu?on va construire 45.000 m�tres carr�s de bureaux suppl�mentaires, dont deux tours, dont le moins que l?on puisse dire est qu?elles rel�vent plus de l?emphase et du superflu que de la durabilit�. C?est vraiment l?ego hypertrophi� de l?architecte qui parle, et certainement pas l?insertion paysag�re et urbaine.

45.000 m�tres carr�s de bureaux suppl�mentaires, cela veut dire quand m�me que dans ce quartier, alors que tout le monde s?accorde � dire qu?il aurait fallu faire d?abord de l?activit� de proximit�, de l?artisanat, ce n?est pas du tout cela que l?on choisit : c?est du bureau classique, comme si Paris avait besoin de bureaux classiques.

Je rappelle qu?il y a de tr�s belles �tudes de l?Institut d?am�nagement urbain de la R�gion Ile-de-France, qui d�noncent le fait de cr�er du bureau suppl�mentaire, notamment le long du p�riph�rique, comme une aberration, du point de vue des cons�quences en mati�re de mobilit� notamment.

Mais il semblerait que la Ville ne fasse plus partie de l?I.A.U. Je m?en �tonne parce qu?il me semblait qu?elle y avait des repr�sentants. L�, on voit au contraire qu?il n?y a plus aucune prise en consid�ration des �tudes.

Alors, on nous dit et on veut nous faire croire que c?est une mani�re de densifier la ville. Je le rappelle une fois de plus, et malgr� les discours incantatoires et les proph�ties autor�alisatrices, les tours sont les quartiers les moins denses et il n?y a pas, dans le 13e comme dans le 15e, de quartiers moins denses que ceux qui sont constitu�s de tours.

Encore une fois, on aimerait que l?on puisse nous dire la v�rit�, c?est-�-dire que l?on a envie de faire des objets architecturaux du pass�, parce que les tours sont des objets du pass�, que c?est une question de volont�, et que cela ne correspond en r�alit� � rien d?autre.

Donc, nous voterons contre, �videmment, ce projet de d�lib�ration.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Au contraire, cette intervention est pour moi l?occasion d?exprimer une nouvelle fois la non adh�sion � l?�volution du dossier de la Z.A.C. ?Paris-Rive Gauche? et de me f�liciter de l?avanc�e de sa r�alisation.

Depuis le changement de majorit� municipale en 2001, le dossier a �t� constamment am�lior�, notamment en mettant de la mixit� l� o� n?�tait pr�vue qu?une composante tertiaire, symbole de l?esprit que je qualifierai d?un peu monolithique de la Droite en mati�re d?urbanisme.

En effet, en rupture avec nos pr�d�cesseurs, depuis plus de 11 ans, notre majorit� n?a eu de cesse, non seulement de pr�ner la mixit�, mais de la mettre en ?uvre. Mixit� sociale, bien s�r, mais aussi mixit� d?activit�s, de lieux de vie, de travail, de culture, de convivialit�, de d�tente, ainsi qu?il en est dans les divers grands projets d?urbanisme que m�ne notre Ville.

Bertrand DELANO� et Anne HIDALGO ont �galement � c?ur de chambouler les normes urbaines. Ainsi, ils ont permis de r�veiller notre ville en osant, non seulement des gestes architecturaux, mais �galement en faisant le choix de ne plus refuser des immeubles de grande hauteur. Ce choix a �t� ent�rin� par notre Conseil en juillet 2008, date de lancement de l?�tude pour l?accueil d?immeubles de grande hauteur sur le site Mass�na-Bruneseau et en novembre 2010, avec la r�vision simplifi�e du P.L.U. et le dossier de cr�ation modifi� de cette Z.A.C.

Sans nier l?importance des choix architecturaux, si nous soutenons ce parti pris, c?est aussi parce qu?il a permis d?augmenter la surface habitable.

Ainsi, le logement sera le grand b�n�ficiaire de ce r�am�nagement. La superficie habitable augmentera de plus d?un tiers, soit 155.000 m�tres carr�s. C?est plus de 3.250 logements sociaux qui pourront ainsi �tre r�alis�s dans la Z.A.C.

Nous saluons �galement la production de 1.500 logements, dont 600 d�j� r�alis�s, destin�s aux �tudiants et aux chercheurs dans ce lieu ouvert sur l?universit� et la recherche, gr�ce notamment � la B.N.F., au p�le recherche de la Piti�-Salp�tri�re et �galement � l?installation de Paris VII - Denis Diderot, de l?�cole d?architecture Val-de-Seine, et de l?I.N.A.L.C.O.

De plus, ce projet de d�lib�ration nous permet d?approuver le programme modifi� des �quipements publics.

Ainsi, de nombreux �quipements suppl�mentaires vont �tre r�alis�s : un coll�ge, deux �coles, cinq �quipements de la petite enfance, un gymnase et un espace municipal polyvalent.

Non seulement ces r�alisations sont essentielles pour faire de ce nouveau quartier un quartier de vie, mais la crise n�cessite de grands travaux et cette d�cision y contribue ind�niablement.

Lorsqu?en quelques ann�es, on est en passe de r�aliser six �coles, deux coll�ges, trois gymnases, la piscine Jos�phine Baker, un centre d?animation, 430 places pour l?accueil de la petite enfance, dont plus de la moiti� en cr�che, un centre de P.M.I., un th��tre, sept jardins, trois promenades et deux squares publics, un �quipement culturel et un espace municipal polyvalent, on peut se dire que la politique d?aust�rit� n?est pas l?option choisie par notre majorit� pour Paris, et cela, malgr� les contraintes budg�taires hallucinantes que le pr�c�dent Pr�sident et son Gouvernement nous avaient impos�es.

La r�ussite est au rendez-vous ; voil� qui contredit dans les faits, qui sont t�tus, comme chacun le sait, l?intervention de M. TR�M�GE et relativise celle de M. Yves CONTASSOT.

La politique d?aust�rit� a �t� s�v�rement sanctionn�e � Paris comme au niveau national. Pour nous, ce vote ne fait que donner raison � notre volont� de la majorit� d?allier modernit�, mixit� sociale et de vie, emploi et politique de solidarit�.

Les �lus r�publicains socialistes, comme les �lus du groupe S.R.G.A., sont donc heureux que le d�fi de la mixit� ait �t� gagn�, d?autant plus que cela se fera en �vitant une double d�chirure.

Tout d?abord entre l?ancien et le moderne : cette Z.A.C. s?ins�re totalement dans le paysage parisien, respecte et int�gre la Seine comme l?�pine dorsale de Paris, mais surtout, mieux encore, ce projet r�sorbe la fracture du p�riph�rique. Il s?agit m�me, pour nous, d?un exemple concret suppl�mentaire d�montrant l?utilit� de ?Paris M�tropole?.

Au vu, donc, du dossier de r�alisation modifi� de la Z.A.C. ?Paris Rive Gauche?, c?est avec conviction que nous voterons ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � M. J�r�me DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais en premier lieu excuser Edith CUIGNACHEGALLOIS, ma coll�gue et �lue du 13e, qui s?occupe de ce dossier mais qui n?a pas pu �tre l� ce matin.

Mes chers coll�gues, comme vous l?avez constat�, l?op�ration ?Paris Rive Gauche? s?invite r�guli�rement dans nos d�bats. Elle le fera encore un bon moment, puisque la date pr�visionnelle de fin de l?op�ration se situe d�sormais en 2024.

Aujourd?hui, le sujet porte sur la mise en coh�rence des proc�dures engag�es ces derni�res ann�es ; je pense notamment aux d�lib�rations successives qui ont arr�t� les conditions d?am�nagement du secteur Mass�na-Bruneseau.

Je ne reviendrai pas sur nos �changes � propos du d�plafonnement des hauteurs r�glementaires ; ils ont consacr� in fine la livraison de tours et d?immeubles de logement au-del� de 37 m�tres et, d�sormais, nul n?ignore les choix municipaux auxquels l?�volution du paysage doit ob�ir.

Je mentionnerai seulement que d�plafonner ponctuellement ne constitue pas, pour les �lus centristes, un sujet interdit. Restent � valider, et c?est l?essentiel, les destinations assign�es aux constructions, � s?assurer de la condition d?insertion et du respect des normes environnementales, comme l?a soulign� Yves CONTASSOT.

Nous savons combien les associations et des particuliers ont exprim�, lors des derni�res enqu�tes publiques, leurs craintes, voire leurs oppositions d�termin�es � de telles �volutions.

Il suffit de consulter, d?ailleurs, le rapport du commissaire-enqu�teur sur ce sujet.

Or, il n?�chappe � personne que ce sont les habitants et les usagers qui donnent vie � un territoire.

J?en viens ainsi directement � deux conditions incontournables de la r�ussite d?un am�nagement, et sur lesquelles je m?interroge : en l?occurrence, l?offre en �quipements de proximit� et le d�veloppement des infrastructures de transport.

La premi�re a �t� �tablie selon les ratios habituels et les al�as fonciers de l?op�ration. Vraiment rien de trop : leur surface globalis�e couvre moins de 55.000 m�tres carr�s, � rapprocher des 2,5 millions de m�tres carr�s de la Z.A.C. !

Hormis un nouvel espace polyvalent, n?y apparaissent pas les structures recommand�es par les commissaires-enqu�teurs dans leur tentative un peu touchante de compenser le rejet suscit� par le projet Mass�na-Bruneseau. Le poste de police, le bureau de poste, l?agence P�le Emploi, qu?ils �voquaient, ne d�pendent certes pas de votre seule initiative. Toutefois, le r�chauffement de vos relations avec le Gouvernement, qui a r�ussi � faire fondre une dette invoqu�e de plus de 1 milliard en 15 jours, pourrait peut-�tre aider � leur implantation.

Conscients qu?un ?tweet? de soutien n?y suffira pas, nous vous accordons volontiers quelque d�lai pour pr�parer ces n�gociations et nous en reparler.

S?agissant, en revanche, de l?offre culturelle, plusieurs ann�es de r�flexion et autant d?h�sitations devraient un jour proche, je l?esp�re, se conclure et offrir � la gare Mass�na une fonction. Peut-�tre deviendra-t-elle ce p�le d?expression artistique qui, pour �tre bienvenu, se doit de r�pondre en priorit� aux besoins locaux et non � un projet parisien, si tendance soit-il.

Chers coll�gues, pour accompagner l?arriv�e des nouveaux r�sidents, le calendrier de livraison des �quipements est tout aussi important que leur programmation. Le calendrier n?�tant pas finalis�, je dois m?en remettre � la diligence des services de la Ville et � la S.E.M.A.P.A., afin que la concordance des temps soit assur�e.

A ce stade, j?en viens au second sujet : l?offre de transport public et ses conditions de r�alisation.

Et l�, nous savons d�j� qu?esp�rer ne suffira pas � acc�l�rer le mouvement de la ligne 10. La reconnaissance par le Conseil r�gional des �tudes r�alis�es par l?am�nageur ne vaut pas accord d�finitif et, dans l?hypoth�se d?une d�cision favorable des financeurs, le prolongement et les arr�ts propos�s ne sauraient �tre effectifs au mieux qu?en 2025, soit bien apr�s la livraison des programmes de bureaux et celle des logements, pr�vue par la modification du dossier de la Z.A.C.

Quant � la ligne 14, elle sera bien prolong�e dans le cadre du projet Grand Paris Express mais sans point d?arr�t. Le 17e arrondissement a eu plus de chance ou a trouv� en Brigitte KUSTER, maire du 17e, un tr�s bon avocat.

Les faiblesses en mati�re de transport lourd et que ne saurait compenser le tangentiel T3 ou la nouvelle ligne TZ, p�sent bien �videmment sur la qualit� des d�placements des futurs r�sidents et des flots de salari�s attendus dans les tours � vocation tertiaire.

Mais peut-�tre, Madame le Maire, allons-nous recevoir de votre part des assurances d�finitives sur une am�lioration quantitative et calendaire de ces r�seaux de transport.

Voil� ce que nous voulions dire au nom du groupe ?Centre et ind�pendants? et, bien �videmment, pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce projet.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur DUBUS.

La parole est � Mme HIDALGO.

Pardon ! Monsieur le maire du 13e ?

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Je ne m?�tais pas inscrit dans ce d�bat mais je vais utiliser la possibilit� que m?offre le r�glement pour que les maires d?arrondissement puissent intervenir, juste pour ajouter quelques mots et r�agir � ce que j?ai entendu.

Je pense qu?il faut d?abord prendre en compte les r�actions �videmment de la presse mais plus encore de celle des habitants et notamment des nouveaux habitants de ce quartier : la fa�on dont ils appr�cient la vie de ce quartier et la fa�on dont le reste du 13e nous dit souvent qu?il souhaiterait habiter ce quartier. Je pense que la premi�re des choses qu?il faut regarder, c?est bien cela parce que c?est � partir des r�alisations d�j� effectu�es que l?on peut se rendre compte aussi de ce que l?on va faire, et des voies que nous allons tracer pour l?avenir.

Evidemment, la question des tours continuera � faire pol�mique. C?est un sujet de d�bat r�current dans notre Conseil mais, quand je vois l� aussi les r�actions � la proposition de Jean NOUVEL, la fa�on dont elle a �t� accueillie, tant dans la presse que dans la population, je ne constate pas �norm�ment de pol�miques, mis � part des pol�miques attendues, si je puis m?exprimer ainsi.

Ensuite, il y a la question de l?offre des transports, et j?en terminerai par l� : c?est �videmment une question extr�mement importante. Depuis maintenant des mois, voire des ann�es, nous nous battons pour obtenir la prolongation de la ligne 10 du m�tro. On ne peut pas dire que, jusqu?� maintenant, nous ayons �t� totalement entendus � ce sujet. Cela va �tre une question tout � fait centrale et je souscris � ce qui a �t� dit par M. DUBUS : j?esp�re que notre unit� dans cette enceinte nous permettra de faire bouger dans le bon sens les pouvoirs publics.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

La parole est � Mme HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

J�r�me COUMET a eu raison de rappeler cela, parce que j?ai entendu des choses tr�s n�gatives de la part de M. TR�M�GE, pr�sentant ce quartier comme un quartier que l?on voudrait fuir ou dans lequel on ne voudrait pas venir habiter, alors que c?est le nouveau quartier de Paris qui, effectivement, est extr�mement attractif.

Effectivement, il se construit autour de l?Universit�, mais aussi dans la mixit� et avec une qualit� architecturale. Je pense � l?�lot ouvert de Christian de PORTZAMPARC, mais aussi � tout ce qui a �t� r�alis� apr�s.

Vous avez une vision tr�s n�gative. C?est votre point de vue, je le respecte, mais il n?est pas du tout conforme � la dynamique que l?on voit dans ce quartier et � l?int�r�t aussi de ce quartier.

Je pense, au-del� de Paris, � la presse internationale, notamment en mati�re d?architecture et d?urbanisme, qui consid�re que c?est justement autour des solutions que nous sommes en train de mettre en place dans ce quartier qu?il faut chercher les �volutions de la ville durable.

L� aussi, on a des d�bats de fond, que l?on pourrait qualifier parfois de quasi th�ologiques : tours, pas tours ? Beaucoup de Parisiens ont quand m�me d�pass� cette approche un peu caricaturale et un peu manich�enne, parce que, heureusement, l?urbanisme se fait de fa�on un peu plus subtile et moins manich�enne.

L?enjeu est l�. Si l?on veut promouvoir la ville durable, c?est-�-dire quand m�me une ville dans laquelle on trouve des solutions en mati�re de logement et en mati�re d?emploi (puisque je vous rappelle que l?on est en d�ficit de logements et en d�ficit d?emplois, y compris � Paris), si l?on veut que la ville durable r�ponde aussi � ces deux imp�ratifs, le logement de qualit� et l?emploi, il faut construire.

Apr�s, en mati�re de construction, on a le choix entre deux hypoth�ses : l?hypoth�se de l?�talement urbain, celle de la densification des zones denses.

Nous avons r�solument opt� pour cette derni�re solution, qui nous para�t beaucoup plus �cologique que l?autre d?ailleurs, celle de l?�talement urbain qui n?est revendiqu�e par personne.

Je veux bien que l?on me dise ni �talement urbain ni densit�, mais alors o� est-ce que l?on va faire les 500.000 logements qui manquent en France et o� est-ce que l?on va cr�er les emplois qui manquent en France ? Peut-�tre dans des zones agricoles, mais je ne crois pas que ce soit votre projet.

Je fais une r�ponse commune au groupe U.M.P. et au groupe ?Europe Ecologie - Les Verts et apparent�s? qui sont sur la m�me position.

Nous avons opt� pour apporter des r�ponses. Les r�ponses, nous avons commenc� � les apporter notamment avec le d�plafonnement. Ces projets de d�lib�ration sont une �tape suppl�mentaire tr�s importante pour la r�alisation de cette op�ration sur la Z.A.C. ?Paris-Rive gauche?.

Marinette BACHE a, par anticipation, apport� les �l�ments de r�ponse concernant les �quipements publics dans sa tr�s juste intervention et, donc, a r�pondu de fait aux questions de J�r�me DUBUS en mati�re d?�quipements publics.

Je voudrais dire que, l�, on apporte 2.500 logements suppl�mentaires, en d�plafonnant et en permettant de faire du logement non pas dans des I.G.H. (je vous rappelle que les I.G.H., c?est au-dessus de 50 m�tres), mais dans des immeubles de 50 m�tres, c?est-�-dire de 15 �tages.

Il y a beaucoup d?immeubles de 15 �tages dans Paris. Heureusement, personne ne demande de les raser.

Nous apportons 2.500 logements suppl�mentaires et nous apportons ces logements dans un cadre de vie qui est tout � fait int�ressant, sur des terrains pourtant contraints par de nombreuses infrastructures. Puisque nous construisons un peu plus en hauteur, nous avons plus d?espace, notamment pour les jardins, l?espace public et des �quipements publics.

Cela, vous ne pouvez pas le contester, puisque c?est assez math�matique.

Le mod�le de la ville haussmannienne avec des �lots ferm�s est un mod�le magnifique, et nous ne le remettons pas en cause, mais il n?est plus conforme � la ville �cologique parce que cela voudrait dire occuper des emprises uniquement par du b�ti, et il n?y aurait plus les espaces pour un espace public g�n�reux et pour des parcs, des jardins, des espaces de respiration.

En plus, comme l?a dit tout � l?heure �galement J�r�me COUMET, aujourd?hui l?opinion des habitants est en train de changer.

Les programmes de bureaux, puisque vous les avez �voqu�s, n?�voluent d?ailleurs que de 4 % sur la Z.A.C, gr�ce justement au d�plafonnement et � la possibilit� de construire en hauteur y compris des bureaux, tandis que les logements, eux, �voluent de 36 %, ce qui est quand m�me plut�t l?objectif de notre municipalit�.

Lorsque nous avons associ�, comme nous le faisons, les habitants � travers le conseil de quartier et une association des habitants du 13e, aux jurys, notamment au jury qui a finalement choisi la tour propos�e par Jean NOUVEL, le projet ?Duo?, eux-m�mes nous ont dit que maintenant ils sont favorables. Ils nous ont m�me dit : pourquoi ne mettez-vous pas du logement dans des immeubles de grande hauteur ? On leur a r�pondu : vous �tes sympas mais, au Conseil de Paris, on a trouv� une forme de compromis, consistant � faire de la tr�s grande hauteur sur des �quipements publics, comme le T.G.I. � Clichy-Batignolles, ou sur du bureau ou de l?h�tel, mais pas pour du logement. Le groupe Centre nous a d�clar� : ?Nous ne sommes pas hostiles � des tours mixtes?.

Je vous le dis, on a vot� votre v?u et j?y suis bien s�r tr�s favorable. Les habitants du 13e, qui ont particip� aux jurys, nous ont eux-m�mes pouss� � consid�rer que pour la suite, il ne fallait pas se fermer la possibilit� d?avoir des immeubles de grande hauteur mixtes avec du bureau et du logement.

Vous voyez les mentalit�s de nos concitoyens �voluent parfois beaucoup plus vite que celles de certains appareils politiques. Moi, je prends cela plut�t comme une bonne nouvelle.

Je voulais vous apporter ces �l�ments, vous dire que nous continuons. Il faudra que l?on se retrouve dans ce d�bat. Moi, je l?assume vraiment avec beaucoup de clart�, de transparence et de conviction. On m?expliquera o� on construit les logements et o� on fait de l?emploi. Ou alors on consid�re qu?il n?y a pas besoin de logement et qu?il n?y a pas besoin d?emplois, mais c?est alors un autre sujet.

Si on consid�re qu?il y a besoin de logements pour loger les gens qui sont mal log�s dans notre pays, dans notre r�gion et dans notre ville, et qu?il y a besoin de trouver des emplois pour les gens qui sont au ch�mage, on m?expliquera o� on les fait, si on refuse l?�talement urbain et si on consid�re que construire des immeubles de 50 m�tres, de tr�s grande qualit�, avec de tr�s grands architectes, et en r�pondant � toutes les normes environnementales, c?est quelque chose qui rel�ve du tabou, voire plus.

On m?expliquera, parce que pour l?instant, je n?ai pas tout compris. Moi, j?essaye de fa�on r�aliste, pragmatique, engag�e, y compris dans le d�fi climatique, de trouver des solutions concr�tes qui me paraissent quand m�me plut�t appr�ci�es par les habitants.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 50.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DU 50).

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
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