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86 - 2012, DUCT 44 - Subventions (30.000 euros) à 5 associations menant des actions dans le champ des technologies de l’information et de la communication au titre du développement de la démocratie locale à Paris.

86 - 2012, DUCT 44 - Subventions (30.000 euros) � 5 associations menant des actions dans le champ des technologies de l?information et de la communication au titre du d�veloppement de la d�mocratie locale � Paris.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DUCT 44 relatif � l?attribution de subventions � cinq associations menant des actions dans le champ des technologies de l?information et de la communication.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS, pour cinq minutes, et ensuite Mme L�a FILOCHE pour cinq minutes �galement.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - J?utiliserai bien moins que cela, Madame la Maire, pour vous dire que ce projet de d�lib�ration DUCT 44 a fait beaucoup parler en Conseil d?arrondissement du 14e arrondissement, parce que, quand on regarde le d�tail des subventions, si on en partage la logique et si �videmment l?utilisation des outils num�riques pour favoriser la d�mocratie locale, l?expression des citoyens et la capacit� � mobiliser des initiatives et des �nergies nouvelles est une priorit� que nous partageons, il y a dans ce projet de d�lib�ration un certain nombre d?incoh�rences, d?approximations dans le dossier des associations qui nous paraissent m�riter qu?on s?y repenche et probablement de reporter ce projet de d�lib�ration, notamment, pour l?une des subventions.

Pour plus de 10.000 euros, l?une des associations nous propose de faire des cahiers num�riques, c?est-�-dire (d?ailleurs on ne voit pas bien l?utilisation du num�rique dans cette histoire) faire des groupes de parole de quatre fois huit personnes pendant trois heures et de rendre une note A4 de deux pages aux �lus pour pr�s d?une dizaine de milliers d?euros.

Un certain nombre d?autres actions comme cela dans ces projets de d�lib�ration sont un peu � la fois d�connect�es du num�rique et, par ailleurs, extr�mement co�teuses pour ce que font d�j� la d�mocratie locale et les Conseils de quartier.

Payer 10.000 euros pour payer quatre groupes de parole qui vont rendre une note A4 aux �lus nous para�t particuli�rement �lev� et particuli�rement cher.

En tout cas, cela demande des pr�cisions qui ne sont pas dans les annexes du projet de d�lib�ration. Je voterai contre ce projet de d�lib�ration, m�me si je maintiens mon appui � l?utilisation des technologies num�riques pour la d�mocratie locale.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, la d�mocratie locale ou la participation des citoyens � la prise de d�cisions publiques est une exigence de notre vie d�mocratique.

Elle peut �tre mise en ?uvre, soit pour instrumentaliser la parole citoyenne soit pour enrichir et alimenter l?action publique.

C?est pr�cis�ment cette derni�re option qui guide notre conception de la d�mocratie locale, celle-l� m�me dont se faisait l?�cho il y a juste un mois d?ailleurs notre nouveau Pr�sident de la R�publique lors de son discours d?investiture, dans lequel il r�affirmait son intention de revivifier la d�mocratie locale et citoyenne.

La participation citoyenne ne peut r�gler tous les probl�mes de la d�mocratie repr�sentative, j?en conviens et nous lui demandons pas cela, d?ailleurs, elle peut cependant largement contribuer � l?enrichir et c?est � cette fin qu?il est plus que jamais opportun de renforcer notre politique de participation, initi�e d�s le d�but de la pr�c�dente mandature.

Elle s?est traduite notamment par le d�veloppement d?un syst�me foisonnant et coh�rent d?outils technologiques en lien avec les �volutions que nous pouvons tous constater de notre soci�t�.

C?est ainsi que de nombreux dispositifs ont vu le jour ici et l� pour lib�rer et soutenir l?initiative citoyenne et renforcer la place des Parisiennes et des Parisiens dans nos processus d?�laboration de nos politiques publiques, notamment la charte parisienne de la participation que nous avons adopt�e ici m�me il y a deux ans et demi venait, � travers les dix clefs qui la composent, en �dicter les r�gles du jeu.

Parmi ces 10 clefs de la participation citoyenne, nous avons eu le souci de rechercher partout o� cela �tait possible les voies de l?�largissement des publics et c?est ce qui guide ces diff�rents projets de d�lib�ration.

C?est pourquoi je me f�licite de voir des actions aussi originales et in�dites que celles soutenues au travers des projets de d�lib�ration qui nous sont soumis aujourd?hui (ils sont tr�s originaux, j?insiste), illustrant la cr�ativit� des associations en mati�re d?initiatives citoyennes, qui favorisent l?implication des publics souvent �loign�s des espaces de participation.

Je pense notamment aux jeunes publics vivant dans les quartiers ?politique de la ville? et vers qui nous avons le devoir de proposer des moyens d?action innovants et attractifs.

Je pense par exemple � des projets comme celui intitul� ?Innovations d�mocraTIC? initi� par l?association Fondation Internet Nouvelle G�n�ration, permettant ainsi de gagner � la participation ces nouveaux publics et m�me ces nouveaux territoires puisque le projet de cyber-d�bat � l?�chelle de la m�tropole qu?elle avait aid� � d�ployer lors de la pr�c�dente �dition du Printemps de la D�mocratie locale nous offre une formidable exp�rimentation et nous ouvre de tr�s belles perspectives en termes de concertation � l?�chelle m�tropolitaine.

De plus, l?information et la formation des citoyens me semblent constituer une exigence n�cessaire au renforcement de la capacit� des citoyens � agir et � s?impliquer dans la cit�.

Ce sont ainsi plus de 800 personnes qui ont suivi les ?Petites le�ons de ville? men�es par Les Arpenteurs, association qui ?uvre avec des publics souvent en rupture avec les institutions sur les enjeux d?urbanit� et d?espace public, la derni�re saison

Elles �taient encore plus de 180 d?un public tr�s divers, dont beaucoup de jeunes, � suivre jeudi dernier � l?auditorium de l?H�tel de Ville la derni�re conf�rence � l?invitation du Conseil d?Architecture, d?Urbanisme et de l?Environnement.

Enfin, vous me permettrez d?attirer l?attention de chacun sur la place particuli�re faite aux enfants de Paris dans ces d�marches de formation citoyenne interactives.

Anne HIDALGO a fait � tr�s juste titre r�f�rence � de nombreuses reprises � la pr�cieuse action de l?association Ateliers Villes qui s?applique � accompagner les enfants et les jeunes, notamment les coll�giens, dans la compr�hension de la ville et de son devenir.

La prise en compte de leur parole et les concertations li�es � des projets d?am�nagement urbain est importante dans la mesure o� la ville se construit largement pour les g�n�rations � venir.

Je conclus en me r�jouissant de souligner que ces projets de d�lib�ration sont compl�tement coh�rents et compl�mentaires avec ce qui a �t� initi� en ce d�but d?ann�e avec la mise en place du programme de l?Universit� populaire et de la Citoyennet� active d?Hamou BOUAKKAZ dont la devise est ?Mieux comprendre pour mieux agir?.

Pour toutes ces raisons et pour d?autres que je ne peux pas d�velopper dans le temps qui m?est imparti, je me r�jouis de voter ces projets de d�lib�ration.

Je vous remercie.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Pour la r�ponse, la parole est � M. Hamou BOUAKKAZ.

M. Hamou BOUAKKAZ, adjoint, au nom de la 5e Commission. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, je remercie L�a FILOCHE pour l?intervention qu?elle vient de faire, qui r�sume on ne peut mieux les quatre axes de promotion de la d�mocratie locale � Paris. Je ne reviendrais donc pas sur ces axes.

Je voulais simplement dire � M. MARTINS que je d�plore que, �tant d?accord sur le fond, c?est-�-dire sur la n�cessit� de mettre � la disposition de tous les publics - et en particulier les plus �loign�s de la participation - l?outil num�rique, vous croyez trouver des incoh�rences dans le projet de d�lib�ration DUCT 44.

En r�alit�, je pense qu?il s?agit plut�t de mauvaises informations. La subvention � laquelle vous faites allusion ne finance pas, �videmment, l?�tablissement de notes sur quatre pages, elle finance des formations � destination de nos espaces publics num�riques en direction des publics les plus �loign�s de la participation, pour leur permettre de r�sorber cette fracture num�rique.

Evidemment, il y a des modules de formation et, en effet, la modalit� papier n?est pas exclue, mais comment pourrait-on l?exclure pour des publics �loign�s des nouvelles technologies ?

Il y a la volont� d?�valuer et d?am�liorer le dispositif. C?est pourquoi des notes nous seront remises pour que nous puissions appr�cier la qualit� du travail fourni et �ventuellement adapter l?an prochain notre collaboration avec cette association.

Vous le voyez bien : coh�rence, d�veloppement de l?initiative citoyenne, promotion de l?action de tous les adjoints de l?Ex�cutif ainsi que des maires d?arrondissement. Je veux saluer en particulier leurs adjoints en charge de la d�mocratie locale, pour que vie citoyenne et vie associative concourent � un vivre-ensemble apais�.

Voil� les cl�s de compr�hension de ces quatre projets de d�lib�ration et du projet de d�lib�ration DUCT 44 en particulier, que je vous demande de voter dans l?enthousiasme.

Je vous remercie.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BOUAKKAZ.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DUCT 44.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DUCT 44).

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
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