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71 - 2012, DPE 54 - DRH 91 - Signature d’une convention de coopération avec l’Institut National de Recherche et de Sécurité relative à l’actualisation de l’étude épidémiologique portant sur le personnel égoutier de la Ville de Paris. Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche relatif aux salariés des réseaux d’assainissement.

71 - 2012, DPE 54 - DRH 91 - Signature d?une convention de coop�ration avec l?Institut National de Recherche et de S�curit� relative � l?actualisation de l?�tude �pid�miologique portant sur le personnel �goutier de la Ville de Paris. V?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche relatif aux salari�s des r�seaux d?assainissement.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous terminons la 2e Commission avec le projet de d�lib�ration DPE 54 DRH 91 relatif � une convention avec l?I.N.R.S. sur une �tude �pid�miologique en faveur des personnels �goutiers de la Ville de Paris, sur lequel le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche a d�pos� le v?u r�f�renc� n� 26 dans le fascicule.

Mme Aline ARROUZE est inscrite, Mme Ma�t� ERRECART lui r�pondra.

Mme Aline ARROUZE. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, les �goutiers de Paris, que je salue � la tribune, ici, repr�sentants du personnel, ?au fond de l?�gout, le travail, ce n?est pas la sant�?. Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis propose d?actualiser les �tudes �pid�miologiques portant sur le personnel �goutier de la Ville de Paris et de signer pour ce faire une convention avec l?I.N.R.S., l?Institut national de la sant� et de la recherche m�dicale.

Deux �tudes ont d�j� �t� r�alis�es sur ce sujet et montrent, d?une part, une forte surmortalit� chez les �goutiers, toutes causes confondues, d?autre part, un exc�s statistiquement significatif de sympt�mes respiratoires, digestifs, cutan�s et g�n�raux.

Ces �tudes sont donc particuli�rement pr�occupantes et nous sommes favorables � ce qu?elles soient compl�t�es et mises � jour aujourd?hui.

Je souhaiterais, Monsieur le Maire, attirer votre attention sur une formule malheureuse qui figure en pr�ambule de la convention avec l?I.N.R.S. Il y est, en effet, mentionn� ?qu?il existe quelques �tudes de mortalit� qui semblent montrer un risque accru de cancers?.

Si les �tudes pr�c�dentes men�es par l?I.N.R.S. ont �t� lues attentivement, vous savez donc qu?elles ne semblent pas montrer un risque, mais qu?elles le mettent parfaitement en �vidence.

La surmortalit� chez les �goutiers est un fait dramatique et av�r�, li� directement � leur activit� professionnelle.

Dans des r�seaux dont personne ne sait exactement ce qu?ils contiennent, les rejets industriels sont plus importants que par le pass� et accroissent les risques li�s aux professions des r�seaux d?assainissement.

Si l?am�lioration technique et la m�canisation des processus a pu jouer sur la p�nibilit� du travail des �goutiers, elle n?a, de fait, aucun effet sur l?insalubrit�.

Cela n?a pas emp�ch� le Gouvernement pr�c�dent de revenir sur le r�gime de retraite de ces personnels pour lequel ils continuent � se battre afin de d�fendre leurs droits.

A ce titre, notre groupe a d�pos� un v?u par lequel nous avons voulu rappeler que l?esp�rance de vie des �goutiers de Paris est de sept ans inf�rieure aux autres populations ouvri�res ayant le plus faible taux d?esp�rance de vie et de 17 ans inf�rieure � la population de r�f�rence officielle.

C?est pourquoi notre groupe demande que le Maire de Paris s?adresse � la Ministre des Affaires sociales et de la Sant�, afin de lui demander de prendre en consid�ration, dans le dialogue social qui s?ouvre, les revendications des personnels de l?assainissement, et notamment la restauration de l?�ge d?ouverture des droits au d�part en retraite � taux plein d�s 50 ans et la bonification de 50 % du temps pass� dans les services.

Au niveau de la Ville, notre groupe est d�j� intervenu pour rappeler que la mobilit� des agents ne doit pas aller de pair avec un affaiblissement des droits et des carri�res.

Cibler en particulier les �goutiers en leur proposant la mobilit� comme solution � l?insalubrit� de leur travail, ce n?est pas prendre en compte leurs besoins sp�cifiques.

Les �goutiers b�n�ficient d?un statut particulier qu?il convient de pr�server et d?am�liorer autant que possible.

Permettez-moi enfin de conclure cette intervention en rappelant l?importance des d�cisions prises � ce sujet � Paris. Nous savons bien qu?en ce domaine, nos d�cisions politiques, comme les r�sultats de cette �tude, seront observ�s partout dans le pays.

Il est donc essentiel qu?elle soit men�e avec tout le s�rieux que les �goutiers parisiens m�ritent et que leurs revendications l�gitimes soient entendues par la nouvelle majorit� parlementaire.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Mme Ma�t� ERRECART pour r�pondre.

Mme Ma�t� ERRECART, adjointe, au nom de la 2e Commission. - Merci des propos que vous avez tenu concernant les �goutiers. C?est un m�tier difficile et indispensable pour la collectivit�. Je salue avec vous le travail qui est effectu� par cette profession dans des conditions difficiles.

Ces conditions difficiles ne nous ont �videmment pas �chapp�, et vous l?avez soulign�, puisque depuis plusieurs ann�es il y a eu d?abord ces �tudes qui ont �t� commandit�es par la Ville - depuis 2004.

Nous vous proposons aujourd?hui de continuer dans le domaine des �tudes pour notamment prendre en compte des g�n�rations plus r�centes. Car j?esp�re que dans les g�n�rations plus r�centes des �goutiers, les mesures de protection ayant �t� am�lior�es, nous aurons aussi des r�sultats am�lior�s.

En fait, les populations qui ont �t� �tudi�es jusqu?� pr�sent concernent les �goutiers qui �taient en fonction avant 1999, nous allons donc �tudier des g�n�rations plus r�centes et voir s?il y a une �volution.

Deuxi�me sujet que je voudrais dire tr�s clairement, nous travaillons activement et bien s�r, j?associe Anne LE STRAT � ces travaux qui sont en cours � l?heure actuelle en ce qui concerne l?�quipement des �goutiers, les conditions de travail des �goutiers. Nous avons fait des investissements tr�s consid�rables pour am�liorer leur protection. Je ne vais pas reprendre. Nous avions d�j� eu l?occasion de parler de tout cela en juin 2011 tr�s clairement. Il y avait eu un v?u en la mati�re. Je ne vais pas reprendre toutes les mesures mais il est clair que nous faisons un effort consid�rable sur ces questions-l�.

Reste la question de l?acc�s � la retraite que vous posez. C?est �videmment un sujet majeur. C?est la raison pour laquelle, d?ailleurs, les �goutiers ont �t� re�us par les Minist�res concern�s, � savoir le Minist�re de la Sant� et le Minist�re de la R�forme de l?�tat et des collectivit�s territoriales. Ils ont �t� re�us. Nous soutiendrons �videmment ce v?u et tr�s clairement, les discussions vont continuer concernant la retraite.

Peut-�tre un seul b�mol sur ce que vous avez affirm�. Ce n?est pas la mobilit� qui est n�cessairement la solution. Simplement, je vous rappelle que nous avons fait la proposition aux �goutiers d?une seconde carri�re, c?est-�-dire de pouvoir, au nom du principe de pr�caution, permettre � ceux qui le souhaitent de pouvoir d�velopper une seconde carri�re � la Ville et de limiter le temps dans les �gouts � douze ans. C?est une proposition. Il n?y a pas d?obligation en la mati�re. Je voulais le rappeler dans cette tribune.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e � l?unanimit�. (2012, V. 97).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPE 54 - DRH 91.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DPE 54 - DRH 91).

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
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