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36 - 2012, IV - Question d’actualité posée par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche à M. le Maire de Paris relative aux urgences de l’hôpital de l’Hotel-Dieu.

36 - 2012, IV - Question d?actualit� pos�e par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche � M. le Maire de Paris relative aux urgences de l?h�pital de l?Hotel-Dieu.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Ian BROSSAT pour la question d?actualit� du groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche.

M. Ian BROSSAT. - Monsieur le Maire, nous avons appris le 12 juin dernier le projet de fermeture par l?A.P.-H.P. des urgences de l?H�tel-Dieu. La perspective de l?A.P.-H.P. consiste vraisemblablement � installer son si�ge administratif � l?H�tel-Dieu afin de vendre les locaux de l?avenue Victoria pour y r�aliser une juteuse op�ration financi�re.

Avec le regroupement de la chirurgie, de l?ambulatoire et de l?hospitalisation avec l?h�pital Cochin, le d�part des services d?h�matologie, de pneumologie et l?annonce, � pr�sent, d?une possible fermeture des urgences, la question de la p�rennit� de l?h�tel Dieu se pose avec gravit� ; les �lus du 4e arrondissement ont eu l?occasion d?intervenir sur le sujet � plusieurs reprises, sans jamais obtenir de r�ponse satisfaisante de la part de l?A.P.-H.P.

Cette question se pose dans un contexte national et parisien de recul de l?acc�s aux soins et m�me, ce qui est particuli�rement inqui�tant, d?une hausse des renoncements aux soins pour des raisons d?accessibilit� et de co�t.

Il ne s?agit pas, ici, d?un petit enjeu, c?est une vraie question de choix de civilisation qui se pose ici, � travers ce sujet.

Par ailleurs, cet h�pital, qui est le plus ancien de notre Ville et l?un des plus vieux au monde toujours en activit�, ne jouit pas d?une telle long�vit� sans raison. Situ� en plein c?ur de Paris, particuli�rement bien desservi par les transports en commun et les voies de circulation, dans une zone dense de la capitale, il remplit un r�le majeur qu?aucun regroupement ne pourra combler s?il devait �tre d�mantel�.

D?ailleurs, l?annonce de l?A.P.-H.P. est d?autant plus inacceptable que des investissements importants et r�cents ont d�j� �t� r�alis�s. Les urgences sont aujourd?hui flambant neuves, le plus vieil h�pital de Paris est aussi l?un des plus modernes ; en fermer le service d?urgences serait un v�ritable g�chis financier, autant qu?une perte consid�rable pour la sant� des Parisiennes et des Parisiens, car il s?agit ici, � l?�vidence, d?un projet de d�mant�lement. En voulant y �tablir un si�ge administratif accompagn� d?un vague centre de consultation, l?A.P.-H.P. risque de se rendre coupable de grande d�tresse sociale et m�dicale lorsque les Parisiennes et les Parisiens devront oublier ce point central de la capitale et ce rendre aux urgences d�j� satur�es d?autres h�pitaux souvent moins accessibles.

Comme toujours, il est � craindre que ce soient les populations les plus fragiles qui en p�tissent le plus, car la question se pose en termes clairs : quel h�pital parisien aura la capacit� d?absorber les presque 100.000 urgences annuelles de l?H�tel-Dieu ?

L?engorgement cr�� par ce projet risque d?aggraver la situation des autres h�pitaux parisiens d�j� fortement encombr�s apr�s cinq ans de R.G.P.P., de fermetures de sites et de regroupements.

C?est pourquoi, Monsieur le Maire, nous souhaiterions conna�tre les d�marches qui seront entreprises aupr�s de l?A.P.H.P. et du nouveau Gouvernement par notre Municipalit�, afin d?emp�cher la fermeture des urgences de l?H�tel-Dieu.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

En l?absence de M. Jean-Marie LE GUEN, qui doit �tre � l?Assembl�e, j?imagine, la parole est � Mme Fatima LALEM.

Mme Fatima LALEM, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, comme vous le savez, l?avenir de l?H�tel-Dieu est un sujet qui nous mobilise tous. L?inqui�tude de ses personnels, m�dicaux et non-m�dicaux, des citoyens et de leurs repr�sentants quant � l?avenir de cet h�pital est fort l�gitime.

Nous consid�rons en effet qu?il constitue un symbole et qu?il n?est pas envisageable de le vendre ou de le priver de sa destination d?�tablissement de soin et de sant�.

Il poss�de de nombreux atouts comme h�pital de proximit�, situ� en plein c?ur d?un r�seau de communication pour les Franciliens, pour les Parisiens et notamment pour les habitants des premiers arrondissements de Paris.

Il peut surtout �tre un site qui accueille le projet d?un h�pital de nouvelle g�n�ration.

En effet, l?�volution des pathologies et des techniques nous permet aujourd?hui de d�velopper une orientation strat�gique de renforcement des actions de sant� publique d?une part, de la m�decine et de la chirurgie ambulatoire d?autre part.

C?est pourquoi nous nous sommes engag�s pour promouvoir le projet ambitieux et innovant qui vise � faire de l?H�tel-Dieu un h�pital universitaire de sant� publique, concentrant dans un centre de r�f�rence d?excellence internationale tous les savoirs universitaires et la recherche, tant en sant� publique qu?en m�decine pr�ventive, en �pid�miologie, en �conomie de la sant� et en d�mocratie sanitaire.

Au niveau des soins, qu?il s?agisse de consultations ambulatoires avanc�es ou de partenariats innovants avec la m�decine de ville, nous consid�rons que ce site a une vocation pour continuer d?offrir aux Parisiens et aux Franciliens une offre tant qualitative que quantitative.

Pour ce qui est de la question des urgences, que nous avons d?ailleurs abord�e � maintes reprises au Conseil de Paris, comme vous le savez, cette question fait l?objet de d�bats au sein m�me de la communaut� m�dicale.

Je voudrais rappeler l?attachement du Maire de Paris et sa vigilance pour que la solution propos�e r�ponde bien aux attentes et aux besoins des Parisiens.

Il s?assurera aupr�s des professionnels d?une r�ponse coh�rente et en ad�quation avec cet objectif et ces besoins.

En tout �tat de cause, chers coll�gues, il est certain que la d�fense et l?avenir de l?H�tel-Dieu d�pendent de notre capacit� collective � porter un projet � la fois ambitieux, innovant et moderne pour ce site tr�s symbolique.

Elle suppose la mobilisation de tous les acteurs concern�s, comme vous le savez, au premier plan desquels �videmment l?A.P.-H.P., mais aussi l?universit�, la Ville, la R�gion et l?Etat. Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
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