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5 - 2012, Souhaits de bienvenue.

5 - 2012, Souhaits de bienvenue.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, je suis heureux aussi d?accueillir dans notre Assembl�e M. Bernard BOUCAULT, notre nouveau Pr�fet de police. Monsieur le Pr�fet, je vous souhaite la bienvenue.

Les questions de s�curit� pour lesquelles vous �tes d�sormais, comme repr�sentant de l?�tat, l?interlocuteur de la Ville font l?objet de la plus grande attention des Parisiens et de leurs �lus. Elles m�ritent un dialogue exigeant et sinc�re, capable d?enrichir nos points de vue respectifs, afin d?apporter des r�ponses efficaces aux questions pos�es et aux difficult�s rencontr�es par nos concitoyens.

Ce dialogue doit permettre de faire pr�valoir l?int�r�t g�n�ral dans le r�glement de situations souvent complexes et douloureuses.

C?est ce � quoi nous nous sommes employ�s avec Michel GAUDIN, votre pr�d�cesseur, auquel j?adresse notre salut.

C?est ce que nous voulons entreprendre avec vous, et, je vous le dis en toute confiance.

Monsieur le Pr�fet, je vous souhaite sinc�rement la plus grande r�ussite dans l?exercice de vos fonctions et je vous donne la parole.

M. LE PR�FET DE POLICE. - Je vous remercie, Monsieur le Maire de Paris, des chaleureux souhaits de bienvenue que vous venez de formuler, et comme il est de tradition, vous m?offrez ce matin la possibilit� de me pr�senter aux �lus du Conseil de Paris et je vous en suis tr�s reconnaissant. Je connais d?ailleurs d�j� beaucoup d?entre eux, sur tous les bancs, que j?ai pu rencontrer au cours d?une carri�re d�j� d?une certaine dur�e.

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers, j?ai donc pris, le vendredi 8 juin dernier, mes fonctions de Pr�fet de police. En raison de la p�riode de r�serve li�e aux �lections l�gislatives, le Ministre de l?Int�rieur n?a pas encore pu proc�der � mon installation officielle ; celle-ci aura lieu dans les tout prochains jours.

Au moment de m?exprimer pour la premi�re fois devant vous et de d�buter ma mission au service de la s�curit� des Parisiens, je mesure l?honneur qui m?est fait de prendre la direction de la Pr�fecture de police.

Dans le m�me temps, je suis pleinement conscient de l?exigence des responsabilit�s qui me sont confi�es.

Institu�e il y a plus de deux si�cles par l?Arr�t� des consuls du 12 Messidor an VIII, la Pr�fecture de police est une institution charg�e d?histoire, qui est toujours ressortie plus forte des �preuves et des moments de doute qu?elle a pu traverser. Ce pass� prestigieux, nous en ressentons le poids chaque ann�e, le 19 ao�t, dans la cour de la Pr�fecture de police, lors de la comm�moration du soul�vement des policiers parisiens � la Lib�ration. Cette page d?histoire a valu � la Pr�fecture de police d?�tre d�cor�e par le G�n�ral de Gaulle des insignes d?officier de la L�gion d?honneur, liant ainsi encore un peu plus son destin avec celui de la Ville de Paris, elle-m�me faite ?compagnon de la Lib�ration? par d�cret du 24 mars 1945.

Dans cette salle du Conseil, je ressens la force et l?ampleur de notre histoire commune, forg�e par les �v�nements, par les �preuves, mais �galement la part prise par les hommes qui ont dirig� la Pr�fecture de police. A cet �gard, je voudrais rendre hommage � l?action de mon pr�d�cesseur imm�diat, Michel GAUDIN ; pendant cinq ans, il a ?uvr� avec les femmes et les hommes de la Pr�fecture de police pour rendre la capitale plus s�re, promouvant notamment deux r�formes importantes que sont la police d?agglom�ration et le d�veloppement ma�tris� et raisonn� de la vid�oprotection � Paris.

Si la richesse du pass� de la Pr�fecture de police nous honore, elle nous engage aussi. Ce matin, Mesdames et Messieurs les conseillers, je viens vous assurer de ma d�termination � agir pour le renforcement de la s�curit� et de la tranquillit� des Parisiens. La s�curit� est indispensable � notre vivre ensemble, elle est la premi�re des libert�s, celle qui est indispensable � l?exercice de toutes les autres.

De bons r�sultats ont �t� enregistr�s dans la capitale, gr�ce notamment au maintien d?un mod�le particulier d?organisation des services de police qui repose sur la police ou la s�curit� de proximit�, toujours au contact de la population et des r�alit�s du terrain.

Ces r�sultats ont �t� enregistr�s aussi dans la capitale gr�ce aussi, Monsieur le Maire, � l?engagement de la Ville de Paris.

Mais face � la d�linquance, rien n?est jamais d�finitivement acquis et il nous appartient d?�valuer en permanence les �volutions de cette d�linquance, d?�tre tr�s attentif � la menace du terrorisme, mais aussi, il ne faut jamais l?oublier, de garantir toujours mieux l?exercice des libert�s publiques et de rechercher l?am�lioration de la qualit� des services offerts � la population.

Pour cela, nous devons �tre � l?�coute des attentes de nos concitoyens.

Ainsi, ai-je conscience que certains quartiers de la capitale n�cessiteront sans doute une attention renforc�e et sp�cifique, que les �volutions de la d�linquance, et notamment de la d�linquance des mineurs, nous demanderont de trouver des r�ponses innovantes et partenariales, notamment en mati�re de pr�vention.

J?ai conscience aussi de la n�cessit� de poursuivre les efforts pour am�liorer encore et toujours les relations entre les Parisiens et leurs policiers. Pour ce faire, la Pr�fecture de police continuera � innover, anticiper, r�fl�chir � son organisation et aux conditions d?exercice de ses missions. Elle le fera avec un triple souci : celui de l?adaptation aux r�alit�s, celui de l?efficacit� polici�re, mais aussi celui de l?optimisation de la gestion des moyens qui lui sont confi�s. Dans ce domaine aussi, de la gestion des moyens, la Pr�fecture de police se doit d?�tre exemplaire ; tout cela, elle le fera dans l?�change et la concertation permanente avec ses propres agents, bien s�r, mais je voudrais aussi et surtout souligner ici l?importance de la qualit� de la relation et de la concertation avec les �lus de ce Conseil, dont la connaissance du terrain, mais aussi les comp�tences en mati�re de pr�vention, sont indispensables � cette coproduction de la s�curit� � laquelle la sp�cificit� de l?organisation parisienne nous invite.

Tout au long de mes diverses affectations pr�fectorales, et beaucoup d?entre vous le savent bien, j?ai toujours eu le plus grand respect des �lus et j?ai toujours mis l?�change, le dialogue, le partenariat avec les �lus de la R�publique, au centre de l?exercice de mon m�tier de Pr�fet. Ce n?est pas seulement une exigence d�mocratique, c?est aussi une n�cessit� pour r�pondre aux attentes de nos concitoyens.

Compte tenu du statut exceptionnel de la Pr�fecture de police, cet attachement au travail commun prend un sens tout particulier � Paris. La relation entre la Pr�fecture de police et la Mairie de Paris est en effet hors norme. Fond�e sur des textes sp�cifiques, elle repose sur la volont� partag�e des deux institutions de travailler ensemble � l?accomplissement d?objectifs communs, la d�fense de l?int�r�t g�n�ral, la satisfaction des Parisiens et le rayonnement de la capitale de notre pays.

Mesdames et Messieurs les conseillers, tout en vous remerciant de votre attention, et en me permettant de f�liciter � mon tour ceux qui ont �t� �lus ou r��lus � l?Assembl�e nationale, je souhaite vous assurer de ma disponibilit�, de mon �coute attentive, de ma r�solution � travailler � vos c�t�s. Vous pouvez compter sur mon engagement permanent, comme vous pouvez compter sur celui des 46.000 agents fonctionnaires et militaires de la Pr�fecture de police.

Monsieur le Maire, c?est en vous assurant � nouveau, comme j?ai eu d�j� l?occasion de vous le dire, de ma volont� de b�tir une relation de travail sereine et constructive avec l?ensemble des �lus parisiens, dans la diversit� de leurs sensibilit�s et de leurs responsabilit�s, que je souhaite conclure mon propos.

Je vous remercie de votre attention.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur le Pr�fet de police, je tiens � vous remercier vraiment chaleureusement de ces propos qui, je trouve, augurent tr�s bien de notre travail en commun. Je vous remercie de l?esprit, du ton, du contenu de votre intervention.

Je crois que des �lus? Jean-Fran�ois LAMOUR, vous souhaitez dire un mot ? Non. Monsieur GOUJON ? Bri�vement, que des �lus r�agissent ne me choque pas.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Pr�fet, chers coll�gues, au nom du groupe, je m?associe bien s�r aux mots de bienvenue que vous avez prononc� � l?intention du Pr�fet de police.

M�me s?il est des conditions d?une nomination plus respectueuses du travail accompli par ceux qui partent, nous prenons acte de votre d�signation, dans cette fonction d?ailleurs que l?on �voque souvent comme celle d?un maire bis de la capitale. D?ailleurs, notre Assembl�e n?est-elle pas la seule dans laquelle un pr�fet si�ge � c�t� d?un maire, d?un �lu.

Quoi qu?il en soit, un Pr�fet de police bien s�r se juge � ses actes. Et les �lus que nous sommes seront donc amen�s � porter un jugement qui sera fonction des r�sultats que vous obtiendrez, comme ils peuvent aujourd?hui d?ailleurs appr�cier le bilan de votre pr�d�cesseur.

Vous l?avez dit vous-m�me, d?ailleurs, car sous son impulsion, des r�formes efficaces ont �t� men�es pour multiplier la pr�sence polici�re sur la voie publique et accro�tre son efficacit�. La police d?agglom�ration a permis une meilleure synergie, un d�ploiement des effectifs beaucoup plus op�rationnel, renfor�ant la lutte contre les trafics, les bandes, les violences urbaines sur toute la plaque urbaine centrale.

Les patrouilleurs ont am�lior� la visibilit� de la police dans les secteurs d?intervention prioritaire. La vid�oprotection r�v�le d�j� tout son potentiel, puisqu?en trois mois de fonctionnement, les cam�ras ont permis plus d?un millier d?interpellations, justifiant d?ailleurs - j?en profite pour le glisser au passage - la mise en service d?une deuxi�me tranche.

La r�organisation des commissariats a permis de recentrer les policiers sur leurs deux missions principales : la pr�sence sur la voie publique et l?investigation judiciaire, avec une priorit� sur le trafic de stup�fiants. Des p�rim�tres de s�curisation renforc�s ont �t� �tablis avec une concentration de moyens sur les territoires sensibles.

Ces r�formes et quelques autres associ�es � la politique g�n�rale d?un gouvernement qui a renforc� ces derni�res ann�es le dispositif de protection de notre soci�t�, ont permis, et vous l?avez rappel�, une baisse continue et durable de la d�linquance puisque, entre 2006 - date d?arriv�e de votre pr�d�cesseur - et 2011, la d�linquance g�n�rale a baiss� de pr�s de 10 %, avec 8,84 %, et la d�linquance de proximit� de pr�s de 23 %. C?est aussi 80.000 victimes de moins que dans les ann�es 2000.

Ces efforts, Monsieur le Pr�fet, il vous revient de les amplifier. Il vous suffit d?ailleurs - cela me para�t assez simple - pour cela de vous appuyer sur les r�formes de votre pr�d�cesseur, qui doivent prendre d�sormais toute leur ampleur, comme sur les avanc�es l�gislatives tr�s ambitieuses du gouvernement Fillon pour lutter contre la d�linquance.

La route est trac�e, vous n?avez qu?� la suivre. Laissez-moi n�anmoins - oui, c?est tr�s simple ! -, laissez-moi poindre une inqui�tude, au vu des premiers pas des ministres en charge de ces questions.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Riez en silence, s?il vous plait !

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Je n?en ai plus pour longtemps, rassurez-vous ! Je savais comment il fallait vous parler !

Suppression des peines plancher contre les r�cidivistes et des tribunaux correctionnels pour mineurs r�cidivistes, r�c�piss� de contr�le d?identit� qui aboutirait � leur suppression, d�p�nalisation du cannabis avant sans doute l?ouverture de salles de shoot, suppression du d�lit de racolage passif, abandon du droit de l�gitime d�fense pour les policiers au moment m�me o� deux gendarmes viennent d?�tre sauvagement abattus. Quid enfin des arr�t�s?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Qu?avez-vous ce matin ? C?est le printemps ? On est en �t� maintenant ! Allez, du calme, s?il vous pla�t, jeunes gens. C?est votre esprit jeune qui se manifeste l�.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t !

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - J?en termine.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, c?est une bonne id�e.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Quid enfin des arr�t�s anti-mendicit� agressive contre les r�seaux mafieux qui exploitent la mis�re ? Je dis cela � 48 heures de leur expiration. Il faut les renouveler et les �tendre � d?autres arrondissements, comme l?ont demand� par exemple le 17e arrondissement et le 15e arrondissement, et d?autres peut-�tre encore.

Le souvenir, et j?en termine par l�, des ann�es Jospin, celles de la na�vet�, comme il les avait lui-m�me qualifi�es, avec sa culture de l?excuse, son amateurisme et son laxisme ne laisse pas de nous inqui�ter.

Je ne m?exprime pas uniquement pour vous faire plaisir, mes chers coll�gues.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela, nous l?avions remarqu�, Monsieur GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Si je peux prononcer ma derni�re phrase ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Voulez-vous conclure, Monsieur GOUJON, cette longue intervention ?

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Je sais qu?elle vous d�pla�t. C?�tait un peu l?objectif !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ne vous �nervez pas. Vous �tes de bonne humeur, tous, ce matin. Allez !

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Monsieur le Pr�fet de police?

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t, le silence, et M. GOUJON conclut.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - M. le Pr�fet de police constate la difficult� ainsi pour l?opposition de s?exprimer dans cette enceinte. C?est dommage pour sa premi�re apparition.

Une seule phrase pour terminer et pour vous dire, Monsieur le Pr�fet, que nous vous demandons une seule chose : rassurez-nous, rassurez les Parisiens.

Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ah? Monsieur AIDENBAUM, je sais que vous �tes tr�s jeune et en grande forme, mais restez calme et �coutez votre pr�sident de groupe, Jean-Pierre CAFFET.

Chut ! Vous n?avez pas la parole, seulement M. CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, au nom de mon groupe, mais aussi � titre personnel, je voudrais souhaiter � mon tour la bienvenue � Bernard BOUCAULT, appel� depuis le 30 mai dernier � exercer les fonctions de Pr�fet de police, et avec lequel, loin des propos outranciers que je viens d?entendre de la part de M. GOUJON, mais qui sont habituels dans cet h�micycle d�s qu?il s?agit de ce sujet, avec lequel, j?en suis convaincu, nous travaillerons en bonne entente au service de tous les Parisiens.

Le statut administratif et institutionnel de la capitale? Puis-je m?exprimer, Monsieur GOUJON ? Je vous ai �cout� avec beaucoup d?attention, comme � l?habitude.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Honn�tement, ce matin, tout le monde a sa petite part dans le dynamisme collectif. Mais c?est mieux de vous �couter. En tout cas, c?est ce que je sugg�re !

Jean-Pierre CAFFET, pour ses sages propos.

M. Jean-Pierre CAFFET. - En r�p�tant que le statut administratif et institutionnel de la capitale se traduit par le fait que les missions de police du maire de Paris sont exerc�es par un repr�sentant de l?Etat. Ce qui signifie que la s�curit� des Parisiens ne peut �tre que le produit d?une vision commune et d?une action concert�e.

C?est dans ce cadre que, pour mon groupe, je souhaiterais �voquer deux �l�ments de m�thode qui nous paraissent fondamentaux : la transparence et l?�quit�.

La transparence, parce qu?elle est le gage d?une action de qualit�, exerc�e en commun. A titre d?exemple, je pense, comme mon groupe, que l?�laboration de statistiques fines et objectives de la d�linquance sera b�n�fique � tous les �lus pour orienter leur r�flexion.

L?�quit�, parce qu?elle constitue une valeur qui guide notre action. De la m�me mani�re que nous faisons tout pour garantir � chaque Parisien un niveau de service public identique, nous estimons que chacun doit profiter du m�me niveau de s�curit�.

Nous souhaitons donc que la r�partition des effectifs policiers r�ponde � cette exigence d?�quit� qui, au-del� de la protection qu?elle accorde aux Parisiens, demeure dans le m�me temps l?expression premi�re de notre pacte r�publicain.

Je forme donc le v?u que votre accueil dans cet h�micycle soit synonyme d?avanc�es constructives et concert�es sur l?ensemble des dossiers dont vous avez la charge et en ayant la conviction que vous saurez traduire dans vos d�cisions nos propres engagements aupr�s des Parisiens, de la m�me mani�re que la Ville de Paris aura � c?ur d?entendre vos diagnostics et vos priorit�s.

Monsieur le Pr�fet de police, au nom de mon groupe, je vous souhaite donc la bienvenue dans notre Ville, en esp�rant pouvoir accomplir avec vous un travail de qualit� et en pleine confiance.

Je ne doute pas que vous saurez parfaitement r�pondre � cette attente.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - M. GAREL souhaite dire un mot aussi.

M. Sylvain GAREL. - Merci.

Au nom des �lus de ?Europe Ecologie - Les Verts et apparent�s?, je souhaite moi aussi la bienvenue � M. le Pr�fet.

Nous attendrons beaucoup de cette nomination, en particulier que vous adoptiez une politique de tol�rance et de solidarit� avec les nombreux exclus de notre Ville, que ce soient les personnes expuls�es de leur logement, les S.D.F., les personnes souffrant d?un handicap, les sans-papiers, les exil�s, les toxicomanes, les mineurs � la d�rive, les prostitu�es (nous en parlerons tout � l?heure), les gard�s � vue, les manifestants en tous genres, les pi�tons, les cyclistes?

J?arr�te l� cette liste qui n?est pas exhaustive, en tout cas je souhaite que vous rompiez avec la politique brutale et discriminatoire qui avait �t� d�cid�e par MM. GU�ANT et SARKOZY et qui avait �t� mise en place par votre pr�d�cesseur.

Enfin, si vous pouviez d�manteler le r�seau liberticide inutile et co�teux de vid�osurveillance qui a �t� install� par M. GAUDIN, nous serions combl�s.

Bienvenue, Monsieur le Pr�fet.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Chacun est �gal � lui-m�me !

Monsieur POZZO di BORGO, vous souhaitiez aussi dire un mot.

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur le Pr�fet, au nom de mon groupe ?Centre et Ind�pendants?, qui est l?h�ritier de ce qu?�tait l?U.D.F., je voudrais au nom de tous mes coll�gues ici vous souhaiter la bienvenue et vous exprimer tous nos souhaits de succ�s, parce que vos succ�s sont aussi les succ�s des Parisiens.

Je voudrais en profiter aussi pour saluer l?action de M. GAUDIN avec qui nous avions eu de tr�s bons rapports.

Je sais que vous �tes un haut fonctionnaire de qualit�. Nous avons eu de tr�s bons �chos sur vous et je sais que c?est normal, changement de politique, changement de Pr�fet, mais je sais aussi que votre sentiment de respect de la R�publique fonctionnera dans cette fonction que vous avez actuellement.

Je voulais juste vous rappeler simplement que nous avons, comme tous les partis politiques, quelques vieilles lunes. Les deux n�tres sont �videmment la police municipale � Paris et, deuxi�me point, nous aimerions changer le statut de la Ville de Paris qui d�pend de Messidor an 8.

Ce n?est pas du tout votre r�le, puisque c?est le r�le du Parlement. C?est vrai qu?au Parlement et au S�nat, j?essaie de faire en sorte que les choses changent. Ce sont nos seules lunes.

Je voudrais encore dire au nom de mon groupe bon succ�s et bon travail, nous vous accompagnerons � partir du moment o� vous travaillerez pour l?int�r�t des Parisiens.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur POZZO di BORGO, de cette intervention tr�s r�publicaine.

Je rappelle simplement que cette majorit� municipale, comme les pr�c�dentes, ce maire de Paris, comme ses pr�d�cesseurs, veillent � ce qu?il y ait compl�mentarit� avec la Pr�fecture de police et pas concurrence et donc, comme mes pr�d�cesseurs, je ne suis pas favorable � la cr�ation d?une police municipale qui ne ferait qu?affaiblir la Pr�fecture de police.

En cela, je suis, je crois, en accord avec tous les personnels de la Pr�fecture de police, quelles que soient leurs orientations philosophiques ou politiques.

Monsieur le Pr�fet, souhaitez-vous r�agir � ces propos nombreux ?

M. LE PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, merci de me redonner la parole.

Je veux simplement dire que j?ai �cout� avec attention les diff�rents intervenants. J?aimerais remercier les repr�sentants des diff�rents groupes de ce Conseil, les remercier tr�s sinc�rement de leurs souhaits de bienvenue.

Ils ont abord� un certain nombre de sujets, je crois que le moment n?est pas venu d?aborder, d?engager une sorte de d�bat de politique g�n�rale sur l?ensemble de ces sujets, d?autant que certains de ces sujets d�passent le cadre de la Pr�fecture de police, mais nous aurons l?occasion d?y revenir.

J?ai bien �cout� les uns et les autres, je crois que le moment n?est pas venu d?engager un d�bat sur chacun de ces points qui nous retiendraient, je crois, assez longtemps, car ce sont des questions de fond que vous venez d?aborder, Messieurs les conseillers, d?autant que certains de ces sujets d�bordent d?ailleurs le cadre de la Pr�fecture de police.

Mais je suis s�r que pour les d�bats � venir, ma participation � ce Conseil de Paris nous permettra de les aborder les uns et les autres le moment venu et je le ferai bien s�r en toute transparence avec le souci de l?efficacit�.

Je crois, sur un certain nombre de sujets, qu?il ne faut pas les aborder avec des postures de principe, mais regarder ce qui peut �tre efficace pour la s�curit� et la tranquillit� des Parisiens.

C?est dans ce sens que je participerai � ces d�bats, Monsieur le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�fet de police.

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
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