retour Retour

59 - 2012, DGRI 18 - Subvention et convention (55.000 euros) avec l’association Moto Action (78 350 Jouy en Josas) dans le cadre de la lutte contre le Sida en Afrique (Cameroun).

59 - 2012, DGRI 18 - Subvention et convention (55.000 euros) avec l?association Moto Action (78 350 Jouy en Josas) dans le cadre de la lutte contre le Sida en Afrique (Cameroun).

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DGRI 18 relatif � l?attribution d?une subvention et convention avec l?association Moto Action (78 350 Jouy en Josas) dans le cadre de la lutte contre le Sida en Afrique (Cameroun).

M. GAREL a la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Madame la Maire.

Je vais m?exprimer sur ce projet de d�lib�ration mais d?abord sur l?ensemble des projets de d�lib�ration que nous votons aujourd?hui concernant la lutte contre le Sida en Afrique.

C?est un sujet qui, comme vous le savez, m?est cher. On s?est battu, au niveau du groupe des Verts, pour obtenir qu?il y ait de l?argent vers� pour cette lutte qui est d�terminante pour ce continent.

Je me souviens qu?en 2001, nous avions dit : ?Il est tout � fait amoral de voter un budget qui donne plus d?argent au P.S.G. qu?� la lutte contre le Sida en Afrique.?

Aujourd?hui, on a invers� les choses et je pense que l?on ne peut que s?en r�jouir. Chaque ann�e, nous d�posons des amendements budg�taires pour augmenter cette subvention et, chaque ann�e, cette subvention augmente et nous sommes heureux d?entendre les chiffres que M. Pierre SCHAPIRA a cit�s, du nombre de personnes qui sont aid�es gr�ce � ce programme qui a maintenant, effectivement, 11 ans.

Deux petites choses, avant de revenir sur ce projet de d�lib�ration pr�cis.

D?abord, j?apprends qu?un responsable d?ONUSIDA est venu rendre visite � la Ville. J?aurais bien aim� le savoir plus t�t, mais je suis heureux que ce soit arriv�.

Deuxi�me chose, je pense qu?aujourd?hui, m�me si malheureusement, ce que fait la Ville ne peut �tre qu?une goutte d?eau par rapport aux immenses besoins qu?il y a dans la lutte contre le Sida en Afrique, il est encore tr�s important de renforcer cette lutte, pour une raison scientifique tr�s simple : c?est que toutes les derni�res �tudes qui ont �t� faites sur cette maladie terrible montrent qu?aujourd?hui avec les trith�rapies, non seulement on arrive � emp�cher de mourir une grande partie des gens infect�s par ce virus, mais en plus on les rend dans l?incapacit� de transmettre le virus. C?est-�-dire que non seulement on arrive � les soigner mais on arrive � faire en sorte qu?ils ne transmettent pas le virus.

On peut donc dire aujourd?hui que, si on y mettait vraiment les moyens, on pourrait faire reculer d?une fa�on tr�s importante cette maladie et que, peut-�tre, on a maintenant une chance de pouvoir l?�radiquer dans quelques d�cennies. Mais cela d�pend des moyens, bien s�r, que nous mettrons. Quand je dis ?nous?, ce n?est bien s�r pas uniquement la Ville de Paris, c?est l?ensemble des collectivit�s, des pays, des associations du monde et en particulier des gens qui ont davantage de moyens parce que, malheureusement, comme vous le savez, beaucoup de pays africains ont des capacit�s sanitaires extr�mement faibles.

Je vais juste terminer par le projet de d�lib�ration sur Moto Action.

Nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration, tout simplement parce que nous avons un d�saccord sur le fait d?utiliser la moto comme vecteur de la lutte contre le Sida, parce qu?il y a un autre fl�au en Afrique qui est la violence routi�re.

La violence routi�re en Afrique fait un nombre incalculable et incalcul�, d?ailleurs, de morts mais il suffit de voyager dans ces pays, d?�couter les gens et de voir le nombre d?accidents, le nombre de gens qui sont tu�s sur les routes africaines, pour penser que la moto n?est sans doute pas le meilleur vecteur pour promouvoir une id�e sanitaire et de sant�.

Je vous remercie.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur GAREL.

Monsieur SCHAPIRA, un mot ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Deux.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Allez, deux !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, rapporteur. - Quand il y a 2 millions d?euros en jeu, quand m�me, on peut parler deux fois !

Merci, Madame la Maire.

Je vous remercie des paroles que vous avez prononc�es sur le r�le que l?on joue. Vous en �tes �videmment les copartenaires puisque nous avions fait cela ensemble d�s 2001.

Sur Moto Action, c?est un diff�rend que nous avons, il n?est pas �norme, mais, tr�s honn�tement, si c?�tait la pollution qui �tait le probl�me en Afrique, cela se saurait, d?autant que toutes les O.N.G. non seulement ont des motos, mais aussi des mobylettes et des 4x4 pour pouvoir travailler. C?est vraiment extr�mement compliqu�.

Evidemment, le plan Moto Action au Cameroun a pour objectif de toucher les jeunes dont la s�ropr�valence reste importante. Elle est de 6,8 %. C?est pour cela que nous soutenons depuis plusieurs ann�es cette campagne de sensibilisation itin�rante, qui permet de mettre des caravanes qui dressent un village associatif et, ainsi, les jeunes peuvent y venir.

Depuis 2011, la Ville, dans cette action de Moto Action, soutient �galement un centre de ressources et de documentation � Yaound�. C?est une sorte de plateforme ouverte � l?ensemble du tissu associatif local des partenaires de la lutte contre le Sida au Cameroun, �videmment, ainsi qu?� des O.N.G. �trang�res. C?est donc un centre de ressources, une plateforme dans laquelle tout le monde peut venir travailler.

Ces deux actions (Moto Action et le centre de ressources) se compl�tent pour le public dans les zones touch�es. Cette O.N.G. est �galement reconnue pour le s�rieux de son travail.

C?est pourquoi nous proposons, �videmment, de lui renouveler notre aide pour un montant, comme vous le savez, de 55.000 euros.

Voil� ce que je voulais vous dire.

C?est vrai que l?on peut discuter ad vitam aeternam sur l?histoire des motos. Voil� ! Ils ont trouv� que c?�tait une bonne m�thode, plus facile pour eux d?atteindre les jeunes qu?avec des gros 4x4.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SCHAPIRA.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI 18.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DGRI 18).

Juin 2012
Débat
Conseil municipal
retour Retour