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M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Maintenant, nous allons examiner les v?ux nos 43, 44, 45 et 45 bis relatifs � la FNAC Bastille.

M. DUCLOUX a la parole.

M. Philippe DUCLOUX. - Mes chers coll�gues, vous n'�tes pas sans savoir que la FNAC a annonc� un plan d'�conomie de 35 millions d'euros en trois ans, touchant 400 postes en France, soit 3,4 % des effectifs.

La FNAC a annonc� la suppression de 168 postes dans ses magasins parisiens et la fermeture, d'ici � la fin 2009, de celui de la place de la Bastille, employant 60 salari�s.

L'intersyndicale de la FNAC a �t� re�ue le 20 mars dernier par M. Patrick BLOCHE, d�put� maire du 11e arrondissement, et elle conteste les pertes de 500.000 euros annuels du magasin depuis trois ans, un des arguments avanc�s par la direction de la FNAC pour justifier la fermeture du site.

Les contre-propositions faites par l'intersyndicale comportent l'ouverture d'un rayon papeterie et d'un rayon livres, la baisse des recettes li�e aux ventes de Cd pouvant par ailleurs �tre compens�e par de ventes de produits techniques.

La FNAC Bastille, seul grand disquaire de l'Est parisien, est tr�s fr�quent�e par les habitants du 11e et du 12e arrondissement. Elle est le premier magasin de disques classiques de France et ses ventes r�sistent mieux que celles des autres enseignes. Sa disparition serait la perte d'un symbole culturel et une catastrophe pour tous les m�lomanes �clair�s par des professionnels hautement comp�tents.

La strat�gie de la direction de la FNAC met en danger l'image de l'entreprise, et plus largement toute l'industrie phonographique dans toutes ces diff�rentes composantes.

Par ailleurs, mes chers coll�gues, le groupe Pinault Printemps Redoute distribue 493 millions d'euros de dividendes, et parall�lement annonce la suppression de 400 postes � la FNAC.

Enfin, la FNAC est locataire des murs qui appartiennent � l'Op�ra Bastille, et des locaux libres pourraient �tre propos�s pour une �ventuelle extension.

C'est pour cette raison que je propose le v?u suivant : "Sur proposition de Patrick BLOCHE, de Mich�le BLUMENTHAL et des �lus du groupe socialiste radical de gauche et apparent�s, le Conseil de Paris �met le v?u que le Maire de Paris demande � la Ministre de la Culture et de la communication d'intervenir pour que l'Op�ra de Paris �tudie l'opportunit� d'une extension de la FNAC Bastille dans ses locaux, permettant ainsi de diversifier l'offre commerciale de l'enseigne et de contribuer au maintien du seul disquaire de l'Est parisien".

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur Alexis CORBI�RE, vous avez la parole.

M. Alexis CORBI�RE. - Mes chers coll�gues, c'est un sujet important, embl�matique � plus d'un titre, � la fois parce que la FNAC est une enseigne connue de tous les Parisiens et aussi parce que les conditions dans lesquelles ce plan de licenciement a �t� annonc� le 6 mars sont assez r�v�latrices d'un contexte dans lequel aujourd'hui des groupes r�alisent des profits colossaux, mon coll�gue Philippe DUCLOUX a bien d�crit la situation, tout en mettant en place des plans de licenciement.

Je pr�cise ce que disait M. DUCLOUX, ce sont 1.850 postes qui vont �tre supprim�s dans le groupe P.P.R. dont d�pend la FNAC.

Avec ce voeu, nous demandons � la Ville de s'exprimer clairement, tout d'abord en s'adressant � la direction de l'Op�ra Bastille pour que la contre-proposition faite par l'intersyndicale des salari�s soit �tudi�e r�ellement. A l'heure actuelle, la direction refuse d'aller dans cette voie, � savoir une extension du magasin en d�veloppant notamment le secteur du livre, ce qui permettrait au magasin d'avoir une situation totalement b�n�ficiaire et de sauver des emplois.

Mais, l'objet de notre v?u compl�mentaire au v?u pr�sent� par Patrick BLOCHE est de demander aussi au Maire de Paris de s'adresser � la direction de la FNAC et � M. Fran�ois PINAULT pour lui dire que c'est inacceptable.

Ce cas met � l'ordre du jour la proposition de loi d�pos�e notamment par le parti de Gauche et le parti Communiste interdisant les licenciements dans les groupes qui r�alisent des profits.

La FNAC � Paris est un peu notre Continental, ces entreprises qui d�fraient la chronique.

Je salue les salari�s de la FNAC pr�sents dans les tribunes depuis deux heures et qui voulaient assister � cette s�ance.

Je demande � tous les coll�gues de voter ces v?ux sans pr�juger d'une proposition �mise par Christian SAUTTER qui est sensible � la question de l'emploi � Paris et dans le 12e arrondissement.

Tu le diras Christian, pour nous la FNAC est un symbole, mais le 12e arrondissement est aujourd'hui en danger. Le groupe "Natixis" va supprimer 170 emplois, de nombreuses administrations quittent le 12e arrondissement.

Selon la C.G.T., ce sont pr�s de 4.000 emplois aujourd'hui qui sont en train de quitter le 12e arrondissement.

Merci de m'avoir �cout�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Mme Marinette BACHE intervient.

Mme Marinette BACHE. - Mon intervention sera br�ve apr�s celles de mes deux coll�gues pr�c�dents, interventions que d'ailleurs je rejoins.

La FNAC en effet appartient � un groupe qui a annonc� 170 millions d'euros de b�n�fices en 2008 et, parall�lement, elle annonce un plan dit d'�conomie qui pr�voit 400 suppressions de postes en France, 168 � Paris et 60 � la FNAC Bastille qui annonce ainsi sa fermeture.

Or, personne ne doute de la viabilit� de la FNAC Bastille, d'autant que sa direction justifie entre autres sa fermeture par l'exigu�t� de ses locaux.

Les �lus du groupe M.R.C., et en particulier Mme TA�EB �lue du 12e arrondissement, vous invitent � soutenir ce v?u.

Pour ma part, ayant lu le v?u de l'Ex�cutif, je me permets de r�pondre par avance � la question qui va m'�tre pos�e.

Oui, nous rejoignons ce v?u qui reprend quasiment au mot pr�s non seulement notre v?u mais aussi celui des autres groupes de la majorit�.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

M. Christian SAUTTER pour la r�ponse.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, je voudrais commencer par dire que je partage l'�motion qui est exprim�e par ces trois v?ux d�pos�s par trois groupes de la majorit�, relatifs � l'annonce de la fermeture de la FNAC Bastille.

Je suis �mu en tant qu'adjoint au d�veloppement �conomique et � l'emploi car il y a des suppressions de postes et aussi comme �lu du 12e arrondissement car la FNAC Bastille en est un des fleurons.

J'ai essay� de r�sumer dans un v?u de l'Ex�cutif tout ce qu'ont dit les trois groupes, pas du tout pour me substituer � eux mais pour essayer d'en faire la synth�se.

J'y rappelle que la FNAC a annonc� un plan d'�conomie de 35 millions d'euros sur trois ans touchant 400 postes en France dont 168 � Paris.

Dans ce cadre, la FNAC a annonc� la fermeture de son magasin de la Bastille qui emploie 60 salari�s. Or, cela a �t� rappel�, l'entreprise a fait 170 millions d'euros de b�n�fices en 2008 et dans le m�me temps, le groupe P.P.R. qui poss�de la FNAC a distribu� ou va distribuer 493 millions d'euros de dividendes � ses actionnaires.

Chacun sait que la FNAC Bastille est le seul grand disquaire de l'Est parisien, qu'elle est m�me le premier magasin de disques classiques en France et que, cela a �t� dit, ses ventes r�sistent mieux que celles des autres enseignes.

Chacun conna�t l'importance de la FNAC Bastille dans la vie et le dynamisme du quartier, pas seulement les habitants des 11e et 12e arrondissements.

J'ajoute que l'intersyndicale a �t� re�ue le 20 mars par le Maire du 11e arrondissement, le d�put�-maire Patrick BLOCHE et je rappelerai, pour conclure, que la direction de la FNAC justifie la fermeture de son magasin par l'exigu�t� des locaux qui emp�cherait la n�cessaire diversification de ces activit�s.

Patrick BLOCHE me l'a rappel�, l'intersyndicale de la FNAC a fait des propositions tout � fait constructives en la mati�re, la FNAC se trouve �tre locataire des murs qui appartiennent � l'Op�ra Bastille. Peut-�tre des locaux libres pourraient-ils �tre propos�s pour une �ventuelle extension ?

Sur proposition de l'Ex�cutif, le v?u tend � ce que M. le Maire de Paris demande � Mme ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication, qu'une discussion soit ouverte sur la possibilit� d'�tendre la FNAC Bastille dans des locaux de l'Op�ra Bastille et surtout que M. le Maire de Paris intervienne aupr�s de la direction de la FNAC pour qu'aucun emploi ne soit supprim�.

Je vous remercie et esp�re que le vote d�passera les rangs de la majorit�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je pr�sume que les groupes P.S., P.C.F.-P.G. et M.R.C. retirent leurs v?ux au profit du voeu de l'Ex�cutif.

M. Philippe DUCLOUX. - Tout � fait.

Je partage l'�motion de Christian SAUTTER de voir les trois groupes de la majorit� pr�senter ce v?u et de voir que vous avez pu en faire la synth�se.

Au Conseil du 11e arrondissement, ce v?u a �t� vot� � l'unanimit�.

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur POZZO di BORGO, vous avez la parole.

M. Yves POZZO di BORGO. - Je comprends le point important que soul�vent les groupes de la majorit�.

Vous reprenez en la mati�re une solution que l'intersyndicale propose. Cette solution a-t-elle �t� �galement discut�e avec la FNAC Bastille qui est une soci�t� priv�e ?

Je comprends cette �motion, c'est vrai que c'est quelque chose qui nous interpelle. C'est le seul disquaire de cette zone.

C'est la question que je vous pose. Si vous me r�pondez, je suis pr�t � participer � ce vote. Il faut que la direction de la FNAC soit au courant de ce projet.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - M. Christian SAUTTER a la parole.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Si vous votez ce v?u, la direction de la FNAC et le Minist�re de la Culture et de la Communication seront au courant de notre volont� presque unanime.

Faites votre choix. Il faut assumer votre vote.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je pense que l'avis des hommes et des femmes politiques est important.

Lorsqu'ils expriment l'avis du Conseil de Paris, cela peut avoir du poids. Sinon on pense que rien n'est possible et alors on tombe dans un syst�me qui n'est plus tr�s favorable.

Je crois que les entreprises ont int�r�t � faire quelque chose.

M. Yves POZZO di BORGO. - J'aurais pr�f�r� qu'on le fasse avant et pas apr�s.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2009, V. 93).

Je vous remercie.

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