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2006, DASCO 68 - Approbation des modalités d’un appel d’offres ouvert relatif au marché de fourniture et livraison de livres de bibliothèques et de prix, de manuels scolaires, de manuels de langues étrangères, de cédéroms pédagogiques et d’ouvrages spécialisés nécessaires aux écoles maternelles, élémentaires, aux établissements du second degré de la Ville de Paris pour une durée de 4 ans ferme. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer les marchés. Vœu déposé par le groupe “Les Verts”.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASCO 68 concernant l?approbation des modalit�s d?un appel d?offres ouvert relatif au march� de fourniture et livraison de livres de biblioth�ques et de prix, de manuels scolaires, de manuels de langues �trang�res, de c�d�roms p�dagogiques et d?ouvrages sp�cialis�s n�cessaires aux �coles maternelles, �l�mentaires, aux �tablissements du second degr� de la Ville de Paris pour une dur�e de 4 ans ferme, sur lequel un v?u r�f�renc� n� 32 dans le fascicule, a �t� d�pos� par le groupe ?Les Verts?.

Je donne la parole � Mme MARTINET.

Mme Marie-Pierre MARTINET. - Merci, Madame la Maire.

Nous avons donc d�pos� un v?u sur ce projet de d�lib�ration. Je rappellerai les grandes lignes et j?en pr�ciserai plus pr�cis�ment l?esprit. D?une part, notre Municipalit� s?est engag�e et poursuit une action volontariste en mati�re d?�galit�. Or, nous avons, lors du Conseil du mois d?avril, vot� le principe de la ratification par la Ville de Paris, de la charte europ�enne de l?�galit� entre les femmes et les hommes dans la vie locale qui pr�cise, justement, un certain nombre de points sur lesquels les politiques, en mati�re d?�galit� peuvent �tre men�es. Il y en a une qui nous guide, sorte de fil rouge � la fois de notre action mais aussi de cette charte, qui est la lutte contre les st�r�otypes sexistes.

Il est vrai que ce carcan, ces images mentales construites d?in�galit� sont extr�mement lourdes et pesantes et sont un frein pour atteindre une �galit� r�elle entre les femmes et les hommes.

Malheureusement, le champ de la lecture enfantine est encore souvent porteur, de mani�re peut-�tre plus insidieuse qu?auparavant, de ce st�r�otype sexiste. Je pense entre autre � ?l?heure des mamans?. On pourrait aller encore plus loin parce que de nombreuses associations travaillent et que des �diteurs se sont pench�s sur cette question.

A la lecture de ce projet de d�lib�ration, je savais par la communication que le Maire de Paris avait faite en mars 2005, que nous avions mis en place un principe, qui porte le nom de ?comit� de lecture?. Il s?agit essentiellement d?une sensibilisation des personnes qui vont faire le choix des ouvrages d?une lecture particuli�re pour que ces ouvrages ne soient pas � caract�re sexiste. Dans ce domaine, on a toujours tous et toutes � apprendre, tant ces st�r�otypes sont ancr�s dans nos fonctionnements et de mani�re inconsciente.

L?id�e m?est donc venue, nous est donc venue, de pouvoir �ventuellement l?�tendre aux livres de biblioth�que et de prix. Bien �videmment, c?est beaucoup plus d�licat sur les manuels scolaires et les langues �trang�res, m�me si on pourrait le faire, mais en l?occurrence contentons-nous d?une action sur le lot 1, de fa�on � ce que, dans le cadre des lectures et des livres qui sont offerts aux enfants dans ce cadre, on puisse �liminer autant que faire se peut les ouvrages � caract�re sexiste.

Ce v?u est li� � un projet de d�lib�ration mais il vise vraiment � ce qu?il y ait une sensibilisation extr�mement forte - et cela fait partie aussi de nos recommandations et de notre action au niveau de la Ville -, une formation du personnel de la Ville � ce type de d�codage, sans remettre en cause bien �videmment leurs capacit�s professionnelles quant aux qualit�s p�dagogiques ou autres, mais il s?agit clairement de sensibiliser. Les st�r�otypes sexistes se mettent en place d�s la petite enfance dans la mani�re dont on place le gar�on ou la fille dans son environnement social et comment on le structure par rapport aux autres.

Je crois que travailler aussi sur ce sujet, c?est pour plus tard former des enfants qui seront probablement plus � m�me de ne pas entrer dans ces sch�mas mentaux construits qui visent � une in�galit� entre les hommes et les femmes. Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Eric FERRAND.

M. Eric FERRAND, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Je voudrais dire � Mme MARTINET que son v?u est en fait d�j� exauc� puisqu?il existe depuis cinq ans un comit� de lecture et de s�lection des ouvrages achet�s par la Direction des affaires scolaires � destination des biblioth�ques, centres de documentation, des B.C.D. et des prix qui sont d�cern�s chaque ann�e � l?H�tel de Ville de Paris.

Ce comit�, compos� des responsables du centre Paris lecture, de responsable de la Direction des affaires scolaires, de l?action �ducative, de responsables de l?Acad�mie de Paris mais aussi d?animateurs et d?animatrices charg�s des BCD et des espaces premier livre maintenant dans les maternelles, deux fois par an, se r�unit, analyse, discute des ouvrages dont la Direction des affaires scolaires va faire l?acquisition.

Bien entendu, la probl�matique que vous soulevez est prise en compte, mais il y en a d?autres aussi : la violence, le racisme, toutes les discriminations. Et tout cela est pass� au crible de mani�re que les meilleurs ouvrages puissent �tre offerts aux enfants.

Forts de cette explication, si vous en �tes d?accord, je vous propose de retirer votre v?u.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Madame MARTINET ?

M. Eric FERRAND, adjoint, rapporteur. - Je vous invite au prochain comit�.

Mme Marie-Pierre MARTINET. - Sans probl�me ! J?aime suffisamment lire pour pouvoir y participer !

Juste un point, Monsieur FERRAND. Si cela existe depuis cinq ans, j?en suis ravie. La seule chose, c?est que je pense qu?il aurait �t� important que nous puissions en avoir connaissance et je regrette qu?� l?occasion de la communication du Maire l?ann�e derni�re, o� justement avaient �t� �voqu� le r�le des comit�s de lecture pour les structures de la Petite enfance, il n?en ait pas �t� question. C?est regrettable.

Ceci �tant dit, juste un d�tail : j?attire aussi votre attention sur le fait que les st�r�otypes dont on parle s?adressent aussi au sch�ma de la repr�sentation familiale.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci. Mais Eric FERRAND faisait de l?�galit� femmes/hommes comme M. Jourdain de la prose : sans le savoir !

Le v?u n� 32 est donc retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 68.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASCO 68).

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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