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Vœu déposé par le groupe communiste relatif à l’acquisition de la Cité Loubeyre dans le 20e.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 72 dans le fascicule, d�pos� par le groupe communiste, relatif � l?acquisition de la Cit� Loubeyre, dans le 20e.

La parole est � Mme G�GOUT.

Mme Catherine GEGOUT. - Merci, Madame la Maire.

La Cit� Loubeyre est un immeuble industriel qui occupe une parcelle qui va du 104-106, rue des Couronnes au 23, rue de la Mare. C?est un immeuble tout � fait remarquable et d?ailleurs, sous r�serve d?inventaire, en bon �tat.

Il est organis� autour d?une cour centrale qui donne sur ces deux rues et il t�moigne de l?architecture industrielle des ann�es 30, soit 4 corps de b�timents et en tout 4.600 m�tres carr�s utiles. C?est un propri�taire priv� qui le poss�de et il est en partie lou� � des entreprises du secteur industriel et tertiaire.

Lors de l?�laboration du P.L.U. il a �t� -�videmment, il est tr�s connu du quartier, cet immeuble- class� dans les volumes � conserver dans le secteur de l?artisanat et de l?industrie avec une parcelle signal�e pour son int�r�t patrimonial, culturel ou paysager.

La structure de l?immeuble - et je voudrais insister l�-dessus- c?est quand m�me une chance, est parfaitement adapt�e � l?exercice d?activit�s artisanales ou industrielles en milieu urbain. C?est-�-dire qu?il y a des hauteurs de plafond, des dalles, des monte-charges et qu?on peut faire dans ce lieu - c?est un petit h�tel industriel - des activit�s industrielles. On peut mettre une imprimerie sans que cela g�ne les voisins. C?est quand m�me un lieu tr�s, tr�s pertinent pour cela et vous connaissez l?attachement des communistes au maintien d?activit�s industrielles et artisanales compatibles avec le milieu urbain. C?est essentiel. L?emploi � Paris, ce n?est pas pour demain que des bureaux ?dont on ne sait pas ce qu?il y a dedans?? Il y a du tertiaire. Il y a des activit�s tertiaires qui sont dans les bureaux. Il y a des activit�s qui sont dans des immeubles industriels. Et je sais que Christian SAUTTER - qui essaie de me faire raccourcir mon intervention - est quand m�me d?accord avec moi l�-dessus.

Aujourd?hui, cet immeuble est vendu aux ench�res. On ne sait pas � combien elles monteront. Notre demande est que soit les ench�res montent � un niveau raisonnable pour la Ville - je ne sais pas � quelle hauteur il faut le fixer d?ailleurs - et dans ce cas, il serait tout � fait pr�f�rable qu?il y ait une pr�emption de mani�re � ce qu?on ait la ma�trise des activit�s qui vont s?y d�rouler par la suite. Si par malheur, cela montait tr�s, tr�s haut et que la Ville ne puisse pas acheter, il faudra � ce moment-l� trouver un ?deal? avec le propri�taire pour avoir la ma�trise des activit�s qui s?y d�roulent. Parce qu?autant l?immeuble est adapt� pour y mettre des P.M.E. P.M.I. surtout avec des loyers bas puisque jusqu?� pr�sent les loyers �taient �lev�s et c?est bien le probl�me, autant si nous avions une noria de camions dans ces petites rues, ce ne serait tout de m�me pas id�al. Il y a vraiment une ma�trise � avoir du type d?activit�.

Excusez-moi d?avoir �t� longue.

Je demande donc que la Ville pr�empte ou, au pire, maintienne la p�rennit� de la vocation de ce site.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Madame G�GOUT, il n?y a pas que les communistes qui s?int�ressent � l?artisanat et � cette cit�. Je crois que tous les groupes de la majorit� et d?autres peut-�tre sont attach�s � cet ensemble immobilier de la cit� Loubeyre qui est magnifique d?un point de vue architectural et qui, sur 4.600 m�tres carr�s, permet de d�ployer des activit�s �conomiques dont chacun conna�t l?importance pour l?emploi et pour la vie des quartiers.

D?ailleurs, cela se situe dans un quartier politique de la ville o� la d�fense de l?emploi est particuli�rement attentive. C?est aussi dans le p�rim�tre o� la SEMA-Est peut intervenir. Il y a donc un parfait accord de l?Ex�cutif avec la volont� que vous exprimez. Et la manifestation la plus claire, c?est que vous l?avez dit, mais c?est tr�s important : au P.L.U. c?est un ensemble artisanal et industriel � prot�ger. Et je peux vous dire que nous avons pr�venu les diff�rents acheteurs que cette contrainte existait et que m�me si certains ont une tentation de transformer ces locaux artisanaux et industriels en autres choses, ils ont �t� pr�venus que ce serait impossible. Il y a donc l� un garde-fou tout � fait important.

L?adjudication a lieu aujourd?hui. Il y a deux solutions possibles. Soit il y a un acheteur malgr� cette contrainte qui a �t� fix�e et dans ce cas-l�, la Ville de Paris ne peut que pr�empter au niveau que l?acheteur aura pay� en ajoutant les frais, etc. Soit il n?y a pas d?acheteur et dans ce cas-l�, il serait possible d?y r�aliser un projet d?int�r�t public.

Donc avis favorable � ce voeu qui recouvre une d�fense qui n?est pas seulement traditionnelle mais qui est aussi porteuse d?avenir des activit�s industrielles et artisanales dans notre Ville.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe communiste, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 159).

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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