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56 - 2012, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à la multiplication des incendies de deux-roues.

56 - 2012, V?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s relatif � la multiplication des incendies de deux-roues.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 45 est d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s. Il est relatif � la multiplication des incendies de deux-roues.

La parole est � Mme Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Le 3 mai dernier, au petit matin, des scooters gar�s sur un emplacement qui leur est d�di� sur la chauss�e, rue Lemercier dans le 17e, �taient en feu ainsi qu?un immeuble avec un commerce au rez-de-chauss�e.

Je ne connais pas encore le nombre exact de scooters, mais je pense qu'il y en a eu plus d'une quinzaine, ni la cause de l'incendie, puisque l'enqu�te est en cours, mais ce sinistre a suscit� et suscite encore de vives inqui�tudes aupr�s des riverains, dans le quartier, d'autant qu?il y a eu des feux similaires puisque l'on en d�nombre dans le 17e, depuis 2010, au moins sept.

Il y a eu un feu d'ailleurs similaire derni�rement dans le 12e arrondissement, donc, �videmment le 17e n'est pas le seul arrondissement touch� et, depuis quelques ann�es, nous avons ce type d'actes criminels. A plusieurs reprises, nous avons eu l'occasion ici m�me d'interpeller M. le Pr�fet de police.

C'est l'occasion � nouveau, par le biais de ce v?u, afin qu?il puisse mettre en ?uvre tous les moyens dont il dispose pour endiguer ces ph�nom�nes et bien s�r �lucider ces actes criminels.

Cela suscite bien s�r de vives inqui�tudes, cela peut avoir des cons�quences encore plus graves et, bien �videmment, les habitants qui sont directement touch�s par le sinistre ou ceux qui vivent � c�t�, aujourd'hui, redoutent qu'il y ait d'autres incendies de ce type.

Nous avons donc eu en f�vrier dernier, il n'y a pas tr�s longtemps, l'occasion d'en parler parce que nous avions d�pos� un v?u en ce sens. J'ai aussi retrouv� un v?u qui avait �t� d�pos� par Pierre AIDENBAUM en 2010, � l'occasion de feux semblables dans son arrondissement, le 3e arrondissement.

Je souhaitais bien s�r interroger � nouveau M. le Pr�fet de police et, par ailleurs, j'ai souhait� que nous puissions avoir une r�union technique avec les services de police, avec les services de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et, bien s�r, les services de la Ville, pour essayer d'avoir un peu plus de pr�cisions quant � ce type d'incendie qui se reproduit de plus en plus souvent.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme TROSTIANSKY a la parole.

Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ch�re Annick, avec Myriam EL KHOMRI, nous sommes bien �videmment tout � fait favorables � ce v?u, nous sommes l� face � des d�lits criminels r�p�t�s : incivisme, destruction volontaire de biens, les d�gradations occasionn�es par ces incendies ne se limitent pas aux deux-roues cibl�s puisque des v�hicules, des fa�ades d?immeuble et des commerces se trouvant � proximit� sont �galement touch�s.

Les cons�quences peuvent �tre encore plus dramatiques vu la vitesse avec laquelle le feu se propage � chaque fois, il s'en est fallu de tr�s peu pour que nous soyons t�moins de v�ritables trag�dies.

Mme Annick LEPETIT a relat� l'inqui�tude des riverains, elle est grandissante puisque l'origine criminelle et le ph�nom�ne de s�rie semblent se confirmer.

Est-ce qu?il y a un lien entre ces diff�rents sinistres ? Je pense notamment � la s�rie d?incendies criminels dans le 14e arrondissement.

Est-ce qu?il s'agit d'un ph�nom�ne de bandes ou d'actes individuels de d�linquance ?

Il faudrait ne pas attendre qu'il y ait des victimes pour mettre en ?uvre tous les moyens n�cessaires pour �lucider ces faits criminels, identifier leurs auteurs et les d�f�rer devant la justice.

Monsieur le repr�sentant du Pr�fet de police, pouvez-vous nous en dire davantage sur les conclusions de l?enqu�te men�e par vos services depuis le v?u vot� en Conseil de Paris de f�vrier dernier ?

Avez-vous pris des mesures concr�tes pour lutter plus efficacement contre ces ph�nom�nes ?

Je voulais �galement formuler le v?u avec Myriam EL KHOMRI que les patrouilles soient renforc�es dans les quartiers concern�s afin d'assurer une pr�sence polici�re qui soit dissuasive pour les pyromanes et rassurante pour les habitants.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur le Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Monsieur le Pr�sident.

Comme j?avais commenc� � le dire ces derniers jours, il est exact que plusieurs incendies de deux-roues se sont d�clar�s dans divers arrondissements parisiens.

Vous avez, Madame la d�put�, fait r�f�rence � celui qui s'est d�clar� rue Lemercier. Le dernier bilan de cet incendie fait �tat de trois v�hicules � quatre roues, 17 scooters et le commerce que vous avez �voqu� totalement d�truit et �galement des fa�ades d'immeuble noircies aux alentours.

Depuis le d�but du mois, nous avons �galement assist� � deux s�ries d?incendies, toujours de deux-roues, dans les 9e et 12e arrondissements.

Je tiens � le dire, les premiers �l�ments d?enqu�te d�montrent qu'aucun lien ne peut �tre fait entre ces trois s�ries d'incendie. Pour autant, le Pr�fet de police et les services de police prennent ces �l�ments, dont on mesure qu'ils suscitent l�gitimement l?inqui�tude des riverains, avec beaucoup de s�rieux.

L?origine criminelle de chacun des sinistres que je viens d'�voquer ne faisant aucun doute, d'importants moyens d'investigation ont � chaque fois �t� d�ploy�s.

Dans le 17e arrondissement, par exemple, plusieurs suspects potentiels ont �t� entendus, finalement et pour l?heure mis hors de cause. Un appel � t�moins, vous le savez, a �t� diffus� aupr�s des riverains du quartier et plusieurs t�moignages (vous comprendrez que je n?en dise pas beaucoup plus) sont en cours d'analyse.

Dans le 9e arrondissement, on en parlait tout � l'heure avec les �lus concern�s, les t�moins entendus orientent cette fois-ci les recherches vers plusieurs jeunes du quartier de la rue Milton, des jeunes qui sont d'ailleurs bien connus des services de police, mais aussi des services sociaux de la Ville et qui ont d?ailleurs, je le dis en passant, rendu l?intervention des services de secours bien compliqu�e lors de l'incendie des deux-roues.

De mani�re g�n�rale, ce type de violence urbaine appelle trois commentaires.

Comme je l'ai d�j� indiqu�, tout est mis en ?uvre � Paris pour pr�venir et pour lutter contre les ph�nom�nes de violence urbaine, des violences urbaines qui sont d?ailleurs en baisse de plus de 20 % ces deux derni�res ann�es, notamment les incendies de v�hicules.

Ce chiffre est le r�sultat d'une meilleure occupation de l'espace public, mais �galement d?un recours syst�matique aux moyens de la police technique et scientifique qui permettent de relever les traces et indices sur la sc�ne de crime.

Quant aux seuls incendies de deux-roues, apr�s une ann�e 2011 marqu�e par une certaine accalmie sur la Capitale, si le d�but de l'ann�e 2012 enregistre une augmentation du nombre de v�hicules d�truits, notamment dans les arrondissements que je viens de citer, c?est en raison d?un nombre limit� de d�parts de feu, mais qui se sont rapidement propag�s � de nombreux v�hicules stationn�s � proximit�.

Deuxi�me remarque sur les trois que je souhaite faire, les incendies de deux-roues pr�sentent en effet quelques sp�cificit�s qu?il me para�t utile de pr�ciser ici. D?abord la mise � feu d'un scooter en raison de l?accessibilit� du r�servoir, mais aussi du caract�re combustible d'un certain nombre de parties du v�hicule, je pense � la selle ou au garde-boue, est facilit�e par rapport � d'autres types de v�hicules.

En outre, la propagation d'un sinistre est acc�l�r�e par le comportement au feu de certaines composantes de ces v�hicules notamment tout ce qui est mati�re plastique, et parfois leur fr�quente concentration sur un p�rim�tre restreint. C'est ce que l'on appelle le ph�nom�ne de combustion proche en proche et nous aurons l'occasion d'en reparler avec les services techniques de la Ville.

Enfin, dernier point, compte tenu du caract�re plus ais� de la mise � feu, l'interpellation en flagrant d�lit des incendiaires est bien �videmment plus compliqu�e que pour un v�hicule quatre roues. Elle est n�anmoins recherch�e et donne des r�sultats.

Vous avez cit� le 14e arrondissement, vous savez que sur cet arrondissement, un incendiaire avait �t� interpell� en flagrant d�lit et a lui-m�me reconnu huit faits similaires, cela remonte � quelques mois et depuis dans cet arrondissement les choses se sont bien calm�es.

Vous �voquiez �galement le 3e arrondissement, le maire du 3e le sait bien, l� aussi un incendiaire a �t� interpell� et la s�rie s'est �galement arr�t�e.

Lorsque l'identification des auteurs n?est pas possible en flagrant d�lit, elle s'appuiera bien s�r de plus en plus sur les moyens classiques d?enqu�te, mais �galement le recours aux moyens modernes, je pense � la vid�o et suis en mesure d'annoncer aux �lus du Conseil de Paris que dans le cadre du plan de vid�oprotection pour Paris ce sont, � l'heure o� je vous parle, plus de 450 nouvelles cam�ras qui sont actuellement raccord�es. Vous avez tous en t�te qu?un millier le sera � l'�ch�ance de quelques semaines maintenant.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le voeu est adopt�. (2012, V. 81).

Mai 2012
Débat
Conseil municipal
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