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20 - 2012, Vœu déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif au porte-avions Charles-de-Gaulle.

20 - 2012, V?u d�pos� par le groupe Centre et Ind�pendants relatif au porte-avions Charles-de-Gaulle.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen d'un v?u qui ne se rapporte � aucun projet de d�lib�ration, le v?u n� 18 relatif au porte-avions Charles de Gaulle, d�pos� par le groupe Centre et Ind�pendants.

La parole est � M. le s�nateur POZZO di BORGO.

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

J'ai eu r�cemment l'occasion de me rendre � bord du porte-avions Charles-de-Gaulle avec la Commission des Affaires �trang�res et de la D�fense, pr�sid�e par un socialiste, M. CARRERE. Nous avons �t� tr�s impressionn�s par cette visite et avons vu que le Charles-de-Gaulle, fleuron des forces a�ronavales fran�aises, comme vous le savez, a �t� engag� dans le cadre de l?op�ration "Harmattan" au large de la Libye du 20 mars au 12 ao�t 2011.

Ce b�timent a �t� d�cor� de la croix de guerre avec palme le 11 novembre 2011. Il a pour ville marraine comme beaucoup de bateaux fran�ais depuis le 9 octobre 2001, la Ville de Paris. Vous connaissez le dynamisme du r�seau fran�ais des villes marraines pr�sid� par le d�put�-maire d?Issy-les-Moulineaux, Andr� SANTINI.

Je voudrais souligner les nombreux sacrifices consentis quotidiennement par l?�quipage du Charles de Gaulle pour r�aliser les missions qui lui sont confi�es dans le cadre du lien arm�e nation, je crois qu'il serait souhaitable de pallier l'absence d?hommage rendu par la Ville de Paris � l'�quipage du Charles de Gaulle apr�s les op�rations militaires de l'an dernier.

Je propose donc que le Conseil de Paris et le Maire de Paris rendent un hommage solennel aux marins et aux pilotes du Charles-de-Gaulle pour leur action essentielle au sein des forces fran�aises et alli�es durant l'op�ration "Harmattan", au cours de l'ann�e 2011, sous mandat de l'ONU, en application de la r�solution 1973 du conseil de s�curit� de l'ONU. Merci.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, la parole est � Mme Odette CHRISTIENNE.

Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Merci Monsieur le Maire.

Ce v?u relatif � une intervention militaire achev�e en ao�t 2011 suppose l'absence de lien avec le porte-avions depuis cette date, et traduit sans doute une connaissance limit�e des relations �troites que notre Municipalit� entretient avec des composantes des forces arm�es.

Aussi, bri�vement, je voudrais signaler d?entr�e certains points. Il est vrai que les Parisiens aiment l'arm�e de la Nation et lui marquent leur int�r�t en toute occasion, et bien s�r, quand nous organisons des rencontres entre civils et militaires. Il est vrai que la marine tient � Paris une place particuli�re avec le vice-amiral Jean-Louis VICHOT, commandant de la marine � Paris. Et nous avons remarqu� l?attrait exerc� sur les jeunes Parisiens par l'enseignement sp�cialis� dispens� dans trois �tablissements de notre ville dits lyc�es marine.

Notons aussi que la classe de terminale C1 du lyc�e municipal Suzanne Valadon dans le 18 arrondissement, lyc�e qui cr�e actuellement une classe d�fense, recevra le 24 mai le premier prix du concours civisme de s�curit� d�fense organis� par la Ville de Paris.

Un attachement privil�gi� lie le b�timent fleuron de la marine fran�aise et notre Municipalit�. Le 9 octobre 2011 a eu lieu � bord du porte-avions Charles de Gaulle une c�r�monie d'inauguration de la plaque comm�morative du parrainage de la Ville par le capitaine de vaisseau Richard LABORDE, commandant du porte-avions, et Bertrand DELANO�, Maire de Paris.

Depuis, des �changes diversifi�s ont resserr� les liens entre l'�quipage et les Parisiens. Rappelons l'extraordinaire exposition sur le Charles-de-Gaulle en escale � Paris entre mai et juin 2008, jusqu'� 1640 visiteurs en une journ�e � l'invitation conjointe du Maire de Paris et du chef d'�tat-major de la marine, Pierre-Fran�ois FORISSIER, exposition qui selon l'amiral Alain OUDOT de DAINVILLE donnait au parrainage une force particuli�re.

Cette exposition nous paraissait importante, et en particulier � M. le Maire pour notre Municipalit� tr�s attach�e � approfondir les liens qui unissent la Nation aux forces arm�es.

En 2008, le capitaine de vaisseau BOIVIN commande le porte-avions, les membres de l'�quipage accueillent � l'H�tel de Ville les visiteurs. Cette exposition n'a pas fait d'ailleurs que le bonheur des classes enti�res, elle a offert l'opportunit� pour le lieutenant-colonel SALA, d'organiser pour 50 jeunes gens et jeunes filles de 18 � 25 ans une JAPD tr�s impressionnante � l'H�tel de Ville.

Ces liens de Paris se sont mat�rialis�s en 2009 par l'installation sur la base navale de Toulon devant les si�ges de l'�tat major de la force navale et de l?�tat major de l'a�ronautique du mod�le r�duit expos�, c'�tait un mod�le au huiti�me du porte-avions devenu monument cadeau de la Ville de Paris.

Le 21 septembre 2010, sur le b�timent � quai cette fois, le Maire de Paris et le commandant ont d�voil� des plaques attribuant aux coursives du navire des noms de rues, d'avenues et de places de Paris marquant la p�rennit� de ces liens.

Concernant les jeunes Parisiens, par l'interm�diaire des correspondants d�fense, les �lus charg�s des affaires scolaires de chaque arrondissement sont inform�s sur les �changes possibles des classes avec les b�timents de la royale dont le Charles de Gaulle.

Certes les �l�ves sont plus facilement embarqu�s sur des b�timents plus modestes et nous savons que les op�rations de la deuxi�me chance, telle l'armada de l'espoir r�v�lent l'efficacit� de leur formation re�ue � bord lors d'un court s�jour.

Mais la visite du porte-avions Charles-de-Gaulle est possible pour les �l�ves m�me si elle est rare. Cette ann�e, en 2012, avec l'accord du Recteur des universit�s elle constitue le premier prix du concours de la r�sistance et de la d�portation. M�me sans embarquement, une autre forme de relation s?�tablit entre les �l�ves et les �quipages. Gr�ce � la ma�trise par les �l�ves des technologies de communication, les �changes se d�veloppent pendant les missions des b�timents et cela est possible bien s�r avec le Charles-de-Gaulle.

En 2012, le 27 mars, a eu lieu une importante c�r�monie r�unissant Ville de Paris et marine avec la remise du drapeau du r�giment blind� de fusill�s marins au commandant de la marine � Paris. Le chef d'�tat major de la marine, Bertrand ROGEL, avait pr�vu une prise d'arme sur le parvis et, signe fort, le Maire de Paris a agraf� lui-m�me des fourrag�res sur les uniformes des �l�ves d'une promotion de fusill�s marins.

Lors de cette c�r�monie, bien s�r le Charles de Gaulle �tait repr�sent� par l'un de ses anciens commandants.

En 2012 encore, en f�vrier, d�s que cela fut possible, le Maire de Paris a re�u � l'H�tel de Ville le nouveau commandant du porte-avions, le capitaine de vaisseau Olivier LEBAS - il l?est depuis le 1er ao�t 2011 - avec lequel ont �t� �tudi�s de nombreux �changes entre l'�quipage et les populations scolaires entre autres.

Ainsi vous constatez la continuit� des �changes apr�s l'op�ration Harmattan et vous pouvez �tre assur�s qu'ils se poursuivront. Par ailleurs, une Opex est un tout. L'op�ration "Harmattan" est un tout. La conduite des op�rations rend solidaire les diff�rentes unit�s engag�es, et surtout les distinctions et les hommages solennels pour les militaires, ayant combattu en Opex, sont du ressort du Pr�sident de la R�publique, chef des arm�es et Ministre de la d�fense.

En cons�quence, les propositions de ce v?u me paraissent difficilement envisageables pour une municipalit�. Aussi, compte tenu de l'ensemble de ces informations, je pense que ce v?u devrait �tre retir�. S'il ne l'est pas, l'Ex�cutif votera contre.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CHRISTIENNE.

Je suis saisi de deux demandes d'explication de vote, l'une de M. GOUJON et l'autre du pr�sident GAREL.

M. GOUJON a la parole, pour deux minutes.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Je regrette, apr�s avoir rappel� tous ces liens qui nous unissent au porte-avions Charles de Gaulle, dont la Ville de Paris est marraine, que Mme CHRISTIENNE demande le retrait de ce v?u.

Je voudrais, au contraire, au nom du groupe U.M.P.P.A. m'associer � cette excellente initiative de notre coll�gue Yves POZZO di BORGO et de son groupe, pour rendre hommage � l'�quipage et aux pilotes de l'a�ronavale sur ce porte-avions qui ont permis de rendre la libert� au peuple libyen, sans oublier bien s�r l'hommage aux aviateurs de l'arm�e de l'air qui, dans des missions p�rilleuses et sans pertes, ont permis eux aussi ce r�sultat.

J'ai repr�sent� moi-m�me, voil� quelques ann�es, la Ville de Paris au lancement de ce magnifique navire, qui non seulement fait honneur � notre marine mais est un outil extr�mement efficace pour la d�fense de la patrie.

Je pense que la Ville de Paris, m�me si formellement les choses sont peut-�tre comme le dit Mme CHRISTIENNE, pourrait rendre cet hommage � ces militaires qui, dans des circonstances extr�mement difficiles, ont permis la lib�ration de la Libye.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. le pr�sident GAREL, pour deux minutes.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Bien entendu, nous voterons contre cet amendement et ce v?u, et nous voterons aussi contre ce projet de d�lib�ration, comme chaque ann�e. On se demande jusqu'� quand nous allons devoir cautionner un porte-avions nucl�aire qui est � la fois quelque chose de dangereux, dangereux parce que son but est effectivement de faire la guerre, et dangereux parce qu'il a dans son syst�me de propulsion des mati�res radioactives qui peuvent s'av�rer extr�mement n�fastes pour la population en cas d'accident.

Je suis aussi effar� par les discours qui sont tenus � chaque fois qu'il y a des d�bats sur cette subvention, et sur ce v?u qui a �t� rajout� par le groupe centriste. Mais je voudrais bien comprendre. Vous nous dites, Madame CHRISTIENNE, que le premier prix pour la R�sistance et la D�portation, c'est une visite sur le porte-avions Charles-de-Gaulle. Je ne vois vraiment aucun rapport entre la R�sistance et la D�portation et un porte-avions nucl�aire.

Je vous remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le pr�sident POZZO di BORGO souhaite reprendre la parole, pour une explication de vote, puisqu'il n'a peut-�tre pas tr�s bien expliqu� son vote.

M. Yves POZZO di BORGO. - D'abord, je voudrais remercier Mme l'adjointe au Maire de la r�ponse qu'elle a fait. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses que l'on ignore et il aurait �t� bien que les groupes au moins soient inform�s de toutes ces activit�s.

Je voudrais dire aussi que je suis un peu surpris d'entendre dans la bouche de M. GAREL, qui est monsieur 2 % en France, une telle virulence envers les soldats fran�ais qui ont risqu� leur vie pour d�fendre le pays. Je trouve un peu abusive la fa�on dont il se comporte actuellement. Je sais bien que c'est 2 % du pays, mais c'est quand m�me dommage.

Merci.

M. Sylvain GAREL. - Attendons les l�gislatives !

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Mme CHRISTIENNE ayant donn� un avis d�favorable � ce v?u, nous sommes bien d'accord ?

Est-il retir� ? Je n'ai pas tr�s bien compris. Non, il n'est pas retir�. Vous donnez bien un avis d�favorable, Madame, nous sommes d'accord ? Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 18 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le voeu est rejet�.

Mai 2012
Débat
Conseil municipal
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