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71 - 2012, DPA 35 - Autorisation de déposer toutes les demandes d'autorisations d'urbanisme notamment les demandes de permis de démolir, de construire, d'aménager et de déclaration préalable pour la reconstruction de vestiaires et d'un TEP sur le stade Georges Hébert (16e).

71 - 2012, DPA 35 - Autorisation de d�poser toutes les demandes d'autorisations d'urbanisme notamment les demandes de permis de d�molir, de construire, d'am�nager et de d�claration pr�alable pour la reconstruction de vestiaires et d'un TEP sur le stade Georges H�bert (16e).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons cette fois aux projets de d�lib�ration rapport�s par M. Jean VUILLERMOZ. Je remercie Christophe NAJDOVSKI.

Nous passons au stade Georges-H�bert, avec trois inscriptions : Yves CONTASSOT, Pierre GABORIAU et David ALPHAND.

La parole est � M. Yves CONTASSOT pour d�marrer.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce projet s'inscrit �videmment dans le projet global d'extension de Roland-Garros, et ce n'en est qu'un des �l�ments ; c'est bien ainsi qu?il faut le voir.

Or, le projet de d�lib�ration, dans son deuxi�me paragraphe, rappelle que sur ce stade H�bert, il est juridiquement possible de faire une op�ration parce qu'il y aurait une convention d'occupation domaniale approuv�e par une d�lib�ration sign�e le 23 novembre.

Je fais remarquer au passage que cette convention a re�u un avis n�gatif de la Commission nationale des sites et qu'elle devra n�cessairement �tre revot�e dans des termes diff�rents par notre Conseil municipal.

Autrement dit, on nous demande d'avance de prendre en consid�ration une convention qui, � ce stade, et d'ores et d�j� caduque.

Au plan juridique, j'avoue que c'est pour le moins curieux, et je m'interroge un peu sur cette volont� d'aller aussi vite, de passer en force, alors qu?il est �vident que si le projet d'extension de Roland-Garros ne voyait pas le jour, la construction du Centre national d'entra�nement sur le stade H�bert n'aurait plus aucun sens.

Autrement dit, on commence par une proposition subs�quente avant m�me de savoir ce que nous allons faire de l'essentiel.

Curieuse mani�re de proc�der, et qui fait penser � une volont� de passer en force plut�t qu'� une logique correspondant � des besoins r�els av�r�s.

Deuxi�me �l�ment, c'est que lors des concertations, il a toujours �t� dit que rien ne se ferait en mati�re d?�volution des �quipements destin�s aux scolaires tant que des solutions alternatives ne seraient pas trouv�es.

Or, l� encore, petit souci puisque, � ce stade, si j'ose dire, il est envisag� de transf�rer les activit�s scolaires sur les pelouses de l'hippodrome d'Auteuil. Et l�, difficult�, � nouveau, puisque deux fois, des avis n�gatifs ont �t� donn�s sur ce site d'accueil pour des raisons de s�curit�, et il semblerait - je parle au conditionnel - qu'il sera assez difficile de trouver les solutions satisfaisantes compte tenu des contraintes patrimoniales sur ce site.

Autrement dit, on nous demande l� encore de revenir sur les promesses qui ont �t� faites lors de la concertation et de mettre un peu la charrue avant les b?ufs, c'est-�-dire de donner satisfaction � la F�d�ration fran�aise de tennis sans m�me que les scolaires aient un point d'accueil � court terme.

Cela nous para�t un peu curieux, je dois dire, que pour 40 stagiaires qui seront accueillis au C.N.E. - ce sont les chiffres avanc�s par la F�d�ration fran�aise de tennis lors des r�unions publiques -, pour 40 stagiaires, on sacrifie compl�tement les activit�s scolaires de l'ensemble du secteur.

Je dois dire que c'est une conception, �videmment, qui est celle du sport de tr�s haut niveau, de l'�litisme, du "sport business" - on le voit une fois de plus dans ce dossier - au d�triment du sport scolaire et du sport de proximit�.

Nous souhaitons �videmment, compte tenu de toutes ces incertitudes, juridiques notamment, que ce projet de d�lib�ration soit report� et � d�faut, nous voterons �videmment contre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Nous poursuivons avec l?intervention de M. Pierre GABORIAU.

M. Pierre GABORIAU. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, il a �t� demand� au conseil d'arrondissement du 16e d?autoriser diverses demandes d?urbanisme sur l?am�nagement du stade H�bert, demandes li�es aux am�nagements r�alis�s pour Roland-Garros.

Gr�ce � la persuasion du maire du 16e arrondissement, Claude GOASGUEN, et de son adjoint au sport, Yves HERVOUET DES FORGES, une partie du stade H�bert a �t� pr�serv�e pour la pratique sportive scolaire.

Il s?agit aujourd?hui de r�aliser des travaux sur les 4.000 m�tres carr�s conserv�s par la Ville de Paris pour y am�nager des �quipements sportifs, la superficie totale du stade repr�sentant 17.000 m�tres carr�s.

J'ajoute que ces travaux conduiraient � la d�molition de deux b�timents de vestiaires puis au nivelage du terrain : cela permettra l'am�nagement du site pour cr�er un terrain de handball avec panneaux de basket lat�raux, un anneau circulaire de course comprenant trois pistes, une aire de saut en longueur et un vestiaire d'environ 160 m�tres carr�s.

Ces travaux d'un montant pr�visionnel de 2 millions d'euros seront pris en charge par la F�d�ration fran�aise de Tennis suite � la convention pass�e entre celle-ci et la Ville de Paris. La fin des �tudes est pr�vue pour mi-2012, les travaux sont pr�vus pour f�vrier � ao�t 2013.

Je veux souligner que la restitution de ces espaces sportifs permettra l'accueil des sportifs scolaires particuli�rement nombreux et dynamiques dans ce p�rim�tre.

Les arbitrages demand�s et obtenus par le maire du 16e arrondissement tiennent compte de cette r�alit�. D'autres restitutions en cours ou � venir sur l'hippodrome d'Auteuil et l?espace G�o Andr� compl�teront l'offre sportive en mati�re d'athl�tisme associatif, tr�s dynamique dans l'arrondissement.

Je demande � la Ville de Paris de s'assurer de l'homog�n�it� de l'avancement des travaux entre la parcelle municipale et la parcelle concomitante du C.N.E. afin d'�viter la situation d'un espace sportif globalement inutilisable au-del� de la dur�e des travaux pr�vus pour sept mois.

Il est tout de m�me regrettable de noter que la piste d'athl�tisme ne permette pas la pr�paration des �preuves du baccalaur�at.

Le maire du 16e arrondissement note que le C.N.E. est la partie la plus difficile de cet am�nagement, il est n�cessaire que le permis soit d�pos� le plus t�t possible, afin que les recours puissent s'effectuer dans les meilleurs d�lais.

Un recours est pr�visible, car la domiciliation du C.N.E. a d�j� fait l'objet de contestations.

Aussi, le maire du 16e arrondissement souligne la n�cessit� d'aller vite afin d'harmoniser la construction du stade H�bert et demande qu?en aucun cas les travaux ne d�butent avant que les recours ne soient purg�s, tout ceci pour �viter que le chantier ne dure trop longtemps.

Je vous remercie, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, de votre attention.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Nous terminons avec M. David ALPHAND.

M. David ALPHAND. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est des rituels immuables et appr�ci�s, ainsi au printemps les marronniers de la porte d?Auteuil bourgeonnent et le temps approche du tournoi de Roland-Garros.

Il est d'autres rituels tout aussi immuables, mais beaucoup moins appr�ciables. Ainsi en est-il au Conseil de Paris lorsqu?il s'agit d'�voquer les cons�quences du projet actuel d'extension de Roland-Garros.

Un projet toujours aussi mal inspir�, malgr� les alertes que nous ne cessons de vous r�p�ter, depuis plusieurs mois, Laurence DREYFUSS, moi-m�me et quelques autres, dans cet h�micycle.

Aujourd'hui, nous abordons donc la destruction d'une partie du stade de proximit� Georges H�bert. Ce que l'on pouvait craindre se pr�cise, car voil� que le sport scolaire va se voir amput� des trois quarts de sa superficie sur H�bert. Ce n'est pas rien de passer de 17.260 m�tres carr�s � 4.000 m�tres carr�s.

H�bert, en fait, ne sera bient�t plus un stade, mais une peau de chagrin.

Sait-on au moins quelles sont les restitutions ? Rien de bien pr�cis. Or, quand c'est flou, Monsieur VUILLERMOZ, c?est qu'il y a un loup.

Que devient donc la piste d'athl�tisme de 250 m�tres ? Un anneau circulaire de course, comme le dit pudiquement l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, mais ce n'est pas la m�me chose du tout, non, vraiment pas du tout, car, pour le bac, une piste de 200 m�tres minimum est obligatoire, d'o� notre inqui�tude l�gitime, d'autant plus qu'il y a un effet d'accumulation dans cette affaire.

Le 16e arrondissement a d�j� perdu une piste de 400 m�tres situ�e sur Jean Bouin. A l?�poque, la promesse de la Ville fut de r�cup�rer cette piste "via" l'hippodrome d'Auteuil, mais maintenant nous allons perdre une nouvelle piste de 250 m�tres sur H�bert et, Monsieur VUILLERMOZ, sauf � faire courir les enfants la nuit avec des lampes de poche, on ne voit pas bien comment l'hippodrome d'Auteuil peut � nouveau �tre appel� � la rescousse.

Il y a un mensonge dans le libell� de l'expos� des motifs de ce projet de d�lib�ration, on y pr�tend en effet que la superficie restante du stade H�bert est d�volue au projet de construction d'un �quipement sportif municipal pour restituer l'offre sportive municipale dans ce secteur, mais c'est faux, puisque l'on ne r�cup�rera pas la piste de 200 m�tres requise pour les examens des scolaires.

Dans le fond, chacun sait bien que le projet actuel d'extension de Roland-Garros est d�s�quilibr� par des exigences exorbitantes de la F�d�ration fran�aise de Tennis.

Tout d'abord, la construction d'un court de 5.000 places dans le Jardin des serres d'Auteuil, un court qui ne sera utilis� que trois semaines par an.

Et puis, il y a �galement l'annexion du stade H�bert par la F�d�ration fran�aise de Tennis au profit de son centre national d'entra�nement. Cette derni�re exigence rel�ve vraiment et essentiellement du snobisme de quelques-uns qui ne veulent pas quitter la porte d'Auteuil. C'est la logique du "pousse-toi de l�, que je m'y mette !"

Les jeunes footballeurs, eux, jouent � Clairefontaine, les jeunes rugbymen � Marcoussis, pourquoi les jeunes tennismen devraient-ils absolument jouer � Paris "intra muros" ? D'autant qu?on sait, Monsieur VUILLERMOZ, qu'un tennisman est mobile, par d�finition, il suffit de regarder tous ceux qui partent en Suisse.

Ainsi, pour toutes ces raisons, ma coll�gue Laurence DREYFUSS et moi-m�me ne voterons pas ce projet de d�lib�ration, nous voterons contre et nous r�it�rons notre demande d'un autre projet sur l'implantation du centre national d'entra�nement de la F�d�ration fran�aise de Tennis au profit de la pr�servation de la qualit� de vie dans le 16e arrondissement et dans la Capitale.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Nous passons maintenant � la r�ponse de M. Jean VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne vais pas refaire ici les d�bats qui ont dur� tr�s longtemps, qui ont �t� tr�s nombreux, notamment � travers la Commission nationale du d�bat public, tr�s bien anim�e par M. TIFFON. Je sais que M. CONTASSOT est contre le projet, je sais que M. ALPHAND est contre le projet, mais je sais aussi qu'une tr�s grande majorit� du Conseil de Paris, que ce soit socialistes, majorit� ou opposition, ont vot� ce projet et sont favorables � ce projet.

Je ne parle pas des millions de gens qui, aussi bien � Paris, en France et dans le monde, sont totalement favorables � ce que ce projet puisse continuer � se faire et donc faire en sorte que ce tournoi du Grand Chelem sur terre battue � Paris puisse avoir lieu dans de tr�s bonnes conditions.

Je veux dire � M. CONTASSOT, peut-�tre n'avons-nous pas les m�mes documents, que j'ai sous les yeux un document �manant de la Commission sup�rieure des Sites qui s'est prononc�e et qu'elle nous a envoy� le 20 mars 2012, qui dit (je ne fais que citer une phrase) : "Apr�s un large d�bat, les membres de la Commission se sont d�clar�s favorables aux propositions figurant dans le plan guide par 14 avis favorables, huit avis d�favorables et une abstention" et suivent un tas de choses qui vont directement dans le sens de cette phrase dont je viens de parler.

M. CONTASSOT et M. ALPHAND font semblant, parce qu'il y a eu de nombreuses r�unions dans la mairie du 16e arrondissement, o� je suis all�, � la demande de M. GOASGUEN, maire du 16e arrondissement, avec Anne HIDALGO �galement, pour montrer que l'ensemble des �quipements sportifs sont reconstitu�s, ceux qui existent sont reconstitu�s dans le 16e arrondissement, avec m�me un petit d�veloppement, puisque des �quipements seront en plus de ceux qui existent aujourd'hui.

C'est vrai qu?il y a un petit probl�me que nous n'avons pas compl�tement r�gl�, qui est la petite piste d'athl�tisme qui se trouvait sur le terrain de Georges H�bert, qui faisait 200 m�tres.

C'est vrai que nous avons pour l'instant du mal � la reconstituer pour faire 200 m�tres. Nous avons pr�vu un certain nombre de choses, notamment sur G�o Andr�, o� nous pourrons essayer de faire une piste la plus grande possible avec des virages pench�s, qui permettent de faire un certain nombre de choses.

En ce qui concerne le bac, je redis quand m�me qu'il y a une piste d'athl�tisme de 400 m�tres avec six couloirs qui se trouve sur les pelouses d'Auteuil, qui est tr�s bien et qui sera �clair�e parce que, malgr� tout, nous prendrons les d�cisions qui correspondent aux besoins du d�veloppement de l'athl�tisme � Paris et du d�veloppement de l'athl�tisme dans le 16e arrondissement, notamment pour r�pondre aux besoins du Stade fran�ais athl�tisme.

Tout cela, vous le savez, n'a pas cess� d'�tre r�p�t�. D'ailleurs, je vous signale que, avec le maire du 16e arrondissement, et les r�unions que nous avons faites sur le sport, sur le sport scolaire et sur le sport qui r�pond aux besoins des associations, la grande majorit� des participants � ces r�unions a �t� d'accord.

Ils ont soulign� les efforts qui avaient �t� faits par la Mairie de Paris sur le 16e arrondissement pour donner satisfaction aux sportifs du 16e arrondissement, et d'ailleurs de Paris puisque ce ne seront pas forc�ment des �quipements qui seront utilis�s seulement par les enfants, les scolaires du 16e arrondissement ou les athl�tes du 16e arrondissement.

Donc, c'est un plus, pas seulement pour le 16e arrondissement, mais aussi pour l'ensemble de Paris.

Voil� ce que je voulais vous dire.

Evidemment, Monsieur ALPHAND, ce n'est pas vous faire injure de penser, qu'au-del� de votre conception personnelle du tennis en France et du tennis dans le monde, et du tennis � Roland Garros, il y aussi un petit aspect politique, politicien peut-�tre, au sein du 16e arrondissement, puisque M. GOASGUEN, comme l'a dit M. GABORIAU, est tout � fait favorable � ce projet.

Donc votre proposition est aussi quelque part un peu politicienne, dans le contexte o� j'ai cru comprendre que vous vous pr�sentiez en plus dans le 16e arrondissement.

Voil� simplement ce que je voulais dire, sans aller trop loin dans les discussions, parce qu'elles ont d�j� eu lieu.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 35.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DPA 35).

Mai 2012
Débat
Conseil municipal
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