retour Retour

10 - 2012, DASES 195 G - Subvention et avenant à convention (35.000 euros) avec la Banque alimentaire de Paris et d’Ile-de-France (94117 Val de Marne).

10 - 2012, DASES 195 G - Subvention et avenant � convention (35.000 euros) avec la Banque alimentaire de Paris et d?Ile-de-France (94117 Val de Marne).

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous abordons le projet de d�lib�ration DASES 195 G relatif � l?attribution d?une subvention et d?un avenant � convention (35.000 euros) avec la Banque alimentaire de Paris et d?Ile-de-France (94117 Val de Marne).

Je donne la parole � Mme Fabienne GIBOUDEAUX.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Plusieurs projets de d�lib�ration relatifs � l?aide alimentaire sont � l?ordre du jour de ce Conseil. Ils concernent des subventions � des associations telles que ?Ao�t Secours Alimentaire?, ?les Restaurants du C?ur?, le Secours Populaire et la Banque alimentaire de Paris et d?Ile-de-France.

A l?occasion de la 6e Commission, Mme Olga TROSTIANSKY a rappel� tout l?int�r�t port� � ce dossier par l?Ex�cutif, ainsi que les efforts fournis afin de maintenir au meilleur niveau le soutien de la Ville de Paris aux associations d?aide alimentaire.

Ainsi, les montants des subventions de fonctionnement allou�s � ces associations restent � peu pr�s stables par rapport � l?ann�e pr�c�dente et, dans tous les cas, ces montants sont sup�rieurs � ceux consentis par l?Etat dont l?aide a fortement baiss� entre 2010 et 2011.

Le projet de d�lib�ration DASES 195 G concerne la Banque alimentaire pour Paris et la R�gion Ile-de-France qui regroupe 288 associations en Ile-de-France.

Cette association centre son action de distribution de produits alimentaires sur les associations caritatives qui les redistribuent ensuite aux personnes et familles d�munies.

Via la Banque alimentaire, ce sont ainsi 71 associations qui apportent un soutien alimentaire � 40.000 personnes � Paris, en distribuant plus de 1.500 tonnes de nourriture chaque ann�e.

La Banque alimentaire fournit �galement 65 �piceries sociales en Ile-de-France qui, rappelons-le, sont des structures qui mettent � disposition de leurs usagers des produits vari�s et de qualit�, moyennant une faible participation financi�re, autour de 20 % du prix usuel.

Elles permettent � des personnes en situation de pr�carit� de conserver une certaine autonomie, au moins pour l?alimentation et les produits de premi�re n�cessit�.

Les r�seaux d?aide alimentaire sont �galement des partenaires engag�s dans la lutte contre l?ob�sit� et la malnutrition et se font le relais des recommandations nutritionnelles.

En effet, les populations en situation de pr�carit� choisissent logiquement la nourriture la moins ch�re, qui est aussi la plus n�faste d?un point de vue di�t�tique (beaucoup de graisses ajout�es, peu de fruits et de l�gumes frais, etc.), ce qui ajoute un risque sanitaire � une situation sociale d�j� tr�s d�grad�e.

Il est � noter que l?activit� de toutes les associations d?aide alimentaire est en augmentation continue depuis plusieurs ann�es et ce sont plus de 3 millions de personnes qui, en 2011, ont b�n�fici� de l?aide alimentaire en France.

Cette situation d?ins�curit� alimentaire est indigne d?un des pays les plus riches au monde. Elle refl�te avec violence les cons�quences de la crise �conomique et de l?augmentation des in�galit�s sociales et de la pr�carit� en France.

Vous le savez, la solidarit� nationale et communautaire est organis�e pour pallier cette situation, mais son avenir est incertain. Pour rappel, l?ann�e derni�re, nous avons �chapp� de peu � une crise alimentaire majeure avec la remise en question du Programme europ�en d?Aide aux plus d�munis qui allouait jusque-l� 500 millions d?euros � l?achat d?aliments pour l?aide alimentaire en Europe.

Je rappelle que les d�put�s europ�ens �cologistes se sont fortement mobilis�s sur ce dossier.

Aujourd?hui encore, il n?est toujours pas clair si le principe d?une aide alimentaire europ�enne sera maintenue apr�s 2020 ni � combien se chiffrera l?aide d�s 2013.

Ce n?est pas sans cons�quence puisque ce programme europ�en repr�sente entre 20 et 50 % du budget des associations d?aide alimentaire et conditionne donc la p�rennit� de leurs actions.

Il est donc fondamental pour l?Etat comme pour les collectivit�s de maintenir, aussi longtemps que la situation sociale en France le rendra n�cessaire, les programmes d?aide alimentaire tant au niveau national que communautaire, mais il ne faut pas perdre de vue que l?objectif prioritaire est plus que jamais la r�sorption de la pauvret� et de la pr�carit� en France, ainsi que l?ins�curit� alimentaire qui en d�coule.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme Olga TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Madame la Pr�sidente, Mesdames et Messieurs, ch�re Fabienne, effectivement notre collectivit� soutient de tr�s nombreuses associations d?aide alimentaire et nous travaillons avec M. Jean-Marie LE GUEN sur la partie de lutte contre l?ob�sit�, dans le cadre effectivement des personnes aussi les plus d�munies.

La Banque alimentaire n?organise pas de distribution directe aupr�s des publics, mais, comme vous l?avez soulign�, elle joue un r�le tr�s important puisqu?elle fournit des produits alimentaires � 71 associations parisiennes et notamment des �piceries sociales.

Je voulais remercier vraiment chaleureusement toutes les �quipes de la Banque alimentaire qui ne m�nagent pas leur peine pour assurer la collecte de produits, la logistique, le stockage et l?approvisionnement des associations.

Vous avez soulign�, Madame GIBOUDEAUX, l?avenir incertain du Programme europ�en aux plus d�munis, c?est vrai que cette annonce de r�duction drastique du budget europ�en en 2011 a suscit� vraiment les plus vives inqui�tudes, dans un contexte o� la demande d?aide alimentaire ne cesse d?augmenter.

Avec M. Bertrand DELANO�, nous avons relay� aupr�s des d�put�s europ�ens cette inqui�tude ; c?est vrai que ce programme repr�sente un tiers des ressources alimentaires des associations.

Un compromis a �t� trouv� jusqu?� la fin 2013, mais il nous faut effectivement rester tr�s vigilants et veiller � ce que, sans attendre cette nouvelle �ch�ance, les associations aient l?assurance de pouvoir continuer � recevoir des aides � hauteur des besoins sans cesse croissants d?une partie de la population.

Je vous invite � voter ce projet de d�lib�ration.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 195 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2012, DASES 195 G).

Mai 2012
Débat
Conseil général
retour Retour