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M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons maintenant examiner le v?u r�f�renc� n� 59 dans le fascicule, relatif � la pr�servation de la Villa des Arts � Montmartre, d�pos� par le groupe ?Les Verts? et adopt� par le Conseil du 18e arrondissement.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - J?esp�re que les v?ux adopt�s par le 18e arrondissement auront le m�me destin que ceux adopt�s par le 20e arrondissement.

C?est un v?u qui demande la pr�servation de la Villa des Arts � Montmartre et, comme je l?ai dit, il a �t� vot� � l?unanimit� par notre Conseil. Je ne vais pas revenir sur cette affaire qui a d�fray� la chronique. La Villa des Arts est l?un des b�timents les plus embl�matiques du Nord-est parisien et un b�timent dans lequel ont v�cu �norm�ment d?artistes. Une partie du b�timent est class�e, son escalier en particulier. C?est un lieu historique.

Et ce lieu, suite � un manque d?attention de la part de nos services, a �t� rachet� par un vendeur � la d�coupe qui a voulu faire de la sp�culation immobili�re.

Nous souhaitons que la Ville de Paris intervienne � plusieurs niveaux : faire pression sur ?Transimmeuble?, le nouveau propri�taire, pour le dissuader de poursuivre l?action immobili�re pr�vue, tenir une r�union avec le minist�re de la Culture et la R�gion Ile-de-France pour �tudier comment pr�server le site et, �ventuellement, l?acqu�rir, rencontrer les artistes et locataires de ce lieu pour comprendre leur situation et tenter de trouver des solutions � leurs pr�occupations.

En effet, pour partie, les gens qui vivent dans ce lieu sont des locataires � qui ?Transimmeuble? propose des ponts d?or pour les inciter � quitter leur appartement.

Il faut mettre fin � cette situation.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Ce dossier est suivi de pr�s par l?Ex�cutif municipal, comme vous l?imaginez.

La soci�t� ?Transimmeuble? a fait l?acquisition de cet ensemble pr�sentant un caract�re historique �vident. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour p�renniser la vocation artistique de ce site.

La r�alit� locale, ce sont des �l�ments class�s et des ateliers extr�mement bien situ�s. Il se trouve qu?un certain nombre de personnes a d�j� succomb�, il faut le dire, aux propositions financi�res de la soci�t� ?Transimmeuble?.

N�anmoins, d�s que nous avons connu l?�volution de ce dossier, nous avons pris un certain nombre d?initiatives que je rappelle. Nous avons eu un rendez-vous extr�mement pr�cis avec la soci�t� ?Transimmeuble,? qui a ouvert les possibilit�s de voir des investisseurs venir la seconder dans cette transaction immobili�re et ainsi respecter notre souci de maintenir ce site en tant que lieu de cr�ation artistique.

Dans ce but, une �valuation financi�re a d�j� �t� faite sur les frais d?acquisition, de transaction et d?�tude. Se trouvent aujourd?hui en n�gociation directe un groupe d?assurance et un investisseur ext�rieur. D?autres possibilit�s s?offrent � nous aujourd?hui, que Christophe GIRARD pourra peut-�tre d�velopper, pour maintenir la vocation de ce site.

Certes, des pressions sont exerc�es sur la soci�t� ?Transimmeuble?. Oui, reconnaissons que nous avons re�u un accueil favorable de sa part par rapport � notre d�marche. Il s?agit maintenant de trouver une solution financi�re, �videmment, et de trouver un projet culturel.

Le Minist�re de la Culture et la R�gion peuvent peut-�tre nous apporter leur soutien dans l?�laboration d?un projet culturel, mais je crains fort que ce soit difficile sur le plan financier, mais pourquoi ne pas les r�unir.

Pour ma part, je ne vois pas d?inconv�nient � recevoir les artistes qui se maintiennent aujourd?hui dans le site. C?est bien volontiers que je r�pondrai favorablement au v?u pr�sent� tout en ayant conscience du travail d�j� accompli sur ce site mais je laisse le soin � Christophe GIRARD de compl�ter la d�marche commune que nous entreprenons.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, vous avez la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Merci beaucoup.

Comme Sylvain GAREL le sait, les �lus du groupe ?Les Verts? et toute la majorit�, voire l?opposition, sont �videmment plus que mobilis�s et attentifs � ce qu?une solution, non pas de gel de la situation soit acquise, mais qu?une solution p�renne soit trouv�e, bien au-del� des �ch�ances municipales, et donc bien au-del� de 2008.

Jean-Yves MANO et moi m�me venons de signer deux lettres dont, Christophe CARESCHE, d�put� concern� dans cette circonscription, est en copie demandant � deux m�c�nes fran�ais tr�s importants, les deux plus grands d?ailleurs, de s?int�resser au dossier. Nous leur joignons un certain nombre d?�l�ments, assez convaincants et assez s�duisants. La difficult� est �videmment que ce type de lieu est un lieu o� les artistes passent et ne s?installent pas forc�ment d�finitivement et que, pour attirer un soutien autre que le soutien municipal qui est acquis en tout cas sur le principe, et qu?il faudra �tudier sur un plan strictement budg�taire, il est difficile �videmment d?inscrire et de convaincre des m�c�nes de pouvoir soutenir tel ou tel artiste parce qu?en g�n�ral ils soutiennent tel ou tel projet d?exposition ou tel artiste reconnu.

La nouveaut� serait de les convaincre de soutenir un lieu en entrant dans le capital de ce lieu. Ce n?est pas une mauvaise chose si nous faisons un tour de table o� � la fois le Minist�re de la Culture pourrait �tre int�ress�, voire la R�gion que nous pourrions solliciter, la Ville de Paris, plus un ou deux m�c�nes culturels importants, je crois que l?on aura invent�, peut-�tre, une solution pour d?autres lieux � venir car il y en aura d?autres � sauver, bien �videmment, au fil du temps, pour aller contre ce que Patrick BLOCHE combat, c?est-�-dire la vente � la d�coupe.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2006, V. 151).

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