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Vœu déposé par M. Philippe GOUJON, Mme Catherine DUMAS et les membres du groupe U.M.P. relatif au respect de l’image des policiers parisiens.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous allons � pr�sent examiner le v?u r�f�renc� n� 11 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P., relatif au respect de l?image des policiers parisiens.

Monsieur GOUJON, vous avez la parole.

M. Philippe GOUJON. - Madame la Maire, sur les murs de l?espace municipal des Blancs-Manteaux, la mairie du 4e a autoris� l?apposition d?un certain nombre de photos qui donnaient, quand on les voit, une image agressive et m�me sanguinaire de policiers stationnant dans une mare de sang lors d?une manifestation ou bien interpellant de fa�on tr�s muscl�e un homme � terre.

Bien s�r, nous sommes tous partisans de la libert� de cr�ation des artistes, mais nous pensons qu?il n?est pas pour autant admissible de pr�senter, sous les auspices municipaux qui plus est, une telle image qui ne correspond �videmment en rien � la r�alit� des policiers parisiens.

Un certain nombre de syndicats policiers ont d?ailleurs protest�, mais la mairie du 4e a refus� non seulement de retirer les photos incrimin�es mais m�me de les d�placer pour au moins les installer � l?int�rieur de l?espace et pas sur la voie publique.

Les forces de police ont �t� engag�es ces derniers mois dans des conditions extr�mement difficiles, avec un professionnalisme, un sang-froid et une ma�trise que chacun reconna�t, dans l?usage de leurs pr�rogatives, en vue de maintenir la s�curit� et la tranquillit� publique � Paris.

Ces photographies tendent �videmment � accr�diter l?image et l?id�e d?un usage disproportionn� et m�me ill�gitime de la force par la police.

C?est la raison pour laquelle notre groupe �met le v?u que le Maire de Paris condamne ces men�es que l?on pourrait qualifier d?anti-polici�res et mette en ?uvre, au contraire - cela nous semble tout � fait souhaitable pour la Municipalit� parisienne, en fonction de la bonne coop�ration avec la Pr�fecture de police -, une pr�sentation positive des forces de police qui ?uvrent, comme chacun le sait, dans des conditions extr�mement difficiles en faveur de la s�curit� des Parisiens.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur CARESCHE, vous avez la parole.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Ma r�ponse sera tr�s courte. Nous sommes dans un Etat de droit et il y a des lois qui encadrent de fa�on pr�cise la libert� d?expression et de cr�ation. Il me semble que, si des syndicats de police et, apr�s tout, cela peut �tre leur opinion - je ne la conteste pas -, consid�rent que ces images sont attentatoires � l?image de la police, ils peuvent toujours tout simplement porter plainte et se retourner devant les juridictions. Ce n?est pas au Conseil de Paris de dire ce qu?est la libert� d?expression et la libert� de cr�ation.

Quelles sont les bornes de cette libert� d?expression et de cr�ation ? Nous mettons le doigt dans un engrenage qui peut nous emmener tr�s loin.

C?est d?ailleurs le m�me d�bat que sur les caricatures. En France, nous sommes dans un pays o� la libert� est la r�gle : la libert� d?expression et la libert� de cr�ation. Je m?interdis, en tant qu?�lu et conseiller de Paris, de juger de ces images qui sont des images faites par des artistes. Il s?agit bien d?une ?uvre d?artiste et je m?interdis de porter un jugement l�-dessus.

M. Philippe GOUJON. - Je ne comprends pas la comparaison avec les caricatures. Il ne s?agit pas d?une ?uvre artistique ind�pendante mais d?une exposition organis�e par la mairie du 4e donc par la Municipalit� parisienne. C?est cela qui est contestable, bien �videmment.

D?ailleurs, je souhaiterais conna�tre, puisque nous parlons de cette affaire, la position de la Pr�fecture de police �galement l�-dessus.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Conseiller, effectivement, l?exposition �voqu�e a �t� pr�sent�e alors que les forces de l?ordre, durant plusieurs semaines, avaient ?uvr� de mani�re exemplaire, dans un contexte particuli�rement difficile, marqu� par de nombreuses manifestations, � maintenir l?ordre public � Paris. Elles ont compt�, durant ces �v�nements, 170 bless�s dans leurs rangs.

La Pr�fecture de police, tout en respectant, bien s�r, la libert� artistique, a donc indiqu� que cette pr�sentation sur la voie publique de photographies peintes de la mani�re qui a �t� d�crite, lui paraissait inappropri�e.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P., assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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